✱ NOM/PSEUDO : helly/intodust.
✱ ÂGE : jeune (oupas)
✱ J'HABITE : quelque part.
✱ PERSONNAGE : inventé.
✱ CODE : validé par Maya.
✱ TON AVATAR : freja beha.
✱ UN PTIT MOT? LERA, JE TE FAIS L'AMOUR. Sinon, le forum me paraît coolos (:

Allongé, le corps paraît mort. Inerte et désabusé. Crevassé par la vacuité, métamorphosé par la perversité. L'effusion des sens n'a laissé qu'un parfum vanillé, saupoudré d'intensité et de tendresse factice. Il chatouille tes narines ; agace ton esprit encore avachi par le sommeil. Tu marmonnes pour t'en défaire, pour t'arracher à l'hideuse illusion d'apaisement. Les mots devenus immondices giflent la fragilité encore nichée dans le creux de ton lit. Le cerveau abîmé par la veille fait battre tes tempes douloureusement. Le chaos y siège. Le moindre bruit fait vibrer les murs de ta pauvre raison ; encore mourante de tes déboires. L'amertume de ta trachée t'assaille. Tu laisses échapper des plaintes corrosives. Incisives. Puis la lourdeur de tes paupières se déchire pour les laisser s'ouvrir face à l'épice inconnue qui t'as troublé. Fille de Vénus, elle s'étire entre tes draps. Laissant la blondeur de ses cheveux illuminer l'obscurité qui broie ton nid. Lentement ta mémoire redessine les courbes, capture la chaleur lascive, dévore l'érotisme hédoniste d'une nuit sans lune. Tu te rappelles. Tu l'as baisé. Infâme don de soi-même. L'alcool des habitudes oubliées te ramène à l'ivresse. Tu te laisses sombrer. Tu te débats à peine.

T'as le cœur asséché, l'âme enserrée. L'envie de gerber qui découpe tes entrailles. Ton squelette se redresse et ton regard ignore l'innocence que tu as souillé avec vulgarité. Sous les cris de cette agonie qui s'incruste en toi avec lenteur. T'enfiles un simple t-shirt. T'essaies d'arrêter le bordel qui tambourine dans ton cortex puis t'attrapes une clope pour finalement l'apporter au creux de tes lèvres. La nicotine descend jusqu'au fond de tes poumons et t’expire avec elle tous ces souvenirs qui pourraient briser tes os, qui pourraient clouer ton âme avec des poignards. Tu fixes la fille, sans intérêt. Sans étincelle. Tu te demandes pourquoi tu l'as amené jusqu'ici. Un rictus atrophie ton visage asymétrique. Tes phalanges anorexiques attrapent les quelques fringues de la princesse abusée. Tu les lui balance à la figure sans délicatesse. Ses poils se hérissent. Ça t'amuse. T'avances jusqu'à ce qui te sert de cuisine pour te verser un café. Noir, sans sucre. Tu laisses le parfum de ta clope se tatouer sur ta peau, avec l'espoir qu'il supprime la vanille enfantine de cette meuf qui s'agite. Vexée et heurtée. Elle claque la porte et toi, t'as l'esprit déconnecté. Demain, il y en aura une autre. Rousse, brune ou blonde. Tu t'en bats. C'est pas comme si tu les regardais vraiment.

Solitude qui murmure. La caféine et la nicotine qui se mêlent, qui s'accouplent pour modifier tes nerfs. Soupir de lassitude. Les meurtrissures de l'ennui grignotant tes apothéoses chimériques. C'est l'anarchie qui te maintient en vie, c'est l'insensibilité qui te fortifie. Des faux espoirs dont tu te nourris. Des conneries que t'avalent dans la conscience de ta chute. T'attends juste que le béton te frappe, t'attends juste l'instant où la limite sera dépassée. T'en perds ton chemin, t'en perds ta maturité. Nihilisme qui t'assassine. Les déceptions exhaustives te figent dans le je-m'en-foutisme. T'achèves ton corps à coup d'euphories fictives. Faibles lueurs qui s'écorchent à l'aurore. T'as oublié pourquoi t'étais là. T'as oublié dans quelle ville tu t'étais arrêtée. Tes rétines décharnées traversent la fenêtre et tu te souviens alors que l'alcool s'efface de ton sang. San Francisco. Pour combien de temps ?