Il avait tout de suite répondu oui quand elle lui avait proposé de prendre un verre ce soir avec elle. Mais il n'avait réfléchi qu'après. S'il voulait vraiment l'oublier, il aurait du refuser, ne plus la voir. Mais en même temps, elle n'était toujours pas partie, apparemment, et c'était elle qui avait fait le premier pas. Après tout, que risquait-il à juste aller dans un bar avec elle ? Iason lui aurait dit de foncer, de tenter sa chance, lui avait toujours besoin de réfléchir autant. Il n'avait pas porté une attention particulière à sa tenue, il portait les même affaires qu'il avait sur lui depuis qu'il avait quitté la caserne, un jean tout simple, une paire de converses noires, et une chemise à carreaux dans les tons gris et bleu. La vendeuse lui avait dit que ces couleurs allaient divinement bien avec ses yeux, il l'avait acheté parce qu'elle était surtout confortable.
Il était en bas de l'hôtel de Zénon depuis déjà un quart d'heure, et il hésitait encore à l’appeler pour lui dire qu'il était arrivé. Puis il repensa encore à ce lundi passé avec son meilleure ami et se décida à composer le numéro de la jeune femme.

« Salut, c'est moi ... Andrew. Je suis garé en bas de l'immeuble. »

Zénon était stressée, angoissée, tendue, elle avait une boule au niveau de la gorge et un noeud au niveau de l'estomac : comme un premier rendez vous. Elle se revoyait adolescente, entrain de chercher quoi mettre pour sortir avec le plus beau gars du lycée : lui.
La jeune femme jouait avec sa petite minette, laissant courir ses doigts sur son dessus de lit pour qu'elle vienne y sauter dessus, quand son portable se mit à sonner, et qu'elle y sauta littéralement dessus, manquant d'écraser Lily.

J'arrive

Simple mot oui, mais son coeur battait la chamade, elle allait l'impression qu'il allait sortir de la poitrine. Elle prit alors sa veste en cuir, son sac, fit une petite caresse à Lily avant de la déposer dans sa panière et d'éteindre la lumière, laissant sa clé à la réception avant de sortir de l'immeuble et de le voir garé juste là et lui adossé à sa voiture. Un sourire timide apparut alors sur son visage.

On y va ?

Il n'eut pas à attendre longtemps avant de la voir sortir de son hôtel, le sourire aux lèvres. Il se rendit compte qu'elle portait une jolie petite robe noire, suffisamment courte pour montrer ses longues jambes, un blouson en cuir, et elle avait coiffé ses cheveux en chignon. Il se rappelait qu'elle relevait souvent ses cheveux quand elle étudiait et qu'il adorait la déconcentrer en la surprenant par derrière et en l'embrassant dans la nuque. Mais ce temps-là était loin. « On y va ? » « Après vous... » Il s'était décalé sur le côté et lui avait ouvert la porte du côté passager. Ce qu'il faisait aussi avant, ça la faisait rougir d'ailleurs. Il se surprit à scruter ses joues. Une fois qu'elle fut assise, il fit le tour pour s'asseoir sur le siège conducteur. Il ne put s'empêcher de lui sourire, après tout, il était content d'être là avec elle. « Je t'emmène dans un petit bar sympa que j'aime bien, on s'y sent bien, la musique n'y est pas trop forte. » Il ne savait pas trop comment la soirée allait se dérouler, ni ce qu'elle avait en tête, mais il allait essayer de suivre les conseils de Iason, se laisser aller.

Une grande inspiration de prise, et voilà la photographe sortant de son "chez elle" pour aller à cette soirée. Elle ne savait pas trop pourquoi elle l'avait contacté, elle en avait envie, comme si cette soirée allait être le déclencheur, à savoir si oui ou non elle allait rester. Bizarre n'est ce pas comme façon de procéder, mais c'était celle de la jeune femme, elle n'avait jamais été comme les autres.
En arrivant au niveau de la voiture, elle eut un éclat de rire lorsqu'il lui ouvrit la porte pour la faire entrer, et elle remarqua même qu'il scrutait ses joues.

comme si j'allais te faire ce plaisir

Lui dit elle simplement en sachant parfaitement ce qu'il était entrain de rechercher sur son visage. Au fond, c'était comme à l'époque ... Andrew vint s’asseoir prêt d'elle, devant le volant avant de lui indiquer où il allait l'amener.

Okay, c'est toi le chauffeur

La jeune femme sourit, durant le trajet elle l'observait de temps à autre du coin de l'oeil tentant de se faire discrète, elle semblait chercher un changement sur lui, hormis son visage qui avait mûri, il était le même. Enfin ils arrivèrent à bon port.

« Okay, c'est toi le chauffeur » Il sourit encore et démarra sa voiture. Il avait prévu de l'emmener au Bronze. Il ne se rappelait plus vraiment si le lieu existait déjà lorsque que Bel habitait encore à San Franscico mais c'était un des seuls bars de la ville, où même si des groupes venaient jouer, il était possible de discuter sans que ses paroles soient entièrement couvertes par la musique. Oui, il lui arrivait d'y emmener des filles. Mais justement parce qu'il s'y sentait bien. Tout au long du trajet qui ne dura en réalité pas plus de dix minutes, il sentit le regard de la jeune fille sur lui, mais il n'y répondit pas. Il se gara deux rues plus loin que l'entrée du bar, il n'y avait jamais de place plus près. Il prit Zénon par la main pour l'emmener, sans aucune arrière pensée, d'abord jusqu'à l'entrée où il saluait l'homme qui s'occupait des vestiaires dont ils n'auraient pas besoin à moins que la jeune femme voulut danser en bas, puis au la conduisit jusqu'au premier étage, là ou se trouvait la "terrasse" qui surplombait la scène et où des fauteuils confortables étaient installés. Il la laissa choisir où elle voulait s'asseoir, mais n'en fit pas de même. « Je vais nous chercher à boire, qu'est-ce que je te prends ? »

Le long du trajet, c'était bizarre, Zénon se revoyait des années en arrière sauf que ils avaient 8 ans de plus et qu'ils n'étaient pas ensembles. Elle ne savait pas trop comment réagir à ses côtés, si elle devait trop se laisser aller ou pas, elle ne savait pas. La jeune femme regardait le paysage, les lumières de la nuit défiler devant elle, mais lui aussi, elle ne pouvait s'empêcher de l'observer, c'était comme si elle avait besoin le moindre traits de son visage pour voir que non, il était bien le même, toujours le même, toujours aussi charmant et prêt à la faire craquer au moindre sourire.
Enfin arrivés il lui prit la main, elle fut quelque peu surprise mais également en sécurité et puis il fallait l'avouer, elle se sentait aussi fière quelque part; Fière lorsqu'elle vit le regard de certaine filles qui semblaient l'envier, oui il était à elle, du moins en apparence ...
Arrivant dans la boite, Zénon ne connaissait pas ce lieu, du moins peut être vaguement, elle ne savait plus trop, ils allèrent alors à l'étage où elle choisit de s'installer juste sous une lumière un peu tamisée. Peut être que plus tard elle le tannerait pour aller danser, mais pour le moment elle voulait juste pouvoir passer un moment agréable avec lui, et pourquoi pas lui parler, répondre à ses interrogations.

Un whisky coca ... Hey me regardes pas comme ça, j'y peu rien si les texans m'ont appris à boire et là sans le savoir elle venait de donner un indice sur le lieux où elle se trouvait.

«Un whisky coca ... Hey me regardes pas comme ça, j'y peu rien si les texans m'ont appris à boire. » Les texans ? C'était donc au Texas qu'elle avait "fuit" pendant huit ans. Il se demanda ce qui avait bien pu la faire aller à l'autre bout du pays. Mais il sentait que ce n'était pas le moment de lui demander, il valait mieux qu'elle en parle d'elle-même si elle en avait envie, même si Andrew mourrait d'envie d'en savoir plus. Il fit celui qui n'avait rien entendu, ou plutôt rien remarqué. « Un whisky coca, bien. Je suis de retour dans cinq minutes. Mets toi à l'aise. » Il savait qu'il serait servit tout de suite, les barman le connaissait bien, mais il voulait souffler un petit peu. Se laisser aller tout en se retenant de lui poser trop de questions, en évitant de la brusquer n'allait pas être facile. mais il préférait que la soire se passe bien, pour la motiver à rester encore davantage en ville. Il remonta vers elle dix bonnes minutes plus tard, deux verres à la mains. « Et voilà la boisson de mademoiselle.» Il lui tendit son verre et s'assit dans le fauteuil à côté du sien. Il ne savait pas vraiment quoi dire, il ne savait pas ce qu'il l'avait poussée à le voir.

Andrew partit chercher les verres, et Zénon elle était entrain de souffler comme si elle avait du mal à respirer. Au final, elle avait un peu de mal, elle se sentait oppressée, mal à l'aise, rien n'était réellement naturel et elle se disait que finalement, peut être que c'était une mauvaise idée de lui avoir proposé de venir prendre un verre avec elle. De plus, le rejeter et lui laisser comme souvenir un baiser au coin des lèvres au cimetière n'était peut être pas la bonne chose à faire, en même temps, elle avait fait ce dont elle avait envie ...
Le jeune pompier revint avec les verre, et Zénon lui sourit, plantant son regard dans le sien avant de le détourner.

Alors, t'amènes souvent des filles ici ? se rendant compte de sa question, Zénon fit une petite grimace avec la bouche tout en fronçant les sourcils avant de se racler la gorge et de prendre une énorme gorgée d'alcool avant de se reprendre Non mais c'est pas ce que je veux dire, je voulais savoir si tu venais souvent ici, pas si tu venais ici accompagné.D'ailleurs, c'est pas comme si j'étais en droit de te poser ce genre de questions, comme de te demander si tu as quelqu'un en ce moment alors que voilà, je revient après 8 ans d'absence et que la logique voudrait que tu poses les questions et que moi j'y réponde ce qu'elle pouvait parler vite ... vive le stress !

Zénon ne mit pas longtemps à rompre le silence qui s'était installé entre eux, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle venait de l'ensevelir de questions. Il ne put s'empêcher de sourire, elle parlait toujours trop vite quand elle était stressée. Il lui écrivait des mots sur une feuille pour lui donner du courage au lycée. Elle lui avait entre autres demandé s'il voyait quelqu'un en ce moment. Si une fille pose cette question, est-ce que ça veut dire qu'elle est intéressée ? Il aurait vraiment besoin d'un décodeur là tout de suite. Il choisit de jouer franc jeu et de lui répondre. ux verres à la mains. « Je viens de temps en temps ici, pas forcément avec des filles. Même si un bon billard passe mieux avec les gars. C'est Norah qui m'a emmené ici pour la première fois, en me disant justement que ça pourrait servir pour des filles. » Il fit une pause et sourit. « Mais ça fait quelques temps que je n'ai plus emmené personne ici. » Il but une gorgée de son mojito. Il venait de lui avouer qu'il était célibataire en ce moment, mais en utilisant des mots détournés. Il avait cru entendre qu'elle avait quelqu'un mais il espérait que les rumeurs étaient fausses.

[HJ] Norah, sa meilleure amie, PNJ pour le moment, scénario lobre

Elle parlait trop, et elle allait trop loin dans ses paroles, elle était littéralement gênée mais elle voyait le petit sourire d'Andrew à ce moment là et elle n'avait qu'une envie râler un bon coup, lui tirer la langue, bref montrer son mécontentement. Néanmoins, elle eut quand même droit à une réponse, il n'était pas obligé, et pourtant...

Moi je joue au billard mieux qu'un mec, je dirais même mieux qu'Ozzielança t elle alors amusée. En attendant elle avait eu une réponse plus que complète. La jeune femme termina son verre, un peu rapidement certes, mais elle ne comptait pas non plus se saouler, c'était juste le "verre du courage". Elle resta quelques minutes silencieuse, regardant la piste de danse avant de finalement reporter son regard sur lui.

Je suis pas partie à cause de toi Droo ... Je ... Elle souffla avant de prendre le verre du jeune homme et le terminer d'un trait Johnny n'est pas mon père voilà c'était dit, et elle se sentait pas si mieux que ça

« Moi je joue au billard mieux qu'un mec, je dirais même mieux qu'Ozzie. » « Je ne demande qu'à voir ... on se fera ça une autre fois ... » Et ça fera une autre occasion de passer une soirée avec elle, il pourrait, peut-être même demander à Oz et Iason de les rejoindre, il pourrait avoir l'avis de son meilleur ami comme ça. Elle le regarda, but le reste de whisky coca de son verre d'un seul coup. Et lui avoua quelque chose que peu de personnes devaient savoir. « Je suis pas partie à cause de toi Droo ... Je ... Johnny n'est pas mon père » Elle avait sorti la dernière phrase d'un trait, juste après avoir pris le verre que le jeune homme tenait dans ses mains et l'avoir vidé en un coup. Il ne savait pas quoi dire. Il était à la fois à la fois étonné, surprit, et heureux. Heureux parce qu'elle lui avait avoué son secret, sans qu'il le lui ai demandé finalement, alors que la finalité de cette soirée n'était pas ça à ses yeux. Et surpris, car il ne s'attendait pas à cette révélation, surtout à cause de sa présence en cimetière. En quelques secondes, les pièces du puzzle se mirent en place dans sa tête. « Tu es allée rejoindre ton vrai père au Texas. » Ce n'était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation. Il était persuadé d'avoir vu juste.

[je vais aussi rejoindre mon lit, je travaille demain matin en plus, grr, bonne nuit Steph]

Ah oui je vois, tu veux lui demander confirmation c'est ça ? Et puis non tu as raison, faudra faire ça à son retour elle marqua une pause puis repris Je ne savais pas qu'il faisait dans l'humanitaire, tant de choses ont changées dit elle en soupirant fortement.

C'est vrai, beaucoup de choses avaient changées et c'était assez perturbant il fallait l'avouer, néanmoins, d'autres non, comme Glenn qui "geekait" toujours autant, c'était amusant, il fallait l'avouer.
Le reste de sa conversation était sortie comme ça de sa bouche, rapidement en buvant pour se donner du courage. Heureusement qu'elle tenait un peu l'alcool sinon elle aurait déjà pu être saoule en faisant ça et surtout en faisant des mélanges, ce qui était le plus mauvais au final. Lui dire la vérité ou du moins une ébauche était difficile, vraiment difficile, mais elle y était parvenu. Elle attendait de voir une réaction sur son visage forcément il était surpris et enchaînant direct en comprenant pourquoi elle était parti au Texas. La jeune femme ne dit rien durant quelques secondes avant de se lever et de lui tirer la main.

Viens on va danser, j'ai besoin de me défouler Au moins ça avait le mérite d'être clair et puis il fallait l'avouer, c'était surtout une façon de changer de sujet.

« A son retour ? Ozzie a quitté la ville ? Il ne m'a rien dit. » Il ne voyait pas du tout de quoi elle parlait, même si Ozzie aurait très bien pu ne pas le prévenir d'un changement dans sa vie. Ils étaient bon amis, trainaient souvent ensemble mais ne se confiaient pas forcément tout. Il sourit en pensant à ce qu'il pourait d'ailleurs dire en apprenant qu'il était venu ici avec Bel.
Quant à ce qui était du Texas, la jeune ne dit rien de plus. Ni confirmation ni démenti de ce qu'il venait de comprendre. Il se dit qu'il avait du viser juste comme il l'avait pensé. Même si il ne comprenait pas pouquoi elle était restée si longtemps si c'était uniquement pour retrouver ses origines. Etait-ce pour l'homme avec qui elle était en couple ? Il allait lui poser la question, mais elle se leva et le tira de son fauteuil avant qu'il ait eu le temps d'ouvrir la bouche. « Viens on va danser, j'ai besoin de me défouler. » Le june homme n'était pas forcément d'humeur a danser toute la nuit, mais si ça pouvait diminuer le malaise qui continuait d'exister entre deux, il voulait bien faire quelques pas de danse.

Il part demain si j'ai bien compris ... aidé pour le séisme au Japon, j'avoue ça me fait un peu flipper tout ça, mais je trouve ça bien qu'il veuille aider dans ce genre de situations

La jeune femme fit un mince sourire avant de finalement changer totalement de sujet, descendant alors les escaliers pour danser avec Andrew, amusée quelque peu sachant que ça n'avait jamais vraiment été sa tasse de thé, à voir s'il avait fait des progrès. Quelques pas de danse plus tard, voilà que la musique changeait au grand désespoir de Zénon, ou pas ... une musique douce, un slow.
Tout le monde se collait, s'enlaçait, s'embrassait même et la jeune femme elle était raide comme un piquet regardant alors le pompier, ne sachant pas trop quoi faire, remonter ou rester là et danser ? Après tout c'était ce qu'elle vouait non ? Décidément ce que le destin peut être un vilain farceur !

IEuh ... on peut remonter si tu veux

« Je ne savais pas non plus qu'il faisait de l'humanitaire mais c'est un beau geste, c'est certain. » Il aurait lui-même aussi pu être le genre de personne à vouloir aider dans une situation pareille, après tout, c'était bien lui qui reprennait les nuits ou les dimanches de garde de ses collègues pour qu'ils puissent profiter de leur famille. Lui n'en n'avait pratiquement pas, et passer la moitié de sa vie au boulot ne lui posait pas de problèmes.
Pour ce qui était de danser, il se laissa trainer plus qu'autre chose. Il n'était pas plus pressé que ça de se retrouver sur la piste de danse. La musique était certes vraiment savait mais il ne savait pas vraiment comment bouger pour rester dans le rythme. Il se contenta de copier le mec deux mètres plus loin, qui semblait danser avec une fille qui avait l'air d'être sa copine, et qui n'avait l'air ni ridicule ni déphasé. Puis d'un coup, le rythme changea. Le groupe joua une ballade. Bel s'était arrêtée de danser, l'air génée. « Euh ... on peut remonter si tu veux. » « Ca ne me pose pas de soucis de rester ici.» Il avait dit ça tout en se rapprochant d'elle. De sa main gauche, il posa la main droite de Zénon sur sa hanche, et il prit son autre main par la main droite pour la guider. Il ne s'était pas tout à fait collé à elle, quelques centimètres les séparaient toujours. Il la regarda dans les yeux tout en tournant lentement. « Tu voulais danser non ? »

Je pense qu'il en a besoin, peut être pour lui une façon de se retrouver ... rouler des mécaniques tout le temps ça doit fatiguer à force !

En disant ça elle se mit à rire, oui Ozzie avait pas mal changé, avant il était beaucoup plus timide, et à son retour c'était le mec rentre dedans, elle se doutait même qu'il tentait de la draguer, c'était amusant fallait bien l'avouer.
La musique avait subitement changé et Zénon ne savait plus trop quoi faire, partir ? rester ? trouver une bonne excuse pour aller se passer de l'eau sur le visage et prendre une bonne dose de courage ? Mais elle n'eut le temps de ne rien faire. Andrew s'approcha alors d'elle lui disant que ça ne la gênait, passant une main sur sa hanche et de l'autre lui prenant la main. La jeune femme sentie alors ses joues s'empourpraient, c'était bizarre, c'était comme un retour en arrière, quelques années en arrière et finalement ce n'était pas si désagréable que ça.

Tu as fait des efforts dis donc, tu ne m'as encore marché sur les pieds ! et c'est elle qui disait ça, elle qui à l'époque aimait bien danser en se mettant pied nues et en montant sur ses pieds ... c'était bizarre mais c'était leur façon à eux.

Il avait vu ses joues s'empourprer quand il s'était rapproché d'elle. Il était flatté dans un certain sens, ça voulait dire qu'il lui faisait encore de l'effet. Il en profita pour se raprocher encore plus de la jeune femme, jusqu'à ce que sa poitrine effleure son torse. Il pouvait sentir son odeur, toujours aussi sucrée, toujours aussi agréable. « Tu as fait des efforts dis donc, tu ne m'as encore marché sur les pieds ! » « C'est parce que j'ai des années d'expérience derrière moi maintenant.» Il avait plutôt prit plus d'assurance ces dernières années, c'était d'ailleurs tout ce que ses dernières conquêtes lui avait apporté puisqu'aucune n'était assez bien à ses yeux pour une relation sur la longue durée. Finalement danser avait été une bonne idée. Même s'il devait se retenir de l'embrasser pour de faire monter sa main pour la passer dans ses cheveux.

Zénon ne pouvait pas contrôler le fait qu'il la faisait rougir, qu'il lui faisait énormément d'effet. Il était beau, très beau même et était devenu vraiment séduisant. Comment avait elle pu le laisser durant huit années ? Et qu'elle chance elle avait dans un sens qu'il soit célibataire ... bien qu'elle ne pensait pas vraiment à ça, à du "réchauffé" comme dirait Joyce.

Impresionnant dit elle en souriant en coin avant de regarder un peu sur le côté, histoire de ne pas trop plonger dans son regard et de s'y perdre. Cette musique, leur danse, ce rapprochement, tout lui donnait envie de l'embrasser, et c'est d'ailleurs ce qu'elle ne tarda pas à faire.
Zénon tourna sa tête pour le regarder dans les yeux, ayant un léger tic en mordillant sa lèvre inférieur avant de se hisser sur la pointe des pieds pour y déposer un baiser. Ca allait tout seul, mais là se rendant compte de ce qu'elle venait de faire sans réfléchir, elle se remit sur ses pieds et le poussa, se détachant alors de lui.

Je ... pardon elle fit une légère grimace en secouant la tête avant de partir en direction des escaliers pour partir prendre ses affaires.

Ils continuaient de danser, et il se sentait complètement coupé du reste du monde. Il était bien. Il aurait pu rester comme ça toute la nuit, ça aurait pu lui suffire. Mais ce qui suivit était encore mieux à ses yeux. Sans qu'il ne s'y attende, Zénon la regarda droit les yeux, se hissa sur la pointe de ses pieds pour se mettre d'avantage à sa hauteur à l'embrassa à nouveau. La scène finale du cimetière s'était rejouée. Venait-elle de se rendre compte qu'elle tenait à lui ? Voulait-elle aller plus loin ? Malheureusement, elle eut l'air de regretter son geste car elle le repoussa en se dirigeant vers les escaliers. « Beli ! Attends ! » Il la suivit en haut des escaliers et lui prit le poignet pour l'empêcher de partir. « Attends. Je ne comprends plus rien. Tu me dis que je dois t'oublier et en même temps, tu m'envoies des signes contradictoires. » Il l'aurait bien voulu la rattraper en l'embrasant passionnément, un peu comme dans les films. Mais elle avait l'air tellement perdue ... Il valait peut-être mieux mettre les choses au plat. « Tu ne veux pas t'asseoir de nouveau, qu'on discute ? » Il espérait vraiment qu'elle dise oui. Il avait aussi la solution de refuser de la ramener à l'hôtel en restant les bras croisés, mais il aurait tellement peur qu'il ne lui arrive quelque chose qu'il ne pouvait la laisser rentrer à pieds.

Ce moment aurait pu durer une éternité si Zénon n'avait pas totu gâché en se laissant un peu trop aller et en l'embrassant. La jeune femme avait ressentie des frissons et puis cette sensations d'avoir des papillons dans le ventre, même avec Charlie ça ne lui faisait pas cet effet lorsqu'elle l'embrassait. C'était bien oui, mais il n'y avait pas les feux d'artifices.
La jeune femme prit alors quelque peu peur, prenant la poudre d'escampette en le repoussant pour se diriger vers l'escalier et aller à l'étage supérieur pour aller chercher ses affaires puis rentrer. Elle se fit rapidement rattrapé par Andrew qui était totalement perdu, il n'avait pas tord, pas du tout même, elle lui disait une choses mais tout ses faits et gestes voulaient dire le contraire.

Je ... je sais pas si c'est une bonne idée. A la base je devais simplement venir assister à l'enterrement de mon père et repartir sans que personne ne sache que j'étais venue ici pour retrouver ma vie là bas au Texas. Andrew je ... elle resta un moment silencieuse avant de reprendre J'ai quelqu'un là bas, c'est ... super compliqué et je ne sais même pas où j'en suis avec lui, parce que maintenant toi tu es là et j'ai l'impression que c'était hier qu'on était encore entrain de se bécoter sous le grand chaîne au lycée alors que non il y a huit années qui se sont passés, tu as ta vie et j'ai la mienne ...

Les rumeurs disaient donc vrai, elle avait quelqu'un et c'était apparemment bien pour lui qu'elle était restée au Texas. Quelqu'un avait réussi à la faire rester avec lui. Encore une fois, son coeur se serra, plus à cause du fait qu'elle soit partie, il comprenait le fait que retrouver son père biologique soit quelque chose d'important à ses yeux, n'importe qui aurait pu faire pareil. Mais toujours le fait qu'elle l'avait laissé seul, sans nouvelles. Elle était de retour et une lueur s'était rallumée dans la vie d'Andrew. Mais il ne savait plus s'il valait la peine de la laisser allumée, surtout si elle comptait vraiment repartir. Il l'attira à lui un peu plus violemment qu'il aurait aimé, et il écrasa ses lèvres contre les siennes dans un baiser langoureux et passionné. Peut-être le dernier qu'il aurait d'elle. Et il se rassit, comme si rien ne se passait, comme si le reste de sa vie n'allait pas dépendre de la question qu'il allait poser. « Je suis prêt à te refaire une place dans ma vie, parce que je suis toujours aussi fou de toi, et je ne suis pas sur qu'une simple amitié me suffise. Si tu ne te sens pas capable de rester, soit, mais je ne veux plus te voir, ni avoir de tes nouvelles. Tu auras eu assez d'influence dans ma vie. Tu sais pourquoi je suis célibataire, parce que je compare toutes les filles que je rencontre à toi, et qu'aucune ne t'arrive à la cheville. Mais je ne veux pas non plus de quelqu'un qui ne veut pas vraiment de moi. Alors il faudra que tu fasses un choix, que tu te décides, car tu ne pourras pas tout avoir. » Il avait tout débité d'un air déterminé, il l'était tout court d'ailleurs. Il ne voulait pas de quelqu'un d'indécis, il voulait quelqu'un qui l'aime. Car il en avait tout doucement assez de l'ombre de Zénon qui planait sur toutes ses relations. Il se leva de son fauteuil, lui lança un dernier regard, et ce fut cette fois lui qui s'éloigna d'elle en entamant la descente des marches.

Il se retourna quand il entendit qu'elle l'interpellait, il avait entendu dans le ton de sa voix que ce qu'il venait de lui dire ne lui avait pas vraiment plus. Normal, il n'avait pas vraiment pris des pincettes. Toute la frustation de ces dernières années était sortie d'un coup, sans qu'il puisse réellement la contrôler. Il y était certes peut-être allé un peu fort, mais il ne regrettait pas vraiment ses dires. Mais il était d'accord qu'il fallait les nuancer un petit peu. « Beli, j'ai compris l'autre jour que j'avais toujours des sentiments pour toi, que j'avais toujours envie d'un futur avec toi, mais je ne peux pas t'attendre éternellement non plus. Je crois que sans vraiment m'en rendre compte, je t'ai attendu pendant huit ans... J'ai besoin de savoir si je dois refaire ma vie. Je ... je ne veux pas forcément une réponse tout de suite, c'est juste que ... toi et moi, on a jamais vraiment amis, on n'a juste été qu'un couple, et j'ai du mal à m’imaginer autrement qu'avec toi ... » Mais il ne pouvait pas vraiment rester à côté d'elle, il avait envie de l'embrasser, envie de la prendre dans ses bras, envie de lui caresser le dos et de la faire frisonner, envie de lui enlever sauvagement ses vêtements et de lui faire sentir combien elle lui avait manqué. Il continua donc sa descente, plus lentement, un peu comme si il voulait qu'elle la rattrape, qu'elle le pousse contre le mur et l'embrasse à son tour.

Zénon était furieuse, elle était enragée elle avait envie de lui en coller une ou peut être elle avait tout simplement envie de l'embrasser et d'oublier qu'ils étaient dans un bar pour qu'ils se retrouvent de façon torride et sauvage. Non non et non, ce n'était pas le moment pour la jeune femme de penser à tout ça, c'était le moment de s'énerver, de montrer son mécontentement, de lui gueuler dessus, mais certainement pas le moment de vouloir faire des galipettes avec lui !

Elle parvint à le faire s'arrêter dans sa descente des escaliers, décidément, si ce n'était pas l'un, c'était l'autre qui fuyait et vice versa. La jeune femme descendit quelques marches pour se mettre à sa hauteur et avait toujours son regard sévère sur le visage.
Ah donc maintenant j'ai le temps de pouvoir réfléchir c'est ça ? Combien ? Nan parce que te connaissant il doit bien y avoir une date de péremption non ? 8 ans de plus ? On se donne rendez vous ? Allez quoi Droo on se fixe une petite date et on se fait de sacrées retrouvailles ... peut être que ça sera pour l'enterrement de ma mère tient !

Zénon devait irascible, détestable, ses mots allaient trop loin et dépassaient même sa pensée, elle était prise au dépourvue et elle ne gérait plus du tout le cours de la soirée ou même ce qui se passait entre eux et elle détestait ça. Et le revoilà entrain de repartir, ce qu'il pouvait l'agacer. Ni une, ni deux, elle descendit les marches jusqu'à le dépasser et lui faire barrage en lui mettant une tape sur l'épaule, pas vraiment des plus douces.
Oh ! j'en ai pas terminé avec toi ! La photographe était contrariée, ses mèches de cheveux venaient de lui passer devant les yeux et en soufflant elle tentait de les remettre à sa place, mais c'est ça aussi qui la rendait sexy, son air en colère ...