t'es chez toi. toute seule pour une fois. ça fait bizarre. avec gwen qui a est arrivé mardi, il y a eu rarement des moments où tu étais seule. mais ce soir, ni coloc, ni invité. très étrange. alors même que tu avais fait des cookies. tu venais de poser ton ordinateur sur la table basse et de t'allonger sur le canapé avec le saladier de cookies. prête à regarder un film, tranquillement. tu regardais ta main gauche, tu avais encore des fils qui ne s'étaient pas résorbés de la fois où tu t'étais coupée avec un verre qui t'avais échappé des mains. tu faisais de plus souvent des allers-retours inutiles, tu oubliais parfois ce que tu cherchais. les médecins avaient dit que c'était normal, alors bon... depuis ta coupure dans la paume, tu ne t'étais pas blessée. tu apprenais à faire attention, c'était ce que tu te  disais. tu finissais ton premier cookies quand on sonne à la porte et que comme à chaque fois, harvard se mit à aboyer et gesticuler dans tous les sens. tu mets ton film sur pause et tu finis ta bouche en te dirgieant vers la porte. tu essuies les miettes autour de ta bouche, en ouvrant la porte. et tu as presqu'un sursaut d'étonnement en découvrant camil derrière celle-ci. « joyeux hanoucka. » t'es même pas juive, tu y connais pas grand chose mais t'es presque sur que c'est pas hanoucka. tu fronces les sourcils en essayant de comprendre le rapport avec la fête juive et l'accent espagnol. tu te pousses pour le laisser rentrer. seulement alors, tu te rends compte que ça te réchauffe le cœur de le voir. il est rentré de new york alors ? il va rester, ou pas ? et puis, enfin seulement, tu remarques le bouquet de roses. tu l'interroges du regard. il te les tend, alors visiblement, elles sont pour toi. « pourquoi... euh... salut. t'es rentré ? tu... c'est quoi ces fleurs, tu me fais peur avec un truc comme ça dans les mains. » tu dis. c'est vrai que camil avec un bouquet de fleurs, c'est un concept.

t'arrives pas trop à réaliser que camil est là, dans ton appartement. t'avais l'impression qu'il allait jamais revenir. t'avais l'impression qu'il était partis depuis des années. il t'avais resté dante, et heureusement. c'était compliqué pour toi de vivre sans eux. t'étais une grande fille, tu pouvais t'occuper de toi, mais quand même, être avec camil et dante était une option plutôt sympa à laquelle tu t'étais habituée avec le temps. tu refermes tes bras, incrédule, sur les fleurs qu'il te coince dans la main. « c'est pas hanoucka aujourd'hui ?... ah non, st valentin j'oubliais, les roses... c'est la st valentin. » la saint valentin ? la saint valentin c'était le quatorze février, tu regardes la date à ta montre : 14/02. aujourd'hui c'était la saint valentin ! voilà qui expliquait pourquoi l'appartement était si vide. pourquoi toute la journée, les gens avaient eu l'air de s'activer dans tous les sens, pendant que toi, tu t'étais contentée de faire des cookies pourris. la saint valentin. comme un réflexe tu plonges ton nez dans le bouquet pour sentir les fleurs. « joyeux saint valentin magdibou. » il dit, avant de déposer un petit baiser sur tes lèvres. tu restes silencieuse, perturbée par la situation. de un, c'est la saint valentin, de deux, camil est là. harvard se précipite sur camil, pendant que toi tu le contourne pour fermer la porte derrière lui. « mon amour !!! allez viens voir papa. oh tu m'as manqué toi!!! je t'ai manqué ? que tu as grandis mon grand. papa est tellement heureux de te voi. » tu secoues la tête de gauche à droite, sans rien dire. camil se tourne à nouveau vers toi, comme se souvenant de ta présence. « oui j'suis rentré y'a une petite heure. tu vas bien ? » tu poses les fleurs sur la table basse, entre l'ordi et les cookies. « merci pour les fleurs. t'es rentré genre définitivement, ou tu vas encore repartir demain ? » tu demandes. tu veux savoir à quoi t'attendre.

tu laisses camil rentrer dans ton appartement, harvard dans les bras. petit à petit tu réalises la situation. camil est venu, camil est venu te voir le soir de la saint valentin. tout était devenu trop bizarre entre vous, depuis que denver la salope avait débarqué. oui t'aimais camil, forcément. peut-être un peu trop, peut-être mal, mais qu'est-ce que tu pouvais faire ? tu étais incontrôlable à ce sujet... il te tire de tes pensées. « j'vais faire les cours demain, siloë les a pas fait et on a plus rien dans le frigo pour le reste de la semaine. tu m'accompagneras ? » tu sais que c'est sa façon à lui de dire qu'il est bel et bien revenu. et qu'il ne va pas repartir à new york. tu hoches la tête doucement, de haut en bas, en souriant, plus ou moins satisfaite de cette réponse. « ravis que les fleurs te plaisent. » harvard repart faire sa vie. il reste plus que vous deux, comme avant. tu reprends les fleurs et tu vas chercher un vase, t'es même pas sure d'avoir ça chez toi. pour quoi faire ? t'as jamais de fleurs. tu laisses crever toutes tes plante... tu trouves un espèce de grand verre qui fera l'affaire. tu mets de l'eau avant d'y déposer les fleurs. de la cuisine, tu parles à camil. « installe toi, hein, j'arrive. y'a des cookies sur la table, si tu veux. » tu dis en finissant de mettre les fleurs dans l'eau. tu reviens avec le verre, tu le pose sur un petit buffet. « alors, c'est la saint valentin et t'as rien de mieux à faire que de venir me voir ? » tu dis, en souriant.

faut reconnaître que le fait d'avoir camil chez toi, pour la saint valentin, c'est bizarre. enfin, vous avez déjà fait la saint valentin ensemble, même avec dante. mais jamais il est venu comme ça par surprise chez toi pour la saint valentin, alors que tu le pensais à l'autre bout du continent. tu te dis que heath a bien fait de se trouver une pouffiasse et que gwen a eu raison de trouver... qui que ce soit qu'il ait pu trouver. quand même, demain tu lui demanderais. de toute façon demain il irait s'installer chez sierra, qui avait toujours le don de vouloir voler toute personne à laquelle tu avais le malheur de tenir un peu. t'avais jamais rien eu contre elle, elle était sympa. même si un peu prude sur les bords, mais en fait elle faisait visiblement sa fausse sainte-nitouche et par derrière elle faisait tout pour te faire chier, même si elle n'en était pas consciente (surement, trop « pure » pour penser à être méchante). « je pris le meilleur plan qu'il pouvait y avoir pour une saint valentin réussit. » t'as un petit rire sarcastique. plus rien n'est pareil entre vous deux. tu voudrais que ça redevienne comme avant, tu sais que tout ça c'est ta faute, mais malheureusement, tu tiens trop à lui pour pouvoir te raisonner. « alors qu'est-se que tu deviens ? » tu prends un cookie avant de te poser sur le canapé, les jambes relevées contre la poitrine. tu hausses les épaules. « rien. » c'est la vérité. tu montres ta main blessée, paume ouverte face à camil, comme une enfant. « je suis presque guérie ! » tu croques dans ton biscuit. « alors, comment ça se fait que t'es déjà revenu ? »

il est revenu. il est revenu pour de bon. oui, t'avais bien vu qu'il avait fini ses concerts, mais t'avais arrêté d'espérer son retour ou du moins, t'avais arrêté de croire que tu serais au courant s'il revenait. il était parti sans rien te dire. il était venu pour l'anniversaire de sierra et il était reparti aussitôt sans prendre deux minutes pour toi. tu avais l'impression de ne plus compter pour lui. parce que tu le soulait. oui, forcément tu le soulais avec ta jalousie maladive, tes excès de colère, ta mauvais humeur, ton sale caractère et ton égoïsme de le vouloir pour toi, rien que toi, toujours à toi. mais qu'est-ce que tu pouvais y faire ? est-ce que tu devais t'excuser de trop l'aimer ? est-ce qu'on pouvait être détestée pour aimer ? c'était difficile pour toi de lâcher prise avec camil. tu lui en voulais d'être parti, sans toi en plus. mais il était là et tu oubliais soudainement toute ta colère, tout ce que tu voulais lui faire payer. « j'avais plus rien à faire à new-york... faut que je retourne un jour au travail quand même... »  tu pinces les lèvres sans rien dire. tu le vois regarder partout. « il est pas là le hippie ? » tu fronces les sourcils. « le hippie ? » de qui il parle ? tu suis son regard et découvre la guitare de gwen. « ah, tu parles de gwen. il a un prénom tu sais. et non il est pas là. » tu réponds finalement. t'as pas trop envie de parler de gwen. c'est bizarre entre lui et toi. et puis vous avez un passé chargé, enfin surtout de ton coté. tu préfères faire comme si de rien n'était. « tu veux que je fasse à manger ? » tu demandes.

tu vois bien ce qu'il essaie de faire. genre l'air de rien, parler de gwenael. il sait bien qu'il a pris beaucoup de place dans la vie de certaines personnes, pendant que lui était à new york. tu t'en fous qu'il l'aime pas. t'aimes pas denver et ça l'a jamais empêché d'aller la tringler, alors bon. « gwen.. mille excuse. » tu hoches la tête. tu préfère pas relever. tu demandes s'il veut manger et de toute façon, tu sais que la réponse sera oui. camil a toujours faim. tu te lèves déjà. « tu sais... ils m'ont laissé le voir, après avoir ramené sierra dans sa chambre... » san mentir, tu mets bien une ou deux minutes pour comprendre de quoi il parle. voir qui ? quelle chambre ? tu restes plantée là, dans le salon, debout de camil qui est en train de parler de son fils mort. qu'est-ce que t'es supposée faire ? tu le regardes. tu restes silencieuse. tu retournes t'asseoir, tu oublies d'aller faire à manger. « et ? » tu peux pas t'empêcher de demander ça. t'aurais pu dire des trucs chiants genre « j'suis désolée » blababla. mais à quoi bon ?

t'as jamais aimé les enfants. enfin... c'est pas que t'aimes pas ça... c'est plus que tu te sens pas à l'aise avec eux. tu vois pas trop l'intérêt. et puis ça fait du bruit, c'est sale et ça a toujours un truc qui va pas. ça t'ennuie les enfants. quand t'avais appris que camil et sierra allaient avoir un bébé, hormis ce que ça impliquait pour camil et toi, t'avais fait une sale tête. pourquoi est-ce qu'ils s'emmerdaient la vie avec ça ? ok, c'était peut-être la seule chance pour sierra d'avoir un enfant. mais pour quoi faire ? ouais, clairement t'avais pas l'âme maternelle. mais t'avais été prête à faire un effort. déjà t'avais pas trop le choix et puis bon, ça pouvait pas être aussi terrible que ça.
ça te mettait pas vraiment à l'aise de partir dans ce sujet là. c'était vraiment pas joyeux comme sujet. mais c'était camil, t'étais prête à prendre sur toi, si ça lui faisait du bien d'en parler. même si t'avais pas la moindre idée de ce que tu devais dire. « j'me souviens à sydney, un soir t'avait squatté mon lit, et avec dante on était aller en bas de la villa pour mater la télé sans te réveiller... on avait maté un truc dégueulasse sur les femmes enceinte, les accouchements à gerber.. c'était pas longtemps avant que tu partes de la villa... » tu te souviens vaguement de cette période. t'attends la suite. « adriel, c'était aussi dégueulasse. » tu pinces les lèvres. camil commence à rouler un joint. tu tends la main vers la petite commode à coté du canapé pour y chopper la vodka et deux verres ; ça serait pas de trop. tu dis toujours rien. « j'me dis que... j'aurais trouvé ça moins dégueulasse si... tu sais, s'il avait respiré et tout. enfin s'il avait été vivant quoi. » tu sers deux shooters. tu le regardes pas, tu dis toujours rien. tu regrettes un peu ce petit moment de joie qui avait duré cinq secondes, quand t'avais appris que le bébé était mort. ce moment qui t'avais dit que peut-être les choses allaient rester à leurs place. t'es égoïste et tu t'en fous. c'était une mauvaise idée ce bébé. « mais là c'était juste... bleu, dégueulasse... à la base je voulais pas le voir... mais il était là. immobile et dégueulasse. » il ri, jaune. tu relèves la tête vers lui. tu le vois, tout rabougri en train d'effriter de quoi faire un joint. des frissons te parcourent. tu pousses un verre vers lui. tu bois le tien cul-sec avant d'en resservir un. « c'était mon gosse quoi... et le seul truc que je pense , c'est qu'il était dégueulasse... tu trouves pas ça dingue toi ? » fallait vraiment que tu répondes ? il relève la tête vers toi, les yeux humides. merde. « je sais pas... j'y connais rien en bébé moi. » c'est tout ce que tu trouves à dire. t'as bien conscience que c'est minable, mais t'as aucune autre réponse. tu te rapproches de lui et tu t'assois en tailleur. ça te grandit un peu. assez pour réussir à poser ta tête sur son épaule et de passer ton bras dans son dos.

tu voudrais bien changer de sujet. c'est pas méchant, mais ces discussions, là... parler de gens mort. parler de quelqu'un qu'est mort alors que tu l'as jamais vu, tu t'en fous un peu. et ça te met pas franchement à l'aise. tu sais pas trop pourquoi il t'a parlé de ça. enfin si, parce que c'est toi et parce que justement tu t'en fous, ça doit surement être ça, ouais. camil vide son verre. tu vas prendre le tien pour boire à ton tour. « en parlant de bébé ever' te passe le bonjour... enfin dans son langage impossible de bébé. » bon, t'aimes bien ever' c'est vrai. enfin, disons qu'à proportion avec les autres enfants, tu la préfères. tu souris et tu hoches la tête. « j'me suis rconcilié avec dante au faite... enfin tu devais le savoir et t'en douter mais bon.. » tu souris. « oui, je sais. » non tu savais pas, mais tu t'en doutais, ils pouvaient pas rester fâchés très longtemps les deux. comme avec toi. toi tu sais que tu pourrais restée brouillée à vie avec camil s'il revenait pas vers toi à chaque fois. mais bon... « qu'est-ce que tu veux faire alors ? » tu demandes.

Je change de sujet. Aussi rapidement que c'est venu. Parce que c'est ça d'être avec Magda, c'est ne pas non plus s'encombrer. Juste... Bref, juste comme ça. C'est sortit. Un jour peut-être que j'en parlerais réellement, avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui s'en fout pas. Avec Sierra, dans longtemps, quand on aura passé ça. On verra. Mais là je change de sujet, et mon esprit de suite saute sur autre chose sans rester à se torturer sur cette image qui me hante cependant. Aux oubliettes pour le moment. Je vide mon verre j'en reprend un, je lui tend le joint. Notre habitude en quelqu'un sorte. oui, je sais.En même temps c'est Magda, elle sait tout. Où elle devine tout. A Sydney à la villa, quand avec Dante on avait fait une connerie, on avait rien à dire qu'elle se pointait, tel une sorcière "je sais tout" et on a jamais su comment elle pouvait à ce point lire dans nos esprits. On a toujours été comme ça, et je voudrais que ça le redevienne. Qu'on arrête les disputes, qu'elle se batte contre le monde, pas contre moi. Trop épuisant, trop blessant. Le pire ? C'est que je devrais la laisser tomber, sérieusement autant de crises... mais vous laisser sur le bord de la route votre moitié ? Impossible. qu'est-ce que tu veux faire alors ? Je hausse les épaules vidant une nouvelle fois mon verre en me reposant bien sur son sofa, j'observe encore les alentours. Aucune idée. Tu allais faire quoi toi ce soir ?

vous êtes presque redevenus comme avant, peut-être que ça durera juste le temps de cette soirée. mais quoi qu'il arrive au moins, juste le temps de ce soir, il est à toi. tu sais qu'il t'en veut pour ton comportement, même s'il ne dit rien. mais tu peux pas t'en empêcher, et ça aussi il le sait. tu devines toujours tout, quand il s'agit de camil et dante, en tout cas. tu les connais par cœur. c'est comme ça que tu sais qu'il retournera vers cette connasse d'avocate. mais pour le moment, il est encore là. t'as encore un peu de répit. « aucune idée. tu allais faire quoi toi ce soir ? » tu hausses les épaules en resservant les verres, le joint coincé entre les lèvres. « j'étais toute seule, alors j'allais regarder un film, m'endormir devant et attendre que gwen rentre pour que ça me réveille. » tu dis, sincèrement. en supposant qu'il rentre. c'était véritablement ton programme. mais pour ta défense, avant que camil n'arrive, tu avais oublié que c'était la saint valentin ce soir. sinon, t'aurais pu trouver quelqu'un avec qui passer la soirée.

Je l'observe resservir nos verres. On est déjà mal partit, je le sais très bien. Je connais Mag, je me connais. On a jamais été capable de se réconcilier sans alcool. Et puis vu se que j'ai balancé y'a cinq minutes... Mais c'est pas grave après tout. On doit en profiter, c'est la St Valentin. Pas fait exprès d'être revenu ce jour là, j'avais presque même zappé. Mais c'était une évidence de venir ici pour cette journée. j'étais toute seule, alors j'allais regarder un film, m'endormir devant et attendre que gwen rentre pour que ça me réveille. Puré, mais il sort d'où ce hippie des bois ?!!! C'est bon il squatte une semaine chez elle, et elle l'attend pour ce coucher, et après il va vivre chez la rousse. Pas sérieux tout ça. Je rie cependant en m'allumant une clope. Quel super programme de St Valentin. Je dis avec humour, alors qu'on sait tout les deux que pour la St Valentin, on a toujours été... nul à chier. Pourtant la plus part des filles me disent romantique, etc etc, mais à la St Valentin, je chie toujours tout. Sois j'oublie, soit je merde. Alors tant pis. Il va passer sa soirée de st valentin avec quelqu'un d'autre, mais tu l'attends quand même pour la baise de fin de soirée ? Je demande avec un regard taquin, sans trop trop de jalousie. Du moment qu'il ne reste qu'une semaine, je m'en fou moi, hein ?!

« quel super programme de st valentin. »  tu hausses les épaules. de toute façon, la saint valentin, tu t'en fous. aussi loin que tu t'en souviennes tu n'as jamais fêté la saint valentin. pas parce que t'avais personne, mais parce que tu t'en fous complètement. « il va passer sa soirée de st valentin avec quelqu'un d'autre, mais tu l'attends quand même pour la baise de fin de soirée ? » tu lèves les yeux au ciel. « t'es con ou quoi ? je l'attends pas, c'est juste que quand il va rentrer, ça va faire du bruit, point. » tu vides ton verre. « et puis ouais, j'attends la baise de fin de soirée. » tu ajoutes. pour le provoquer, parce que tu sais que ça va l'énerver.

t'es con ou quoi ? je l'attends pas, c'est juste que quand il va rentrer, ça va faire du bruit, point. Ehehe, j'suis toujours aussi doué pour faire monter l'énervement. Quoi que c'est pas pour ça que je l'ai dit mais bon. Elle accroche vite à l'hameçon ma brune préférée. Je sourie avec amusement soufflant la fumée de mes poumons en lui jetant un regard. Vous avez déjà des habitudes de vies communes, c'est adorable... Je continue avec amusement. Je prend mon verre en la voyant vider le sien, l'imitant peu de temps après alors qu'elle semble vraiment accrocher à ma phrase que je viens de lancer juste... comme ça. et puis ouais, j'attends la baise de fin de soirée. Ok... ça c'est pour me foutre en rogne, pour me faire réagir. Elle sait comment je fonctionne. Et je sais qu'elle sait. Elle le fait exprès. Donc ça ne sert à rien de réagir, c'est de la provocation, rien de plus. Je porte ma clope à mes lèvres. Oh ba merde je réagis ! Quoi il est si bon que ça pour que tu attendes sachement qu'il revienne avec l'odeur de Sierra et finisse dans ton pieu ? Je lance un peu sèchement, oui ba merde. C'est comme ça. Elle le sait aussi que de toute manière je peux jamais me retenir. On est pareil.

t'as pas envie de t'engueuler avec lui, alors qu'il vient de rentrer. mais tu sais que c'est pas une vraie engueulade. tu sais que ça s'arrangera avant même qu'il rentre chez lui. c'est pour ça que tu te permets de le provoquer bien comme il faut. « vous avez déjà des habitudes de vies communes, c'est adorable... » tu fais un sourire hypocrite. « quoi il est si bon que ça pour que tu attendes sachement qu'il revienne avec l'odeur de sierra et finisse dans ton pieu ? » oh sierra, sierra, tout le temps sierra, partout sierra. sainte sierra. merveilleuse et parfaite sierra. tu lèves les yeux au ciel. « ouais absolument ouais. parce que je suis trop en manque. et qu'il est meilleur que toi. » tu t'en empêches pas. y'a pas de raison que ce soit toujours toi qui morfle. tu prends une cigarette dans ton paquet et tu l'allumes, ça te détends un peu, au moins.

Sérieusement, passer une soirée sans engueulade ? Pour quoi faire ? C'est pas comme si vous étiez deux personnes juste comme ça. Y'en a toujours un pour provoquer quelque chose. Quoi que moi généralement, je le fais pas exprès, je lance un truc et elle le prend mal. Je fais jamais gaffe. Magda, elle aime jouer avec le feu, c'est connue. ouais absolument ouais. parce que je suis trop en manque. et qu'il est meilleur que toi. Wow. Alors là c'était sacrément bas, et puéril. Puéril et assez "magda" pour que cependant je puisse pas passer au travers de ça. Pas plus mature, pas plus intelligent, même avec cinq ans de plus qu'elle. Je pose mon verre sur la table, coinçant ma clope entre mes doigts je saisis la bouteille me resservant. T'es une sacré pétasse tu sais. Je lance en tournant le regard vers elle, la voix neutre d'émotion. Sans en rire, sans pour autant lui cracher à la gueule. Je repose mon regard sur le verre, comme si cette réalité n'avait pas d'importance. Alors que bon c'est pas tellement vrai. Sérieusement je m'en fou limite qu'elle me diminue, c'est surtout qu'elle le mette sur un pied d'estal comme ça qui me dégoute.

tu bois ton verre en une seule gorgée. une gorgée qui te brule jusqu'au fond de l'estomac. « t'es une sacré pétasse tu sais. » il est sérieux là ? dans un geste qui te surprend de précision aux vues de tes récentes conditions physiques, tu jettes ton verre fort à travers le salon. il va se briser en milles morceau à l'autre bout de la pièce. drama magda est de retour. mais tu peux pas supporter son insulte. même s'il l'a dit « juste comme ça ». tu te lèves et tu te poses en face de lui, les mains sur les hanches. « mais vas y tires toi, je te retiens pas. va trouver une gentille fille et me fais pas chier. » tu vas jusqu'à la cuisine pour attraper un morceau de papier essuie-tout. et puis tu vas ramasser les bouts de verre. tu te sens comme dans une épreuve de koh-lanta, parce que pas te couper, ça relève du miracle.

Son geste me surprend mais le bruit surtout me fait relever la tête d'un seul coup alors que je regarde au loin les morceau de verre. Je repose le regard sur Magda qui se relève d'un coup en me fixant énervé. Et bien c'est sur que ça devait arriver. Toujours la même chose je dis. mais vas y tires toi, je te retiens pas. va trouver une gentille fille et me fais pas chier. Je la fixe plus ou moins énervé aussi, sans pour autant en perdre les moyens. Je sais très bien qu'au départ ça n'était que pour me provoquer. Elle le fait toujours, peut-être parce qu'elle veut se prouver que je tiens à elle en me cherchant. Le pire ? Même après plus de sept ans, je continue à rentrer la dedans. C'est sur que si j'avais voulus ce soir une gentille fille qui fait pas chier, je serais pas venu là.. JE l'observe s'en aller à la cuisine avant de ramasser les bouts de verre. Joke quoi. Je grogne vidant mon verre avant de me lever et la rejoindre la poussant d'un coup léger et as méchant épaule contre épaule. Laisses, les urgences sont bondé de monde le soir de la St Valentin. Je réplique en me baisant ramassant les bouts de verre en silence.