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Anonymous
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Sam 4 Fév - 16:20



Accoudé à la fenêtre, j’étais pensif. Glasgow et Jake se préparaient, ils allaient sortir tous les deux. Moi j’avais décidé de rester dans la maison, prétextant qu’avec les événements récents, je voulais me reposer un peu, avoir du temps pour moi. Ca leur avait paru normal, ils n’avaient pas insisté. Je détournai le regard de la fenêtre pour les observer alors qu’ils s’activaient, Glasgow sortant la première, puis Jake se retournant vers moi en prenant ses clés, me souhaitant une bonne journée avant de sortir à son tour. Oh oui, ça allait être une bonne journée, pour moi en tout cas. La porte d’entrée claqua et je fermai les yeux. Je me sentais étrangement bien, serein. J’avais énormément réfléchi depuis que j’avais eu les résultats de mes analyses, je m’étais renseigné. Ce n’était pas une décision que je prenais à la légère. Je finis par rouvrir les yeux et me remettre en mouvement, m’approchant de mon sac pour en sortir un formulaire que je remplis rapidement. Moi, Alekseï Nikolaievitch Volkov, accepte de faire don de mes organes suite à mon décès. Je souhaiterais donner un poumon à Irina Nikolaievna Volkov, ma petite sœur.


Je me redressai sur le canapé, observant le formulaire en silence. Peut-être que j’aurais du avoir peur, mais ce n’était pas le cas. Je savais que je prenais la bonne décision. J’étais conscient que ma famille serait triste, mais au moins je continuerais à vivre avec ma sœur, en quelque sorte. Je serais toujours avec elle et à son tour, elle pourrait profiter de la vie comme je l’avais fait avant elle. J’avais eu du mal à l’accepter, j’allais partir, j’allais passer le flambeau ; mais ce serait arrivé tôt ou tard. Plus tôt que tard, d’ailleurs. Je préférais de loin choisir de moi-même la façon dont ma vie s’arrêterait. Depuis le début, j’étais maître de ma vie, je la contrôlais, et je refusais que le cancer en décide autrement. Je mis le formulaire de côté et sortis une feuille blanche. Ce n’était pas grand-chose, mais peut-être que ça en aiderait certains.


    Ma décision a été mûrement réfléchie. Peut-être que mon acte sera vu comme égoïste ou lâche, peut-être l’est-il. Je n’ai pas eu envie de me battre contre le cancer, pas en me sachant de toute manière condamné, je ne veux pas que l’on se souvienne de moi ravagé par les traitements, mais comme j’ai toujours été : profitant de la vie au maximum. J’ai compris qu’il était temps pour moi d’admettre que j’avais fini de vivre dès mes premières pertes de mémoire. Je ne faisais que survivre. J’ai l’occasion de sauver ma petite sœur, et je suis ravi de pouvoir faire une dernière bonne action même une fois décédé. Je ne peux plus être sauvé, ma sœur le peut. Yuri, j’espère que tu pourras prendre soin d’elle malgré la distance. Ne cherchez aucun coupable à ma décision, il n’y en a pas d’autre que moi-même. Vivez tous bien, et heureux, vous le méritez.
    Alekseï.


Je pris une légère inspiration, la gorge nouée. J’aurais aimé pouvoir à tous leur dire au revoir correctement, mais ce n’était pas possible, je savais qu’il y aurait forcément quelqu’un pour tenter de m’arrêter et je m’y refusais. Je regardai le papier quelques instants et je me levai finalement, laissant le formulaire et la lettre sur la table afin d’être sûr que Jake ou Glasgow les trouve en rentrant dans la soirée. Je regardai l’heure, il était à peine midi. Je me dirigeai vers la cuisine d’un pas assuré, empoignant un couteau et vérifiant qu’il était aiguisé. Je le fixai quelques secondes, songeant à la douleur que j’allais ressentir dans un premier temps, mais face à laquelle je ne voulais pas reculer. Je me mordis la lèvre et relevant les manches de ma chemise blanche en coton, j’entrai dans la salle de bain, pièce qui serait la dernière que je visiterais de mon vivant. Je poussai la porte derrière moi pour la fermer et me glissai dans la baignoire pour m’y asseoir. Qu’est-ce qu’il se passait, lorsqu’on mourait ? Est-ce qu’on se réincarnait, est-ce qu’on rejoignait un monde en particulier, est-ce que l’on ne faisait qu’entrer dans un sommeil éternel ? J’eus un bref moment d’hésitation, effrayé par l’inconnu, avant de me ressaisir. Je ne pouvais pas reculer, pas maintenant. Je pris une grande inspiration et expirai tout aussi profondément, resserrant mon étreinte sur le couteau, le poser sur un premier poignet et l’enfoncer. Je serrai les dents pour retenir un gémissement de douleur et fit le deuxième, mes bras se mettant à trembler. Je me sentais mal, terriblement mal. Je ne pouvais plus reculer. Le couteau m’échappa et tomba dans la baignoire, émettant un bruit métallique qui me fit tourner la tête. Je m’allongeai délicatement, respirant doucement par la bouche et attendant que la mort vienne me chercher. La douleur que je ressentais s’estompa peu à peu, comme si elle était évacuée avec tout le sang que je perdais et qui tâchait mes vêtements, me permettant à nouveau de penser à autre chose qu’à la souffrance. Je repensais à Dehlila, cette jeune femme superbe et dont le courage et la force n’étaient plus à prouver, élevant seule ses trois filles et se faisant rejetant une fois encore par Kyler. J’espérais que tout allait s’arranger pour elle, qu’elle trouverait un homme qui sache prendre soin d’elle, la rendre heureuse, et remplacer Kyler dans son rôle de père. Et puis il y avait Lexus, cette jeune mannequin prometteuse, drôle, gentille et excellente actrice avec qui j’avais aimé chaque seconde passée en sa compagnie. Je ne voulais pas qu’elle tombe dans l’anorexie, aussi espérais-je qu’elle finirait par se voir aussi belle qu’elle l’était. Il y avait aussi Robbyn et Yuri, un couple de deux hommes supers à qui je souhaitais d’oublier ce qu’il s’était passé à Londres et de vivre heureux ensemble avec leur fille chérie, Mélodie. J’espérais aussi que Jake trouverait la femme de ses rêves, et que Glasgow reste fidèle à elle-même malgré son caractère de cochon.


Mes dernières pensées se dirigèrent vers Tamara, cette jeune femme brune aux yeux verts dont je ne me rappelais pas grand-chose, mais pour qui je n’avais pas hésité une seule seconde à risquer ma vie. Le rythme des battements de mon cœur accéléra. Je sentais qu’elle m’avait terriblement déçu, mais je sentais également à quel point j’étais fou d’elle ; je ne pouvais que lui souhaiter la fin de ce cauchemar qu’elle semblait vivre depuis quelques temps, qu’enfin sa vie reprenne un rythme régulier et qu’elle puisse sourire sincèrement. Ma respiration se faisait de moins en moins forte, je me sentais happé par l’inconscience. Très vite, je ne fus de nouveau plus capable de penser, perdant connaissance alors même que j’entendais une voix lointaine hurler.

***
Je revins à moi, fronçant légèrement les sourcils et ressentant une certaine douleur au niveau des poignets en plus d’être aveuglé par la lumière même au travers de mes paupières. Etais-je mort ? Je n’en avais pas l’impression. Je me sentais épuisé, ce qui était assez paradoxal avec le fait que je me réveillais. Lentement, j’ouvris les yeux, clignant des paupières à plusieurs reprises pour m’habituer à la luminosité bien trop forte pour mes pupilles dilatées malgré sa faible intensité. Je pris une grande inspiration et soupirai en me tournant sur le dos. De toute évidence, j’étais encore en vie. Quelqu’un m’avait donc empêché d’agir, de sauver Irina… pourquoi ? Je refermai les yeux, complètement perdu et pris d’un violent mal de crâne. Ce n’était pas le moment de se poser des questions. Lorsque je rouvris les yeux, je la vis. Je posai les yeux sur elle, fronçant légèrement les sourcils. J’avais encore du mal à recoller les morceaux dans ma tête, et j’avais la gorge sèche, à tel point que je n’essayai même pas de l’appeler.
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Anonymous
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Sam 4 Fév - 17:35

    Depuis plusieurs jours, je vivais un vrai cauchemar dont je ne voyais pas la fin. Après avoir été kidnappée dans l’espoir de retrouver mon frère, j’avais été mutilée et frappée de toutes parts. J’avais vécu un véritable calvaire et je n’arrêtais pas d’en rêver toutes les nuits, même si c’était déjà terminé. Suite à ce passage avec la mafia, j’avais été sortie puis transférée dans l’hôpital le plus proche, pour m’annoncer que j’avais perdu mon bébé à la suite des nombreux coups que j’avais reçu et du stress incomparable qui s’était emparé de moi. Inutile de vous dire à quel point la nouvelle m’affecta. Moi qui voulais garder ce bébé au final… Je n’avais plus rien. Je me sentais vide, comme si on m’avait arraché une partie de moi. Malgré tous les réconforts que j’ai pu avoir vis-à-vis de ce qui s’était passé, ça ne changeait rien. Je me surprenais encore à me toucher le ventre de moments à autres. Je pleurais longuement dans la douche ou les soirs où j’étais seule dans mon lit. Je ne formais pas encore mon deuil et la cicatrice ne s’était pas encore refermée. J’avais comme un trou béat dans ma poitrine qui ne voulait pas disparaître. Une sensation que je ne souhaitais à personne, même aux gens que je ne portais pas dans mon cœur.

    J’avais arrêté d’aller à l’université pendant quelques temps. Je traînais la plupart du temps dans le salon, quand ce n’était pas dans ma chambre. Il fallait l’avouer, je ne vivais plus comme avant. Il fallait du temps, il fallait que je m’adapte et que je surmonte cette épreuve. Robbyn voulait me convaincre que j’étais forte. Mais je savais que je ne l’étais pas. Cette chose avait changé ma vie et j’en garderai toujours un atroce souvenir. J’espérai juste une bonne nouvelle maintenant. Quelque chose qui me redonne goût à la vie et qui m’aide à avancer. Parce que là, c’était la stagnation totale. Je passais mes journées sur l’ordinateur, à ne rien faire, à actualiser ma page facebook, espérant de tout cœur que quelque chose de bon arrive. Mais je devais commencer à croire que le bon Dieu n’était pas en accord avec moi.

    La nouvelle passa comme un couteau qui s’enfonçait dans mon ventre. Alekseï… tentative de suicide… hôpital… Non, non, non! MERDE quoi! Je fixais encore l’écran un instant, avant de le fermer rapidement et fermement et de me lever pour attraper la première veste que je vis, mettre mes chaussures, prendre mon sac et en deux trois mouvements je sortais dehors. Je devais aller le voir, être à ses côtés… Qu’est-ce qu’il lui avait prit bon sang? Ce n’était pas son genre, lui qui aimait tellement la vie! Je démarrai ma voiture au quart de tour et je partais direction l’hôpital. Là-bas, je demandais presque affolée où se trouvait la chambre de mon ex petit ami. Je dû préciser ceci, sans quoi l’infirmière ne m’aurait pas laissée entrer le voir. Ce n’était qu’un cercle très fermé qui avait le droit de le voir pendant un moment. Je tournais la poignée de la porte et j’entrais, mon cœur battant fortement contre ma poitrine. Mes yeux se posèrent sur Alekseï, couché dans son lit, avec une tonne d’appareil autour de lui. Je m’approchais doucement, m’agrippant ensuite à la barrière du lit pour le regarder. Ses poignets étaient solidement entourés de bandages… Les veines. Il avait choisit les veines. Je déglutis difficilement. Mes yeux commençaient à me piquer. Il ne pouvait pas me lâcher, il fallait qu’il reste…

    Après l’avoir observé un moment, j’enlevais ma veste que je posais derrière une chaise m’asseyant dessus par la suite. Je l’avais placé à côté du lit, histoire d’être présente lorsqu’il ouvrira les yeux. J’attendais, encore et encore. Je scrutais son visage sans ciller. Puis un mouvement se fit sentir. Ses paupières bougeaient. Je me redressais de mon siège et j’allais me mettre près de lui, jusqu’à qu’il ouvre complètement les yeux et que je croise son regard. Mes lèvres s’étirèrent en un petit sourire, alors que je posais ma main sur la sienne, la caressant doucement avec le pouce.

    « Salut… »

    Je devais encore avoir quelques larmes qui étaient restées sur le coin de l’œil. Je m’empressais de les enlever, puis je tournais la tête pour attraper un verre d’eau posé sur la table. Après un long moment sans rien boire, il devait avoir soif.

    « Tiens, de l’eau… Je vais t’aider. »

    Je lâchais sa main et je m’approchais de sa tête, posant ma main sur sa nuque pour l’inciter à se redresser doucement. Je portais ensuite le verre à ses lèvres et je le laissais boire à sa guise, jusqu’à poser le verre vide une nouvelle fois sur la commode.

    « J’espère que ça te dérange pas que je sois là… »

    Après ces trous de mémoire, notre dispute… Je me voyais aussi mal commencer la conversation en lui demandant qu’est-ce qu’il lui avait prit d’essayer de se suicider. Je préférais me baser sur un autre sujet.

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Anonymous
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Sam 4 Fév - 18:38



Un regard autour de moi me permit de voir dans quel endroit je me trouvais ; une chambre d'hôpital. J'étais à l'hôpital, j'avais clairement été sauvé. Pourquoi ? Par qui ? Quand ? Est-ce que je dormais depuis longtemps ? Je sentis la main de Tamara, chaude, se poser sur la mienne. Je baissai les yeux pour regarder nos mains avant de relever le regard vers elle, fixant ses iris verts que j'avais pensé ne jamais revoir. Que je n'aurais jamais du revoir. Je l'entendais me parler, mais je n'étais pas complètement sûr de ce qu'elle me disait ; sans doute ne voulais-je pas le savoir, j'étais obnubilé par ma défaite. Je n'avais pas réussi, je n'allais pas sauver Irina, pas maintenant en tout cas, quelqu'un m'en avais empêché et je ne savais même pas qui. Désormais, tout le monde me lorgnerait dessus et certains n'allaient sûrement plus vouloir me laisser seul par peur que je ne recommence. Et ils avaient bien raison, je ne comptais pas m'arrêter là, j'avais décidé de mettre fin à mes jours pour une raison bien précise et je refusais de renoncer à la fin que je m'étais choisie.


Je me redressai doucement sans broncher quand je vis la jeune femme à mes côtés prendre un verre d'eau sur la table. Elle m'aida à boire et je dois avouer que cela me fit un bien fou. J'avais échoué, alors je devais me faire à cette idée jusqu'à ma prochaine tentative, que je me promettais intérieurement de réussir. Je vidai le verre et me rallongeai, plus faible que jamais. J'avais perdu beaucoup de sang et mon organisme le ressentait, j'avais l'impression que chaque membre de mon corps pesait une tonne et je m'épuisais à chaque mouvement effectué.


« Merci. »


Je dévisageai la jeune femme quelques secondes avant de tourner la tête, le regard rivé sur le plafond malgré la lumière qui m'agressait encore un peu les yeux. Est-ce que c'était Tamara, qui m'avait trouvé dans la salle de bain ? A moins que ce soit Dehlila qui me rendait visite, ou bien l'un de mes deux colocataires qui était revenu à peine parti pour avoir oublié quelque chose. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je reposai les yeux sur Tamara.


« Bien sûr que ça me dérange. Ça veut dire que j'me suis raté. »


C'était étrange, ce lien qui m'unissait désormais à Tamara. Je ne me rappelais pas d'elle, absolument pas, si ce n'était qu'elle était la soeur de Yuri et qu'elle s'appelait Tamara. A part ça, trou noir. Et pourtant, quand j'avais appris sa disparition, je n'avais pas hésité une seule seconde à utiliser toutes mes économies pour sauter dans le premier avion et venir l'aider malgré le danger que représentait la mafia. Et maintenant elle était là, à mon chevet, les larmes au bord des yeux et l'air inquiet pour moi alors qu'elle vivait un enfer depuis un petit moment déjà, sans compter sa fausse couche récente. Je relevai les yeux vers les siens, les fixant et m'y perdant.


« C'est toi qui m'a envoyé ici ? »
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Anonymous
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Dim 5 Fév - 12:56

    Je scrutais Alekseï dans tous les recoins. Il était faible, très faible, mais il avait l’air de bien s’en sortir malgré ça. Il s’était réveillé sans aucun problème et les machines ne s’étaient pas affolées autour de lui. Je n’avais pas eu besoin d’appeler les infirmières et c’était tant mieux. Il avait dû perdre énormément de sang et je n’osais pas imaginer comment il avait fait pour tenter de mettre fin à ses jours. Je crois que si c’était moi qui l’avais trouvé dans cet état, j’aurais frôlé la crise cardiaque. J’avais déjà vu assez de choses horribles ces dernières semaines pour me retrouver avec mon ex petit ami couvert de sang et à deux doigts de quitter cette Terre. Rien que de le voir boire tout le verre, je savais qu’il allait se sentir mieux. A ce que je voyais, il était perfusé mais un bon verre d’eau semblait meilleur que des piqûres dans ses veines qui l’aident à s’hydrater ou à se nourrir. Quand il me répondit, je le vis sourire. Sourire parce qu’il avait échoué, parce que sa tentative de suicide avait raté. Je ne pus renvoyer ce sourire. Je restais presque de marbre, le fixant sans comprendre. Il voulait vraiment mettre fin à ses jours… Je ne pouvais pas y croire. Je restais en silence, ne sachant pas quoi dire face à ça. Je le fixais juste. Jusqu’à qu’il me demande si c’était moi qui l’avais envoyé ici. Comme si il m’accusait de ça… Mais ce n’était pas moi. J’entrepris de bouger ma tête doucement de gauche à droite et de répondre d’une petite voix :

    « Non, ce n’est pas moi… C’est Dehlila. Elle a posté un message sur ton profil Facebook expliquant ce… ce qui t’était arrivé. Dès que j’ai vu ça, j’ai sauté dans ma voiture et… me voilà. »

    Je ravalais péniblement ma salive. Ma gorge était tellement nouée que j’en avais mal. J’avais envie de craquer. Mais je me retenais. Je baissais mes yeux sur sa main, que j’attrapais à nouveau, puis je relevais mon regard pour croiser le sien :

    « Ne refais plus jamais ça Aleks… je t’en supplie. Qu’est-ce qui t’a prit de faire une chose pareille…? »

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Anonymous
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Dim 5 Fév - 14:26

Dehlila... C'était elle ? Apparemment, Tamara disait que c'était Dehlila parce que c'était elle qui avait annoncé la nouvelle sur facebook. Mais ça pouvait tout aussi bien être Jake qui était revenu et avait appelé Dehlila en sachant que j'étais proche d'elle. J'espérais vivement que ce n'était pas Dehl qui m'avait trouvé, je savais, pour avoir vu bon nombre de morts au cours de ma carrière, à quel point voir un homme dans cet état peut chambouler toute une vie, plus encore lorsque l'homme en question est une connaissance, voire un proche. Je ne quittais pas la jeune femme du regard. Elle avait les traits tirés par la fatigue, l'air angoissé, terriblement inquiet, elle était triste. Triste pour tellement de choses... et ma tentative de suicide n'arrangeait certainement pas les choses. J'aurais voulu serrer ma main dans la sienne, mais j'évitais de trop forcer, cela me faisait mal aux poignets. Je ne bronchai pas en écoutant la jeune femme. J'aurais du m'en douter qu'elle me supplierait de ne pas recommencer. C'est tellement étrange de se sentir si proche de quelqu'un dont on ne sait strictement rien... !


Je baissai les yeux vers nos mains jointes, lâchant la sienne et mes doigts venant caresser sa joue en douceur, un nouveau sourire venant légèrement se dessiner sur mes lèvres.


« Je ne peux pas te faire de promesse Tam. J'ai un glioblastome multiforme, je vais mourir dans tous les cas. Je tiens à le faire tant que je suis encore en forme physiquement, comme ça je peux sauver ma petite soeur. »


J'ignorais si elle l'avait connue. Peut-être que oui, peut-être que non, peut-être n'était-elle pas au courant de la malformation d'Irina. Je glissai mes doigts dans ses cheveux, appréciant leur contact soyeux.


« Irina survit depuis dix-huit ans avec un poumon en moins. Le don d'organe est la dernière chose que je puisse faire pour elle afin qu'elle puisse profiter de la vie comme je l'ai fait jusqu'à maintenant. »
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Anonymous
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Dim 5 Fév - 14:54

    Je ne voulais pas le perdre. Pas perdre quelqu’un encore. Foutues maladies, foutue vie! J’étais persuadée que ça avait un rapport avec le fait qu’il avait perdu la mémoire. Je ne voyais rien d’autre sinon. Mais c’est vrai qu’il ne m’en avait plus parlé, et je n’avais pas eu le temps de lui tirer des nouvelles non plus à vrai dire. Avec toutes les merdes qui s’étaient déroulées entre temps, je ne m’étais plus trop occupée de son cas. Et j’aurais dû, j’aurais dû insister pour lui demander ce qu’il avait en fin de compte. S’il était allé voir le médecin et s’il avait eu un diagnostic. Je sentis ses doigts sur ma joue alors qu’il souriait, une nouvelle fois… Comment il pouvait faire pour sourire à un moment pareil? Surtout avec ce qu’il me disait par la suite… Un glioblastome multiforme… Non, pas à lui. Pas à Aleks! Cette chose était incurable et irréversible, limite s’il lui restait cinq ans à vivre! Là ce fut inévitable, je ne pouvais plus m’en empêcher : de chaudes larmes commencèrent à couler le long de mes joues pendant qu’il caressait mes cheveux. C’en était trop. Où étaient passées les bonnes nouvelles?! Qu’est-ce que j’avais fait pour avoir toutes ces atroces nouvelles? Il parlait de sa sœur... Il m’en avait parlé quand on était ensemble, je ne l’avais vu qu’une fois. Je pouvais le comprendre, mais il ne pouvait pas faire ça… non. Il ne pouvait pas me laisser. J’avais l’air d’une grosse égoïste, mais je m’en foutais. Alekseï ne pouvait pas partir de cette façon là.

    « Je comprends mais tu ne peux pas faire ça… Bats toi contre cette maladie! Bats toi contre cette merde Aleks! Te laisse pas faire! Je t’en supplie… »

    Je passais une main sous mes yeux qui devenaient de plus en plus flous, alors que je scrutais Alekseï l’air complètement paniquée.

    « Je t’aiderai, je viendrais te voir tous les jours s’il le faut, je te laisserais pas tomber… je t’en prie Alekseï… Ta sœur trouvera un donneur, j’en suis sûre… Mais toi, profite de la vie comme tu sais le faire… Ne baisse pas les bras, ne laisse pas… ne me laisse pas. »

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Anonymous
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Dim 5 Fév - 15:58

Les émotions qui m'envahissaient étaient mitigées. J'avais pris cette décision après l'avoir longuement réfléchie, je savais ce que je faisais. Nier que le cancer m'effrayait serait une erreur, bien sûr qu'il me faisait peur. Il me condamnait à subir un traitement douloureux aux effets secondaires dévastateurs et parfois même irréversibles, à mourir en souffrant. J'avais souffert en me tranchant les veines, mais ce n'était pas comparable, c'était une douleur vive qui avait fini par s'estomper. L'asphyxie ? Restaient trop longtemps sous l'eau sans respirer, collez-vous un coussin sur le visage et gardez-le longtemps. C'est une douleur légère mais constante, perçante et rendant fou. J'étais sûr de moi, empreint d'une certaine assurance, je voulais mourir de la manière dont je l'avais choisi. Mais en parallèle, j'avais mal au coeur, je souffrais de voir Tamara pleurer ainsi, parce qu'enfin elle comprenait. Elle comprenait que j'allais partir et ne jamais revenir, que j'allais m'effacer définitivement de la surface du monde, comme tout être qui se meurt. Je comprenais qu'elle veuille que je me batte, mais je ne voulais pas m'y risquer. Il n'y avait encore jamais eu de miraculé, et si je ne gagnais pas, non seulement je mourrais dans d'atroces souffrances, mais en plus je n'aurais pas pu sauver Irina. Mon sourire s'effaça lentement alors que d'un revers de main, j'essuyais les larmes qui roulaient sur les joues de la jeune femme.


« Ma soeur ne survivra plus très longtemps non plus si elle n'est pas greffée rapidement. Je ne peux pas me battre contre ce cancer et risquer de perdre inutilement ce qui pourrait la sauver... »


Je la dévisageai, retirant finalement ma main de son visage.


« J'aurais fini par te laisser d'une manière ou d'une autre, mort ou vivant. C'est épuisant d'aimer autant quelqu'un dont on ne se rappelle pas du tout et qui fait sa vie. »
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Anonymous
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Dim 5 Fév - 16:43

    Je crois que ces derniers jours, j’aurais vidé mon stock de larmes. Et puis j’avais l’impression de parler pour rien, de parler dans le vide. J’avais bien compris qu’Alekseï avait bien réfléchi pour avoir fait ça, et qu’il souhaitait encore le faire. Je ne savais plus comment l’en dissuader. Il ne pensait qu’à sa sœur et c’était tout à fait compréhensif, j’aurais fait la même chose avec Yuri. Il n’y avait qu’à voir, quand les mafieux m’avaient proposé de m’échanger contre lui, je n’avais pas hésité une seule seconde, quitte à me faire tabasser moi plutôt que lui. Alekseï vivait quelque chose d’assez similaire avec sa sœur, et je ne pouvais pas l’empêcher de penser comme ça. Mais moi, je voulais qu’il vive, qu’il profite encore au maximum, même si tous ces traitements allaient l’affaiblir à fond. Il ne pouvait pas me laisser… Mon ventre se retourna lorsque j’entendis sa dernière phrase. Il éprouvait donc encore quelque chose de fort envers moi, même s’il ne se rappelait pas de moi. Je soupirais en m’approchant de lui où je déposais doucement mes lèvres sur son front avant de m’écarter pour l’observer :

    « Tu sais que je t’aime Aleks et je sais que cette façon là ne te suffis pas mais… tu as une copine, tu as des amis, des gens qui t’aiment… »

    J’étais à court d’idées pour enlever son idée de sa tête et ça se voyait. Je savais qu’il ne renoncerait pas. J’étais déchirée, perdue. Je le fixais un moment, puis je me rasseyais sur le siège d’à côté, attrapant sa main au passage.

    « Je ne te laisserai pas tomber, je viendrais tous les jours te voir, tu verras. Je n’accepterai pas que tu refasses ça… J’irai me renseigner chez les donneurs pour ta sœur. Mais en tout cas toi, tu restes en vie. T’as compris? »

    Je fixais le mur d’en face un instant, puis je tournais mes yeux vers lui. Limite si je le suppliais du regard.

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Anonymous
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Dim 5 Fév - 17:07

La jeune femme s'approcha de moi à ma dernière phrase. Je fermai les yeux alors que ses lèvres se déposaient délicatement sur mon front, en un contact simple et léger mais qui suffit à affoler mon coeur... affolement que les machines captèrent un peu trop bien à mon goût. Je rouvris les yeux alors que Tamara retrouvait sa place assise aux côtés du lit, ne bronchant pas malgré ce qu'elle me disait. Je détournai simplement la tête pour fixer le plafond d'un air songeur. Oui, j'étais bien entouré, j'avais la chance d'avoir un cercle d'amis assez large et fidèle. Je savais très bien qu'ils souffriraient de mon départ, et c'était pour ça que j'étais certain que mon suicide paraîtrait un acte d'égoïsme pour une bonne partie d'entre eux. Mais j'avais fini de vivre, et j'étais sûr qu'avec le temps, ils me comprendraient et accepteraient mon choix. La main de Tamara prit à nouveau la mienne, me tirant de mes songes, si bien que je reportai mon attention sur elle en silence. Je n'aimais pas la façon dont elle me regardait, mais je savais que son regard ne changerait pas. C'était ainsi que tout le monde me regarderait désormais, et je ne l'acceptais pas. Je serrai doucement sa main, pas trop fort afin d'éviter de me faire mal.


« J'aimerais que tu viennes contre moi. »


Je ne savais pas comment elle prendrait ma phrase, mais je voulais la sentir dans mes bras. Rien de plus. Elle ne m'avait pas fait changer d'avis même si je n'allais pas le lui dire, je savais qu'elle insisterait encore et encore en plus de me refuser l'étreinte. C'était peut-être la dernière fois que j'en aurais l'occasion, même si ce n'était plus qu'une étreinte amicale entre elle et moi.
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Anonymous
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Dim 5 Fév - 17:51

    J’avais vu comment les machines avaient légèrement accéléré lorsque j’avais déposé un baiser sur le front d’Alekseï. J’avais sourit intérieurement, c’est vrai, mais je n’avais pas fait de remarque. Je m’étais contentée de continuer dans ma lancée pour essayer de le convaincre de rester sur Terre, de ne pas essayer d’ôter sa vie par n’importe quel moyen. Il ne répondit pas à mes sollicitations, et je n’osais pas en rajouter plus. Il fallait qu’il réfléchisse aussi. Je me callais au fond du siège, fixant le mur d’en face qui était toujours aussi intéressant, et gardant la main d’Alekseï dans la mienne, serrant doucement mon pouce sur le dessus. Je sentis alors la sienne me serrer un peu et je tournais une nouvelle fois le regard vers lui alors qu’il me disait qu’il aimerait que je vienne contre lui. Je le dévisageai un instant puis je retirai ma main de la sienne. Je me baissais et je commençais à enlever mes chaussures. Une fois les avoir mises à côté, je me levais puis je faisais le tour pour aller vers le côté du lit où il semblait y avoir plus de place. Je m’y assis, puis m’y allongeai doucement, me collant contre Alekseï. J’entourais mes bras autour de lui en faisant attention, alors que ma tête s’appuyait tranquillement sur le côté de son torse.

    « Tu te rappelles de ce que tu ressens pour moi? »

    Pas que ça me dérange, mais j’avais compris que le simple fait que je sois avec Kyler, ça lui faisait mal. Je lui avais dit la dernière fois au parc, mais il ne se rappelait pas qu’il m’aimait. Et là, il m’avait dit qu’il ressentait quelque chose de fort. J’avais du mal à comprendre ce cheminement, mais je ne voulais pas le mettre mal à l’aise. Je voulais surtout parler d’autre chose que sa tentative de suicide.

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Dim 5 Fév - 18:06

Pour mon plus grand bonheur, Tamara n'émit pas la moindre résistance face à ma demande. Elle se releva à nouveau, retirant ses chaussures et contournant le lit pour me rejoindre, posant sa tête mon torse. Je passai un bras autour d'elle, tout en douceur et faisant attention à mes perfusions. Là, j'étais bien. De ma main libre je pris la sienne et fermai les yeux, profitant de sa présence près de moi, de son contact. C'était fou, j'étais fou de me sentir aussi bien lorsque je l'avais dans mes bras, ça n'avait aucun sens... Et pourtant c'était ainsi, mon corps aimait sa présence, il s'en délectait comme d'une drogue, transformant l'amour que je ressentais pour elle en véritable poison. Oui, ça me pourrissait l'existence, de l'aimer, ça me faisait plus de mal que de bien, mais je n'y pouvais rien. Même ne plus me souvenir d'elle n'avait rien changé, la mémoire corporelle, elle, ne s'efface pas. Je rouvris les yeux à sa question, songeur.


« Ce n'est pas le verbe que j'emploierais, je ne me rappelle absolument de rien te concernant. Tu m'es complètement inconnue. Mais je le ressens, quand je te regarde et quand tu me touches. »


Je ressentais aussi la frustration, la déception qu'elle m'avait inspiré et qui ne s'en était pas allée. Je ne doutais pas une seule seconde, au vu de ce que je ressentais, que ce mépris était dû à Kyler, même si ma mémoire ne me confirmait rien. Seulement, il n'était plus utile de la mépriser pour la personne qu'elle avait choisie, j'allais mourir et elle était suffisamment grande et responsable pour faire ses propres choix. Je n'avais plus mon mot à dire, je ne serais plus là pour lui faire la morale et je ne mettrais jamais Kyler derrière les barreaux, je ne me retrouverais donc pas dans une situation gênante avec Tamara. Je pouvais faire abstraction de cette déception qui pourtant me rongeait autant que l'amour que je ressentais pour elle.
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Dim 5 Fév - 23:19

    Je me sentais bien là, ça faisait longtemps que je n’avais pas été dans ses bras. En fait c’était depuis… bref. Oui, ça faisait du bien. De sentir son cœur battre sous mes oreilles, de le sentir chaud contre moi, de voir qu’il vivait encore quoi. Je sentis sa main prendre la mienne et je me mis à sourire à ce contact, je la serrais doucement contre moi et je fermais momentanément les yeux. J’étais tellement fatiguée que j’aurais carrément pu m’endormir sur le coup là. Mais je luttais contre le sommeil, et je rouvrais mes yeux pour entendre la réponse d’Alekseï. Je comprenais à peu près ce qu’il voulait me faire comprendre. Il ne se rappelait plus de moi, ça c’était sûr. Sa partie psychologique ne me reconnaissait plus. Mais la physique oui. Un petit sourire apparut sur mes lèvres quand il termina de m’expliquer. C’était quand même étrange qu’il se souvienne de moi ainsi, juste au toucher et en m’observant.

    « Je vois, je vois… »

    J’avais sortit ça, pour dire quelque chose au lieu de rester en blanc en fait. Je ne savais pas trop quoi lui répondre après ça. Il savait que je ne ressentais pas la même chose et que mon cœur était pour quelqu’un d’autre maintenant. Je restais donc un moment comme ça, ma tête toujours sur le torse d’Alekseî, suivant ses battements de cœur, mon pouce caressant sa main. Puis je relevais légèrement la tête, la posant juste à côté de lui de façon à pouvoir le regarder sans me faire un torticolis. Je croisais son regard et je me remis à sourire automatiquement :

    « Je suis contente que tu te rappelles de moi… enfin de cette façon là, plutôt que rien du tout… »

    Je ne voulais pas qu’il y voit un quelconque arrière pensé. C’était un peu dur de formuler ces choses là.

    « Comme ça, on peut tout de même être proches… »

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Dim 5 Fév - 23:58

Je ne dis plus rien, fixant le mur en silence alors que Tamara restait plusieurs secondes encore la tête posée sur mon torse, certainement à écouter les battements de mon coeur à se rassurer que je sois encore en vie, même si je savais que ça ne durerait pas. Elle finit par relever la tête, la posant à côté de la mienne alors que mon regard s'arrêtait sur le sien. Qu'elle vienne dans mes bras, c'était une chose, qu'elle ait le visage aussi proche en était une autre. Je la fixais sans rien dire, me sentant terriblement attiré, un peu trop sans doute, et lorsqu'elle parla de rester proche, cela ne m'aida pas. Mon regard dévia inévitablement vers ses lèvres, et je m'en approchai, prêt à faire une grosse erreur ; mais je n'en ai pas l'occasion. Je tournai la tête vers la porte lorsque celle-ci s'ouvrit sur une jeune infirmière, grande, élancée, rousse et avec de grands yeux verts.


« Bonsoir monsieur Volkov et mademoiselle, je suis Francesca Whiles. Je suis ravie de voir que vous vous êtes enfin réveillé. »


Son regard se reporta sur Tamara.


« Pouvez-vous vous lever s'il vous plaît ? Je vais faire quelques examens, ce sera rapide. Vous êtes sa petite amie ? »


Bon dieu qu'elle était bavarde ! Je jetai un bref coup d'oeil à Tamara avant de secouer légèrement la tête de gauche à droite. Si j'étais son copain, je le saurais. L'infirmière s'approcha et vérifia les perfusions avant de s'asseoir sur le lit à côté de moi, glissant une main sur ma joue et regardant mon visage.


« Vous avez bonne mine. »


Elle retira sa main sortant un stylo et me lançant un regard... particulier, disons. Elle griffonna quelques notes tout en me parlant alors que je ne disais rien, surpris.


« Saviez-vous que le sexe est le meilleur anti-dépresseur au monde ? Vous devriez y penser... »


Du bout du stylo, elle pointa le bouton à côté du lit, un large sourire étirant ses lèvres.


« N'oubliez pas que si vous avez besoin de quoique ce soit, je suis à votre disposition. »
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Lun 6 Fév - 19:37

    C’était étrange mais le fait de me retrouver comme ça à côté de lui me rappelait la Russie. Parce que oui, à l’époque où j’habitais encore dans mon pays, j’étais avec lui et on était assez souvent comme ça, dans le lit à se regarder en se perdant dans les yeux de l’autre. Mais j’avais l’impression que tout cela était très loin derrière à présent, car beaucoup de choses avaient changé. Surtout le fait qu’Alekseï se retrouve à l’hôpital après une tentative de suicide. Jamais je n’aurais pu imaginer cela deux ans auparavant. Comme quoi la vie nous réserve bien des surprises, et pour l’instant elles étaient plus mauvaises que bonnes. J’avais mes yeux plantés sur lui quand je vis son regard dérivé sur ma bouche. Instinctivement, mon cœur accéléra et il avait raison de le faire : Alekseï s’approchait de plus en plus. Je n’arrivais plus à penser et j’étais comme paralysée. Il fallait que je le repousse! Et ô joie, la porte s’ouvrit à ce moment là. L’espace d’un instant j’avais complètement oublié où je me trouvais, quand je vis une grande rousse habillée en tenue d’infirmière arriver vers nous. Elle me demanda de me lever et je ne me fis pas prier pour le faire. C’était un peu une situation cocasse, surtout qu’elle croyait que j’étais sa petite amie. J’hochais la tête de droite à gauche en m’écartant du lit pour observer de loin ce qui allait se passer. Et ça me fit presque rire. Alekseï avait carrément fait de l’effet à l’infirmière rousse. Sexe, bouton… Elle savait placer des choses cette jeune femme. Je ne pu m’empêcher d’avancer et de dire :

    « Oui, merci c’est très gentil à vous. »

    L’infirmière se retourna vers moi affichant un petit sourire, puis comme si de rien n’était, se retournait à nouveau vers Alekseï :

    « N’hésitez surtout pas hein. »

    Elle lui fit un dernier sourire, avant de me jeter un coup d’œil et de repartir par où elle était venue. Une fois qu’elle eut passé la porte, je m’approchais du lit d’Alekseï en roulant des yeux:

    « Tu lui as tapé dans l’œil… Et elle est mignonne, tu pourrais essayer. »

    Je dis la dernière phrase en haussant les épaules. Il avait bien besoin de s’amuser après ce qu’il venait de faire, alors si cette minette pouvait contribuer, tant mieux pour lui. Un silence étrange s’installa où je me mis à regarder un peu partout dans la chambre en essayant d’éviter son regard. Je me demandais ce qu’il se serait passé si l’infirmière n’avait pas passé la porte de la chambre.

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Lun 6 Fév - 20:00

Mon regard dériva vers Tamara alors qu'elle s'était avancée en remerciant l'infirmière, avant de se reporter sur la jeune femme rousse qui insista une dernière fois en m'adressant un dernier sourire, se leva et sortit de nouveau de la pièce avant que j'aie eu le temps de dire quoique ce soit. Elle était attirée par les suicidaires ? Ma foi, je n'allais pas m'en plaindre. Je reportai mon attention sur Tamara qui s'était approchée du lit de nouveau en haussant les épaules, tandis qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres. Je me redressai doucement dans le lit pour m'asseoir, hochant la tête.


« Oh mais j'y compte bien. Maintenant que je ne suis plus avec Kaleigh, je ne suis pas en position de refuser une infirmière sexy très entreprenante. »


Un léger rire franchit mes lèvres alors que je jetais un coup d'oeil à la vitre qui donnait sur le couloir. Le seul truc qui me chagrinait dans cette histoire, c'était le fait que j'allais forcément être le dominé puisque j'étais tout bonnement incapable de bouger de ce lit. Mon regard se posa pour la énième fois sur Tamara et je pinçai les lèvres, repensant à ce que j'avais failli faire. Ça aurait été une grossière erreur, heureusement que l'infirmière était arrivée. De plus, ça m'aurait certainement rappelé des souvenirs qui feraient mieux de rester enfouis au plus profond de moi. Je baissai un court moment les yeux vers mes mains, faisant tourner la bague de mon annulaire autour de mon doigt avant d'arrêter et reposer mon regard sur Tamara, esquissant un léger sourire.


« Tu devrais partir et prendre soin de toi. De toute manière je ne risque pas d'aller bien loin alors ne t'occupe pas de moi, j'imagine que tu as plein de choses à faire. Je vais me reposer. »


C'était sans aucun doute la meilleure chose à faire, la faire partir, qu'elle me laisse seul, qu'elle s'imagine que j'étais en sécurité et qu'elle s'occupe d'elle-même. J'avais failli faire une erreur, encore une fois, je ne pouvais pas me le permettre. Elle devait partir de cette chambre et ne plus y revenir, je ne devais plus la voir, même si c'était douloureux, parce qu'en sa présence je n'avais envie que d'une chose, rester près d'elle. Or je devais sauver ma soeur, alors je devais garder Tamara loin de moi. Très loin de moi.
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Lun 6 Fév - 21:16

    Je devais bien avouer que l’intervention de l’infirmière m’avait un peu ennuyée. Pas par rapport à ce qu’Alekseï était sur le point de faire, au contraire ça m’avait vachement aidée, mais le fait qu’elle chauffe mon ex petit ami comme ça, sous mes yeux. Où était le professionnalisme? Surtout devant quelqu’un d’autre quoi. Enfin bref, elle venait de partir, le problème n’était pas là. Le problème était à ce que j’aurais fait si elle n’était pas arrivée. M’enlever? Baisser la tête? Pas le repousser quand même. Il venait de tenter de se suicider, il fallait que j’y aille doucement. Et si je l’avais laissé faire? Non, non, non… Impossible. Ouais, impossible et pourtant ça me perturbait tout ça. Je n’avais même pas pris la peine de sourire quand Alekseï me répondit pour l’infirmière sexy. J’étais trop dans mes pensées et j’étais sûre que ça se lisait sur mon visage. Il fallait que j’arrête. Encore un silence s’installa alors que je m’intéressais de près à la barrière du lit. Je voyais du coin de l’œil Aleks tortiller la bague que je lui avais offerte. Lorsqu’il me demanda de partir, je relevai mes yeux sur lui en me mordant la joue intérieure.

    « Je n’ai rien à faire Aleks, vraiment rien. Et j’ai envie de m’occuper de toi, c’est ça que j’ai envie de faire. »

    Je passais une main dans mes cheveux, puis je m’asseyais à nouveau sur le siège, le rapprochant un peu plus du lit, puis je m’adressais à nouveau à lui :

    « Repose-toi si tu veux, je vais rester. Et ça ne me dérange pas, bien au contraire. »

    Je lui fis un petit sourire pour affirmer ma phrase puis je croisais mes jambes, me préparant à prendre une position assez confortable pour rester le plus longtemps possible à ses côtés. C’était une façon de m’assurer que tout allait bien. Si je rentrais chez moi maintenant, je savais que je n’arrêterai pas de penser à lui et dans quel état il se trouvait.

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Lun 6 Fév - 21:34

J'aurais honnêtement pensé que Tamara profiterait de ma proposition pour filer. Elle avait eu confirmation de ce qu'elle voulait, elle savait que j'étais effectivement arrivé ici intentionnellement, elle savait désormais mes raisons. La seule chose qu'elle ignorait encore, c'était que j'étais toujours aussi décidé à quitter ce monde. alors après avoir tenté de l'embrasser, je m'étais imaginé qu'elle verrait dans mes paroles le moment idéal pour s'éclipser et oublier ce que j'avais failli faire... Mais non. Bien au contraire, elle me répondit qu'elle n'avait rien à faire et qu'elle voulait s'occuper de moi, le tout avant de rapprocher le siège du lit et me proposer de me reposer en sa présence. Je la fixais sans rien dire, forcé de constater qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus sérieux. Elle pensait vraiment ce qu'elle disait. Je fronçai légèrement les sourcils avant de prendre la parole.


« Je crois que tu ne m'as pas compris Tam... »


Je détournai le regard, fixant les bandes blanches qui resserraient mes poignets, avaient servi à stopper l'hémorragie et éviter que les plaies ne restent à l'air libre. La prochaine fois, qu'est-ce que j'essaierai, si ce n'était pas encore les veines ? Je me mordis la langue, pensif.


« C'était une demande. Je te demande de partir. »


A ces quelques mots, je sentis les battements de mon coeur accélérer légèrement, jetant un coup d'oeil à la machine qui marquait bien malgré moi mon rythme cardiaque. Je reposai les yeux sur Tamara, sachant pertinemment qu'elle ne comprenait sans doute pas. Je pouvais bien concevoir que c'était assez soudain comme revirement de situation, mais j'avais pris conscience du fait que j'avais failli l'embrasser, et ça changeait tout. Absolument tout.


« Je suis désolé de te demander ça, mais j'aimerais que tu t'en ailles et que tu ne reviennes plus. Ni dans cette chambre, ni chez moi. Je te l'ai dit, que je sois mort ou vivant, je n'avais de toute manière pas l'intention de rester dans ta vie. Au vu de ce que j'ai failli faire avant que l'infirmière ne rentre, c'est mieux de prendre cette mesure dès maintenant. »
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Lun 6 Fév - 22:16

    Je m’étais presque même déjà fait à l’idée de pouvoir camper ici. J’étais seule chez moi, alors ça ne changeait rien que je reste ici ou là-bas. Ici au moins, je pouvais veiller sur Alekseï et sa compagnie me faisait du bien. Elle m’avait toujours fait du bien en fait. Alors pour moi, ce n’était juste pas possible de partir. Emmener mes inquiétudes et les ajouter à toutes les mauvaises choses qui me cassaient la tête, non. Alors à choisir, je préférais rester ici. Quitte à dormir sur le siège et à manger la bonne nourriture des distributeurs. Alors que je venais de trouver une position plus ou moins confortable, Alekseï m’interpella une nouvelle fois pour me dire que je n’avais pas compris. Qu’est-ce que je n’avais pas compris? Je jetais un coup d’œil dans sa direction quand il ajouta qu’il me demandait de partir. Mes sourcils se froncèrent et je me redressais légèrement du siège pour mieux regarder le jeune homme. Je ne comprenais pas. Il voulait que je parte? Ma tête tourna vers les machines qui commençaient à s’affoler comme tout à l’heure. Toujours sourcils froncés, je retournais ma tête pour poser mon regard sur lui, me redressant une bonne fois pour toute pour lui faire face. Je crois que mon cœur rata plusieurs palpitations. Je commençais à le dévisager sans comprendre. Il ne voulait plus que je revienne. J’avais du mal à saisir ce qu’il me disait. C’était une blague hein? Sauf que là, Alekseï était on ne peut plus sérieux. Je mis du temps à rassembler mes esprits. J’étais bien abasourdie par ce qu’il venait de me dire. Je réussis quand même à entrouvrir la bouche, pour lui répondre d’une petite voix :

    « Tu… jamais? Tu ne veux vraiment plus me voir? Qu’on coupe les ponts? Plus rien…? »

    Même ma main tremblait lorsque je la passai une nouvelle fois dans mes cheveux. Alors là, je m’attendais à tout sauf à ça, j’étais réellement sur les fesses et je n’aimais pas ça. Je m’approchai une nouvelle fois du lit d’Alekseï, portant mes mains sur la barrière me séparant de lui :

    « Aleks… non… »

    Je déglutis difficilement. Mes yeux étaient plongés dans les siens et les suppliaient d’arrêter de me dire des choses de ce genre. Rayer Alekseï de ma vie? Impossible.

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Lun 6 Fév - 23:14

Je n'en attendais pas moins de la part de Tamara. Je la prenais au dépourvu, elle ne s'attendait pas du tout à ce que je lui dise ça alors il était parfaitement normal que la surprise étire ses traits, suffisamment pour qu'elle se demande si tout ceci n'était qu'une mauvaise blague. Mais face à mon regard fixe et sérieux, elle était forcée de se rendre à l'évidence ; c'était vraiment ce que je voulais, je lui demandais réellement de partir et ne plus venir me voir. Pour mon plaisir ? Certainement pas, au contraire, ça me déchirait de l'intérieur, ça m'en rendait malade, et le fait de me sentir mal alors même que je n'avais aucun souvenir en commun avec elle, ça me donnait la chaire de poule. Je la regardais sans ciller, constatant bien malgré moi à quel point je l'aimais. J'aurais tout donné pour être près d'elle, la serrer dans mes bras, continuer à lui sourire, entendre sa voix, sentir sa chaleur, j'aurais été capable de faire tout mon possible pour lui décrocher la lune si elle me l'avait demandée. Tout simplement pour faire son bonheur. J'aurais tout donné si elle me l'avait permis... tout, sauf la vie d'Irina. Je devais sauver ma petite soeur et rien ne devait me barrer la route, certainement pas des sentiments amoureux. Tamara me faisait me sentir vivant, ce qui n'était pas normal dans la mesure où j'avais été condamné à mort. Pour quel crime ? L'avoir retrouvée, sans doute, avoir espérer reprendre notre histoire. J'en payais le prix fort, je l'avais totalement oubliée, et j'allais mourir. Je n'avais plus rien de vivant, en tout cas plus pour longtemps, alors je ne devais pas me voiler la face avec Tamara. J'étais fait comme un rat, je ne devais pas me surprendre à vouloir l'embrasser encore et encore, à espérer pouvoir me rappeler de ce qu'on avait vécu qui semblait si fabuleux. Tout ne serait qu'un rêve, tout serait éphémère, pour moi.


Je secouai doucement la tête de gauche à droite en ne lâchant toujours pas Tamara du regard, la gorge nouée.


« N'insiste pas... s'il te plaît. »
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It's time to go.

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