So far away - Épisode 1X01

Nathan venait tout juste de rentrer chez lui. Dans la soirée d’hier il avait parlé avec Mary, une femme avec qu’il avait passé beaucoup de temps. Une femme qu’il avait aimée. C’était bien loin derrière, mais il était partit justement à cause des sentiments qu’il pouvait ressentir pour elle, sentiments qui lui faisaient peur. Tous deux avaient décidé que c’était mieux d’en finir et il avait quitté la ville. Enfin, il pensait qu’elle ne ressentait rien pour lui et c’était une autre raison de son départ. Il était revenu et elle était encore là, avec une vie bien mieux que celle qu’il aurait voulu lui offrir. Un choc pour lui d’apprendre qu’elle allait se marier et qu’elle allait avoir des enfants. Lui continuait d’être le salaud qu’il avait toujours été sauf avec sa sœur et sauf avec elle. Deux femmes bien distinctes et c’était celle-là.

Il venait tout juste d’arriver qu’il filait rapidement dans la douche pour décompresser de cette journée trop longue. Il avait revu sa sœur, un choc et il était encore plus mélangé qu’il ne l’avait toujours été. Mauvais pour avoir des sentiments, mauvais pour en parler, il n’avait jamais été doué dans ce domaine. Les sentiments et lui c’était deux choses complètement différentes. Une fois sorti de la douche, le brun enfilait un jeans et un chandail ouvert sur son torse. Il séchait rapidement ses cheveux et se dirigeait en bas. Il habitait seul dans une grande maison, disons qu’il ne manquait pas de moyen de toute façon. Comme prévu sur facebook, elle allait passer chez lui. Il savait que ça n’allait pas faire le bonheur de son fiancé, mais franchement, il n’en avait rien à faire. La demoiselle avait envie de le voir et lui aussi, il n’allait pas s‘empêcher de le faire. De toute façon, Nathan n’avait pas l’intention de lui sauter dessus à la moindre occasion, il ne voulait pas gâcher sa vie de couple. Enfin. Pas vraiment. Ce n’était pas son but. Il voulait savoir ce qu’elle devenait, il tenait à elle, il la respectait contrairement aux autres femmes dans sa vie.

Une fois en bas, il entendait du bruit à la porte. On sonnait. Ce devait être elle. Sous le claquement de ses souliers noirs, il se dirige vers la porte pour l’ouvrir et voit la silhouette de la jeune femme se dessiner devant ses yeux. Son regard bleu se pose directement dans le sien d’une couleur plus foncée et un sourire en coin s’affiche sur ses lèvres. C’était déroutant de voir qu’elle était toujours aussi belle et délicieuse. Le PDG se dégageait doucement de la porte sans lâcher la poignée pour la laisser entrer dans sa demeure. Une grande maison avec un style plutôt ancien. Il plongeait son regard dans le sien, la regardant. Ça faisait tellement longtemps, bien longtemps qu’il ne l’avait pas revu. Un instant passait avant que Nathan se décide à rompre le silence qu’il venait d’instaurer.

« -Bonsoir Mary.»

Une fois qu’elle fut à l’intérieur, il passera tout juste derrière elle pour refermer la porte et l’envie de la prendre de ses bras lui passait en tête un moment, mais il ne fit rien. Se penchant un peu vers elle il murmurait quelques mots à l’oreille avant de subitement s’éloigner.

« -Je suis content de te voir.» Blanc. « -Ça fait tellement longtemps.» Sourire. Le brun se dégage et se dirige vers le bar pour se servir un verre de bourbon. « -Je te sers quelques choses. Un verre, une coupe de vin, un café, n’importe quoi. Tu as envie de quoi?»

Ses iris bleus se reposaient dans les siens tandis qu’il portait son propre verre à ses lèvres pour en prendre une longue gorgée. Il l’observait, sans vraiment se gêner. Sa longue chevelure brune qui coulait le long de son dos, ses yeux foncés, mais d’une sensualité toujours présente. Son sourire, son corps aux courbes sinueuses et délicieuses. Il ne bougeait pas, jouant cette indifférence qu’il savait trop bien jouer. Nathan aurait voulu ne plus la trouver belle, ni attirante, mais ce n’était pas le cas. Elle était encore belle, encore douce et tellement forte à la fois. Il ne bougeait pas de sa place, attendant qu’elle lui dise ce qu’elle voulait boire. La maison était grande, bien trop grande pour y vivre seul mais peu importe.