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Le 6 janvier 2016, le forum a fêté ces 5 ANS ! Bon anniversaire POH When the past came back - Andrew & Zénon 79124 When the past came back - Andrew & Zénon 79124


 
 When the past came back - Andrew & Zénon
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
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Sam 5 Fév - 17:42

    When the past came back - Andrew & Zénon Sanstitre2hh
    Andrew & Zénon




    Muzicons.com
    - Johnny Withney, 49 ans a été retrouvé mort sous les décombres d'une maison en voulant sauver une petite famille. La maison de la famille Gilmore avait pris feu suite à une fuite de gaz, l'incendie s'est déclaré vers les 23h du matin et n'a pu être éteint qu'à 4h le lendemain. San Francisco vient de perdre un de ses soldats du feu, la caserne et toute la rédaction sont en deuil -
    La seule est unique raison qui avait poussé Zénon de revenir à San Francisco était la mort de son père dans ce tragique incendie. Elle se disait alors qu’elle aurait pu revenir plus tôt, pourtant, ce n’était pas les tentatives qui étaient trop peu présente mais elle trouvait toujours un prétexte qui l’empêchait d’aller au bout de son désir. A Corpus Christi elle avait désormais des amis, mais aussi et surtout Charlie. Les choses n’étaient pas toujours roses entre eux et facile, mais après tout, dans quel couple n’y a-t-il aucunes tempêtes ? Aucunes disputes ? Et pourtant, depuis qu’elle était revenue à San Francisco, la photographe avait l’impression de s’être perdue en route, d’avoir fait ce soir là en quittant la ville il y a maintenant 8 ans, le mauvais choix. Elle était en pleine rébellion, en pleine crise d’adolescence, les choses n’étaient pas au beau fixe entre son père et elle, ainsi qu’avec sa mère, alors, forcément partir, se dire qu’elle avait un autre père, son vrai père résoudrait tout. Conneries !
    Rien ne c’était passé comme elle l’avait espéré, du moins au début si, tout était parfait, Erik était parfait, ainsi que sa femme et ses enfants, ils l’avaient accueillis à bras ouverts et avaient tentés de l’intégrer à leur famille. Mais tout avait dérapé déjà au bout de quelques semaines lorsque Zénon avait commencé à poser des questions à Erik pour savoir pourquoi sa mère et lui n’étaient pas ensembles, pourquoi elle n’avait jamais eu connaissance de qui il était, pourquoi lui sachant qu’elle existait n’avait pas tenté de la connaitre. Un tas de questions que se pose une gamine de 16 ans qui est en pleine recherche sur elle-même, qui tente de se comprendre et finalement, elle c’était retrouvée face à un mur, une personne qui était totalement de marbre et qui semblait s’en foutre royalement. Aujourd’hui elle était là, il allait accueillir et c’était tout, pour le reste, à elle de se débrouiller il n’était pas son père. Sans doute que c’était à ce moment là qu’elle aurait du rebrousser chemin et revenir chez elle, à San Francisco, mais trop honteuse et avec une fierté mal placé elle avait préféré faire profil bas, se faire toute petite et ne plus jamais reposer les questions qui fâchent.

    Et puis l’amour était venu agrémenter tout ça, elle était tombée amoureuse de son « demi frère », s’attirant les foudres d’Erik et se faisant alors jeter de chez eux. Là aussi, ça aurait pu être le moment de revenir en arrière, mais déjà deux ans c’étaient écoulés et Zénon n’avait toujours pas le courage de rentrer. Pourtant là bas elle avait toutes les personnes à qui elle tenait, il y avait Joyce aussi avec qui jamais elle n’avait pu rompre le contact, mais c’était trop difficile. Si on ne revient pas tout de suite, ensuite il est trop tard … ou presque. Et puis qu’est ce qu’on lui dirait ? Comment la regarderait-on ? Et est ce qu’il lui pardonnerait de l’avoir quitté ? Tant de questions sans jamais aucunes réponses. Il avait fallu d’un soir, d’une mauvaise et terrible nouvelle pour que Zénon prenne son courage à deux mains et revienne. Trop tard, beaucoup trop tard.

    Zénon était accroupie devant la tombe de son père. Elle n’en revenait pas, elle ne parvenait toujours pas à réaliser comment tant d’années avaient pu passer et comment elle avait pu lui faire ça. Non, bien sur, ce n’était pas elle qui l’avait tué, mais elle n’était pas revenue, elle n’avait pas repris le contact avec lui et il avait fallut qu’une catastrophe arrive pour qu’elle se décide à revenir.

    Idiote ! lâcha t elle à haute voix entre deux sanglots. Elle se détestait, même lorsqu’elle avait assisté à son enterrement elle n’avait pas eu le courage de se montrer au grand jour et était restée au loin, en retrait faisant en sorte que personne ne puisse la voir. Par contre elle avait vu du monde, sa mère bien entendu, et puis lui, Andrew était là aussi avec les autres pompiers a faire honneur à son père … lui aussi était donc un soldat du feu.
    La jeune femme se releva alors essuyant les larmes sur ses joues et s’apprêtait à partir pour revenir à son hôtel. En se retournant elle fut alors surprise de constater qu’il était là, Andrew se tenait debout face à elle, et elle n’avait aucune idée depuis quand elle était là, ce qui était certain c’est qu’elle était vraiment mal à l’aise…
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Anonymous
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Dim 6 Fév - 23:48

La mort d’un collègue n’est jamais un événement anodin. Quand on est pompier, on a parfois tendance à se sentir invincible, intouchable, un peu comme un héros des temps modernes. Pas au début forcément. Ce sont plutôt les autres qui petit à petit font cheminer cette idée en eux, à force de larmes, de cris, de remerciements. Et on croit que rien ne peut nous arriver jusqu’à ce qu’il arrive le pire à l’un des proches. Pour Andrew, Johnny n’était pas juste un collègue, il était l’homme qui l’avait remis dans le droit chemin, l’homme qui lui avait redonné le goût de se battre, de s’affirmer. Il était devenu comme un deuxième père aux yeux du jeune homme. Depuis cette fameuse nuit où il avait foncé dans la maison pour essayer de sauver la petite fille, il ne cessait de se repasser la scène en boucle, il se demandait pourquoi il ne l’avait pas stoppé alors qu’il avait senti que ce serait plus que risqué de passer la porte, ou pourquoi il n’était pas rentré lui-même, puisque après tout personne ne l’attendait le soir, il n’avait pas vraiment de famille. Il se sentait coupable.

Et l’une des « solutions » qu’il avait trouvé pour soulager sa conscience, pour se sentir mieux, était de venir sur la tombe de Johnny. Parfois, il restait juste debout à la regarder, parfois il s’asseyait devant, le regard perdu dans le vide, et parfois, il lui parlait. De tout et de rien. Des petites choses qu’il accomplissait tous les jours, comme les travaux de rénovation de sa salle de bain qu’il effectuait lui-même, et plus rarement, il parlait de lui. De ses impressions, de ses sentiments, pour la fille de Johnny surtout. Zénon. Quand il y repensait, il se disait qu’attacher autant d’importance à une amourette d’adolescent qui n’avait même pas duré un an. Mais c’était plus fort que lui. On n’oublie jamais son premier amour, c’est bien connu. Il était persuadé d’avoir enfoui ce souvenir au plus profond de lui, pour justement ne plus se rappeler de cet épisode de sa vie. Mais ces derniers jours, tout avait resurgit d’un coup. Il avait cru apercevoir Bel, comme il aimait à l’appeler lors de l’enterrement de Johnny, en retrait dans un coin, mais pour lui, c’était impossible qu’elle soit revenue sans prévenir personne. Mais quand un de ses amis avait aussi cru l’apercevoir à l’aéroport, le doute n’était plus permis, elle était bel et bien de retour. Après tout, ne pas prévenir était devenu sa spécialité.

Il se demandait comment il allait réagir si jamais il la croisait en ville. Est-ce qu’il lui sauterait au coup car il était après tout un peu heureux de son retour ? Est-ce qu’il attendrait qu’elle lui saute dans les bras car il lui avait manqué et que la où elle était pendant toutes ces années était un endroit horrible ? Est-ce qu’il laisserait sa rancœur prendre le dessus et le rendrait agressif au point de la faire fuir, une fois de plus ? Trop de questions l’empêchaient de penser normalement. C’est pour ça qu’il venait de garer sa voiture sur le parking du cimetière, il avait besoin d’exprimer toutes ces questions devant John, peut-être que la sérénité du lieu l’aiderait à faire le vide dans la tête et à trouver la bonne marche à suivre en cas de rencontre inopinée. En avançant dans le chemin pavé qui menait à la tombe, il crut apercevoir une silhouette à proximité. En se rapprochant, il constata qu’elle n’était pas à proximité mais juste à côté de la pierre de John. Ce pourrait-il que … Il s’arrêta à une dizaine de mètres, le temps de prendre une décision. Ces cheveux, ça ne pouvait être qu’elle … Il l’entendit sangloter doucement, et lâcher un juron entre deux larmes. Il sentit son cœur se serrer, il aurait aimé la réconforter, faire sécher les larmes qui inondaient ses joues. Mais il resta debout, l’air impassible. Elle finit par se relever, essuyant de sa manches les traces salées sur ses pommettes. Puis elle le vit, et elle resta figée. Pendant deux minutes qui parurent interminables, ils se regardèrent, sans qu’aucun d’entre eux n’ose faire le premier pas. Andrew n’avait jamais aimé les longs silences oppressants, il préféra parler le premier.

« Tu es donc de retour, les rumeurs étaient justes pour une fois »

Il n’était pas vraiment fier de ce qu’il venait de dire, mais ça avait au moins de le mérite de bien laisser voir quels étaient ses sentiments en ce moment-même.
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Anonymous
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Lun 7 Fév - 11:46

    Lorsque Zénon avait entendu les actualités et appris pour la mort de son père elle ne pouvait y croire, c'était selon elle totalement impossible qu'il soit mort, qu'il ne soit plus là avant qu'elle ne puisse le revoir, discuter avec lui, et s'excuser de tout le mal qu'elle avait pu lui faire parce que bien entendu, elle se doutait bien que sa mère n'avait jamais du rien lui dire concernant le fait qu'il n'était pas son père biologique ... Non non, sa mère était trop lâche pour faire une chose pareille, et en définitive sans doute que Zénon était pareille. Elle avait eu le "courage" de partir, ou plutôt le cran de fuir et de ne jamais revenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle n'avait pas cette force pour affronter son père, elle ne voulait pas devoir lui annoncer qu'elle n'était pas sa fille et avait surtout peur de se faire rejeter. Fuir avait été la meilleure des options ... du moins, c'était ce qu'elle croyait.

    Lorsqu'elle avait posé le premier pied dans l'aéroport de San Francisco, elle savait que tout allait recommencer, que les questions allaient fuser, qu'elle allait devoir donner des explications, or elle n'en avait aucunement envie. La seule et unique raison pour laquelle elle était là, c'était pour rendre un dernier "hommage" à son père, être présente, même cachée lors de son enterrement et pour lui dire une dernière fois au revoir. C'était la seule et unique raison de son retour, son père, rien de plus ... du moins en apparence. Bien entendu ici elle avait un tas d'attaches, ses amis d'enfance, ses petites têtes d'ampoules, Joyce et puis lui ... Forcément elle allait le revoir, à moins qu'il n'ait quitté la ville, et elle allait devoir l'affronter. C'était réellement à lui qu'elle devait le plus d'explication et elle ne se sentait vraiment pas prête. Bien sur qu'il pourrait comprendre, bien sur, et justement, elle n'avait pas envie qu'il puisse la comprendre et la pardonner, ou du moins l'excuser ... ce qu'elle avait fait était égoïste et inexcusable ...

    On ne peut pas dire qu'elle n'avait pas pensé à lui, bien sur que si, elle se retenait d'ailleurs de l'appeler, de lui dire où elle était, de lui raconter comment celui qui était son géniteur n'était qu'un pauvre con. Non, elle ne pouvait pas faire ça, que lui aussi mette sa vie entre parenthèse pour elle, ou encore lui demander de la rejoindre. Elle aurait été tellement égoïste de lui demander ça vous ne croyez pas ? Et puis au final, même si elle avait décroché le combiné de son téléphone des centaines de fois, composé le numéro, à chaque fois, avant la première sonnerie elle avait raccroché. Elle n'avait pas le droit de lui demander ça. Le temps comme on dit, avait finalement fait son travail, en deux ans elle était parvenu à passer à autre chose, bien que, même si jamais elle ne l'avait avoué à quiconque, elle pensait sans cesse à lui, se demandant si lui aussi avait trouvé quelqu'un d'autre. Lorsqu'elle se disputait avec Charlie, sans cesse elle faisait la comparaison dans sa tête ... Andrew n'aurait pas réagi comme ça, il aurait plutôt dit ça ... bref, non quoi qu'elle en dise jamais elle ne l'avait oublié et effacé de sa vie, non jamais.

    Jamais elle n'aurait imaginé se retrouver face à lui, là maintenant, si tôt. A vrai dire, elle pensait pouvoir l'éviter le temps qu'elle était en ville, mais San Francisco, bien que ça soit une très grande ville, et bien comme on dit "le monde est petit". Le silence qui venait de tomber sur eux était atroce, oppressant, il fallait qu'il se passe quelque chose, qu'elle parle, mais rien ne voulait sortir de sa bouche, elle était comme paralysée, totalement tétanisée de se retrouver face à lui. Elle ne c'était pas préparée à ça ... Andrew décida le premier de rompre le silence, ce qui, il fallait l'avouer la soulagea, par contre ce n'était pas forcément agréable, mais après tout à quoi s'attendait elle ?

    Juste pour quelques temps, ne t'en fais pas

    Elle avait la gorge quelque peu serrée, et en plus on voyait qu'elle venait de pleurer, ce qu'elle pouvait détester qu'on puisse la surprendre dans ces moments pareils.

    Je ne savais pas que tu étais proche de mon père, enfin, j'ai vu que tu étais là à l'enterrement ...
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Anonymous
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Mar 8 Fév - 11:11

Andrew connaissait Zénon depuis des années, depuis la maternelle même. Ils se croisent, jouaient parfois ensemble, mais n’avaient jamais vraiment été des camarades de classe. Il avait commencé à la voir différemment au lycée, aux alentour de 15 ans. Peut-être parce qu’ils étaient l’exact opposé l’un de l’autre, lui le joueur de football américain populaire et adulé, et pas vraiment doué pour les études, et elle, la petite intello cachée derrière son PC qui n’en avait que faire de la popularité des gens. Il avait finit par lui proposer d’aller prendre un verre après des jours d’hésitations, et il ne l’avait pas regretté. Sortir ensemble s’est fait de façon très naturelle pour eux, tout était simple. Ils ne se disputaient pas vraiment, se rendaient mutuellement meilleurs. Mais tout à changé du jour au lendemain quand elle a quitté la ville sans un mot, le soir même où le jeune homme avait prévu un dîner ultra-romantique payé avec des heures de jardinage chez des voisins. Il était passé par différents stades depuis sa « fuite », d’abord l’inquiétude car il ne savait pas où elle était, si elle était en bonne santé, et parce qu’il était même allé jusqu’à imaginer qu’elle avait pu été enlevée ce qui expliquait l’absence de nouvelles. Puis la colère, car il ne comprenait pas pourquoi elle ne s’était pas confiée à lui si elle ne se sentait pas bien, et parce qu’il avait senti que quelque chose avait changé en elle quelques jours avant qu’elle ne parte, il pensaient qu’ils se confiaient tout, et elle n’avait pas été franche avec lui jusqu’au bout. Et enfin l’indifférence, si elle était partie, c’était tant pis pour elle. Même si il l’avait aimée, il reconstruirait sa vie sans elle, avec une fille plus droite, plus honnête et plus aimante, car on ne pouvait décemment pas laisser quelqu’un qui aimait vraiment sans explications.

Malheureusement pour lui, il n’avait jamais vraiment trouvé d’autre fille qui lui convenait et avec qui il se sentait aussi en phase avec Zénon. Elles avaient toutes un petit quelque qui ne lui plaisait pas. Ses amis le trouvaient bien difficile et essayaient souvent de le caser, comme cette fois où pour son anniversaire, ils l’avaient inscrit à un atelier de cuisine spécial célibataires. Il s’était pris de passion pour la cuisine mais n’avait ramené aucune des participantes dans son lit, il les avait même comparées à des lionnes prêtes à se jeter sur n’importe quel homme qui leur lancerait un regard. Et il se considérait lui-même comme un célibataire endurci, même à seulement 24 ans. Mais tout ce qu’il avait construit pendant ces dernières années étaient à deux doigts de s’effondrer maintenant qu’il l’avait devant lui. Un seul mot d’elle, et il était capable de tout chambouler.

Même après huit ans passés sans la voir, Andrew aurait pu la reconnaitre n’importe où. Son visage avait certes durci et ses yeux étaient un peu plus froids, mais elle avait le même nez un peu en trompette, les mêmes tâches de rousseur sur les pommettes, les mêmes lèvres fines. Ses cheveux étaient balayés par le vent et flottaient devant ses yeux, mais elle les passait derrière son oreille droite, comme il l’avait vue le faire tant de fois. Il avait tant de questions à lui poser, mais il sentait qu’aujourd’hui était loin d’être le bon moment. Elle avait beau ne pas lui avoir parlé pendant un certain nombre d’années, le perdre avait du être un choc pour elle. Suffisamment grand pour la faire revenir en tout cas … Mais si elle ne comptait rester en ville que quelques temps, est-ce que ça valait vraiment la peine de s’attacher à nouveau à elle ?

« Je ne savais pas que tu étais proche de mon père, enfin, j'ai vu que tu étais là à l'enterrement ... »
« Ton père m’a beaucoup aidé, à un moment où je n’allais pas bien … je lui dois énormément de choses … Je le considérais un peu comme un second père d’ailleurs … »

C’était la vérité, et il sentait que Johnny le considérait un peu comme une fils de substitution. Il espérait juste que cette petite phrase ne serait pas mal comprise par Zénon.
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Anonymous
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Invité
Jeu 10 Fév - 12:51

    Se retrouver comme ça, face à son passé était vraiment difficile, voir même insoutenable. Zénon avait fait le choix de revenir pour rendre un dernier hommage à son père, en revanche, elle n'avait pas encore décidé si oui ou non, elle reparlerait à sa mère, ferait savoir qu'elle était présente. Elle se doutait bien, que les nouvelles iraient vite et que sans doute elle était déjà au courant de sa venue en ville, mais elle ne savait pas vraiment comment faire. Comment se tenir face à la femme qui vous a menti pendant des années, qui a menti à son mari tout le temps et qui au final n'a jamais ressenti le moindre remord ??? Du moins, c'était ce que pensais Zénon, et c'était pour ça qu'elle ne se sentait pas de revenir ici. A quoi bon ? Elle était persuadé que de toute façon, les gens se sentaient sans doute mieux sans elle, après tout, personne n'avait réellement tenté de la recherché, sinon la mère aurait cédé pour donner l'adresse du père biologique de la jeune femme non ? ... oui mais, cela l'aurait forcé à avouer la vérité, et ça elle n'était pas prête puisque vivre avec le mensonge était devenu sa seconde nature.

    Ce n'était pas facile de retourner après 8 ans de silence dans sa ville natale, de se retrouver face aux personnes que vous avez laissé derrière vous en partant, d'autant plus lorsqu'il s'agit de votre premier amour. Un premier amour, ça ne s'oubli pas, quoi qu'il en soit, même si ça peut se terminer mal, c'est celui dont vous vous souviendrait à jamais et pour toujours, et même, ce sera celui qui pourra des années après vous faire tourbillonner, ressentir des petits papillons dans le ventre et vous faire redevenir une adolescente. Là, face à Andrew, Zénon avait l'impression d'avoir 16 ans, les sentiments d'autrefois semblaient d'un coup la submerger et elle ne savait pas du tout comment gérer tout ça, comment les interpréter surtout. Au final, était elle toujours amoureuse de lui ? L'avait elle complètement oublié en passant dans les bras de Charlie comme elle le supposait jusqu'alors, ou était ce seulement une parenthèse, le temps de le retrouver ?

    Des tas de questions étaient en train de se bousculer dans sa tête, mais l'heure n'était pas à se questionner, mais plutôt à tenter de rester le plus impassible possible face à son ex. Il était beau, putain mais qu'est ce qu'il était devenu beau, avec sa barbe mal rasé et son regard toujours aussi perçant. La jeune femme secoua la tête, si elle avait pu se donner une gifle sans éveiller le moindre soupçons, elle l'aurait fait à coup sur. Au final, même si son visage avec les années avait mûrie, il était le même. Même carrure, même posture, avec cependant à son encontre un regard beaucoup plus froid, peu être peiné aussi ... mais ça c'était plus l'oeil de la photographe qui pouvait le remarquer, or là, elle n'était pas du tout en étant "d'analyser" les traits de son visage.

    Ah ben tient, en voilà une bonne nouvelle, je dois te considérer comme mon frère alors ?

    Et vlam ! Il n'avait fallut que d'une seule minuscule phrase pour que Zénon monte sur ses grands chevaux et direct prenne mal ce qu'on lui disait. Etant à fleur de peau, c'était normal, puis bon elle se sentait quelque peu "remplacée" sur le coups dans le coeur de son père, au final sans doute qu'il avait du préférer avoir un bon garçon qui faisait le même boulot que lui, qu'une fille -qui n'est même pas la sienne - fuyante !
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Anonymous
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Invité
Mer 16 Fév - 11:57

« Ah ben tient, en voilà une bonne nouvelle, je dois te considérer comme mon frère alors ? »
« Tu dois me considérer comme rien du tout, je ne te demande rien … »

En fait si, il mourrait d’envie de lui en demander des choses, de lui demander où elle était pendant huit ans, qu’est ce qui lui trottait dans la tête les derniers jours avant sa fuite, pourquoi est-ce qu’elle ne s’était pas confiée à lui alors que pour lui, leur couple était du genre fusionnel. Pourquoi. Trop de pourquoi lui trottaient dans la tête. Mais il sentait que ce n’était pas le bon moment, qu’elle était trop sur ses gardes.

« Et maintenant que tu lui as rendu un dernier hommage, tu comptes reprendre l’avion ce soir ? »

A croire que la provocation allait être leur nouveau « jeu ». Il voulait indirectement savoir combien de temps elle allait rester, si il aurait le temps de trouver, ou de lui faire avouer, toutes ses raisons, ou si il resterait encore sur sa faim. Jusqu’au prochain décès de sa famille qui la ferait revenir ? Ou lorsqu’il l’inviterait à son mariage pour la narguer et lui faire comprendre que ne pas lui avoir donné de nouvelles était la plus belle erreur de sa vie ? Il espérait de pas en arriver là. Il pensa à un instant qu’il serait peut-être capable de la faire revenir vers lui, ou juste rester à San Franscico. Peut-être que commencer une amitié était possible même après toutes ces années. Mais il connaissait son caractère, elle avait toujours été têtue, surement encore plus actuellement, et elle ne changeait pas forcément d’avis. Si elle avait décidé de repartir là où était désormais sa vie, elle le ferait.

Et puis d’un coup, Andrew se dit qu’il n’avait pas vraiment le droit de se comporter comme ça avec elle. Oui, elle l’avait blessé. Oui, elle était surement à l’origine de ses relations difficiles avec les femmes, responsables du fait qu’il était exigeant, qu’il n’arrivait pas à trouver chaussure à son pied car il les comparait tous à elle. Mais, il n’avait pas le droit d’être un salaud avec elle. Ne serait-ce que parce qu’elle venait de perdre son père, qu’elle n’avait pas vu depuis des années. Il l’avait peut-être même interrompue alors qu’elle était venue se confier à lui sur sa tombe, s’excuser peut-être. Il avait le droit de lui en vouloir, mais non de se montre horrible avec elle. Ce n’était pas lui.

« Ne te sens pas obligée de me répondre, on ne se doit rien après tout. »

Et il s’empressa d’ajouter, pour essayer de lui faire comprendre qu’il ne cherchait finalement pas les hostilités, mais bien qu’il essayait de faire la paix, qu’il essayait de ne pas la brusquer. Il valait mieux qu’elle reparte avec un bon souvenir de lui, qu’elle se sente en confiance, pour par exemple l’appeler de l’endroit où elle avait refait sa vie, plutôt qu’ils se disputent et qu’elle ne lui donne jamais de nouvelles.

« Je vais te laisser seule avec lui, je pense que tu as avoir des choses à lui dire. Désolé de t’avoir dérangée. Tu sais où me trouver si tu as besoin de quoi que ce soit après tout. »

Partir sans avoir eu les réponses qu’il attendait n’était pas facile, mais il savait au fond de lui que c’était la meilleure chose à faire. Il reviendrait sur la tombe de Johnny plus tard dans la soirée, il avait aussi besoin de lui parler, mais il pouvait attendre qu’elle ait fini de faire son deuil. Il serait encore là dans une semaine, elle surement non.
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Anonymous
Invité
Invité
Mar 22 Fév - 12:09

    La communication était vraiment difficile entre les deux anciens amours, comme si c'était brouillé. Quand ce n'était pas l'un, c'était l'autre qui hostile alors que tout serait tellement plus simple s'ils disaient réellement ce qu'ils pensaient au lieu de se lancer des vacheries dans la figure, oui mais ça se serait dans un monde parfait ...
    La réponse d'Andrew ne se fit pas attendre et Zénon fronça les sourcils en se pinçant les lèvres, se retenant sans doute de continuer sur ce terrain trop glissant et de lui répondre, au final ça servait à quoi ? Surtout là, de se disputer en ce lieu, devant la tombe de son père. La jeune femme avait imaginé un tas de fois à ses retrouvailles avec lui, avec les autres aussi, elle s'imaginait divers scénario, parfois des scènes touchantes où ils se jetteraient dans les bras de l'autre, s'embrasseraient, feraient l'amour passionnément et se retrouveraient. D'autres fois, elle le revoyait avec une blonde accroché à son bras portant fièrement une bague à son annuaire gauche, d'autre fois encore c'était l'indifférence ou plutôt qu'il ne se souviendrait pas d'elle "Zénon ? Désolée je ne me souviens pas, on s'est connu à quelle époque ?". Elle c'était imaginé tout sauf ça, cette tension régnant entre eux, cette envie de se sauter à la gorge pour s'envoyer des crasses dans la tête, cette envie de se faire du mal ... non, ça Zénon ne l'avait pas imaginé.

    Il était certain que si elle avait pu ne serait ce qu'une seconde penser que leur retrouvailles se passeraient ainsi, elle aurait fui, elle aurait fait en sorte de vite partir, de ne pas trop lui répondre. Oui de fuir, une de ses spécialités au final, du moins sans doute aux yeux des autres alors qu'en vérité elle n'avait fait que se jeter à corps perdue dans la vérité, la triste vérité que son vrai père n'était qu'un connard fini et que celui qui l'avait élevé et chérie était à présent six pieds sous terre et que plus jamais elle n'aurait la chance de le revoir.
    La jeune femme s'apprêtait à lui répondre férocement, le remettre à sa place lui qui osait lui parler comme ça alors qu'elle venait se recueillir sur la tombe de son père, mais alors qu'elle allait ouvrir la bouche, il lui coupa le souffle en se reprenant. D'un coup elle avait face à elle, non pas cet Andrew adulte plein d'amertume à son encontre, mais l'Andrew qu'elle avait quitté ...

    Drew' attends je ... la jeune femme se racla alors la gorge, quelque peu mal à l'aise à présent, ayant d'un coup perdue cette assurance fictive qu'elle se donnait J'ai terminé ... je ... tu peux rester si tu veux, je vais y aller, il vaut mieux ...

    Elle jeta alors un dernier regard sur la tombe de son père, prononçant à voix basse quelque chose d'inaudible pour Andrew, puis passa alors à côté du jeune homme, prête à partir avant de s'arrêter face à lui.

    J'ai été contente de te revoir Andrew, dommage que ça soit dans ce genre de circonstances, malheureusement il faut toujours une mauvaise raison pour se décider à revenir...

    Revenir,oui. Rester, elle n'en savait rien. Repartir ? Pourquoi pas, après tout est ce que sa vie appartenait réellement à San Francisco ?
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 2 Mar - 9:52

[pas aussi long que d'habitude, désolée]


Il lui avait déjà tourné le dos, et s’apprêtait à quitter le cimetière, abandonnant la bataille pour cette fois-ci, peut-être pour de bon, puisqu’il était convaincu que son attitude ferait plus fuir la jeune femme qu’autre chose. Il aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, au lieu de laisser comme d’attitude son impulsivité prendre le dessus, et de se montrer agressif et froid. Elle venait quand même de perdre son père, et malgré les tords qu’elle aurait pu avoir, ou lui avoir causé, elle avait besoin de compassion et de gentillesse. Même si elle essayait de se montrer forte. N’avait-il d’ailleurs pas cru voir une larme rouler sur sa joue quand leurs regards se sont croisés dix minutes plus tôt ?
Il mit les mains dans ses poches et amorça les premiers pas qui allaient le conduire hors du cimetière, surement vers Ozzie ou Iason peut être car il aurait besoin de parler de sa « rencontre » et de boire un peu pour faire passer l’amertume de cette journée. Seul le premier d’entre eux avait connu Zénon autant que lui et pourrait l’aider à assembler le puzzle qu’elle était. Mais il l’entendit dans son dos. Elle l’appela par le surnom que seule elle lui donnait : tout le monde utilisait Andy quand il s’agissait de réduire son prénom, seule Zénon utilisait Drew. Elle n’avait à priori plus tellement envie de le laisser partir. Il se retourna à demi, pour de nouveau l’avoir dans son champs de vision. « J'ai terminé ... je ... tu peux rester si tu veux, je vais y aller, il vaut mieux ... » Il la vit lancer un dernier regard, bouger les lèvres comme si elle lui adressait un dernier adieu, puis elle se releva et se posta devant lui. A cette distance, il pouvait sentir son parfum grâce au vent qui soufflait dans la bonne direction. Il avait toujours trouvé que sa peau sentait le sucré, un peu comme des gâteaux, et cette odeur était restée la même. Il aurait pu craquer à ce moment-même si cela ne tenait qu’à lui. « J'ai été contente de te revoir Andrew, dommage que ça soit dans ce genre de circonstances, malheureusement il faut toujours une mauvaise raison pour se décider à revenir... » « Reste encore une semaine, je pense que plus d’une personne serait contente de te revoir. » Il avait dit ça sans réfléchir, mais il le pensait réellement. Il avait envie de passer un moment avec elle, sans pression, sans prise de tête, peut-être même sans parler. Juste être avec elle. C’était foui, oui assurément. Et surtout, il voulait qu’elle comprenne seule qu’il sous-entendait qu’il était dans le lot des personnes qui avait envie e la revoir avant qu’elle ne reparte … il ne savait où. Plus grand-chose ne le retenait à San Francisco et un instant, il se demanda même ce qu’il répondrait si jamais elle lui proposait de partir avec lui … Mais à la place, il murmura juste un « Reste … » en lui attrapant le poignet droit.

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Anonymous
Invité
Invité
Dim 6 Mar - 15:27

    [c'est pas grave, cette longueur me convient :gla: ]

    La discussion était plus que difficile entre eux, totalement rompu on aurait dit même, pourtant, Zénon aurait eu un millier de choses à lui dire, lui expliquer pourquoi elle était partie, pourquoi elle n'avait pas eu le courage de reprendre contact avec lui. Bref tout ça quoi. Au lieu de ça, c'était des piques qui fusaient entre eux ... navrant.
    De plus ils étaient là entrain de se disputer dans le cimetière, juste devant la tombe du père de la photographe, comme s'ils ne pouvaient pas faire ça ailleurs, non, bien sur que non, il fallait qu'ils se fassent remarquer ici. D'ailleurs, la jeune femme aperçu une vieille dame qui semblait les observer ce qui lui valut un regard assez noir de la brunette. Elle n'avait jamais supporté que l'on se mêle de ses affaires et ce n'était pas prêt de changer. Sans doute, d'ailleurs, la cause pour laquelle elle se mettait directement sur la défensive à l'encontre du jeune homme qui tentait de savoir des choses, or, si elle n'avait pas décidé de se dévoiler, ce n'était pas la meilleure façon de l'y pousser.

    La jeune femme avait décidé de rendre les armes, se disputer ici, dans de pareilles conditions n'était bien pour aucun des deux et surtout pas très respectueux pour son père. Elle lui dit quelques mots à voix basse, un je t'aime peut être, ou alors des excuses ? Bref, seule elle savait ce qu'elle lui avait confié. Peut être était ce un merci, de s'être occupé d'Andrew pendant tout ce temps ... possible que c'était finalement ça. Quelques mots échangés, la tension venait de baisser d'un coup sans qu'ils ne s'en rendent compte, et voilà qu'Andrew redevenait son Drew'. Pendant quelques secondes elle resta silencieuse, se perdant littéralement dans son regard avant de secouer sa tête et de lui "reprendre" son poignet, se passant la main dessus.

    Je ... euh ... elle semblait d'un coup confuse, les mots ne sortaient pas de sa bouche, c'était tellement difficile à ce moment là. Elle déglutie alors, puis pris une inspiration pour se donner un peu de courage et d'assurance Donnes moi une seule raison et j'y réfléchirais

    Avait elle le droit de lui demander ça ? D'imposer ses conditions alors que c'était elle qui était partie il y a 8 ans ? C'était injuste c'est vrai, mais elle voulait quand même qu'on lui donne une raison valable à ses yeux.
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Anonymous
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Dim 6 Mar - 17:15


Elle ne dit pendant pendant quelques longues secondes, ils se jugeaient, se jaugeait, s'étudiaient en se regardant droit dans les yeux, puis elle rompit le silence.
« Donne moi une seule raison et j'y réfléchirais »
« Reste pour moi, reste pour nous ... »
Il brûlait d'envie de lui dire autre chose, de lui dire qu'elle devait rester parce qu'elle lui avait cruellement manqué, parce rien n'avait plus été pareil depuis son départ, parce qu'il était incapable d'avoir une autre relation car il comparait toutes les filles à elle, parce qu'il voulait réapprendre à la connaître, parce qu'il éprouvait encore des sentiments pour elle, huit ans après, et que ces sentiments étaient plus forts que la rancœur ou la haine qu'il lui arrivait aussi de ressentir pour elle. Mais il n'avait jamais été doué pour les grands discours, ni pour livrer tout ce qu'il avait sur le coeur, et encore moins depuis qu'ils était senti "trahi" par elle. Il espérait vraiment que la maigre réponse qu'il venait de lui donner suffirait à la faire rester, qu'elle la rendrait suffisamment curieuse, suffisamment intriguée, qu'elle ait envie d'en savoir plus. Et par dessus le marché, il avait une folle envie de l'embrasser, là tout de suite, parce que la regarder dans les yeux ne suffisait pas. C'étaient même ses yeux qui lui donnaient envie de se rapprocher plus d'elle. Elle lui avait fait lâcher son poignet juste avant de parler, il n'y avait plus de contact entre eux. Prudemment, le plus lentement possible, comme un animal qui voulait paraître invisible, Andrew fit un pas, puis deux dans sa direction. Il n'y avait presque plus d'air entre eux. S'il tendait la main, il pourrait caresser sa joue droit et déposer un baiser sur la gauche, ou poser sa main à la limite entre son dos et ses hanches, là où il avait l'habitude de la poser quand ils échangeaient des baisers passionnés plus jeunes. Il commença à lever son bras droit, ne sachant pas exactement encore ce qu'il comptait en faire puis il le laissa suspendu deux secondes en l'air avant de le laisser retomber le long de sa cuisse. Rien ne disait qu'elle voulait d'un autre contact physique avec lui. Elle n'avait pas encore donné de véritables indices pour le laisser aller dans cette direction. Il se contenta alors d'attendre sa réponse, en ne pouvant quitter son visage des yeux ...


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Anonymous
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Ven 11 Mar - 19:39

    Boum boum boum boum boum ...
    Une seule phrase d'Andrew semblait avoir réactivé le coeur de Zénon d'un coup, d’enclencher les nouveaux réflexes, de vouloir à tout prix l'embrasser, le posséder, l'aime tout simplement. Mais elle ne pouvait pas, elle n'avait pas le droit de lui faire ça, de le refaire souffrir et puis d'ailleurs elle n'était pas réellement libre. Enfin ... peut être bien que oui, Charlie n'avait pas donné de nouvelles, pas tenté un seul coup de fil, pas tenté de la rejoindre, alors à quoi bon s'accrocher à tout ça ?
    Et si finalement, finalement, Charlie, ces 8 ans, son géniteur, si tout ça n'était pas finalement fait pour lui montrer que quoi qu'il se passe, ils sont fait pour être ensembles, qu'il est son âme soeur.

    Zénon aurait eu envie de l'embrasser, de le serrer contre lui, de lui dire à quel point elle avait pu l'aimer et elle pouvait l'aimer encore, mais ... elle ne pouvait pas. Elle n'avait pas le droit de lui faire ça, elle le savait elle lui rebriserait le coeur, et puis est ce que seulement tout ça n'était pas juste un "reviens y", comme s'ils leur fallait terminer ce qui n'avait jamais pu être inachevé ? Il s'avança, ne la quittant pas du regard, elle se sentait comme hypnotisé, elle avait envie de se laisser aller, de le laisser s'approcher, de le laisser faire, mais il fallait toujours qu'il y ait cette petite voix qui lui dise de ne pas refaire les mêmes erreurs du passé ... c'était si dur, son coeur était littéralement tiraillé. Elle voulait lui répondre oui, de rester, de s'installer ici, de leur redonner une chance, mais voilà, pour ça il faudrait qu'elle abandonne sa vie au Texas, qu'elle abandonne définitivement Charlie, et qu'elle abandonne celle qu'elle a crée de toute pièce là bas aussi.
    La jeune femme le regarda alors, faisant apparaître un mince sourire sur son visage avant de porter sa main droite jusqu'à la joue de Droo.

    Retombes pas amoureux de moi, crois moi, j'ai changé et je sais pas si ... enfin ... je te ferais souffrir, tu le sais autant que moi et je veux pas. Je te vois aujourd'hui et, t'es magnifique, tu t'en es bien sorti, j'ai pas à ébranler ça, et puis je suis sure qu'il y a une fille superbe qui ne rêve que de ça, être avec toi. Redonnes lui une chance

    Elle termina sa phrase en laissant glisser sa main jusqu'au coeur D'Andrew, ce que ça pouvait lui faire mal de lui dire ça, de lui dire de tourner la page, alors que ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait, bien au contraire. Elle voulait une belle histoire d'amour, une épopée, quelque chose de chaud, de magique, d’envoûtant, d’enivrant et elle le savait, avec lui elle pourrait l'avoir.
    Elle vint alors déposer un baiser au coin des lèvres du jeune homme avant de finalement partir pour rentrer ... drôle de rencontre.
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Anonymous
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Ven 11 Mar - 19:55


Lorsqu’il la vit lever la main, et qu’il la sentit se poser sur sa joue, il cru qu’elle pensait la même chose que lui. Il pensait qu’elle avait comprit son message. Il pensait qu’elle resterait un peu plus, pour voir si tout n’avait pas été brisé. Mais il se trompait et sa déception n’en fut que plus grande. «Retombe pas amoureux de moi, crois moi, j'ai changé et je sais pas si ... enfin ... je te ferais souffrir, tu le sais autant que moi et je veux pas. Je te vois aujourd'hui et, t'es magnifique, tu t'en es bien sorti, j'ai pas à ébranler ça, et puis je suis sure qu'il y a une fille superbe qui ne rêve que de ça, être avec toi. Redonnes lui une chance. » Il n’y avait aucune fille dans sa vie, et aucune qui n’arrivait à la cheville de Zénon de toute façon. Il n’y avait personne qui l’avait fait vibrer autant qu’elle, avec qui il s’était senti en osmose, comme deux parties d’un même temps qui ne cherchaient qu’à se retrouver et à s’unir pour ne plus jamais se séparer. Elle avait à présent sa main sur son cœur, et elle allait forcément sentir qu’il s’était emballé, qu’il battait bien plus fort que n’importe quel « autre cœur ». Il voulait lui dire qu’elle avait tord, qu’il n’y avait qu’elle, qu’il n’y avait toujours eut qu’elle, qu’il était près à lui refaire une place dans sa vie, que rien n’était pareil sans elle. Que tout n’était qu’apparence. Elle le surprit à nouveau en déposant un léger baiser sur ses lèvres. Il avait fermé les yeux malgré lui, pour mieux ressentir, pour mieux s’imaginer la suite. Et quand il les réouvrit, il la vit s’éloigner et se diriger vers la sortie. Et il ne put s’empêcher de porter sa main sur ses lèvres, comme un incorrigible romantique qui aurait voulu faire durer cet instant pour toujours. Il ne comprenait plus rien. Elle voulait qu’il oublie, mais ce baiser avait un goût d’ouverture, comme si elle avait laissé une minuscule porte ouverte malgré ses dires, comme si elle le défiait de retenter sa chance … ou comme si elle n’était pas vraiment convaincue de ce qu’elle venait de dire d’un air si sérieux. De toute façon, il n’aurait jamais lé réponse. Une fois toutes les formalités remplies, elle quitterait à nouveau la ville. Elle avait peut-être raison au fond, il devrait peut-être mieux se résigner à l’oublier pour de bon, tout de suite, pour ne pas souffrir d’avantage. Il se tourna vers la tombe de Johnny. Sa mort aura au moins eu le mérite de la faire revenir, et il avait pu la revoir. Même si elle allait ressortir de sa vie aussi vite qu’elle venait d’y entrer à nouveau. « Si seulement il existait un dictionnaire pour mieux comprendre ta fille, je donnerai tout pour l’avoir … » Il remit ses mains dans les poches et quitta lui aussi le cimetière, un arrière goût amer en bouche.



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When the past came back - Andrew & Zénon

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