Tu es prête, encore une fois, pour enchaîner les consultations. Fallait bien que tu te rattrapes, vu les nombreux rendez vous que tu as annulé à cause des concerts qu'Elyes prévoyait pour toi. Tu es heureuse, satisfaite de cette vie que tu mènes, l'ambition est toujours présente. Elle reste là, quoiqu'il arrive, tu veux grimper les échelons, encore plus rapidement, tu veux être la reine dans ton domaine. Dans la musique, qui sait, ou peut-être juste la meilleure médium au monde. Même sans aucun talent, tu veux y arriver. Tu veux exploiter encore plus de gens, tu n'as pas de limites, tu es forte, et tu as toujours eu l'habitude de l'être. Alors maintenant que tu es presque arrivée en haut, il va falloir continuer. Tu emmènes Camélia chez sa copine pour qu'elle reste avec elle, tu vas ensuite à ton nouveau bureau. Celui que tu viens d'installer avec ton propre argent. Celui pour lequel tu as trimé pendant des années. Tu rentres, tu vois que l'assistant que tu as recruté est déjà là, tant mieux, il avait intérêt à être à l'heure. Tu allumes l'ordinateur sur ton bureau, et vérifie le dossier de tous les clients qui viendront, tu remarques qu'il y'en a un que tu ne connais pas. Tu ne sais pas qui viendra, mais de toute façon, une première séance servira à récolter les informations qu'il faut pour lui sortir des bobards la prochaine fois. Le premier client se pointe, tu l'accueilles, tout e passe comme d'habitude, il écoute tes conseils, te crois. Normal, tu as tes vrais médiums avec toi, qui te disent tout. Tu as aussi le don de leur dire exactement ce qu'ils veulent entendre. Tu finis, tu fais une petite pause. Tu sors de la pièce pour papoter un peu avec ton assistant, et là tu entends la sonnerie, tu laisses le subordonné lui ouvrir et là, tu ne sais même pas pourquoi ni comment, mais ton rythme cardiaque s'accélère, tu ignores ce putain d'organe qui ne sert à rien. Non, tu ne rêves pas, c'et bien lui. C'et bien le mec qui a failli te rendre folle, le seul mec qui puisse faire de toi ce qu'il veut, tu perd tout ton pouvoir à côté de lui, mais cette fois-ci, tu résisteras. Tu fais comme si ça ne te surprenait pas, mais tu bloques, tu ne sais pas vraiment quoi dire, heureusement que ton assistant lui, sait quoi faire. « Bienvenue Monsieur. Vous êtes venu pour une consultation ? » Tu te ressaisis. Tu n'arrives pas vraiment à sourire, l'hypocrisie, ça a jamais vraiment été ton truc. Tu décides de t'adresser à lui, d'un ton ferme. « On ne prend plus les personnes sans rendez-vous. » Ce con de secrétaire décide de l'ouvrir à la dernière minute. « Mais la consultation suivante vient d'être annulée. » Tu soupires, tu as envie de l'étrangler. « Eh bien dans ce cas, suivez moi. » Tu rentres dans la pièce bien décorée où tu as l'habitude d'accueillir tes clients, tu le laisses entrer et tu fermes la porte. « Qu'est ce tu veux? La chienne que tu baisais te manque? »
Tu te regardes dans la glace, tu vas sérieusement le faire ? Aller la voir comme si de rien était, comme si le temps n’était pas passé par là. T’as peur, vraiment peur. Rien que de penser que tu vas te retrouver dans la même pièce qu’elle te donne envie de partir en courant. T’as passé ces sept dernières années à la chercher et tout ça pour quoi ? Elle s’en fout de toi, elle t’as même surement oublié. Malgré ça t’as envie de la voir, plus que jamais. T’as vu des photos et elle a bien changé, tu veux vérifier de tes propres yeux ce qu’il en est. Et puis, faut bien de te l’avouer, t’as envie de voir la tête qu’elle fera quand vous vous retrouverez en face à face. Toi aussi t’as bien changé depuis tout ce temps. T’es plus le gamin qu’elle à connu, plus du tout. Elle est peut-être partie mais les choses ont continuées à New York. T’as perdu beaucoup d’amis, des frères. T’as monté les échelons peu à peu alors qu’ils se faisaient descendre les uns après les autres et toi tu survivais. Du plus bas t’es allé jusqu’au plus haut, qui l’eut cru hein ? Que t’allais réaliser ton rêve un jour, que ta détermination l’emporterait sur tout le reste. Personne, personne aurait parié sur toi. Sauf elle, et elle avait raison. Tu sors de chez toi, ton nouveau chez toi, l’immense baraque de ton frère. Tu sens que tu vas te plaire ici. Le soleil, la plage, les filles. Un endroit fait pour toi. Tu te diriges vers une voiture dans le garage d’Elyes, il t’en voudra pas si tu lui empruntes. Les tiennes sont pas encore arrivées, tu vas pas te balader en taxi ou à pied, vraiment pas ton genre. T’as pris des gouts de luxe et tu comptes pas les lâcher de si tôt. Tu conduis, musique à fond comme toujours. T’as trouvé l’adresse du travail de « Carmen » sur internet. Une voyante, sérieusement. Quand t’avais lu ça t’avais pas pu t’empêcher de te taper un énorme fou rire, cette fille avait aucun donc spirituel. T’aurais été le premier à le savoir sinon. Si elle en avait eu un elle aurait su que t’étais fou amoureux d’elle et elle serait peut-être pas partie. Tu veux pas penser à ça, pas maintenant que tu vas la voir d’ici quelques minutes. Tu te gares tranquillement, tu prends une grande inspiration. Ce moment, qu’est-ce que t’as pu l’attendre. T’as imaginé tellement de fois vos retrouvailles, tu sais toujours pas comment ça va se passer. Tu sors et te dirige vers l’adresse indiquée. Une porte simple et tu sonnes. On t’ouvre et tu te retrouves directement nez à nez avec ton ex. Ton connard de cœur s’emballe. « Bienvenue Monsieur. Vous êtes venu pour une consultation ? », t’as pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle parle déjà. « On ne prend plus les personnes sans rendez-vous. », les mains dans les poches tu lâche un rire. Elle a pas changé la petite. « Mais la consultation suivante vient d'être annulée. », merci l’assistant. Elle a pas l’air contente d’entendre ça. « Eh bien dans ce cas, suivez moi. », c’était assez drôle de la voir faire comme si elle ne te connaissait pas. Tu la suis dans une autre pièce et elle referme la porte derrière toi. « Qu'est ce tu veux? La chienne que tu baisais te manque? », tu te retourne vers elle, un large sourire au lèvres. « J’aime bien quand tu t’insultes, ça m’évite d’user ma salive. » Tu commence à marcher doucement, faisant le tour du propriétaire. « Alors, t’as découvert quand que t’avais des dons pour la voyance ? », tu te foutais ouvertement de sa gueule.
Quand tu le vois, tu as juste envie de t'éclipser, de disparaître. Tous ces flashbacks qui te reviennent d'un coup. Tu ne sais même plus par où commencer, toutes ces emmerdes que vous avez vécu à deux, ces engueulades, et ces baises interminables. Non tu n'avais rien oublié, tu n'avais pas non plus oublié le fait qu'il était bon avec ta fille. Qu'à chaque fois que vous les voyez ensemble, tu aurais presque envie de croire que peut-être, quelque part en lui, un cœur existait. Tout minuscule, presque invisible, mais il était là. Là maintenant, tu as juste envie de lui faire mal, comme il t'a fais mal en te parlant de tous ses plans culs, en se vantant auprès de ces potes. Cette blessure est présente, elle te fait mal, encore plus mal maintenant que tu vois sa tête, tu le vois debout, là, juste devant toi. Non tu n'hallucines pas. C'est bien lui. Cette rage que tu avais enfouies depuis plusieurs années, refait sur face. Tu essaies quand même de te contrôler, de ne pas faire n'importe quoi. Tu es dans ton lieu de travail après tout. Si ce n'était pas le cas, tu l'aurais giflé, et tu lui aurais demandé de disparaître... ou tu aurais simplement finis dans son lit. Il ne faut pas te mentir à toi-même, tu sais bien que tu n'arriverais pas à résister. Aucun mec à SF n'a vraiment été à sa hauteur, mais ça tu ne l'avoueras jamais. Tu es bien trop fière maintenant que tout te sourit. Tu n'as pas envie qu'il fasse tout foirer, qu'il gâche tout, même si tu sais au fond, qu'il peut y arriver très facilement. « J’aime bien quand tu t’insultes, ça m’évite d’user ma salive. » Ce sourire, confiant et ce regard. Putain ce qu'ils t'avaient manqué. Il se promène ensuite, se sentant chez lui, complètement. Tu n'es pas vraiment étonnée, tu te dis juste qu'il n'a pas changé. « Alors, t’as découvert quand que t’avais des dons pour la voyance ? » Il te nargue, ça t'énerve. Tu esquisses un petit sourire. « Depuis le jour où j'ai décidé de quitter New York en fait. » Tu as le temps de bien le regarder, tu en profites. Tu le trouves toujours aussi beau, aussi classe, tu n'arrives pas vraiment à le quitter du regard. Tu soupires une nouvelle fois. « Tu es vraiment venu que pour ton frère? » Tu as déjà une idée de quoi il va te répondre. " t'espérais que je vienne pour toi? " avec un sourire narquois, mais tu t'en fiches, tu tentes quand même. Tu finis par t'installer sur ta chaise de médium et tu l'invites à prendre place lui aussi. Il est venu pour une consultation, il va en avoir une. « Installe toi, cher client. »
Ca te fait tellement bizarre de l’avoir devant toi, juste devant toi. Tu tends le bras et tu peux la toucher, mais tu le fais pas. T’as attendu des années avant qu’on la retrouve, avant de pouvoir revoir sa tête. Vous avez tellement changé, elle est devenue une femme et t’es devenu un homme. Vous êtes plus les gamins de l’époque de New York. T’as vécu tellement de merdes avec elle, t’en as vécu encore plus après son départ. T’aurais tellement eu envie qu’elle reste, qu’elle t’abandonne pas. Au final c’est pour ça que tu la traitais pas comme elle le méritait, quelque part tu savais qu’elle te ferait du mal un jour ou l’autre. Ca a pas raté, elle t’as laissé tout seul. Pourquoi doit-elle être toujours aussi belle même après tout ce temps ? Rien n’a changé, t’as toujours envie de l’avoir pour toi tout seul. Tu sais que ça marchera pas, elle te déteste surement et tu la déteste parce qu’elle s’est tirée y’a sept ans. Tu lis sur son visage que tu l’énerves, qu’elle a vraiment pas envie que tu sois là. Trop tard, Isiah est déjà là. Elle s’attendait surement pas à te voir débarquer à l’improviste comme ça. T’as bien joué ton coup, c’est la réaction que tu recherchais. Tu voulais pas qu’elle ait l’avantage dès le début parce que tu sais très bien qu’elle pourrait faire n’importe quoi de toi. T’es un mec fort, un putain de roc. Face à elle t’es qu’une merde, un gamin manipulable à souhait. Cet effet qu’elle a sur toi, tu l’as toujours détesté. T’aime pas être dominé, encore moins par une femme, encore moins par la femme que t’aime même si t’as pas envie de te l’avouer. C’est fou comme t’as jamais pu l’oublier après toutes ces années, que t’as gardé l’espoir qu’elle réapparaisse un jour dans le quartier avec sa gosse. C’est jamais arrivé. « Depuis le jour où j'ai décidé de quitter New York en fait. », super comme réponse. Ça t’aurait fait mal si t’avais un cœur, dommage pour elle que t’en ai pas. Tu continues de faire des petits tours dans la salle en regardant partout, tu passes derrière elle et tu jettes un œil à son postérieur. Tu soupires intérieurement, qu’est-ce que tu pouvais l’aimer celui-là. T’aurais donné ton âme inexistante pour l’avoir encore une fois. C’était surement pas prêt d’arriver. « Tu es vraiment venu que pour ton frère? », tu lèves les yeux vers elle. Tu vas pas lui dire que t’es venu pour la revoir, t’es pas con non plus. Ça serait comme lui donner tes couilles sur un plateau d’argent. « Si t’es une si bonne voyante que ça tu devrais le savoir sans que je te le dis non ? Tu crois vraiment que je suis venu ici juste pour ta gueule ? », elle te fait signe de t’asseoir et t’obéis. « Installe toi, cher client. » Ca risque d’être drôle. Tu poses tes mains sur la table et tu la regarde dans les yeux, ton petit sourire toujours aux lèvres. Impossible de rester froid devant une scène aussi risible. « Alors, ça se passe comment maintenant ? Tu peux prédire combien de meufs je vais me faire cette semaine ou c’est pas dans tes cordes ? »
Il t'énerve, à un point incroyable. Tu n'es pas non plus du genre à être très calme, mais sa présence à elle seule te met hors de toi. Tu as envie de gueuler et de lui dire tout le bien que tu penses de lui, mais tu te retiens. Tu te dis qu'il vaut mieux ne rien dire, histoire de pas choquer ton assistant qui doit sûrement avoir l'oreille collée à la porte. Tu n'as jamais refusé un client auparavant, ça doit sûrement l'intriguer. Tu n'y penses même pas de toute façon. « Si t’es une si bonne voyante que ça tu devrais le savoir sans que je te le dis non ? Tu crois vraiment que je suis venu ici juste pour ta gueule ? » Exactement le genre de phrases auxquelles tu t'attendais. Au fond, tu doutes, peut-être qu'il a raison. Il ne t'a jamais vraiment aimé, il t'a toujours traité comme de la merde, il se faisait plein de filles dans ton dos, mais pourtant, il ne te laisse toujours pas indifférente. Tu aimerais t'en détacher mais tu as du mal. Tu n'as pas envie de redevenir son souffre-douleur, mais merde ! tu as juste envie de lui. Ne te laisse pas aller, pas cette fois. Tu lui demandes de s'installer, il s'exécute sans broncher. Tu regardes ses mains posées sur la table. « Alors, ça se passe comment maintenant ? Tu peux prédire combien de meufs je vais me faire cette semaine ou c’est pas dans tes cordes ? » Il se fout de ta gueule, tu ne vas pas encaisser comme une grosse conne. Tu sais te défendre quand même ! « Et si tu la fermais un peu pour que je me concentre? » Tu deviens sérieuse, tu prends ses deux mains, ce contact physique te fait bizarre, depuis le temps quoi mais tu ignores. Tu restes concentrée. Tu fermes les yeux, ta boule de cristal juste en face de toi. Tu décides de te foutre de sa gueule toi aussi. « Pourquoi tu m'as menti? » Tu le fixes du regard, un regard presque intimidant et très confiant. Un peu comme si tu venais d'avoir une révélation. Tu as l'habitude de jouer la comédie comme ça. « Tu es venu pour moi en fait. Tu as cherché ma trace pendant toutes ces années... c'est.. waw. » Tu ne crois pas un mot de ce que tu viens de sortir, du pur foutage de gueule. Tu veux juste l'énerver en fait. Tu laisse échapper un petit rire. « Essaie même pas de nier, j'ai tout vu. » Tu n'as rien vu du tout. Tu n'as même pas eu le temps d'informer tes vrais médiums, vu que monsieur a décidé de venir à l'improviste. Mais tu as l'habitude. Tu arrives facilement à t'en sortir. Tu es aussi sûre qu'il est pas venu pour toi, c'est tellement pas son genre. T'espères juste que ça l'agacera que tu penses ça.
T’arrives toujours pas à réaliser que c’est bien elle que t’as sous les yeux. Vous parlez presque comme si rien ne s’était passé. Comme si t’avais jamais fait le connard avec elle, comme si elle s’était jamais barrée à cause de ça. La tension est palpable entre vous, tu sais pas si elle est sexuelle ou si c’est juste de la haine qui traine dans l’air. Une rage que vous avez construit chacun de votre côté pendant des années, sans même s’en rendre compte. A un moment t’avais même plus d’entendre son prénom, tu le prononçais plus et celui qui osait te parler d’elle se mangeait ton poing dans la mâchoire. Carmen était ton sujet tabou, la meilleure façon de te faire péter un câble rapidement. Ta sœur avait eu le malheur de te demander où elle était passée, qu’elle voulait qu’elle soit sa belle-sœur et que vous fassiez des bébés. T’avais rien dit, elle était trop petite pour comprendre, elle savait pas que c’était pas si simple que ça entre vous deux. T’as vu le corps de Carmen, elle a bien grandit. Tu savais que t’aurais envie d’elle à la seconde où tu la verrais mais là. T’avais pas prévu que ce soit à ce point. Si vous aviez étés dans un coin tranquille... Tu préfères pas penser comme ça. T’es capable de virer la boule de crystal et de la plaquer sur la table, vaut mieux se calmer tout de suite. « Et si tu la fermais un peu pour que je me concentre? », tu rigoles encore une fois. La voir aussi « méchante » avec toi ça te fait tellement chier. Ta seule réponse c’est de faire semblant que ça t’atteint pas. Vaut mieux pas lui montrer à quel point ça te touche en fait. Carmen te prends les mains, première fois que tu la touche depuis tout ce temps. Ca te fait bizarre sur le coup, ça fait un bail. Elle a l’air de se concentrer pour te sortir le baratin habituel. Elle ferme les yeux, tu attends sagement qu’elle te fasse rire une fois de plus. « Pourquoi tu m'as menti? » De quoi elle parle ? Elle te regarde dans les yeux, déjà fière de sa connerie avant de l’avoir sortie. Tu dis rien, tu sais qu’elle va pas attendre longtemps avant de t’en dire plus. « Tu es venu pour moi en fait. Tu as cherché ma trace pendant toutes ces années... c'est.. waw. », c’est la douche froide. Sur le coup, t’as juste envie de renverser la table sur elle et de te barrer. Tu lâches ses mains immédiatement, trop perturbé pour continuer à la toucher. Tu croises les bras sur ton torse, bien énervé par ce qu’elle vient de te dire. Bien sur qu’elle sait pas que t’es revenu pour elle, mais ça te fout en rogne quand même. « Essaie même pas de nier, j'ai tout vu. », elle en rajoute une couche en plus ? Tu poses ta main sur la table et tu la fais glisser sur tout le milieu. Poussant la boule de crystal jusqu’à ce qu’elle tombe par terre en plein d’éclats. « Oups. » tu lâches ironiquement. Tu tends tes jambes et t’adosse au dossier de sa chaise, la regardant comme si elle était une moins que rien. T’as l’habitude de lui faire ça. « Si t’as d’autres trucs bidons comme ça tu peux te les garder sérieux. » Puis tu te mets à sourire et tu poses tes avant-bras sur la table pour être plus proche d’elle. « Aussi : prends pas tes prédictions merdique pour la réalité. J’suis pas venu pour toi, arrête de rêver, princesse. »
Rah, ce que tu rêverais de le gifler et aussi de faire autre chose avec lui. Tu ressens un truc violent quand tu le vois, tu ne sais même pas comment décrire ce sentiment, une rage mélangée à une envie violente de lui sauter dessus, tout simplement. Tu étais bien tranquille avant qu'il ne débarque, tu ne pensais qu'à te faire Elyes mais sans qu'il pense que tu es une traînée. Une mission impossible que tu étais prête à accomplir. Seulement voilà, ce "con" décide de se pointer, sûr de lui, et de faire comme si vous n'aviez aucun passé en commun. Ce que vous avez vécu tous les deux, est bien plus fort que ce pourrait vivre les autres "couples". Vous avez tué quelqu'un à deux. Vous vous êtes partagés un meurtre, tu te sentais invincible à ses côtés, tu étais aussi, si vulnérable en sa présence, tu le laissais te traiter comme une moins que rien, tu ne te plaignais presque jamais, tu faisais comme si c'était "cool" pour toi qu'il aille voir ailleurs, ou qu'il se vante auprès de ses potes parce qu'il te baisait bien. Tu te fichais de tout ça, tant que tu étais avec lui, tout allait bien, tu te sentais en sécurité, et tu le connaissais si bien. Tu as connu sa sœur aussi, que tu trouvais adorable à espérer que ce soit plus sérieux entre toi et Isiah. Au fond, tu savais que ça n'allait te mener à rien de rester avec lui, alors tu as décidé de tout quitter, de commencer une autre vie et d'être une autre personne. "Kate" a disparu depuis le jour où tu t'es installée à San Francisco. Elle n'est surtout pas prête de revenir. Après lui avoir sorti ton baratin de voyante, tu remarques que tes paroles l'ont énervé. Il détache ses mains des tiennes, au fond, tu avais envie que ce contact dure un petit peu plus longtemps que ça. Tu sursautes en voyant ta chère boule de cristal se briser sur le sol. Tes yeux s'écarquillent. Tu hallucines. Non, il n'a pas osé faire ça ! « Oups. » Tu es juste choquée par ce qui vient de se passer. Il prend ses aises en plus, s'adossant au dossier de ta chaise et te dénigrant du regard. « Si t’as d’autres trucs bidons comme ça tu peux te les garder sérieux. » Il est énervé, tu ne t'y attendais pas vraiment. C'est à cause de ce que tu viens de lui dire.. tu te dis que c'est peut-être vrai. Sinon il ne se mettrait pas dans cet état. « Aussi : prends pas tes prédictions merdique pour la réalité. J’suis pas venu pour toi, arrête de rêver, princesse. » Tu entends la porte s'ouvrir brusquement. C'est ton assistant qui a entendu le bruit quand la boule est tombée. « Euh.. tout va bien? Besoin d'aide Madame Arias? » Cette intervention te secoue un peu, et te fait prendre conscience de la gravité de l'acte d'Isiah. « Je m'en charge, c'est bon. » Tu sors cette phrase d'un ton sec. Dès que l'assistant ferme la porte, tu te lèves violemment de ta chaise pour te rapprocher de lui. Il est allé trop loin en cassant ta boule de cristal. L'expression de ton visage change, tes mains se crispent, tu ne peux plus te retenir, cacher tes émotions. Tu te penches pour être à sa hauteur, tu es plus proche que jamais d'Isiah mais pas pour la même raison que celle d'antan. Tu veux parler, mais tu es tellement en colère que tu ne sais pas par quoi commencer. « Tu es venu ici pour tout foutre en l'air? C'est ça ton but? » Tu poses une main sur la table, avec force. Cette rage en toi, te ferait presque trembler. « Ne me fais surtout pas ce regard là. Je ne suis plus ta chienne. Kate a DISPARU.... Ta venue ici, et ce que tu viens de faire me rappelle exactement la raison pour laquelle j'ai décidé de tout quitter. Et putain ce que je ne regrette pas. » Tu t'éloignes de lui, lui tourne le dos, tu ressens tout un tas de trucs en même temps. Tu ne cherches même pas à analyser ces sentiments. Tu soupires, pour te retourner ensuite. « Si tu n'es pas venu à SF pour moi, pourquoi tu viens me retrouver ici? Je savais pas que c'était ton délire de venir consulter des voyantes. » Tu es un peu plus calme maintenant. Tu jettes un œil aux débris de ta boule et ça te ferait presque mal au cœur. Enfin si tu en as un.
Tu te dis que si tu lui avais dit que tu l’aimais à l’époque elle serait peut-être pas en train de te casser les burnes à ce moment précis. T’aime pas t’engueuler avec les filles, t’as pas le droit de les frapper. C’est une des seules limites que tu t’es imposé, on touche pas aux femmes. T’as mère t’as assez bien élevé pour t’apprendre qu’on ne s’en prend jamais à une femme quoi qu’elle puisse t’avoir fait. Bon, y’a bien cette fille a qui t’as cassé la mâchoire mais elle était en train d’essayer de te trancher la gorge donc on va dire que ça ne compte pas. Pourtant, là, ce que t’as envie de faire c’est d’envoyer une bonne grosse claque à Carmen. T’as envie de la frapper pour qu’elle se relève plus, t’es un gars comme ça, tu fais pas les choses à moitié. Tu te retiens, t’entends la voix de ta mère et tu fais rien, même si t’as envie de lui dire d’aller se faire foutre. Conscience de merde. Après tout ce que t’as fait pour Carmen, elle ose te parler comme ça, ta traiter comme si tu l’avais jamais aidée. T’as tué un mec pour elle, pas que ça soit pas dans tes habitudes mais pour elle c’était différent. T’as descendu des mecs qui te devaient de l’argent, ceux qui te causaient des problèmes, ceux qui te voulaient six pieds sous terres. Ce mec t’avais rien fait, tu le connaissais même pas. Sa seule erreur ? Mettre en cloque la fille dont t’étais amoureux. Ce que t’aimais chez elle c’est qu’elle était forte, elle avait pas peur de grand-chose. Les filles faibles elles sont bonnes qu’à aller dans ton lit. C’est ce que tu faisais croire d’elle, qu’elle était bonne qu’à te satisfaire, rien de plus. T’étais convaincant, tout le monde a fini par y croire, elle aussi. Elle est choquée par ce que tu viens de faire, elle aurait du s’y attendre. Elle cherche la merde, y’a une réaction de ta part, question de logique. Elle t’as touché pile là où ça fait mal et t’es plus qu’énervé. Qu’elle s’estime chanceuse que t’ai pas foutu le feu à son commerce bidon. La porte s’ouvre et tu tournes même pas la tête. « Euh.. tout va bien? Besoin d'aide Madame Arias? », tu souris, non ça va pas apparemment. « Je m'en charge, c'est bon. » elle garde encore son air sur d’elle mais tu sais bien que t’as le dessus sur elle. Comme toujours. La porte se ferme et elle se lève d’un coup. Ca te surprend, t’as failli tomber de ta chaise sur laquelle t’étais en train de te balancer. Tu reposes les pieds à terre quand elle s’approche tout près de toi, trop près de toi. « Tu es venu ici pour tout foutre en l'air? C'est ça ton but? » tu hausses les épaules, plus ou moins ouais. Ton objectif c’était surtout de lui foutre les nerfs et ça a bien marché. Elle pose une mains sur la table et tu la suis du regard, elle essaye de te faire peur là ? « Ne me fais surtout pas ce regard là. Je ne suis plus ta chienne. Kate a DISPARU.... Ta venue ici, et ce que tu viens de faire me rappelle exactement la raison pour laquelle j'ai décidé de tout quitter. Et putain ce que je ne regrette pas. » d’un coté c’est ce que tu voulais qu’elle pense. Tu voulais lui montrer que t’as pas changé, t’es toujours ce connard qui lui a mené la vie dure. Elle s’éloigne, dos à toi et tes yeux glissent encore le bas de son dos. Tu soupires en même temps qu’elle, détournant le regard pour ne pas te faire déconcentrer. « Si tu n'es pas venu à SF pour moi, pourquoi tu viens me retrouver ici? Je savais pas que c'était ton délire de venir consulter des voyantes. » tu souris une fois de plus. Non c’est pas ton délire les voyantes, ton délire c’est cette voyante en particulier. Tu poses tes pieds sur la table, recommençant à te balancer, aucune gêne non. « Kate a disparu ? Tant mieux, elle était bonne qu’à se faire prendre de toute façon. Quelle pute hein. » Tu t’attends déjà à une tempête qui va te tomber sur la gueule. « Je suis pas venu pour une consultation, on m’a dit que t’étais dans le coin alors je suis venu vérifier par moi-même comment t’as raté ta vie depuis que t’es partie. » Tu croises les bras sur ton torse, presque prêt à te taper une petite sieste. « Si ça te perturbe autant de me voir c’est que tu m’as pas oublié depuis le temps. » t’as décidé de chercher jusqu’au bout.
A bout, complètement. Tu n'es pas non plus du genre à abandonner trop vite, mais tu n'y peux rien, tu retrouves un peu ta nature quand il est là, tu deviens moins forte, moins imposante. Tu deviens exactement cette Kate que tu as fuis pendant plusieurs années. Tu n'as jamais pu t'en empêcher pourtant, malgré tout le mal qu'il a pu te faire, tu n'as jamais réellement cessé de penser à ce connard, parce qu'il était ton exception. Le seul mec qui pouvait avoir le dessus sur toi, généralement tu ne te laissais jamais écraser par qui que ce soit. Tu n'as peur de rien, de personne, tu peux aller jusqu'au bout des choses quand tu le souhaites, et tu ne laisses rien se mettre au travers de ton chemin lorsqu'il s'agit de ta réussite professionnelle ou de l'argent en général. Tu as fais énormément d'efforts pour arriver à ce dont tu rêvais, pour gagner plus de fric, alors tu n'allais pas laisser ce salop tout gâcher. Ce n'est pas parce qu'il vient se pointer ici, se prenant pour le cul du monde que tu vas te mettre à ses pieds comme avant. Tu le regardes se balancer sur sa chaise, tu as juste envie de le faire tomber. Tu en rêverais, mais tu te retiens, de toute façon tu ne fais que te retenir maintenant, parce qu'il a choisi ton lieu de travail pour te les casser. Tu sens que ça l'amuse de te faire ça. « Kate a disparu ? Tant mieux, elle était bonne qu’à se faire prendre de toute façon. Quelle pute hein. » Tu serres les poings, tu n'as pas envie de le frapper non, ni de le gifler. Tu as envie de le tabasser violemment. « Je suis pas venu pour une consultation, on m’a dit que t’étais dans le coin alors je suis venu vérifier par moi-même comment t’as raté ta vie depuis que t’es partie. » Il se permet de parler de ta vie, de la juger, tu ne supportes pas ça. « Si ça te perturbe autant de me voir c’est que tu m’as pas oublié depuis le temps. » Non tu ne l'as pas oublié, t'aurais bien aimé mais non. Tu fixes la chaise sur laquelle il se balance, tu en as trop envie. Tu veux le voir se faire mal, ou juste être choqué, tu veux voir cette expression sur son visage, de la colère, de l’étonnement tout sauf ce sourire confiant qu’il te sert à chaque fois. Tu pousses rapidement sa chaise avec ton pied. Tu le regardes tomber au sol et ça t’amuse. Tu décides de lui dire exactement ce qu’il t’avait dit lorsqu’il avait fait tomber ta boule de crystal. « Oops. » Tu décides de t’éloigner un peu, tu ne sais pas ce qu’il pourrait te faire, tu le connais, tu sais qu’il ne frappe jamais les femmes, mais tu as peur quand même. « La pute t’emmerde profond. Espèce de salop. » Tu décides de te rapprocher de lui, tu n’y peux rien, tu le fais sans trop réfléchir. Tu te penches, tes deux mains posées sur tes hanches, tu souris un peu ironiquement. « C’est plutôt jouissif d’avoir le dessus, je te comprends. La pute de kate aurait pas fait ça hein ? »
T’es là à te balancer sur ta chaise, comme si de rien était. Comme si t’étais pas en face d’elle. En vrai, t’as mal, juste mal que ça soit partit autant en vrille entre vous deux. Tu sais que vous en êtes presque à vous sauter dessus pour vous étrangler. Tu lui as jamais voulu du mal. Bon, si, peut-être un peu parce que c’était sa faute si tu l’aimais autant. Elle avait qu’à pas être... elle. Elle avait ce truc inexplicable, ce truc en plus qu’aucune autre fille n’avait. La seule qui avait réussi à te rendre aussi faible qu’un gosse et c’était ça que tu détestais autant. T’es un gars fort, pas une mauviette, jamais. Et elle, elle arrivait à te faire perdre tes moyens. Oui tu faisais le dur, tu la regardes dans les yeux sans défaillir, mais en vrai t’as peur qu’elle te fasse replonger. Que de rester aussi longtemps près d’elle te fasse le même effet qu’avant. Heureusement t’as réussi à la foutre en colère et grâce à ça tu sais que ça ira, pour cette fois. Elle te prend la tête et t’as un peu moins envie de l’embrasser, ou encore plus. T’arrives même plus à savoir. Tu cherches pas plus loin. Tu la vois te tourner autour, ta dernière réplique à fait son petit effet et tu le sais. Tu te méfies de ce qu’elle pourrait faire, tu la connais assez bien pour savoir qu’elle a pas de limites. Sans que t’ai le temps de t’en rendre compte tu te retrouves le cul par terre. Sur le coups t’es choqué, t’arrives même pas à comprendre ce qui vient de se passer. « Oops. » Tu lèves les yeux vers elle. Tu te croyais déjà bien énerver, tu pensais déjà avoir envie de la tuer mais là… « La pute t’emmerde profond. Espèce de salop. » Ça t’atteint pas, elle t’as déjà insulté une tonne de fois. Tu la laisses parler, tu la laisse profiter de ses dernières minutes de répit. Elle ose s’approcher de toi, se pencher sur toi comme si t’étais qu’une pauvre merde. Sois pas si confiante Carmen. « C’est plutôt jouissif d’avoir le dessus, je te comprends. La pute de kate aurait pas fait ça hein ? » Oh que oui c’était jouissif d’avoir le dessus. Elle allait vite oublier le gout de la victoire. Tu te lèves, presque normalement, comme si rien ne s’était passé. Tu te tournes vers elle, mais t’as plus ton grand sourire aux lèvres. Vous êtes vraiment proches, physiquement. C’est là que, tes yeux dans les siens, tu décides de porter ta main à sa gorge et de la plaquer au mur derrière elle. On rigole pas avec Isiah, elle aurait dû s’en souvenir. Tu serres un peu autour de sa gorge, juste pour lui montrer que t’as le dessus, que tu l’as toujours eu et que c’est pas prêt de changer. « Ecoute-moi bien, Kate. Je sais pas qui tu crois être ou qui tu crois être devenue mais pour moi t’es et tu seras toujours cette pute même pas capable de me faire assez mal pour que je me relève plus. » T’as la rage en toi, ça se voit, c’est jamais beau à voir quand t’es énervé. T’es trop proche d’elle, tu veux l’embrasser. Tu la lâches et tu recules, à l’autre bout de la pièce. Pour ne pas la toucher à nouveau. « T’as encore quelque chose à dire ou à faire ? Me casser une jambe peut-être ? Fais-le vite et bien j’ai pas que ça à foutre. »
Tu t'es senti si.. invincible à ce moment là, comme s'il ne pouvait plus t'atteindre, comme si tu avais oublié ce passé et ce qu'il avait fait pour toi. Engin, t'as bien envie de rire, tu sais bien qu'il se foutait de ta gueule, qu'il en baisait des dizaines comme toi sans aucune gêne, et qu'il est sûrement revenu pour retrouver son frère et pourquoi pas arriver à se foutre de ta gueule encore une fois. Tu n'es pas ou plus dupe. Tu ne veux plus être cette conne que tu étais avant, cette Kate qui ne jurait que par lui, qui l'aimait et qui pouvait supporter toutes ses conneries. Non.. enfin tu as cru que tu pouvais prendre le dessus à cet instant précis, mais ce sentiment n'a duré que quelques secondes finalement, parce qu'il a décidé de reprendre sa place très rapidement. Il se lève, et place brusquement sa main au niveau de ton cou. Il est plus fort que toi, tu n'y peux rien. Il s'amuse à exercer pression de plus en plus forte sur ta gorge, t'empêchant de respirer, tu as juste envie de crever plutôt que de te sentir une nouvelle fois à sa merci. Son regard bien encré dans le tien, tu ne sais pas pourquoi mais tu sens cette attraction entre vous encore plus intensément que d'habitude, c'est pas du tout le moment parce que tu manques visiblement d'air, mais c'est au dessus de tes forces. Plaquée contre le mur, tu n'as plus grand chose à faire que de l'écouter. « Ecoute-moi bien, Kate. Je sais pas qui tu crois être ou qui tu crois être devenue mais pour moi t’es et tu seras toujours cette pute même pas capable de me faire assez mal pour que je me relève plus. » Il te lâche puis s'éloigne, tu commences à tousser légèrement et à reprendre tes esprits. T'es soulagée, parce que t'étais à deux doigts d'aller te jeter sur lui, vu toute cette tension qui pesait trop lourd pour toi. « T’as encore quelque chose à dire ou à faire ? Me casser une jambe peut-être ? Fais-le vite et bien j’ai pas que ça à foutre. » Tu pensais qu'il allait te tuer, t'es quand même choquée qu'il l'ait pas fait. Tu le connais et tu sais de quoi il est capable. « Bravo, tu as dû te contenir pour pas m'achever. » Tu poses ta main au niveau de ta gorge que tu commences à caresser légèrement, faut dire que ce qu'il vient de faire t'a calmé. Tu décides de te rapprocher de lui, un sourire en coin. Tu te sens plutôt bien armée, tu sais exactement quoi dire. Tu effleures lentement sa joue avec ton index, et tu te mets à le contempler. « Pourquoi tu t'es mis dans un tel état? Ma boule ne m'a donc pas menti? » Tu as deviné que c'était ça qui l'avait énervé, sûrement parce que ce n'était pas vrai, alors tu décides d'en rajouter, pour que ce soit lui qui quitte cette salle, que ça ne vienne pas de toi. Tu rapproches cette fois-ci ton visage du sien, tu te laisses enivrer par son souffle, tu as décidé de jouer avec le feu. tu fixes ses lèvres, tu as vraiment envie de lui mais tu ne fais rien, tu restes juste comme ça, trop proche. « Je sais que je te fais de l'effet mais.. » Tu mordilles ta lèvres inférieure, et tu regardes un peu ailleurs avant de reporter ton attention sur sa jolie bouche. « Ne m'appelle plus Kate. C'est Carmen maintenant. »
T'as jamais tourné la page, hein. Ça te fait mal de devoir l'admettre, con comme t'es, mais elle est devant toi et ça manque pas de te remuer l'estomac dans tous les sens. Faut pas que t'y penses, il se passe rien. C'est une fille comme les autres, après tout, qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres ? Tu sais pas, tout, rien. T'arrives toujours pas à comprendre ce qui t'as attiré vers elle – à part son cul, c'est indéniable que personne ne pourrait y résister – mais à part ça ? Tu crois pas au coup de foudre et ces conneries de films romantiques. On est pas dans Twilight. T'es pas Edward et elle est pas Bella. Tu crois pas en ce genre d'amour niais, tu crois pas en l'amour tout court. Ou plutôt, tu veux pas y croire pour pas y replonger de plus belle. La première fois ça t'as coûté trop d'efforts et de peines, pas besoin de s'infliger ça une fois de plus. Tu pensais pas t'en prendre à elle physiquement quand t'es arrivé, mais elle l'a bien cherché. A croire que te foutre au bout du rouleau à toujours été son but dans la vie. Elle pourrait au moins être gentille pour vos premières retrouvailles. Carmen, gentille ? Impossible et tu le savais. Après l'avoir lâché tu la vois se caresser la gorge. T'as bien envie que ça laisse une jolie marque pendant plusieurs jours, histoire qu'elle oublie pas ton passage. Même si tu te doutes qu'elle ne l'aurait pas oublié de toute façon. « Bravo, tu as dû te contenir pour pas m'achever. » Tu lèves les yeux au ciel, tu l'aurais pas tuée de toute façon. Elle fait partie de ces gens – peu nombreux - que t'arriverais pas à refroidir s'il le fallait. Elle se rapproche de toi avec cet air serein sur le visage, t'as pas confiance. Tu sais de quoi elle est capable et t'aime pas ça. Son sourire en coin, jamais tu baisseras ta garde quand elle fait cette tête. Carmen est vraiment proche maintenant et elle te caresse la joue. T'as plus l'habitude qu'elle te touche comme ça, trop d'effet d'un coup. « Pourquoi tu t'es mis dans un tel état? Ma boule ne m'a donc pas menti? » Et voilà qu'elle remet ça. T'admettra jamais devant elle que t'es encore amoureux et que c'est pas prêt de changer. Le visage de Carmen si près du tient, moins de quelques centimètres et vos lèvres se rejoignent enfin. Tu peux pas t’empêcher de regarder les siennes et d'avoir envie d'elle. De la pousser par terre, là, tout de suite sans aucune gène. « Je sais que je te fais de l'effet mais.. » Et elle se mordille la lèvre, juste devant ta gueule. C'est trop dur à supporter, tu peux pas tenir dans des conditions pareilles. Quelle sadique. « Ne m'appelle plus Kate. C'est Carmen maintenant. » Tu reprends ton sourire et réduit un petit peu plus l'écart entre vos lèvres. C'est dur mais tu dois tenir pour te défendre correctement. « Non t'es plus Kate. Elle serait déjà à genoux en train de s'occuper de ma queue. » Tu la pousses sur le coté, comme si elle ne t'avait pas presque fait craquer. Tu croises les bras sur ton torse et tu la regardes de haut en bas. « C'était quoi ton plan là ? Que je te roule une pelle et qu'on soit heureux pour toujours ? » Tu lâches un petit rire, plus nerveux qu'ironique. « Toi et moi c'est fini et tu devrais penser à passer à autre chose. »
Il se rapproche de toi encore, tu n'aurais peut-être pas dû le défier ainsi. Tu allais bien t'en mordre les doigts, il allait encore te le faire regretter, peu importe à quel point, tu tentes de te montrer forte face à lui, il arrive, par je ne sais quel moyen, à te faire sentir comme une moins que rien. Il a toujours eu le dessus sur toi, et quelque part, ça te plait comme ça. C'est ce qui t'as le plus attiré chez lui. La niaiserie ce n'est vraiment pas pour toi, tu n'as jamais voulu imaginer un happy ending pour vous deux, tu n'as eu que des merdes dans ta vie de toute façon, on ne t'a jamais fais de cadeau, et tu ne t'attendais pas à ce qu'on te le fasse. A l'époque où tu vivais dans le queens, tu te disais, ça y est, ce sera lui l'homme de ta vie. Isiah. Tu l'aimais, aveuglément, tu l'aimes toujours, même s'il te traitait comme de la merde, il était différent quand vous étiez ensemble, rien que tout les deux, et tu voulais y croire, à ces moments. Tu as bien fini par ouvrir les yeux, te dire que tu n'allais jamais avoir ce statut que tu as toujours voulu, ce statut que tu pensais mériter. Cette époque, à la Bonnie & Clyde, est désormais révolue. Tu ne vas pas te leurrer d'avantage. Tu ne dois plus laisser paraître le moindre sentiment, être aussi froide que lui, lui faire croire, que tu ne l'aimes plus, que tu as changé, même si tu sais, qu'au fond, tu lui appartiendras pour toujours. Tu le sais, parce que, tant d'années se sont écoulés, et pourtant,tu sentirais presque tes oreilles bourdonner, à cause de ces battements de cœurs qui s'intensifiaient de plus en plus. Toujours cette espèce de sentiment d'euphorie, bizarre, lorsqu'il est présent. « Non t'es plus Kate. Elle serait déjà à genoux en train de s'occuper de ma queue. » Oui, tu te dis, que tu as été une putain de soumise à l'époque, pour ses beaux yeux, mais tu ne regrettes rien, tu serais incapable de regretter de toute façon. Il te pousse, comme si tu ne valais plus rien pour lui, tu n'as jamais rien valu pour lui. Il croise ses bras, et te regarde, hautain, comme à son habitude. « C'était quoi ton plan là ? Que je te roule une pelle et qu'on soit heureux pour toujours ? » Tu souris ironiquement, te rapproches de la table pour t'y adosser. Tu lui adresses un certain regard, méprisant. Dégoûtée, de ne plus pouvoir te jeter sur lui, comme avant. « Toi et moi c'est fini et tu devrais penser à passer à autre chose. » Tu laisses échapper un rire moqueur, tu sais pourtant qu'il a raison, que tu n'as jamais réussi à passer à autre chose. « Mon plan? Tu n'as jamais fais parti de mes plans Isiah, et tu n'en feras jamais parti. Je suis déjà passée à autre chose, c'est toi qui est venu me voir, pas moi. » Tu as la haine, parce que tu le veux pour toi, tu trouves la vie injuste, mais t'es habituée aux injustices, tu te dis que c'est comme ça, et pas autrement. Tu baisses le regard, tu n'as pas envie qu'il parte, mais tu te dis que tu risquerais de craquer si jamais il restait plus longtemps. Tu t'adresses à lui une nouvelle fois, d'un ton sec et ferme. « Tu devrais partir maintenant. Tu as déjà causé assez de dégâts comme ça. » Tu regardes les alentours de la pièce, et cette boule de cristal cassée. Cette visite, tu n'es pas prête de l'oublier.
La voir si proche de toi, t'y crois toujours pas. C'était la fille que tu pensais ne jamais revoir, vu comment elle avait disparu. T'avais cru qu'elle était morte au début. Et non, elle est bel et bien vivante. Son sourire arrogant, si semblable au tiens, toujours au bout des lèvres. T'as plusieurs fois eu envie qu'elle réapparaisse un jour dans ton bureau, comme si elle n'était jamais partie. Tu te retournais sur chaque grande blonde que tu pouvais croiser sur ton passage, jamais celle que tu cherchais depuis tout ce temps. Tu regardes autour de toi, t'y crois pas à cette histoire de voyance. Y'a un truc pas clair là-dessous, comme toujours avec ta vieille amie. Sous ce visage de jeune femme d'affaire, rebaptisée Carmen, se trouvait sûrement quelque part la Kate que tu avais connu. Tu ne comprends toujours pas ce qui l'a poussée à partir du jour au lendemain sans prévenir personne, en te laissant derrière comme les autres. Comme si t'avais jamais compté, c'était peut-être vrai. Elle avait sûrement pas pensé à toi depuis son départ, pourtant t'avais ce petit espoir d’être resté dans sa mémoire quelques temps, parce qu'elle a jamais vraiment quitté la tienne. C'est toi le con dans cette histoire, le pauvre connard amoureux. T'as jamais voulu de ça, t'aurais voulu te taper un nouveau cul tous les soirs, une vie bien rangée et sans problèmes. Sans elle, mais toi tu fais jamais rien comme il faut et tu t'es attaché à elle. Tant mieux, tant pis. C'est fait, tu peux rien y faire, surtout pas l'admettre. Pour toi, si t'es venu, c'est pour lui prendre la tête. Te foutre un peu de sa gueule et lui déverser un peu de la rage que t'as contre elle à cette occasion. Ça c'était plutôt bien passé, tu l'avais pas embrassée au moins. Ouais, ça aurait fait tache au milieu de tout le reste de la conversation. C'était pas l'envie qui manquait pourtant. « Mon plan? Tu n'as jamais fais parti de mes plans Isiah, et tu n'en feras jamais parti. Je suis déjà passée à autre chose, c'est toi qui est venu me voir, pas moi. » Tant mieux, qu'elle t'oublie. Tu la mérites pas, tu lui ferais que du mal. Comme tu l'as toujours fait. « Tu devrais partir maintenant. Tu as déjà causé assez de dégâts comme ça. » Elle a l'ai déterminée, vaut peut-être mieux que tu partes maintenant. Non, pas encore. Tu t'approches d'elle, une fois de plus, et tu te prépares déjà à te retenir. Tes bras veulent l'entourer et la serrer contre toi, non, pas possible. « Assez de dégâts, t'es sure ? » Ton grand sourire aux lèvres tu renverses la table, plutôt légère, d'une main. Elle aurait du s'y attendre, elle t'avais tenté sur ce coup. Tu ramasse la chaise de laquelle tu es tombé tout à l'heure et tu t'assoies, comme si elle ne t'avais pas presque ordonné de partir. Tu lui souris, lui montrant la deuxième chaise d'un signe du menton pour qu'elle s'y assoit. « Sois pas si pressée chérie, il faut rattraper le temps perdu maintenant que je suis là. » Tu la regarde avec ton air de con sur la gueule, tu sais que ça l'énerve. Tu sais qu'elle aurait voulu ne plus voir ta face, dommage. T'as pas l'intention de partir tout de suite.
Comment est ce que tu as fais pour tenir toutes ces années sans le voir? Disparaître sans aucune trace, et ne pas chercher à le contacter, même pas une seule fois. Tu as fais de ton mieux, pour t'occuper. Tu te disais, qu'il voudrait pas d'une fille comme toi, de toute façon, il faisait que s'amuser, et c'est ce qu'il fera toute sa vie. Tu le sais, tu l'as toujours su. Alors pourquoi t'infliger encore plus de souffrance? Tu as juste voulu t'épargner ça, et te sentir plus libre, mais en vérité, tu n'as fais que t'enchaîner encore plus. Tu n'es jamais vraiment passée à autre chose, à part avec Nate, mais tu ne te sentais pas toi même de toute façon, tu as voulu changer, mais ça n'a pas marché, tu savais que ça n'allait jamais marcher. Pour cette raison, que tu lui demandes de partir, et qu'il te laisse tranquille. Tu sais déjà que tu auras beaucoup de mal à te remettre de cette visite impromptue avec tout ce qui vient de passer. « Assez de dégâts, t'es sure ? » Raclant ta gorge, tu t'attends au pire, parce que tu le connais, et lorsqu'il s'agit de "pire", ce n'est jamais assez pour lui. Il renverse la table devant toi, tu grimaces légèrement à cause du bruit, mais aussi parce que c'est ta table, c'était aussi ta boule de cristal. Ta main se crispe. Il pointe la chaise du doigt, pour que tu t'y assois. Il s'attend à ce que tu obéisses, comme un petit chiot. « Sois pas si pressée chérie, il faut rattraper le temps perdu maintenant que je suis là. » Tu te demandes ce qu'il veut dire par "rattraper le temps perdu", tu te rapproches de lui, avec ton air menaçant. T'es plus que sérieuse, et tu as cette rage qui s'empare encore de toi. Il peut toujours rêver s'il s'attends à ce que tu t'assois gentiment sur cette fichue chaise. « Tu te casses okay? J'aime pas me répéter. » Tu restes figée, parce que cette proximité te ferait limite flancher. Tu as envie de lui sauter dessus. Tellement envie de goutter à ces lèvres, où ton regard vient de se poser. « Et merde ! » Tu finis par t'emparer violemment de sa bouche, pour l'embrasser. Putain ce que ça t'a manqué, depuis le temps. Trop longtemps à ton goût. Beaucoup trop. Tu t'arrêtes net ensuite, une foutue prise de conscience, arrivée au mauvais moment. Tu viens de faiblir avant lui, c'est sûr maintenant, il a le dessus. Tu détestes ça. Tu t'éloignes brusquement, et tu le regardes, trop dégoûtée que ça se soit fini aussi rapidement. « T'es qu'un connard, un putain de connard. C'est bon ! T'as gagné ! T'es content? Alors casse toi maintenant. » Tu t'éloignes le plus possible, comme s'il représentait un danger pour toi, comme s'il allait te faire du mal. Tu t'adosses au mur, tu te détestes et tu le détestes de te faire sentir ainsi. Tu étais bien avant qu'il ne vienne, et qu'il chamboule tout. Ton cerveau ressemble maintenant à cette pièce dans laquelle vous vous trouvez tous les deux. Rien n'est en ordre.
Fallait bien qu'elle s'attende à ce que tu foutes le bordel en entrant ici, t'as jamais été du genre calme. Elle savait parfaitement que t'allais ramener ton lot de merde avec toi comme tu l'as toujours fait. Et que si tu venais lui rendre visite c'était pas pour la demander en mariage mais pour lui faire péter un câble. T'avais réussi ta mission et t'avais jamais douté de ton succès de toute façon. Tu savais comment l'énerver, c'était pas dur, tu la connaissais mieux que personne. Et puis, de toute façon, tu savais que rien que de voir ton visage la rendrait folle. T'es arrivé comme si t'étais attendu, depuis tout ce temps. Elle aurait aussi du savoir que tu serais venu la voir un jour, elle était au courant du fait que t'avais les moyens de la retrouver. T'avais mit beaucoup de temps mais t'avais réussi, elle s'était bien défendue. Changer de nom et tout, t'aurais jamais cru qu'elle irait aussi loin pour disparaître de la circulation. Si elle avait pas changé de nom tu l'aurais retrouvé beaucoup plus vite et les choses auraient sûrement étés différentes. Maintenant que t'as renversé sa table elle à l'air bien énervée, comme un taureau devant qui on aurait secoué un drapeau rouge. Et là, t'es le drapeau rouge apparemment. Carmen se rapproche de toi, encore, tu sais pas si tu vas pouvoir le supporter une fois de plus. « Tu te casses okay? J'aime pas me répéter. » Tu restes impassible, tes yeux dans les siens. C'est pas ça qui va te faire craquer ou baisser ta garde. Et t'as pas envie de partir non plus, tu t'amuses trop. « Et merde ! » T'arrives pas à y croire, elle t'embrasse. Pleine rage, certes, mais elle t'embrasse. Ça t'avais manqué, tu t'en rends encore plus compte à cet instant. Elle s’arrête d'un coup, te laissant presque essoufflé après ce baiser qui ne ressemble qu'à vous. Violent, passionné et destructeur. Tu la vois s'éloigner de toi, à l'autre bout de la pièce comme si t'avais la peste. Tu lâches un rire. « T'es qu'un connard, un putain de connard. C'est bon ! T'as gagné ! T'es content? Alors casse toi maintenant. » Ouais t'es content, elle a craqué si facilement. T'aurais jamais cru qu'elle flancherait, qu'elle serait toujours sous ton charme après tant d'années. Rien n'a changé on dirait. Tu te lèves et t'avances lentement vers elle, l'air de rien. T'es innocent toi, un putain de saint même. « Non, je suis pas content. Tu crois que tu vas me satisfaire seulement avec ça ? Tu sais qu'il m'en faut beaucoup plus. » Sur ces paroles elle se retrouve plaquée contre le mur, tes mains sur le bas de son dos. Ça t'as tellement manqué qu'il t'en faut plus. Tu la regardes une demi seconde et tu te contrôles plus, tes lèvres sont déjà sur les siennes. C'est fou comme t'es encore accro à elle. T'arrives à t’arrêter et tu recules, ton sourire moqueur aux lèvres. « Tu vois, finalement, t'es toujours Kate. T'as pas changé. »
Faiblir aussi aisément, ton cerveau venait de perdre toute sa logique, tu as fléchis, pathétique. Tu t'étais éloignée, pour reprendre tes esprits, et te dire que non, tu n'avais pas osé le faire, lui montrer que tu étais toujours aussi soumise qu'avant, que tu n'avais pas changé finalement, que tous ces efforts que tu avais fourni depuis presque sept ans n'avaient servi à rien, il aurait juste fallut qu'il se pointe pour que cette Carmen, pourtant si inébranlable disparaisse laissant place à une Kate remplie de vulnérabilité. S'approchant lentement de toi, tu ne savais pas vraiment ce qu'il allait faire de toi, tu te sentais à sa merci, un peu comme sa poupée, et il fallait que ça change. « Non, je suis pas content. Tu crois que tu vas me satisfaire seulement avec ça ? Tu sais qu'il m'en faut beaucoup plus. » A peine avais-tu réussi à maîtriser un peu toutes ces envies qui venaient de resurgir, qu'il vint prendre possession de ton corps et de tout ton être par la même occasion. Tu te sentis sienne à cet instant précis, te laissant aller avec ce baiser débordant de cette passion dévastatrice que tu ne saurais contrôler. Il s'arrêta brusquement, un pas en arrière, et ce putain de sourire qu'il t'adressa de la façon la plus narquoise qui soit. « Tu vois, finalement, t'es toujours Kate. T'as pas changé. » Tu souris à ton tour ironiquement, ressentant un peu d'amertume face à cette situation dans laquelle vous étiez. Une impasse, sacrée impasse dans laquelle tu te retrouvais avec lui, rien n'avait changé finalement. Croisant tes bras, adossée confortablement contre le mur, tu le regardais, le scrutais, tu ne savais pas vraiment quoi répondre. Juste fatiguée de t'énerver à chaque fois contre ses paroles, toutes plus blessantes les unes que les autres. Tu applaudis contre toute attente, élargissant légèrement ton sourire. « Tu as raison. Cette Kate est toujours présente, mais ne t'en fais pas, je m'occuperai de la faire disparaître une fois pour toute. Tu verras. » T'avançant vers lui, tu sentis ton cœur s'emballer encore une fois, lorsque tu t'es retrouvée en face d'Isiah, tu le dépassas, ton épaule effleurant la sienne, fis quelque pas de plus avant de te retourner pour t'adresser à lui une fois de plus. « Va chier Isiah, tu ne m'auras pas cette fois, ça n'arrivera plus. Tu espères toujours revoir cette Kate après toutes ces années? T'es con ou tu le fais exprès? » Pourquoi ne pouviez vous pas faire comme tout le monde? C'est ce que tu te disais, tu savais de toute façon, que s'accrocher à ce passé commun, allait te faire du mal, à être une nouvelle fois Kate, allait te nuire, à ce qui aurait pu se passer entre vous si cette fichue fierté n'était pas présente. Peut-être que dans une autre vie, les choses se seraient passées autrement entre vous, il aurait pu te considérer un jour comme sa petite amie et non comme sa chose. Une histoire vouée à l'échec dans un monde tel que le votre, un monde où il n'y avait pas de place pour les amoureux, les faibles, ceux qui se laissaient berner par leurs sentiments.
T'avais craqué, tu savais déjà que si elle osait t'embrasser tu pourrais plus te retenir. Elle a toujours ce pouvoir sur toi, du bout des lèvres elle te contrôle. Un baiser ça ne pouvait pas te suffire, il t'en faut toujours plus avec elle. Néanmoins, tu comprenais vraiment pas ce qui lui avait prit de faire ça. T'étais encore amoureux d'elle et tu le savais – même rien que de le penser te foutais la gerbe – et elle ? Carmen n'était pas amoureuse de toi et ne l'avait sûrement jamais été, est-ce que c'était encore un technique pour te faire flancher ? Si oui, putain elle avait réussi. Toutes ses petits jeux de manipulation qu'elle connaissait si bien, et ça marchait à chaque fois sur toi. T'es un gars fort, prêt à subir de la torture, mais voir Carmen devant toi c'est beaucoup trop. Parce que c'est la seule fille sur terre pour qui tu ne ressens pas quelque chose de seulement physique. T'aime son corps – oh oui – tu lui dresserais même un hôtel si t'étais un psychopathe. Mais t'aimais tout chez elle et c'était ça ton putain de problème depuis des années. T'as trouvé femme parfaite, celle assez forte pour supporter tes conneries, une copie féminine de toi et il faut que t'ai a trouille. Et elle ? Elle s'en fout complètement et se doute sûrement pas de ce qui se passe dans ta tête. Ce que tu penses toi, c'est qu'elle a toujours de l'attirance physique pour toi. T'es un beau gosse, tu t'en caches pas, et l'age n'a fait que t'améliorer. Peut-être qu'elle voulait seulement refaire un tour en dessous de ta ceinture, pour se rappeler ce bon vieux temps à NY. Elle applaudit, tu t'attends au pire, comme toujours avec elle. « Tu as raison. Cette Kate est toujours présente, mais ne t'en fais pas, je m'occuperai de la faire disparaître une fois pour toute. Tu verras. » Alors comme ça elle était encore Kate quelque part ? T'en doutais, elle était morte à la seconde où elle avait quitté le Queens. Ou du moins à tes yeux. Tu trouves pas que Carmen soit bien différente de Kate, en tout cas, elles ont toutes les deux la même grande gueule. Enfin, Carmen a plus de cran quand même, elle t'aurait jamais tenu autant tête quand vous étiez gamins. Elle passe à coté de toi et tu sens son parfum quand elle t’effleure au passage. Inspire, expire, ça va bien se passer mon pote. Tu te retournes pas pour la regarder, il te faut quelques secondes pour te remettre de tout ce qui vient de se passer. « Va chier Isiah, tu ne m'auras pas cette fois, ça n'arrivera plus. Tu espères toujours revoir cette Kate après toutes ces années? T'es con ou tu le fais exprès? » Ouais t'es con et ça tu veux bien l'admettre. Il faut vraiment être con pour aller voir ton unique ex et croire qu'elle va te tomber dans les bras comme si t'avais pas joué au con, déjà à l'époque. Tu te tournes vers elle, tu souris pas pour une fois, tu la regarde juste. Ça t'as chamboulé tout ça en fait, maintenant ton petit cerveau se retourne dans tous les sens. « J'm'en fous de Kate. » C'est pas beau de mentir mais t'allais quand même pas lui balancer tout en pleine gueule comme ça, surtout que t'en as pas envie. Tu croises les bras sur ton torse, fronçant les sourcils, faisant mine de réfléchir. « Alors... c'est Carmen qui m'a embrassé si Kate n'existe presque plus ? » Tu fais une tête de choqué, tu vas sortir ta meilleure vanne de la semaine et t'en es plutôt fier. « Merde, désolé, je voulais pas remettre sur le tapis tes troubles évidents de la personnalité. » et tu retrouves immédiatement ton sourire narquois après un petit rire qui te ressemble bien.
Cet air moqueur, narquois, presque toujours sarcastique, au dessus de tout le monde, n'importe quelle autre fille n'aurait pas pu supporter ce genre d'attitude, mais toi, c'était ce côté-ci qui arrivait à te faire chavirer. Tu venais d'entrer dans son petit jeu, même si tu n'y comprenais pas grand chose. Venir de New York, jusqu'à San Francisco, pour te rendre visite jusqu'à ton lieu de travail, un peu comme si toutes ces années s'étaient évaporées, n'avaient jamais existé. Vous auriez peut-être dû ne jamais vous rencontrer, tu n'aurais pas autant souffert, il semblait évident pour toi, qu'il savait. Qu'il savait que t'en pinçait pour lui, tu avais tendance à exprimer tes sentiments de la façon la plus flagrante qui soit, même si ce n'était pas vraiment voulu. Tu as été sincère avec lui, du moins, lorsque vous vous retrouviez ensemble, en privé. Tu as respecté ses principes, tu étais complètement soumise, et tu t'es longtemps détesté pour ça. S'il n'avait réellement aucun sentiment pour toi, pourquoi a-t-il décidé de venir te déranger? Pour te mener la vie dure? Se moquer de toi? Le sadisme était un peu comme une seconde nature chez Isiah, et tu ne le savais que trop bien. « J'm'en fous de Kate. » Tu te sentis écorchée à l'intérieur, toutes ces paroles affligeantes, jusqu'où comptait-il aller exactement? « Alors... c'est Carmen qui m'a embrassé si Kate n'existe presque plus ? » Impossible d'être plus con qu'Isiah, impossible. Sa connerie te causerait presque des vertiges. « Merde, désolé, je voulais pas remettre sur le tapis tes troubles évidents de la personnalité. » Comme si ce n'était pas suffisant, il fallait bien entendu qu'il en rajoute. Soupirant, tu te mis à contempler le sol, avant de reporter ton attention vers lui, roulant des yeux. « Qu'est ce que tu veux exactement Isiah? hm? Je me suis éloignée de toi, j'ai fais ma vie. Pourquoi tu viens me faire chier maintenant? » Tu ressentis une nouvelle fois, cette animosité, cette fureur, prête à jaillir à n'importe quel moment. Ressentir autant d'amour et de haine pour une même personne, tu n'aurais jamais cru ça possible si tu n'avais pas rencontré Isiah. « Katie ou Carmen, peu importe. J'ai changé, j'ai ouvert les yeux et je ne serai plus la tienne, alors ça ne sert à rien de venir me voir. » Mensonge sur mensonge. Bien sûr que tu voulais qu'il continue de te voir. Il avait toujours le dessus sur toi, rien n'avait changé, un peu comme si le temps s'était arrêté. Tu voulais quand même qu'il pense le contraire, même si tu ne semblais pas crédible, enfin tu n'avais pas l'impression de l'être. « Ah et tu paieras pour la boule que tu as cassé sinon.. » Tu t'éloignas encore plus, te dirigeant vers la table pour te pencher et la soulever. Ce qui devait sûrement laisser une vue des plus alléchantes de ton postérieur à Isiah. « je me vengerai. » Te tournant vers lui, tu lui adressas l'un de tes plus beaux sourires.
T'as toujours aimé jouer, avec les femmes, avec les autres. Manipulateur oui, il le faut bien d'où tu viens. Kate était ton jouet préféré, même si elle a toujours été beaucoup plus pour toi. Tu peux pas t’empêcher de lui faire du mal, de la rendre dingue. Tu sais pas pourquoi tu fais ça, tu le fais c'est tout. La vérité c'est que tu veux juste lui faire payer de te rendre aussi faible, tu peux pas te permettre d'avoir un aussi gros point faible : elle. T'étais pendu à ses lèvres à l'époque, putain t'aurais tout fait pour elle. T'as tué son ex, le père de sa gosse, pour lui faire plaisir. Et elle comprend toujours pas ce que tu ressens pour elle, comme quoi vous êtes aussi con l'un que l'autre. Ça explique pas mal de choses sur votre relation passée. « Qu'est ce que tu veux exactement Isiah? hm? Je me suis éloignée de toi, j'ai fais ma vie. Pourquoi tu viens me faire chier maintenant? » Ce que tu veux ? T'en sais rien. Elle ? T'es venu pour voir comment elle est devenue, tu voulais savoir si elle avait changé de personnalité avec son nom. Apparemment non, alors qu'est-ce que tu fous encore planté devant elle ? Ça non plus t'en sais rien. « Kate ou Carmen, peu importe. J'ai changé, j'ai ouvert les yeux et je ne serai plus la tienne, alors ça ne sert à rien de venir me voir. » Tu ris un peu, comme si t'étais venu pour te remettre avec elle. Tu sais très bien que c'est impossible et de toute façon t'en as pas envie. T'en as fini de cet amour/haine qui vous rapproche, du moins c'est ce que t'essayes de te dire. « Ah et tu paieras pour la boule que tu as cassé sinon.. » Qu'elle se la paye elle-même si elle est si riche que ça, si elle a si bien réussi sans toi. Carmen se penche pour ramasser la table, putain, craque pas. Tu mates son cul inoubliable et t'essayes de pas te jeter dessus. C'est pas facile mais t’arrive à te contenir en serrant les poings dans ton dos. Elle se retourne vers toi et tu fais mine de rien, elle sourit. « Je me vengerai. » Tu ris, comme toujours. « Qu'est-ce que tu vas me faire, me tuer ? Tu l'aurais déjà fait depuis longtemps si t'en avais vraiment envie. » T'écartes les bras en mode Jésus, qu'elle essaye qu'on rigole un peu. Tu soupires et laisse tomber les bras le long de ton corps, cherchant quelque chose dans ta poche. Tu sors un joint que t'avais roulé dans ta voiture avant de venir et tu l'allumes en la regardant dans les yeux. La provocation c'est tellement facile. « Je suis pas venu pour te pourrir la vie, juste pour parler un peu du passé. » Tu souris, si seulement c'était de simples retrouvailles entre vieux amis. « J'ai jamais dit que je voulais que tu sois à moi, tu l'es déjà. Ce genre de choses changent pas, tout comme toi. » Tu souris en expirant la fumée de tes poumons. C'était si facile de l'énerver, tu savais toujours où appuyer pour la faire hurler. « Bon, si on a plus rien d'autre à se dire de gentil je vais m'en aller. Une dernière blague pour la route peut-être, Kate ? »
L'idée que vous puissiez vous remettre ensemble n'a jamais, ne serait-ce qu'effleuré ton esprit. Tu as appris tes leçons, si tu avais quitté New York, c'était parce que, tu avais perdu tout espoir concernant votre relation, tu n'arrivais plus à accepter d'être constamment rabaissé par lui, tu as finis par voir la réalité en face. Isiah n'allait jamais t'aimer, et il fallait que tu apprennes à ne plus dépendre de lui. Cette ville représentait aussi à tes yeux beaucoup trop de malheurs, des emmerdes que tu aurais préféré éviter, des gens que tu aurais aimé ne jamais rencontrer, comme le père de Camélia, si nous devions citer un exemple. Mais tu ne regrettais pas le fait d'être maman, ça t'a apporté énormément de joies. Alors tu te disais qu'il ne fallait pas désormais, qu'Isiah pense que tu feras partie de ses innombrables putes. Tu refusais de l'être. « Qu'est-ce que tu vas me faire, me tuer ? Tu l'aurais déjà fait depuis longtemps si t'en avais vraiment envie. » Le tuer? Tu ne serais pas allée aussi loin, même s'il y'avait au fond de toi, des désirs intenses et mélangés, entre le fait de le tuer et de lui sauter dessus. Essayer d'analyser ces sentiments équivaudrait à aller s'exiler dans un hôpital psychiatrique. « J'ai jamais dit que je voulais que tu sois à moi, tu l'es déjà. Ce genre de choses changent pas, tout comme toi. » Toujours cette confiance en soi, excessive, dont il faisait preuve à tout moment et en tout lieu. « Bon, si on a plus rien d'autre à se dire de gentil je vais m'en aller. Une dernière blague pour la route peut-être, Kate ? » Enfin. Il allait enfin te laisser tranquille. Te reprendre un peu, tu sentais que plus tu passais du temps avec lui, et plus cette Kate prenait de l'ampleur. D'ailleurs, tu ne voulais pas qu'il parte. « Je ne .. » Tu t'apprêtais à lui dire quelque chose, lorsque tu entendis ton assistant toquer à la porte. « Oui? » Il entra, t'informant que ton prochain client attendait depuis plusieurs minutes maintenant. « D'accord, on a fini de toute façon. » Tu toussotes légèrement, avant de reporter ton attention vers Isiah. « J'suis pas prête d'oublier cette visite, Isiah. Te réjouis pas, tu me le paieras. Bon, je dois finir mon boulot là, tu connais la sortie. » Tu pars ensuite voir ton assistant pour lui demander d'appeler quelqu'un qui pourra arranger la salle rapidement, ne laissant pas vraiment le temps à Isiah pour te répondre. La boule de cristal cassée n'était pas réellement un problème, mais peut-être qu'au fond, tu voulais que ça en soit un, histoire de revoir Isiah? Non, absolument pas.. du moins tu aimerais que ce soit le cas.
Accueil
