Je n’avais rien contre les journées pluvieuses et même que parfois c’était relaxant. Certains me regardent d’un étrangement lorsque je leur dit cela. Je pourrais jurer que s’ils apercevaient un fantôme ceux-ci auraient sensiblement la même tronche. J’aurais volontiers sauté sur l’occasion d’avoir un peu d’adrénaline dans ma journée, mais au lieu de ca j’étais coincé à la caserne en attendant impatiemment que la sirène fasse vibrer toute le bâtiment. J’en profitai donc pour m’entrainer pendant une bonne partie de la journée sans qu’il n’y ait une alarme. Il faut croire que ce n’était pas mon jour de chance. Peut-être cela aurait-il été différent s’il y avait eu un orage, mais nous parlions d’ici d’une pluie torrentielle avec très peu de vent. Il n’y avait donc pas de risques qu’il y ait des câbles qui se brisent sous l’impacte d’arbres déracinés. Je ne pouvais pas vraiment dire que je n’étais pas chanceux car lors de ma première semaine au boulot j’avais su faire mes preuves en tant que nouveau.

J’avais montré aux autres que même si je venais de l’autre bout du pays, on pouvait me faire confiance. Je m’étais lié d’amitié avec certains collègues. Il arrivait parfois que nous nous amusions à déconner ou tout simplement à se lancer des défis. Pour passer le temps, il arrivait qu’on organise des compétitions à l’intérieur de la caserne. On se faisait un parcours que nous devions effectuer le plus rapidement possible. On parle ici d’un grand parcours qui comportait plusieurs épreuves comme le transport d’une victime, nous devions déplacer un punching bag sur une distance prédéterminée et une course avec notre équipement autour du bâtiment central. Quelques petits exemples d’une journée dans la vie des pompiers qui n’ont pas d’appels. Je m’entrainais à tous les jours depuis que j’avais appris que cette compétition existait. Je voulais être celui qui détiendrait le record dans mon escouade. Je pourrais même aller faire des compétitions à l’extérieure du pays contre d’autres casernes.

Il ne fallait pas que je prenne ca à la légère car je n’étais pas encore dans la compétition. Ici, j’étais encore le petit nouveau qui avait fait le héros lors de sa première journée au travail. Depuis que j’avais sauvé la jeune femme de son appartement en flamme, je n’avais pas eu d’autre appels pour démontrer aux autres que ce n’était pas la chance du débutant comme certains appellerait ca. Je refuse que les autres attribuent cet exploit à la chance. Ce n’était pas le cas, j’étais entrée dans le bâtisse en feu et avait fait évacué tout le monde dans le temps de le dire pour ensuite me rendre à l’étage ou on avait déclaré le feu et j’avais trouvé le corps de la femme inerte dans sa salle de bain. Le plafond aurait pu céder à n’importe quel moment, mais pourtant je n’avais pas hésité à aller à la recherche de victimes. Il m’est impossible d’oublier la jeune femme aux cheveux couleur Barbie. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une fille avec les cheveux complètement rose. Quoique de nos jours, on voyait des gens avec des couleurs assez étranges. J’avais entendu par un paramédical qu’elle s’en était sorti avec des blessures mineures.

Mon quart de travail et je ne comptais pas rester une seconde de plus à espérer qu’il arrive un incident majeure et que tout le monde serait déployé pour aller s’attaquer aux flammes d’un édifice. J’étais sur appel de toute façon alors si quelque chose de gros se présentait on me contacterait par téléphone. Je pris donc mon manteau et je quittai mon lieu de travail par la porte arrière. Je regardai la pluie tomber à grosses gouttes et je m’élançai sous l’averse pour me rendre à ma voiture. Je n’entendis pas la jeune femme me crier après parce que je m’éloignais d’elle. C’est au moment où elle agrippa mon bras que je sus que quelqu’un me poursuivait. Je me retournai pour apercevoir la fille aux cheveux couleurs bonbons. Elle tentait de reprendre son souffle et en jetant un furtif coup d’œil dans sa direction je pouvais voir qu’elle était trempée jusqu’au os. Elle leva son regard vers moi et me tendit une pâtisserie qui avait été scellé dans un sac. Je l’acceptai en souriant et c’est à ce moment que la jeune femme réussi à articuler quelque chose. ''Merci…'' Je la fixai un instant et il n’était pas question que nous continuions à parler dans ce déluge. ''Ma voiture est garé non loin d’ici, nous pourrons parler à l’abri de cette maudite pluie.'' Je n’attendis pas vraiment qu’elle réponde et je partis en direction de ma voiture. J’avais déjà débarré mes portes alors je me faufilai à l’intérieur et je démarrai la voiture pour mettre un peu de chauffage.

La demoiselle ne tarda pas à arriver à l’intérieur de la voiture dans le siège du passager. Je regardai dans le siège arrière et fouillai dans mon sac de sport pour trouver une serviette propre que je tendis à celle dont j’avais sauvé la vie. '' J’apprécie énormément l’intention de votre pâtisserie, mais mon boulot consiste à aider les gens alors mon cadeau c’est de savoir que vous vous en êtes tirée indemne. Une marque de reconnaissance toutefois ca fait toujours chaud au cœur à recevoir.'' Je lui fis mon plus beau sourire comme marque de reconnaissance. Ce n’était pas toutes les victimes qui remerciaient leur sauveur. Comme je lui avais dit moi de la savoir sains et sauf c’était le plus beau cadeau je pouvais avoir. '' Pardonnez moi mon impolitesse, mais je pourrais savoir votre nom pour savoir à qui je m’adresse ? Si vous êtes arrivés jusqu’à moi c’est quoi vous savez déjà le mien, mais je ne connais pas le vôtre.''Je la regardai en la scrutant du regard. Elle n’était certainement pas la plus jolie, mais elle était tout de même craquante. Je devais avouer que son style un peu différent était attirant. Nous n’étions pas là pour parler de sa beauté et je ne voulais pas la rendre mal à l’aise en la fixant. Elle avait vraiment des beaux yeux, mais bon je détournai le regard et m’efforçai de baisser le chauffage car il commençait à faire chaud dans la voiture. '' Est-ce que je peux vous invitez à venir prendre quelque chose à boire chez nous ou si vous préférez je peux vous déposez chez vous. C’est comme vous le voyiez ma chère demoiselle.'' Lorsque nous avions affaire avec le publique, nous étions habitués à utiliser le vous j’espérais juste que ca ne la vexerait pas. Je la regardai donc en attendant une réponse. Je comprendrais tout à fait si elle se sentait mal à l’aise de venir chez nous.