Paris. Rien de nouveau sous le soleil pour Lera qui avait presque traversé toute la planète à la suite de toutes les Fashion Weeks auxquelles elle avait pour devoir de participer, à la fois en tant que stagiaire à Versace et photographe de mode. Elle était plutôt chanceuse d’ailleurs, car cela n’était pas donné à tout le monde d’assister à tous ces défilés prestigieux, mais comme on le dit si bien tout n’était que question de relations et dans ce domaine, la jeune femme excellait. Caleb était parti acheter le repas, il s’agissait de leur dernière soirée ici, et n’ayant pu réellement se voir pendant toute la semaine où la blonde courrait à gauche à droite, enfin si, ils avaient passé du temps ensemble mais pas assez pour parvenir l’abcès de ce qu’était devenue leur relation. Elle avait donc opté pour une soirée entre meilleurs amis autour d’un bon Mcdo et de la bière comme ils en avaient coutumes à San-Francisco. Les trucs compliqués n’étaient pour eux et elle avait la sensation que cela ne ferait que rendre la situation plus étrange qu’elle ne l’était déjà. Etrange, oh oui, elle l’était. Leur discussions ne sonnaient pas naturelles, à ses oreilles du moins. Peut-être se faisait-elle des idées mais si elle en venait à avoir un tel ressenti, cela devait être pour une raison précise se disait-elle. Il valait donc mieux profiter du fait qu’ils se retrouvaient tous deux loin de leurs repères pour mettre les choses à plat et s’expliquer sur ce qui devait l’être. Comme par exemple sa grossesse. Bon dieu, cette blague était allée bien trop loin et plus les jours passaient, plus elle avait l’impression que tout cela lui échappait. Cela risquait fort bien de se retourner contre elle, elle en était consciente, enfin plus ou moins. De toute façon, on n’y était pas encore. Soudain, la porte s’ouvrit et profondément perdue dans ses pensées, elle sursauta en entendant des bruits pas, signe qu’elle n’était plus seule. «T’as pensé à mon McFlurry j’espère ? » Elle eut un petit sourire en lui prenant le sac des mains, dieu qu’il était garni, Caleb avait un sacré appétit. « On va s’installer sur le balcon, ce sera cool, on aura une vue sur la ville et après mangé, on improvisera » proposa-t-elle en se dirigeant vers le dit balcon. « Enfin à moins que t’aient déjà une idée de ce que tu veux faire »

Voyage, voyage. Je m'étais rendu en France, à Paris très exactement pour rejoindre ma meilleure amie qui m'avait bien manqué, je devais l'admettre. Elle était beaucoup pour moi et n'avais jamais baissé dans mon estime, malgré notre embrouille due à cet enfoiré de Heath. Ok elle m'avait déçu en prenant la défense de ce petit con et en continuant à lui adresser la parole, cependant, je n'arrivais pas à la rabaisser, à lui marcher dessus. Certes je me prenais bien la tête avec elle par moment depuis l'événement survenu quelques semaines plus tôt, néanmoins, je l'aimais toujours autant. Et j'avais encore plus envie de la protéger. De la défendre. Je ferais tout pour ce bout de femme que je chérissais tant. Notre relation était particulière, bizarre. On aurait dit de l'amour, sans l'être. Ou peut-être que ça l'était. Je n'en savais trop rien. Tout ce que je savais, c'était qu'elle me manquait lorsque j'étais loin d'elle ou lorsque je ne lui parlais plus. C'était la raison pour laquelle je n'avais pas hésité à prendre l'avion pour la retrouver lors de son déplacement professionnel à Paris. Et notre semaine s'était plutôt bien déroulée jusqu'à présent. Toutefois, on sentait bien que nous n'avions pas retrouvé notre entente d'antan. C'était encore légèrement froid, on était distant, involontairement. Il fallait qu'on parle de notre prise de tête, absolument. Et c'était lors de notre dernière soirée à Paris que je voulais saisir cette occasion pour lui faire face, pour en parler. J'étais sorti pour aller chercher des menus au Mc Donald, parce que ouais, c'était souvent ce que l'on faisait entre BFF. Et puis, c'était pas trop compliqué de s'y exprimer, inutile de connaître le français pour s'en sortir, fort heureusement. J'avais une faim de loup, j'avais donc commandé énormément de choses, dont deux menus pour moi, un sandwich encore en plus, un menu pour Lera ainsi que sa glace. Je savais qu'elle en raffolait, je ne pouvais donc l'oublier. C'était pourquoi, lorsqu'elle me fit la remarque, je fis mine de l'avoir zappée. « Oh merde ! J'en ai que pris un pour moi, pas pour toi. Désolé, tu m'en veux pas ? » Elle prit par la suite les sacs pour se diriger vers le balcon. C'était une excellente idée de manger là-bas. Autant profiter de l'air parisienne jusqu'au bout, tant qu'il était encore temps. Par contre, j'ignorais où nous pouvions aller après avoir mangé. Mais j'étais sûr de trouver une fois le ventre plein, car là, je ne pensais qu'à une chose : m'éclater le bide. Pauvres abdos, ils allaient en prendre un coup. Sorry les gars, je me rattraperai avec de la muscu demain, promis. « Mangeons là-bas, ouais. Euh non, je ne sais pas trop ce qu'on pourrait faire après. On y réfléchira après, laisse-moi manger d'abord avant que j'agonise haha ! » Je pris place à table et sortit les aliments des sacs. Bon sang, que cette malbouffe sentait divinement bon ! « Alors, pas trop triste que je te quitte demain ? Tu ne pleureras pas j'espère. Je ne veux pas voir de larmes sur ton beau visage. » Je disais ça très sérieusement, en dévorant mon Big Mac et en me gavant de frites.