 | | |
Leah & Caïn ▬ Perfect Ennemy i'll be fine once i'll get it, i'll be good
|  |
| | | Mer 29 Juin - 15:16 | |
|
La journée s'annonçait maussade. En effet, le soleil brûlait les peaux exposées, le ciel était d'un bleu étincelant et aucun nuage n'était d'humeur à vagabonder dans cet océan infini qu'était la voûte. Caïn était dans le camion des pompiers par cette chaleur répugnante. Il venait de passer un appel à Ephyre qui avait eut l'air de se moquer totalement de ce qu'il aurait put lui raconter. Bref, il était profondément déprimé. D'ailleurs c'était pour cette raison qu'il était entouré de pompiers. Sur son bras droit était écrit en majuscules "EPHYRE". Le sang coulait assez abondamment sur le sol. Il s'en moquait totalement. Sous le nom de son ami, d'autres stigmates depuis longtemps cicatrisés gisaient. Ce n'était guère la première fois qu'il faisait ce genre de choses et ça ne serait sûrement pas la dernière. Chaque fois il se demandait si ça ne serait pas plus simple de se mettre la lame qui recueillait son sang dans son cœur et en finir une bonne fois pour toutes. Non, car la raison de sa vie était la même que la raison de ses tourments. L'irlandais se laissa désinfecter le bras avec une lotion particulièrement froide qui lui donna des frissons dans tout le corps. Le liquide glacé calma ses nerfs et fit un peu de bien à son corps. La fraîcheur était agréable en un jour aussi caniculaire. Il laissa faire le pompier visiblement nommé Sean du moins c'était ainsi que ses collègues l'appelaient. C'était un grand homme extrêmement musclé mais pourtant très calme et tendre envers son bras souffrant. Il était rasé de près et ses cheveux blonds resplendissaient face à l'astre ardent. Le stéréotype parfait d'un américain de base. Le garçon le voyait bien surfer sur les vagues déferlantes de l'Océan. Il possédait également un tatouage sur l'avant-bras gauche qui représentait visiblement une asiatique avec un paysage du même type derrière. Quelques mots en japonais étaient écrits. Caïn profita de sa désinfection pour les analyser.
- Le miroir est l'âme de la femme comme le sabre est l'âme du guerrier, hein ?!
Le Sean en question le regarda avec un air étonné; Ca' lui montra son tatouage dans un geste rapide et esquissa un sourire. Il lui avoua qu'il parlait japonais il y avait quelques temps. Le policier marqua son étonnement et en profita pour lui parler un peu. Il lui raconta qu'il avait vécut cinq années là-bas et que cela avait profondément changé sa vision des choses. Qu'avant, ce n'était qu'un délinquant qui tentait de voir où étaient ses limites. Il avait même vendu de la drogue auparavant. Il eut un sourire grave lorsqu'il narra cette époque. Nul doute qu'il s'en repentait. Il continua en lui disant qu'il avait ensuite décidé d'aider les autres et de devenir pompier. L'irlandais sourit. La plupart des gens qui avaient eu des problèmes étant jeunes tentaient vainement de racheter leur faute en faisant un métier tel que pompier, policier, psychologue, humanitaire etc. Peut-être pensaient-ils que cela pouvait effacer, n'aurait-ce été qu'un peu, leurs péchés. Caïn n'était pas dupe. Il savait pertinemment qu'une fois une faute commise, elle ne pouvait être rachetée. On avait beau s'en vouloir du plus profond de son cœur ou de son âme, on ne pouvait effacer le passé ou le modifier. C'était d'ailleurs bien dommage. Il aurait aimé pouvoir modifier bien des choses de son passé. Mais l'heure n'était pas à la réflexion. L'américain avait finit de désinfecter et était désormais parti chercher un bandage afin de lui couvrir le bras. Il lui tendit.
- Pourquoi avez-vous fait ça ?!
- Pardon ?
- Pourquoi vous êtes-vous mutilez ? Ca n'as pas l'air d'être la première fois. Vous devriez faire attention. Vous pourriez finir par en mourir.
- Ca ne serait pas plus mal ...
Il avait à peine prononcé ces derniers mots, juste murmuré. Cependant au vu du regard glacial que lui lançait le plus âgé, il se douta qu'il avait entendu. Il marmonna quelques excuses et détourna le regard. Il n'avait vraiment pas besoin de quelqu'un pour lui faire la morale. Il ne s'en voulait absolument pas d'avoir fait ceci. Ou du moins s'il en voulait c'était juste parce que tout le monde risquait de le voir. Sean lui demanda soudainement qui était ce fameux Ephyre. L'irlandais eut un temps d'arrêt et déglutit avant de sortir le fameux "C'est compliqué" qui permettait d'éviter les interrogatoires longs et ennuyeux. Il préféra regarder les voitures. Alors que le pompier serrait le bandage tout autour de son bras, il ne put s'empêcher de pousser un grognement; les blessures avaient beau être désinfectées, elles n'étaient encore guère cicatrisées. Nulle doute qu'il aurait mal encore un moment. Il n'en avait cure, cela ne changerait rien à son mode de vie habituel. Dès que que le pompier eut terminé, Ca' le remercia brièvement pour ne pas avoir à s'expliquer. Ledit homme lui fit un sourire de compassion.
- Faites attention la prochaine fois; je n'ai pas intérêt à vous revoir dans ce camion vous m'entendez ?!
Caïn eut un petit sourire et ne put même s'empêcher d'émettre un léger rire gracieux.
- J'essaierais mais je ne vous promets rien !
Et il s'éloigna. Il ne voulait pas rentrer chez lui. Il ne voulait pas de la solitude. Il ne voulait pas avoir des pulsions dangereuses. Il ne voulait être confronté à ce vide. Il sortit une cigarette de son paquet et l'alluma sans mal. Il décida de se diriger vers le parc afin de s'occuper. Il savait très bien qu'à cette période chaleureuse de l'année, il y aurait mères et enfants. Leurs rires emplissaient naturellement les oreilles et cela réchauffait un tant soit peu le cœur. Il traversa la route sans regarder si une voiture arrivait et atterrit rapidement où il le désirait. Il franchit les barrières vertes qui séparaient la chaussée et le parc et entra. De grands arbres dominaient au-dessus de lui, créant de l'ombre. De nombreux buissons étaient disposés sur les côtés, entourant les bancs de bois. Les fleurs fleurissaient un peu partout, tantôt roses, tantôt jaunes, tantôt bleues, tantôt rouges, tantôt blanches créant un parterre iridescent qui détendait. Déjà, les rires et les voix des gens s'élevaient dans cette atmosphère accueillante et gracieuse. Caïn se sentait mieux et ne ressentait plus la douleur à son bras. Il se contentait de fumer en regardant autour de lui. Des personnes de tout âge, de toute couleur, de tout style, de tout genre se mélangeaient. Il ne connaissait personne mais cela, il s'en moquait. Il se dirigea vers le parc de jeux des enfants, regardant avec un sourire les jeunes innocents qui riaient. Il tourna ensuite les talons pour chercher un endroit plus calme. Il évita une jeune joggeuse qui ne regardait visiblement pas devant elle quand soudan ... #BAM#
- ARGH ! Faites attention, vous m'êtes rentré dedans ... Vous allez b...
L'irlandais regarda la jeune femme qui venait de surgir derrière la coureuse. Oh non, pas elle ! Il reconnut immédiatement celle qu'il avait renversé quelques jours auparavant dans la rue et avec qui il avait eut une dispute mémorable. Il se frotta la main contre le front. Ce n'était décidément pas le jour.
|
| | | | | | Mer 29 Juin - 16:57 | |
| Désolé, j'ai tellement chaud que il y a sûrement des phrases incompréhensibles et des fautes. J'ai pas fais attention, n'ayant pas d'imagination. C'était un nouveau chemin de sa vie.
Leah avait déchirer les pages de sa vie, de son passé pour se retrouver avec des pages blanches qui n'en finissent pas. Elle toucha la première page du bout des doigts pour s'en aller, et s'évader vers d'autres aventures.
Elle respira.
Quelques jours s'étaient écoulés et cette ville paraissait gigantesque pour une personne comme Leah. Elle avait ranger son appartement. Les cartons étaient entassés dans un coin. Cet appartement était enfin le sien. Elle se sentait chez elle. Le piano à queue de son père trônait dans le coin, les rayons du soleil se jetaient sur celui-ci. Elle s'en approcha et laissa glisser ses doigts sur les touches du piano. Elle se posa sur le tabouret et regarda la partition accrochée. Celle que son père savait jouer à la perfection. La chanson qu'elle aimait tellement, sa préférée depuis dix-huit ans.
Son père lui avait promis de lui apprendre cette chanson, un jour. Mais il était trop tard. Elle aurait voulu partager encore un moment avec son père, avant sa disparition. Celui de le voir rire parce qu'elle galère au piano à chaque note qu'il essayait de lui apprendre. Leah voulait juste rire avec son père, une dernière fois. Revoir son image, revoir le bonheur, revoir les étoiles dans les yeux qu'elle voit sur toutes les photos accrochés au dessus de sa tête de lit.
Elle essaya de décrypter quelques notes. N'ayant jamais fait de solfège, elle se découragea rapidement. Leah ferma les yeux, mains sur le clavier. Elle repensa à son père, jouant le morceau. Les souvenirs étaient intactes. Elle voyait encore les mains défilées sur les touches, d'une de ses douceur, comme si ce piano était toute sa vie. Pour Leah, ce piano était tout sa vie. Elle pouvait, rien qu'en le regardant voir des souvenirs et entendre encore son père jouer.
Elle appuya sur deux notes en même temps. Ce qui fit un son connu, elle testa de manières différentes. Elle avait le début de sa chanson, de la chanson de sa vie, de son père et d'elle. Un sourire se dessina sur son visage. Elle y arriverait, rien qu'avec ses souvenirs et ses petits doigts. Elle murmura quelques mots.
« Papa, tu me manques terriblement... »
Décider de sourire au lieu de pleurer.
Voilà son nouvel objectif.
La jeune fille regarda par la fenêtre, le soleil était au rendez-vous. Elle se leva et se dirigea vers la terrasse. Au loin, on voyait un parc, où les enfants jouaient. Elle pouvait entre les rires entre la circulation. Pourquoi ne pas sortir ? S'aérer et visiter un peu plus en profondeur la ville. En plus qu'elle était gâtée par le temps.
Elle poussa la porte qui séparait la terrasse au salon. Elle couru jusqu'à la salle de bain et pris une douche rapide. La chaleur l'avait envahie pendant la nuit. Une bonne douche froide ne lui ferait pas de mal avant d'aller à ce parc, qui de loin avait l'air magnifique et plein de vie. Rien de mieux que de profiter de soleil et se faire peut-être des amis, ou quelques connaissances. Elle ne connaissait pratiquement personne à part Killian, qu'elle avait retrouvé quelques jours avant. Ce qui l'avait fait changer d'avis sur cette ville, ce qui lui avait redonner le sourire. Elle s'habilla décontractée. Un short, un long top blanc avec quelques écritures noir au milieu. Elle enfila des sandales, pris un léger sac pour y déposer une bouteille d'eau, un livre et de l'argent. Elle y plaça un gilet, assez si le temps se refroidissait, même si elle se doutait que aujourd'hui, le temps allait rester ensoleillé. Juste magnifique.
En sortant de son appartement, son voisin lui fit signe, lui même sortait au parc. Il engagea la conversation. Leah rangea ses écouteurs et son iPhone. Ce jeune homme avait l'air sympathique. La seule fois qu'elle lui avait parlé, c'était le jour de son déménagement, où il l'avait aidé à mettre les nombreuses caisses dans l'ascenseur. Elle lui sourit.
Pendant un moment, ils parlaient de tout et de rien. Celui-ci la quitta d'un signe. Il prenait une autre route, un peu plus longue pour aller acheter un cadeau pour l'anniversaire de sa petite-amie.
Leah pensa à Killian, ne savant pas pourquoi. Elle prit son iPhone, alluma iTunes et prit un album au choix. The Weepies - Say I am You passa dans ses oreilles. Elle observa les personnes qui passaient, sens inverse. Elle voyait une petite fille avec son père. Elle tenait un ballon en mains, comme si celui-ci était un cadeau tombé du ciel, elle avait le sourire au lèvres. Son père la prit sur son dos et elle chantait une chanson de gamine à tue-tête. Leah sourit, elle se rappelait que son père et elle s'inventait des histoires quand elle était sur son dos. De beaux souvenirs.
Décider de sourire au lieu de pleurer.
Autant se faire passer pour une folle, vaut mieux sourire bêtement que de pleurer pour un rien.
Elle arrivait au parc. Un marchand de journaux s'était installé à l'entrée. Elle lui prit un journal qu'elle avait prit au hasard. Elle espérait juste trouver des demandes d'emplois. L'argent que ses parents avaient mit sur un compte en plus du sien, lui avait servit à payer son appartement et à ré-accorder le piano. Il pouvait lui servir encore à vivre pendant sept mois en tout. Et encore, si elle voulait faire du shopping, ça n'était pas gagner. Un petit travail ne lui ferait pas de mal. En plus, elle allait reprendre ses études de littératures. Donc, payer ses études... C'était très difficile. Sa grand-mère lui donna assez d'argent pour se nourrir, vu que sa grand-mère avait eu la charge de sa sœur et de Leah après la mort de leur mère et de leur père. Elle sortit un marqueur de son sac. Et entra dans le parc.
La jeune fille passa les pages pour se retrouver dans les 'Recherches d'emplois', elle passa quelques pages, regarda un peu les offres et entoura ce qui lui plaisait tout en marchant.
Elle voulait travailler dans une librairie, une bibliothèque, en ayant un bon salaire en même temps. Sa passion comme petit boulot, ça serait le pied. Il faut l'avouer.
Elle observa quelques fois devant elle et à côté. Les coureurs passaient à tout allure à côté d'elle. Les enfants riaient, les jeunes fumaient sur les bancs. La vie était là.
Un moment d'inattention et elle percuta un jeune homme. Leah voulu s'excuser jusqu'au moment où elle remarqua que c'était le jeune homme qui l'avait bousculé, café à la main l'autre jour et qui lui avait donner sa carte pour payer le lavage de son tee-shirt.
Elle s'énerva, ce qui n'était pas de son habitude. Elle se plongea dans les yeux du jeune homme en balançant une réplique d'un ton assez sec.
« Si vous voulez me tuer, il y a d’autres moyens, mais plus efficace. »
|
| | | | | | Leah & Caïn ▬ Perfect Ennemy | |
|
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
|
Accueil
