Un destin encore inachevé se pointait en vue par bribes, des visions futuristes s'éparpillaientt dans son esprit. La poursuivaient, la hantaient. Les événements se déroulaient rapidement et la propulsaient dans cette classe aisée de San Francisco, à laquelle elle ne se sentait pas appartenir. Un complexe dont les fondements étaient encore méconnus. Méritait-elle cette place? Avait-elle travaillé suffisamment dur pour en être où elle  était àce moment là? Était-elle digne de ce magasin, de cette marque qu'elle avait commencé à bâtir depuis plusieurs années? Elle ne s'était jamais posée ces questions par le passé. N'ayant jamais songé aux "pourquoi", les "comment" avaient été ses seuls et uniques préoccupations. Les réponses à ces questions l'auraient probablement heurté, d'où sa décision de les éviter, les oublier, en organisant de temps à autres des fêtes, où en allant à celles de ses amis. Elle était d'ailleurs curieuse de connaître tous ses "amis" Facebook, ou autre réseau social.

Elle eut dans ce sens, l'idée de créer un événement sous le thème d'Hollywood, un thème probablement adulé par beaucoup de personnes, représentant un rêve difficile à palper, une image idyllique et glamour dont l'accès semblait extrêmement restreint.  Elle souhaitait tout simplement les aider à effleurer  ce rêve, en invitant quelques personnalités qu'elle avait eu le plaisir de connaître personnellement grâce à son travail dans le domaine de la joaillerie. Des expositions de ses dernières créations seraient ainsi présentes dans sa demeure, de l'alcool, sans oublier un traiteur japonais pour les plus gourmands.

22h, quelques personnes étaient déjà présentes. Se situant à l'entrée, elle tenait à accueillir elle-même ses chers invités.

Une soirée mondaine, assurément que Melchior Reid serait de la partie. Aucune sauterie qu’il jugeait intéressante n’échappait à son sillage. Un parti de son acabit devait régaler ses admiratrices en se montrant de temps en temps afin de susciter l’envie, le désir et le fantasme. S’il en était conscient ? Bien entendu et il s’en amusait d’ailleurs. C’était une occupation comme une autre que de débarquer au bras d’une belle jeune femme dont il avait brièvement fait la connaissance lors d’une précédente réception. Elles étaient nombreuses à vouloir se montrer à son bras et il devait reconnaître que c’était loin d’être désagréable, bien au contraire. A garder en mémoire cependant, qu’il les traitait bien, sa mère lui avait appris à respecter les femmes qui se respectaient elle-même, mettant un poing d’honneur à ce que son cadet soit un véritable gentleman à l’éducation irréprochable, après tout, n’était-ce pas aux mères que l’on reprochait une progéniture mal élevée ? Il pouvait aisément jouir des plaisirs que lui apportait sa situation, tant que tout ceci demeurait dans le respect de chacun.

[***]

Il débarqua ainsi au bras d’une jolie brune qui lui avait été présenté par un de ses amis et elle avait su l’intéresser par sa conversation, il aimait les femmes qui étaient capables de débattre sur divers sujets, des femmes capables d’apporter leur propre avis sur le monde, la société et non des arguments tout prêts qu’elles se contentaient de répéter mécaniquement. L’hôte les accueillit en personne et galant, il se baissa pour lui administre le baisemain. Nadine Osborne, en voilà une belle créature, aussi fascinante et plaisante à contempler. Il l’avait par maintes fois croisé lors des réceptions comme si celles-ci et n’avaient jamais réellement conversé, si ce n’était quelques banalités affligeantes et il espérait remédier à la situation sous peu, rectification, il comptait bien y remédier et ce rapidement.

« Mademoiselle Osborne, c’est un véritable de plaisir d’être convié à votre petite sauterie »

Un sourire charmeur accompagna le tout alors qu’il présenta également sa cavalière.

Passer plusieurs minutes à planer dans le vide, se permettre une certaine évasion est devenue une habitude, un rituel quotidien. Se perdre dans ses pensées, noyer son esprit dans le passé, autant de moyens de voyager. Nadine, une âme égarée sans doute dans ce vaste monde, s'était permise d'organiser plusieurs soirées dans sa demeure depuis sa venue à San Francisco, elle n'a cependant jamais eu l'occasion de rencontrer toutes les personnes qu'elle connaissait simplement de vue ou qui ont longtemps fait partie de ses amis dans plusieurs réseaux sociaux. Il se pourrait que ces personnes se transforment en clients dans le futur, il fallait donc qu'elle puisse profiter de cette occasion pour exposer ses bijoux, des menottes en or blanc, des chaînes en cristal et autres folies pour les adeptes des pratiques sadomasochistes.

Quelques personnes étaient déjà présentes, ses amis les plus proches notamment. Elle les saluait brièvement, avant de remarquer la venue d'un jeune homme au charme particulier, une posture des plus plaisantes et un regard captivant. Il semblait former un couple magnétique auprès de sa campagne de la soirée. Du moins c'est ce que Nadine s'était permise de conclure, l'ayant déjà rencontré à maintes reprises, avec une femme différente pour chaque événement. « Mademoiselle Osborne, c'est un véritable plaisir d'être convié à votre petite sauterie. » L'aisance dont il faisait preuve pour converser, ainsi que ce charisme qu'il avaitsu dégager à chacune de ses apparitions, avaient toujours particulièrement intrigué la jeune femme qui s'était empressée de répondre par un sourire tout aussi charmeur, appréciant le baisemain auquel elle eut droit dès leur premier contact. « Je vous remercie pour votre présence. Je suis ravie de vous compter parmi mes convives. Vous êtes d'ailleurs particulièrement élégant ce soir, je me permet d'apprécier cette vue. » Nadine profita de cet échange pour mieux contempler les deux jeunes gens en face d'elle, avant d'élargir son sourire et de les entraîner avec elle à l'intérieur. « Vous remarquerez certaines de mes expositions un peu partout. J'espère que vous les apprécierez. » Suite à ces paroles, un serveur vint leur proposer du champagne pour débuter la soirée.

Nadine Osborne. La consonance de ce nom m'était totalement inconnu. Ce n'est qu'après avoir fait quelques recherches que j'ai découvert qu'elle appartennait aux fortunes de San Francisco. Cette dernière m'a donc fait parvenir une sollicitation afin que je participe à la soirée qu'elle organisait dans sa demeure sur le thème prestigieux d'Hollywood. L'idée n'étant pas déplaisante, j'ai pris la décision de m'y rendre. Ne fusse que pour en savoir un peu plus sur cette mystérieuse Osborne. J'ai donc passé le reste de l'après-midi à me préparer pour cette petite sauterie. Mon choix traînant en longueur et changeant au fil des heures, j'ai fini par opter pour une robe longue, inspirée des twenties et de couleur sang que j'accompagnerais de cette fourrure noire qu'on venait tout juste de m'offrir. J'ai toujours aimé les soirées à thème et j'approuvais totalement le choix de mon hôtesse. Elle me faisait voyager dans le temps sans s'en rendre compte, elle colorait mes pensées d'époques oubliées. J'ai mis du noir sur mes yeux, du rouge velours sur mes lèvres. Mes cheveux quant à eux étaient légèrement ondulés. Au bout de quelques heures, je fus finalement prête. Salazar m'attendant déjà depuis un bon moment, je l'ai rejoint à l'intérieur de la voiture après que le chauffeur m'ait ouvert la portière de la Rolls-Royce.

Il était évident que mon mari m'accompagne. Les soirées mondaines, il les connaissait depuis longtemps et cela ne pourrait que nous ravir de sortir prendre l'air le temps de quelques heures. Durant le trajet, mon regard caressait les lumières de la ville par-delà la vitre teintée. L'habitude de cette nouvelle vie a fini par me gagner lentement. Bien consciente de ne plus être la même, je stagnais dans la confusion de ces retournements de situation. Être libre impliquait de choisir et c'est là tout le problème. Choisir, je n'ai jamais su faire. Mon avidité me fait tout prendre. Je reste une éternelle inassouvie, une carnassière dans l'âme. C'est sans que je ne m'y attende vraiment que la voiture se stoppa. Nous sortîmes du véhicule après que Charles nous ait ouvert. Lui rappelant qu'on lui passerait un coup de fil lorsque nous déciderions de quitter les lieux, je m'accrochais au bras de mon époux avant que l'on se dirige tous deux vers les festivités.

« Vous me flattez »

Son regard ne quittait pas celui de la jeune femme, son sourire s’élargissant au fil et à mesure que la demoiselle parlait. Il appréciait particulièrement la manière dont elle s’exprimait, ce qui lui donnait envie d’en savoir plus sur sa conversation, sur le regard qu’elle portait sur le monde et il se promit qu’un jour, il l’inviterait à se joindre à lui autour d’un café ou d’un verre de vin. Plutôt un verre de vin, elle semblait être femme à apprécier les bonnes choses.

« Je m’en réjouis d’avance, au plaisir de vous croiser dans la salle dans ce cas »

Un geste dans la direction de Nadine, il remit sa main sur la hanche de son amie avant de se saisir de sa coupe de champagne et de s’en aller. Il firent un peu le tour des fameuses expositions, les parcourant d’un air expert, écoutant les commentaires que son invitée du soir pouvait bien avoir à faire sur le sujet, on avis étant toujours le bienvenue.

Tu t’es octroyé un soir de congé, tu aurais pu te morfondre en caleçon sur ton canapé comme tu en as l’habitude mais le programme était différent. Tu ne prends presque jamais de vacances, tu ne peux pas te permettre de perdre de l’argent juste parce que tu as besoin de te reposer. Supporter les soirées mondaines de San Francisco est difficile pour toi, travail ou pas, et ce soir tu te retrouveras quand même à l’une d’elle. Mais c’est différent puisque c’est Nadine qui invite. Tu es assez pressé de la voir, cela fait un moment que vous vous êtes éloignés pour des raisons trop évidentes. C’est en costume trois pièces gris foncé que tu attends ton taxi en bas de chez toi. Tu ne sais pas du tout qui sera là hormis l’organisatrice de la soirée, tu te passerais bien de croiser quelqu’un qui te connait non pas par le travail mais par ta vie privée.
Tu sors du taxi devant la maison de ton amie qui semble déjà avoir accueilli quelques premiers invités. Tu passes la porte et scrute la foule en quête de personnes à éviter. Il y a beaucoup de gens que tu ne connais pas au premier abord et puis quelques visages bien connus qui se détachent du lot. Svetlana au bras d’un homme que tu devines etre son mari par pur logique. Tes yeux croisent les siens une fraction de seconde. Tu sers les poings et la mâchoire , tout ça commence mal. Ton corps s'enfuie de lui-même vers le bar et tu attrapes une coupe de champagne qui en quelques secondes est déjà au fond de ton ventre. Tu en prends une autre avant de te diriger vers Nadine qui par chance est toute seule. Tu attrapes doucement son coude pour attirer son attention. « Très jolie décoration mademoiselle Osborne. » Tu souris, fais un effort ou tu vas tout gâcher.

t’es de sorti ce soir. c’était pas prévu à la base, ce genre de soirées, ça te disait pas grand-chose, c’était surtout le délire de ta darone qui manquait pas une occaz pour aller s’afficher comme si c’était son monde. ca te fait marrer toi son comportement, on dirait une meuf du bled qui débarque en ville et qui se casse le cul pour ressembler aux nanas de la capitale, sauf qu’il faudrait lui dire que ça marche pas tellement, elle est pathétique la vieille, risible et conne mais faut pas compter sur toi pour lui dire ça. non, tu kiffes trop le spectacle. tu piges pas comment ça se fait qu’elle se retrouve à son bras pour débarquer dans cette connerie, mais t’es là, avec ta darone, à sourire comme un con. c’est ça votre deal, jouer des apparences, c’est ce qu’on attend de vous ici n’est-ce pas ? t’aurais bien passer ta soirée à écouter le nouveau son que ton pote t’a fait en playlist mais dès que tu le croises, tu te souviens de ce que tu fous là. léo bien sûr, ça devient grave cette histoire, t’es accro, tu diras que non mais dès que t’as su que son cul traînerait dans le coin t’as rameuté le tien. ta mère le voit aussi et ni une, ni deux, elle va vers lui et t’es forcé de suivre le mouvement, ça t’arrange bien, comme ça t’as pas l’air de t’accrocher à lui comme la merde au cul d’un clebs. bonsoir léo qu’elle lance dès qu’elle est derrière lui, essayant de se la jouer précieuse, merde, ça te fait marrer. et bonsoir à vous aussi miss osborne, votre travail est un pur régal pour les yeux !  qu’elle dit avec enthousiasme, elle délaisse léo, toi tu sais qu’elle le pense pas, qu’elle pue l’hypocrisie pour éviter que ces deux là se rapprochent trop ou une merde du genre, elle est douée pour ça avec son grand sourire et toi, tu rigoles dans ta tête, pas trop quand même tu dois faire face à l’autre tête de con maintenant. apparemment sauter des vieilles peaux ouvrent les portes de ce genre de soirée, félicitations que tu luis dis sur un ironique sans pourtant lui accorder beaucoup d’attention avec le regard.

finalement t’y es, franchement t’as bien envie de te casser, rentrer chez toi ou aller trainer avec les gars à boire de la bière en jouant aux jeux vidéos et en bouffant de la pizza. tu sais pas ce que tu viens foutre ici pour d’vrai, c’est pas ton univers, faut pas être un génie pour l’comprendre mais que dalle, t’es là, parce que tu l’as promis à ivan et puis y a jo aussi qui t’a cassé les pieds pour que tu viennes. t’sais pas trop pourquoi, t’sais pas trop c’qu’elle veut, c’que ça peut lui foutre que ton cul soit là ce soir ou dans le canapé  de oz, elle t’a dit que c’tait important que t’sois là, t’as dit ok, et elle t’a demandé ce que t’allais porter, là t’as cru qu’elle allait t’en foutre une. c’est pas l’tenue pour ce genre d’soirée qu’elle t’a dit et t’as dit que t’savais mais que tu préférais porter un truc confortable, un truc dans lequel tu sais bien et là tu t’es dit pour la deuxième fois que la gifle allait partir sur tes joues donc t’as terminé dans cette robe noire ouverte sur le dos et avec une fente haute sur la cuisse droite, comme si ça suffisait pas, il a fallu que tu portes aussi de hauts talons. t’sais marcher avec mais c’pas pratique, c’pas confortable, t’sens déjà qu’à la fin t’auras mal au pied, ça s’annonce pas cool cette fête, c’serait bien qu’un jour t’saches dire non à la jo parce qu’elle fait ce qu’elle veut d’toi. va en premier, j’te r’joins tu lui dis en attendant dehors qu’ivan t’rejoingne, t’devais v’nir ici avec lui mais jo te connait, elle sait que t’serai pas venue au final et apparemment elle tient absolument à ce que t’sois là. l’blond apparait finalement d’vant toi, un sourire apparait sur tes lèvres. ça pas été trop dur d’trouver ? tu lui avais indiqué mais on sait jamais, il est pas encore habitué au coin.

Une soirée comme ça, ça manque pas il parait. Ouais, un truc du genre. Moi perso c’est pas tellement ma came, enfin quand c’est organisé par une nana que je peux pas voir en peinture, je sais que j’aurais envie de lui éclater sa mâchoire de cheval contre le mur le plus proche mais il faut que j’y aille, déjà pour me montrer et ensuite parce que l’autre négro y sera, ça promet d’être assez drôle cette histoire. Pour pousser le vice, j’ai motivé la gamine à venir aussi, enfin motivé, je l’ai plutôt forcé la main, de toute façon, elle peut rien me refuser, ça je le sais, quand je veux j’obtiens c’est aussi simple que ça donc elle a tout intérêt à se plier à mes quatre volontés. Je l’ai fringuée bien comme il faut, y aller en jean, parfois je me dis qu’on a raté un truc dans son éducation et que je dois m’en occuper, heureusement que je suis là putain. On arrive, je confie mes clés au voiturier qui sait pas trop où regarder entre la gosse et moi, effet garanti je le savais, maintenant faut voir comment Davis va réagir, c’est le plus important que la gamine vient pas seul ce soir, je sens que je vais grave m’éclater à cette connerie, heureusement j’aurais pas tout perdu. Erykah me dit qu’on se joint à l’intérieur, elle va attendre son pote, ou sa pote, je sais pas trop, vu le physique du truc on dirait plus une nana, sans nichons, la merde. Nadine qui accueille, quoi, elle a tout foutu dans la déco qu’il lui reste plus rien pour le personnel ? Comme quoi être une pute avec mâchoire de cheval ça paie pas tellement, pourtant je suis sûre que je pourrais lui trouver du taff dans mon bordel. Je la salue vite fait, être face à sa gueule c’est pire que tout, faudra que le négro m’explique comment il a fait sérieux, elle a certes la bouche à prendre des bites mais y a une limite. « Salut » je lance avec un sourire aussi faux que le sien « Tu fais dans le service personnalisé ? »

Voir autant de personnes à cette soirée ne pouvait que ravir la jeune dame. Après avoir échangé avec le très séduisant Melchior, elle remarquait la présence de certaines jolies femme, Ciara était notamment de la partie. Une brune au look vintage (Svetlana) qui attirait assez aisément les regards, Nadine songeait à converser avec elle ainsi que l'homme qui l'accompagne. Toujours intéressant de faire connaissance avec des personnes ayant un goût aussi fin dans le choix des vêtements, des accessoires et de la coiffure. Un sans faute selon la jeune femme. Nadine n'eut pas le temps de remarquer tout le monde, elle sentit une main se poser sur son coude et eut le reflex de se retourner. Léo, toujours un plaisir de le voir, surtout vêtu d'un costume aussi élégant. « Très jolie décoration mademoiselle Osborne. » Elle lui esquissa un sourire sincère, lui faisant une petite bise sur la joue au passage avant de rétorquer. Je t'en remercie, tu es très élégant ce soir. Ils furent interrompu par une femme assez âgée, que Nadine ne connaissait visiblement pas. Elle lui fit de faux compliments, s'accaparant toute son attention. Nadine la remercia tout simplement avant de retourner saluer les personnes à l'entrée, après qu'ils aient dépassé les faux paparazzis qui les prennent en photo. Jordan fit son entrée comme à son habitude, avec deux autres jeunes gens. Elle salua brièvement Nadine avant de lui demander. « Tu fais dans le service personnalisé ? » La jeune femme ne pu que sourire à sa question avant de rétorquer. En effet. D'ailleurs c'est pour cela que je vais t'indiquer où se trouve les toilettes, c'est tout droit dans ce sens. je sais que les femmes de ton genre les utilisent très fréquemment. Elle pu élargir son sourire, avant de s'adresser à Erykah. Bonsoir, c'est Erykah je ne me trompe pas? Encore plus jolie quand dans les photos.

Je n'ai jamais été invité à ce genre de soirées bizarres, remplies d'artifices, une première à mes yeux. J'ai donc été simplement curieux de découvrir, de voir à quoi ressemble l'élite de San Francisco. Je me suis perdu bien sûr en route, j'ai finis par prendre le taxi pour arriver au lieu de la fête. Erykah est là, je ne l'ai jamais vu habillée aussi classe, la vue est très plaisante je ne peux le nier. Je me dirige vers elle pour la saluer. Elle me sourit, j'en fais de même. ça pas été trop dur d’trouver ? Je soupire avant de lâcher un rire bref. J'ai eu quelques difficultés on va dire, mais je suis arrivé comme tu vois. J'adresse un simple regard à l'autre femme qui se trouve avec Erykah, avant de l'accompagner pour entrer. Quelques paparazzis nous attaquent avec leurs flashs, j'imagine que cela fait partie du thème de la fête. J'arrive à supporter avant d'entrer. Je remarque ensuite une dame, c'est sûrement la propriétaire de la maison. Je remarque surtout ses bijoux bizarres à l'entrée, je me demande bien à ce que ça peut servir, je devine vite fait que ça a un rapport avec les délires sexuels des riches. Je ne fais pas vraiment attention à ce qu'elle dit, jusqu'à ce qu'elle parle de moi. C'est.. ton compagnon pour ce soir? Je lui adresse un regard désintéressé, elle a l'air d'être quelqu'un de très superficiel et je n'ai aucune envie de la connaître.

Juste après ton arrivée beaucoup d’autres personnes sont apparues par groupe. Tu ne connais personne et tu es soulagé de ne pas avoir à aller saluer autant de monde. Nadine de sourit et tu ne peux que la regarder. « Je t'en remercie, tu es très élégant ce soir. » Un petit sourire fait son chemin jusqu’à tes lèvres et tu l’observe de haut en bas. Tu t’apprêtes à lui rendre son compliment, puisqu’elle a réussi à être encore plus belle que d’habitude, mais quelqu’un te coupe. « Bonsoir Léo. » Tu voudrais disparaitre en reconnaissant ta cliente et juste derrière elle, Camille. « Et bonsoir Miss Osborne, votre travail est un pur régal pour les yeux ! » Ces deux-là ne te laissent pas une seconde de répit, peut-être devraient-ils t’intégrer dans la famille. Non, tu préfèrerais la torture à ça. Nadine s’esquive habilement mais aimablement et tu regrettes qu’elle ne sache pas que tu avais besoin d’aide. Tu relèves ton verre pour boire une gorgée de champagne mais tu te rends compte qu’il est vide. Si seulement tu pouvais trouver quelque chose d’un peu plus fort pour te calmer. « Apparemment sauter des vieilles peaux ouvrent les portes de ce genre de soirée, félicitations » Il te dit ça sans te regarder, il ne semble pas avoir beaucoup de courage lorsqu’il s’adresse à toi, faisant comme s’il ne te parlait pas en te parlant. Tu te racles la gorge et lui sourit à pleine dents. « Nadine est une amie de longue date. Apprends à te taire quand il le faut et ne me fait pas perdre mon temps. » Tu te diriges vers le bars en mettant un coup d’épaule dans la sienne au passage, quel con. Tu te serres encore un verre et décides de rester là pour l’instant, scrutant ce parterre de gens « importants » que tu ne connais pas.

l’autre nana arrive à fuir les griffes de ta vieille et tu retiens un rire, putain qu’est-ce qu’elle est ridicule cette vieille. quand on sait pas jouer la comédie, on la ferme au lieu d’aller en faire trop, tu te demandes ce que léo lui trouve, sûrement son compte en banque, tu sais de quoi tu causes, pas besoin de kiffer un truc pour le faire, quoique tu sais pas trop mais s’il a tant besoin de fric que ça, c’est prêt à le payer, faut dire que ton business roule mais t’es pas con, tu vas pas aller lui proposer ça, même l’idée est plaisante. i les casse en te foutant un coup dan l’épaule, visiblement pas content de la remarque t’as faite sur la miss j’ai-un-bâton-dans-le-cul, il parait qu’il y a que la vérité qui blesse et ça te tord les tripes d’agacement. t’essaies de passer au-dessus, mais c’est chaud quand tu considères la personne comme ta propriété donc ce qui se passe dans sa vie te concerne aussi dans une logique tordue que t’es le seul à piger. bref, t’as pas dit ton dernier mot, alors tu traines aussi ton cul vers le bar, reconnaissant au passage quelques visages auxquelles t’associe rapidement des queues pour les avoir vues de près et pour causer franco, c’est trop bizarre. t’as toujours un verre à la main toi en fait, attention ça peut rapidement devenir un problème, si c’est pas déjà le cas bien sûr tu dis avec un grand sourire, toujours ironique comme quand tu t’adresses à lui, c’est un truc de dingue que t’arrives même pas à lui parler normalement.  un jour tu vas t’en prendre une, tu le vois venir et t’attends ce jour car toi aussi t’as des comptes à régler comme par exemple le bordel qu’il fout dans ta tête et dans ton froc.

cool tu dis simplement, t’es d’masses bavarde comme nana et surtout t’aimes pas parler inutilement, là y a rien d’plus à dire alors tu choppes son bras et vous allez r’joindre jo à l’entrée. les photographes vous aveuglent avec leur appareil photo et tu t’demandes si c’est toujours comme ça ici, une chose est sûre, tu kiffes pas du tout, c’est pas ton genre d’ambiance à toi. tu te demandes sérieusement ce que tu fous ici, et tu sens d’jà que tu vas pas y rester longtemps même si tu penses pas que jordan va te laisser te casser aussi facilement. en parlant de jordan d’ailleurs, ça pas l’air d’être la grande amitié avec celle qui donne la fête, une certaine nadine, tu crois, t’es pas sûre, t’as pas trop fait gaffe à vrai dire. tu dis rien et tu les regardes s’affronter, t’as juste une envie te tirer d’ici, ce genre d’scènes t’foutent toujours mal à l’aise, c’est rare que tu t’donnes en spectacles comme ça devant les autres ou faut que tu sois vraiment énervée. oui, c’est bien ça que tu réponds avec un petit sourire quand elle s’intéresse enfin à ton cas merci pour le compliment et merci pour l’invitation, t’es polie, tu dis des trucs basiques parce que tu sais pas quoi dire dans ce genre d’situation et comme t’aimes pas parler pour rien, alors avec un dernier sourire tu préfères continuer ton chemin en entrainant le blond avec toi. alors ça te plait ? tu lui demandes en regardant un peu partout, en vrai t’as grave la trouille.

Quand elle sourit je m’attends à ce qu’elle hennisse comme un cheval, mais rien, elle sort juste une phrase qui se veut être une pique qu’elle me lance, elle est mignonne, j’espère juste pour elle qu’elle est pas fière de ça sinon ce serait pathétique et triste, pour elle. « Tu sais de quoi tu parles, je te donne donc rendez-vous là-bas comme dans le bon vieux temps » je réponds avec un sourire aussi, restant là pour voir comment la gosse va se débrouiller avec elle et bordel, ça va être long cette histoire. Vu son comportement, on dirait qu’elle va rapidement se soumettre la petite et jouer le tapis pour la meuf à l’aspirateur dans le cul et ça me crève déjà d’avance. Puis, finalement on entre, je laisse les deux blondes ensemble et traîne mon cul jusqu’au bar, il me faut un truc fort si je veux pas m’endormir dans les prochaines minutes à cause de l’ambiance pourri, putain on est dans un cimetière ou quoi ? Je m’installe au bar non loin de deux babtous (Léo et Camille), putain, y a que ça ici, des babtous, à quoi je m’attendais en venant ici ? « Un whisy sec » je commande sans me casser le cul avec les politesses et je croise mes jambes, difficile dans la robe moulante qui finit par bien remonter. Putain, le négro a intérêt de se rappliquer vite fait que le spectacle commence.

Laissant promener son doigts autour de son oreille, dégageant ainsi quelques mèches de ses cheveux. Ce sourire chaleureux et accueillant ne quittant toujours pas ses lèvres charnues. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle avait organisé cette soirée dans le but de connaître ses voisins, connaître les citoyens de San Francisco. Du moins ceux qui ne font pas forcément partie de l'élite. Elle a aussi éventuellement exposés ses dernières créations en matière de joaillerie, des jeux coquins faits à partir de matières nobles. Des cristaux, d'or blanc pour la plupart.  Elle tenait également à accueillir les personnes à l'entrée, pour leur donner l'importance qu'il mérite, au lieu de laisser simplement cela au soin de son personnel. Jordan ne semblait pas comprendre ce genre d'intentions, Nadine ne comptait pas rentrer avec elle dans de longues discussions. La fusillant simplement du regard, avant d'accueillir ses autres convives. Lorsqu'elle eut terminé de le faire, Nadine finit par se réfugier dans un coin de son jardin. Assise sur une chaise qui servait normalement de décoration. Une chaise vintage de valeur, roulant son joint sur la table, avant de le prendre pour le fumer. Elle regardait à travers la fenêtre, l'ambiance qui se dégageait de ces festivités. Elle soupira un long moment, pensive, avant de finir son joint, pour partir rejoindre ce beau monde. Un monde où les différentes classes sociales de la ville sont venues se bousculer, pour fêter.. leur existence tout simplement. Cette "sauterie" n'avait aucun but bien précis, à part l'amusement.

Adossé contre ta voiture, une clope entre les lèvres, tu regardes l’heure sur ta montre. T’es bel et bien en retard à la soirée de Nadine. Tu pensais pas que tes affaires te prendraient autant de temps. Ton bras droit est en train de tabasser se mec au bord de l’eau depuis une bonne demi-heure et il a pas l’air décidé à parler. Tu soupires quand il lui fout un autre poing en plein visage, faisant gicler le sang de son nez. Tu te redresses et sors ton arme de ton caleçon. Tu tires, le silencieux étant la meilleure invention du monde. « Occupes-toi de ça, j’ai plus le temps pour vos conneries. » Ton pote commence à gueuler, il a du sang partout et maintenant ça fait partie des preuves à convictions. Tu t’en fous, il avait qu’à réussir à le faire parler. Tu montes dans ta voiture de course et tailles ta route rapidement jusqu’au lieu de la fête. Tu gares ta voiture et passe l’entrée, ébloui par les faux photographes. Tu t’es super bien habillé pour l’occasion, c’est rare de te voir en costume mais Nadine avait décidé du code vestimentaire. Tu retrouves assez facilement des visages connus. Erykah, plus magnifique que jamais, accompagnée de ce grand blond en qui tu n’as aucune confiance. « Bonsoir. » Tu lances distraitement à son attention avant de te tourner vers ta future. Tu te penches à son oreille pour lui chuchoter quelques mots. « C’est pour moi tout ça ? » Tu dis sur un ton taquin en la regardant une nouvelle fois de haut en bas, tu as envie de la kidnapper sur le champs. Ton regard croise celui de Jordan qui est au bar, pas étonnant du tout, tu lui fais un signe de la main pour la saluer. Elle viendra si elle en a envie. « Tu sais où est l’organisatrice ? » Tu demandes à l’attention d’Erykah.

tu discutes avec ivan, vous commentez un peu la déco et l’gens, en vrai vous vous foutez grave de leur gueule et ça d’tend. c’vrai qu’ils ont l’air grave…coincés ou un truc du genre, en tout cas, font l’type d’personnes que t’as l’habitude de côtoyer et ça t’va d’toute. t’regardes d’temps en temps ta montre, ça fait pas longtemps que vous êtes là mais t’as l’impression que ça fait un siècle cette histoire et ça t’bute. faut attendre minimum trente minutes pour s’casser il parait, c’plus poli alors tu vides doucement l’verre que t’as choppé sur un plateau. faut que t’penses à y aller doucement, t’supportes pas l’alcool toi et c’serait con que tu viennes foutre le bordel ici. avec tes potes ok, d’toute, ils t’ont vue dans toutes les situations possibles. soudain, sans que tu piges vraiment comment, y a isiah qui apparait à côté d’toi et tu t’sens un peu conne d’sourire comme une conne, comme une niaise, t’y peux rien, t’es grave contente d’l’voir et tu t’dis que tu l’embrasserai bien aussi, mais t’fais rien, c’est pas comme ça votre relation, en vrai t’en sais rien alors tu le mates en souriant et tu rougis quand il murmure à ton oreille. ça te plait ? tu prends un ton taquin comme jo t’a appris. finalement, t’es pas trop mécontente que jo t’ait cassé les pieds à foutre cette robe et ces talons que t’as hâte d’enlever. ça te va bien le costard tu souris encore, t’as l’impression d’faire que ça depuis qu’il est là, ça t’ressemble pas, heureusement t’as l’occaz d’te reprendre en main quand il t’pose une question. euh…t’hésites un instant, tu balaies la salle du regard à partir de l’endroit où t’avais vu nadine en dernier avant de la trouver elle est par là t’indiques du doigt de l’autre côté et au même moment t’sens que t’es observée, tu cherches la personne et tombe sur jo un verre en main qui vous observe, t’piges pas trop.