T'es à new york depuis quelques jours maintenant, t'as pas arrêté de bosser, ramasser les pots cassés derrière tes gars. C'est fou la merde qu'ils font quand t'es pas dans le coin, tu reviendrais bien vivre à ici mais le truc c'est que tu peux pas abandonner ta nouvelle branche de san francisco maintenant. T'es pas encore assez implanté en californie pour laisser le business à ton bras droit. Ou du moins, t'as pas envie de prendre le risque. Erykah t'as dit qu'elle avait pas d'endroit où dormir ce soir, t'as proposé de lui payer une chambre d’hôtel et elle a refusé. Elle se doute pas que c'est du quatre étoiles minimum que tu lui proposais. Au final elle va venir chez toi cette nuit, t'es un peu nerveux ouais. Tu te connais, tu sais pas comment ça va finir, surtout que vous vous êtes embrassés dernièrement à SF. Tu lui as donné l'adresse de ton appart mais quand t'es arrivé y'avait une bonne dizaine de tes hommes en train de trier de la coke dans le salon. T'as pété ton câble, ils sont tous partis avec tous les trucs suspects et t'as du faire le ménage comme un pauvre. Après tant d’efforts tu vas prendre une douche et ensuite tu t'installes dans ton canapé devant un match de basket avec un joint, attendant ta belle.

le shoot se termine plus tard que tu l’as prévu à cause d’la lumière qui convient, trop éclairé ou un truc du genre, ‘fin t’imagines. t’y connais rien toi en photographie, c’est pour ça que t’as écouté le photographe, t’as exécuté tous ses ordres même si ça commençait à vraiment te faire chier, même si tu commençais à t’sentir comme une marionnette. c’est pas ton taff à toi, t’fais ça pour dépanner un pote et voilà que tu t’retrouves à t’faire gueuler dessus par un mec qui savait pas gérer sa part du boulot, tu lui as dit, t’as pété ton câble et tu t’es cassée. d’toute t’avais faim, t’étais crevée et t’avais qu’une envie, une bonne douche. t’as récupéré tes affaires, et t’as cherché un mcdo de quoi rapporter à bouffer chez isiah, il t’héberge déjà ce s’rait cool que tu contribues avec quelque chose, comme la bouffe. peut-être qu’il avait déjà mangé ou prévu un truc mais dans l’doute, au pire, tu l’mangeras. mcdo en main tu t’rends vite compte en voulant rejoindre la route qu’on t’a indiquée, t’es complètement paumée. cool, ça commence bien ce bordel. il te faut une demi-heure et l’aide de plusieurs personnes, dont des gars assez louches –qui semblaient bien connaitre l’coin- pour arriver chez isiah, le parcours du combattant chiant avec un sac de sport sur l’épaule. tu sonnes et attends qu’on vienne t’ouvrir, ça tarde pas trop. s’lut tu dis en souriant j’suis en retard, le shoot a pris plus d’temps et après j’me suis paumée tu ris un peu de toi, et de ta connerie. et j’ai pris à bouffer. tu sais pas pourquoi, d’un coup tu te sens conne.

T’es sur les nerfs, vraiment. T’as souvent vu Erykah en journée ou alors vous étiez dehors avec d’autres gens. Vous avez toujours quelqu’un collé au train, prêt à faire des blagues débiles avec des « ouh les amoureux » mais pas cette fois. Tous les gens qui pourraient vous faire chier sont restés à San Francisco, sauf Shya mais tu doutes qu’il vienne te faire chier avant longtemps après ce qu’il s’est passé quelques jours plus tôt. T’es devant ta ton écran géant comme un gros porc avec comme seul habit un vieux bas de survêtement addidas noir. Tu te dis pas que tu devrais t’habiller au cas où elle arrive d’un coup, t’as pas assez de cerveau pour ça et puis tu commences à être défoncé de toute façon. T’entends la sonnette retentir enfin et tu fonces vers la porte, ouais, t’es vachement pressé de la voir. Tu peux pas t’en passer de ta gamine, tu le diras pas mais c’est vrai. « s’lut. » Elle sourit, tu souris parce que t’as l’impression qu’elle articule jamais quand elle parle. « j’suis en retard, le shoot à pris plus d’temps et après j’me suis paumée. » T’as trop l’habitude que toutes les personnes proches de toi connaissent bien NY, t’avais oublié que c’était pas le cas d’Erykah. Tu fronces les sourcils en l’imaginant dans les quartiers mal famés vers chez toi parce que tu sais très bien qui traine dans le coin à ses heures, elle a eu de la chance d’être arrivée jusqu’à ta porte sans encombres. « et j’ai pris à bouffer. » Tu la pousses à l’intérieur et referme la porte derrière elle. « J’ai déjà graille mais merci quand même. » Tu lui tend le bras en direction du salon pour qu’elle s’y installe pour manger son Mc Do tranquillement et une fois qu’elle s’y avance tu la suis pour finir sur ton canapé encore une fois. Tu rallumes ton joint que t’avais laissé dans le cendrier et tu baisses le son de la télé. « T’aurais dû m’appeler, t’sais pas ce qui aurait pu t’arriver dans le quartier. » Ouais, tu t’inquiètes pour elle, tu tiens à elle et ça se voit que t'es pas content.

il t’fait entrer et direct tu mates un peu l’endroit, t’y connais rien en déco mais parait que ça dit des trucs sur la personne qui vit là ou un truc d’genre. alors tu mates, en vrai tu mates surtout l’écran géant, y a un match de basketball et bien sûr t’essaies d’savoir qui joue, t’adores l’basket et l’football, pas américain c’qu’on appelle l’football européen, t’trouves ça classe, c’est ça d’trainer avec des brésiliens. tu poses ton cul sur l’canapé et sans attendre tu sors ta bouffe, puisqu’il a d’jà bouffer t’as tout ça pour toi, c’pas plus mal. t’commences par le dessert, habitude que l’gens trouvent toujours bizarres et t’saurais même pas l’expliquer, c’est comme ça, c’tout. genre si t’crèves là maintenant, t’auras au moins bouffé ta glace ou une connerie du genre. j’allais pas t’déranger pour ça tu dis en cherchant la cuillère du mcflurry dans l’sac, perdue entre toute la bouffe, quand tu l’trouves c’comme si t’avais trouvé un truc de malade. puis chui censée connaitre l’quartier ouais t’as vécu ici et t’es souvent r’venue pour voir la famille et les autres, mais l’prob c’que t’as jamais eu l’sens de l’orientation, c’pas ton truc, t’as beau essayer ça marche pas, ton cerveau capte ou veut pas capter alors t’essaies l’instinct parfois ça marche, parfois nan. en plus j’avais plus d’batterie tu rajoutes en continuant de t’empiffrer avant d’piger que sans batterie ton phone est éteint et qu’il y a moyen que l’gars t’aient d’jà appelé dix fois, y a moyen qu’ils aient call l’flics ces cons. t’aurais une prise d’libre que j’le branche ? tu demandes en te levant et t’vas fouiller dans ton sac, en espérant que tu l’aies, t’sors quelques trucs et parmi ça des capotes que t’te souviens pas avoir pris et tu t’sens tellement con sur l’coup que tu trouves rien à dire.

Erykah s'installe, étalant sa bouffe sur la table basse du salon. Ça te fait un peu bizarre de la voir là, dans ton appart' de New York. Elle est déjà venue dans ta maison, qui à la base est celle de ton frère, mais jamais ici et c'est différent. A San Francisco t'es pas vraiment chez toi, tu sais que t'y resteras pas toute ta vie et que quand t'auras plus rien à faire là-bas tu retourneras habiter dans ton ancien quartier. « J'allais pas t'déranger pour ça. » Tu soupires et reportes ton attention sur la télé, ouais ça t'énerves qu'elle comprenne pas que t'aimes pas qu'elle fasse des trucs comme ça. Trainer dans les quartiers la nuit en croyant qu'elle va s'en sortir tranquillement, t'as filé un couteau à cran d’arrêt à ta sœur quand elle avait treize ans. Du coin de l’œil tu vois qu'elle sort sa glace avant tout le reste de son repas, tu te demandes si elle va vraiment manger ça en premier. « En plus j'avais plus d'batterie. » Cette fois tu dis rien mais ça fait que t'énerver un peu plus, des fois tu te dis qu'il faudrait qu'elle redescende sur terre cette gosse. « T'aurais une prise d'libre que j'le branche ? » Elle se lève et va chercher son chargeur dedans, tu la regardes pas vraiment faire jusqu'à ce que quelque chose attire ton attention. Erykah sort quelques affaires de son sac et tu aperçois des capotes. Des capotes. « C'est pour moi tout ça ? » Tu dis en rigolant, t'arrives pas à croire qu'elle se balade avec ça sur elle, comme si elle allait se faire prendre par surprise. T'essayes de pas te dire qu'elles sont destinées à un autre gars que toi. Tu te lèves avec un petit sourire moqueur bloqué au visage, la situation est juste trop drôle. Tu lui montres du doigt la prise placée juste derrière le canapé, tu profites de son inattention pour prendre les préservatifs et retourner t'asseoir dans le canapé. Quatre, bah dis donc, elle est pressée. Tu te marres en les agitant en l'air. « Tu comptais faire des ballons avec ça ? »

t’as pas besoin de réfléchir un bail pour savoir qui a foutu ça dans tes affaires et t’es vénère, grave. ce con, tu l’vois grave s’marrer et s’foutre d’ta gueule en les foutant dans tes affaires et tu t’promets qu’il va l’payer. t’kiffes ses blagues d’hab mais pas là, surtout pas quand isiah est entrain d’te foutre sévère d’ta gueule, tout l’monde mais pas lui. bordel, t’sais plus où t’foutre, t’sais pas quoi dire en fait, t’comprends mieux l’expression d’aller cacher son cul dans un ptit trou ou une connerie d’genre. T’es un peu retar’ comme dirait oz, mais t’sais que ça implique, t’as quelques neurones qui fonctionnent encore et c’est ça qui t’fait chier. ‘tain, t’as toujours pensé que t’échapperais à c’genre de situation, genre c’tait pas pour toi et que t’tais pas assez proche des autres, d’mecs pour ça, ouais, que dalle. pas l’temps d’les ramasser qu’isiah les choppe et continue d’rigoler tranquille, ça doit être drôle d’son côté, ouais. t’me connais, pas mon genre, c’est oz’ qui l’a foutu là tu dis pour te justifier, pour qu’il pige que l’idée t’avait pas traversé l’tête et que t’attends rien toi, pas ça t’veux dire. t’vas branché ton phone pour éviter d’le fixer, t’pas capable d’le regarder et puis t’es sûre que t’es rouge là donc t’prends tout ton temps. ‘tain t’as jamais été si véner contre oz’.

Tu te moque d’elle mais c’est pas méchant, tu trouves juste ça drôle. Surtout la tête qu’elle a faite en découvrant qu’ils étaient là. T’as bien compris qu’elle les avait pas mis elle-même dans son sac et t’es quand même un peu déçu. Tu te demandes si au final elle veut vraiment quelque chose avec toi ou pas. Qu’on soit d’accord, si elle s’intéresse à toi comme l’a laissé entendre votre baiser de l’autre fois elle pourra pas esquiver l’étape « sexe ». T’as beau vouloir être gentil avec elle et être doux, y’a des choses qu’on peut pas changer chez toi et ça en fait partie. Surtout si tu décides de lui rester fidèle et qu’elle est la seule que tu peux toucher. « t’me connais, pas mon genre, c’est oz’ qui l’a foutu là » Tu lèves les yeux au ciel et soupire. « Dommage.. » T'as pas dit ça très fort, faut pas abuser. Tu vois qu’elle prend un peu trop son temps pour brancher son téléphone, surement pour t’éviter après cet épisode gênant. Tu tends ton bras vers elle pour l’enrouler autour de son ventre et la faire atterrir sur le canapé à coté de toi. Tu l’enfermes dans tes bras. « Tu m’évites ? » Tu la regarde dans les yeux, un sourire en coin. Elle est toute rouge et ton sourire s’agrandit. « J’t’ai jamais vue aussi timide petite. »

t’sais plus où t’foutre, tu t’sens conne aussi, conne d’réagir comme ça. c’est pas si grave quand même, c’est juste d’capotes que t’as trouvé dans ton sac, ouais pas d’quoi piquer une crise mais tu contrôles pas ta gêne, t’piges pas que ça t’foute dans un tel état en fait, toi qui est toujours détachée d’tout genre. c’est un sujet que tu maîtrises pas, comme beaucoup d’autres donc ça devrait pas t’miner autant, ouais, mais y a isiah. d’ailleurs en causant de lui, il t’attire contre lui et tu t’laisses faire, la proximité physique t’fait plus d’bien que tu l’aurais cru, t’y es pas habituée encore mais t’kiffes un max. tu t’sens bien là, dans ses bras, t’as toujours les joues rouges mais ca va mieux. c’ta faute tu dis pour te justifier, l’accusant sans méchanceté et tu lèves finalement les yeux vers lui, et tu vois son sourire moqueur, mais t’es surtout attirée par ses lèvres. tu l’as embrassé qu’une fois, pas assez tu te dis et puis la dernière fois, c’était une pulsion, comme pour essayer un nouveau truc mais là, t’sais que t’veux que ça s’passe autrement, mieux peut-être. tu mets tes mains à chaque extrémité de son visage avant d’rapprocher l’tien, après une demi-seconde d’hésitation, tu colles finalement tes lèvres aux siennes et tu fermes les yeux.

« C’ta faute. » Ouais surement. Tu lui fais de l’effet ? C’est ça que t’es censé comprendre ? T’en sais rien, cette fille est tellement pas douée avec les gars que tu sais jamais si elle t’envoie des signes ou si elle te considère comme un bro. Enfin, depuis que vous vous êtes embrassé tu te poses plus trop de questions, tu sais à peu près ce qu’elle petite pense de toi. Tu la regardes alors que vos visages sont proches, elle te fait quelque chose la petite. Quelque chose de différent de tout ce que t’as connu avec d’autres meufs, quelque chose que t’arrives pas à contrôler et qui te fait bien plus peur qu’un neuf millimètre collé à ton front. Ses mains se posent sur ton visage et te sortent de tes pensées avant qu’elle t’embrasse sans que tu t’y attendes. Tu fermes les yeux, lui rend son baiser, plus qu’heureux qu’elle fasse enfin un pas vers toi. Tes bras la serrent plus fort contre toi, tu l’attires sur toi avec une jambe de chaque côté des tiennes. Tu te surprends à garder tes mains sur ses hanches et dans son dos pendant que tu l’embrasse à nouveau. D’habitude t’hésites pas à mettre des mains au cul, elle, tu veux pas la brusquer. Vos lèvres se séparent et tu te laisses retomber contre le dossier du canapé, la regardant au-dessus de toi, plus belle que jamais. « Qu’est-ce que je suis censé comprendre ? » Ouais, ça serait bien si elle te disait clairement ce qu’elle veut de toi pour une fois.

t’sais pas ce qui t’as pris, c’est pas toi ce genre de comportement, t’sais juste que ses lèvres étaient dans l’coin et que t’as eu envie de recommencer l’truc de la salle de sport. il s’était rien passé d’puis et t’as toujours trouvé ça dommage, ouais et au fond t’as pas envie de t’arrêter là. t’sais pas trop comment il va réagir, peut-être que t’aurais pas dû, bon après c’sont les conseils de jo qui a dit qu’il fallait que tu t’bouges un peu l’cul, que tout ça va pas s’faire tout seul et que si t’veux un truc, t’le prends ou un truc du genre. elle a toujours été fonce dans l’tas la jo et au fond t’as toujours admiré sa confiance, on lui refuse rien à elle et elle craint rien ni personne, parfois t’te dis que c’serait cool si t’étais comme elle, un truc du type. ceci dit tu r’marques qu’isiah t’repousse pas, il t’encourage même, tu dois pas trop t’y prendre comme un manque et ça t’donne envie d’aller encore plus loin. en plus c’est la première fois d’puis longtemps que vous vous retrouvez que tous les deux, personne devrait vous interrompre ici. pas d’retour en arrière et ça t’fait un peu flipper, t’es jamais allée aussi loin que t’as l’intention d’le faire et ça t’fait peur quand même, mais t’as jamais laissé la peur t’arrêter. puis vous vous séparez à nouveau et il te regarde, d’un côté t’as envie d’fuir ses yeux mais de l’autre t’veux qu’il continue, qu’il regarde que toi et ça non plus tu piges pas, c’est bizarre comme truc. tout comme tu piges pas direct sa question, c’est clair pour toi ce que t’attends pourtant, pas pour lui on dirait ou t’as encore loupé des signaux. qu’on passe à la vitesse sup’ tu réponds, t’espères que c’est comme ça qu’on dit, t’aurais peut-être dû bosser l’sujet avant mais t’avais pas prévu que ça s’passe comme ça. pour être sûre que l’message est bien passé, t’enlèves ton t-shirt que tu jettes à côté d’lui, tu flippes autant que t’es excitée en sachant que les dés sont jetés. tu l’embrasses encore pour oublier que le stress grimpe.

Tu vas pas mentir, Erykah elle te vend du rêve. Tu sais pas, t’arrives pas à t’empêcher d’être attiré par elle au fond. T’as jamais voulu d’un truc sérieux, ça a jamais marché dans le passé et t’es pas sûr que ça marchera dans le futur. C’est surement ta faute, t’es pas vraiment du type à respecter une femme et encore moins celles qui s’accrochent à toi. Tu comptes plus le nombre de meufs qui pensent avoir leurs chances avec toi, croyant que leurs gros seins et gros culs vont faire la différence. Celles-là, tu les utilises juste pour te vider et rien d’autre. T’en as brisé des cœurs et des égos, t’as aucune estime pour une fille qui rampe à poil pour avoir ta queue. Mais pas Erykah. Elle, elle te perd, te chamboule de plus en plus. Ça t’énerve un peu mais tu sais qu’après tout c’est inévitable. Elle a beau être jeune, elle est devenue impossible à oublier. Tu saurais pas dire exactement pourquoi et comment mais c’est comme ça. Elle a réussi à se démarquer des autres d’une façon ou d’une autre. « qu’on passe à la vitesse sup’ » Tu fronces les sourcils en la regardant, t’es pas sûr d’avoir compris le message là. Ça peut vouloir dire beaucoup de choses différentes. Elle enlève son t-shirt et par réflex tu tournes les yeux pour ne pas la regarder, le respect que tu lui portes t’étonnes toi-même. Alors c’est ça qu’elle veut ? Ses lèvres rejoignent une nouvelle fois les tiennes et tes mains glissent directement dans son dos. Tu la serres fort contre toi, t’as un peu peur qu’elle fasse la poule mouillée et s’en aille. Mais surtout, t’adore la sentir contre toi. Tu sais qu’elle doit stresser un max, enfin tu sais que toi tu l’étais pour ta toute première fois. Tu romps votre baiser pour que ton t-shirt rejoigne le siens. Tu veux pas attendre plus, t’as déjà assez attendu en fait. Tu places tes mais sous ses cuisses pour la soulever pendant que tu le lèves. Elle est légère comme une plume et t’as aucun mal à l’emmener jusqu’à ta chambre où tu la poses sur le lit. T’es au-dessus d’elle, appuyé sur tes bras tendus tu la regardes quelques secondes. « T’es vraiment sure de toi là ? » Parce qu’après il n’y a pas de retour en arrière possible.

Quand t’as fait tomber l’t-shirt et qu’il t’a soulevé comme si tu pesais rien, tu t’es dit, que ouais, c’tait trop tard pour essayer d’arrêter l’truc. C’comme un saut dans l’vide à l’élastique, quand t’as choppé l’courage pour monter tout là-haut, c’est pour sauter, ça sert à rien de redescendre, que t’aies peur ou pas, c’est juste l’histoire de quelques secondes, bon là t’sais pas combien d’temps ça dure, c’qui va suivre, ce qu’il attend que t’fasses. Bon d’jà t’dois lui dire que t’es ok, que t’as beau flipper un max, t’peux pas t’arrêter là, en si bon chemin, pas comme s’il t’avait forcé pour que t’exposes tes seins. Ouais, tu réponds en hochant la tête, y a pas d’autres réponses d’toute. Jo était surprise quand tu lui avais dit que t’étais pas encore passée par là Isiah, disant que c’était pas l’genre et qu’un mec pouvait pas attendre indéfiniment, fallait que tu décides maintenant d’ce que t’voulais, un mec ça ses b’soins et quand ils sont pas satisfaits, il va voir ailleurs ou un truc d’genre. Donc c’cool d’faire l’saut de l’ange maintenant, pas que tu t’sentes forcée, t’l’veux aussi, pas l’genre à t’forcer à faire d’trucs que t’as pas envie. T’penses trop, et trop vite, preuve que l’stress monte rapidement, t’demandes ce qu’il attend d’toi, ce que tu dois faire après, si au moins t’avais eu l’temps de préparer l’terrain, l’sujet pour que tu sois à la hauteur. T’essaies d’chercher dans les commentaires que l’gars ont pu faire sur leur nana depuis que tu les connais et tu trouves rien qui t’branche ou bien t’sais pas différencier le bon du mauvais. J’dois faire un truc en particulier ? tu t’entends demander avant d’avoir pu l’temps d’réfléchir et comme t’es gênée tu t’mords la lèvre inférieure avant d’détourner l’regard un peu quand t’sens tes joues d’venir rouges, c’sera cool l’jour où tu pourras contrôler ça.

T’as beau faire le gars sûr de lui t’es quand même pas mal stressé. T’as l’impression que c’est ta première fois à toi. T’as peur de foirer et qu’elle veuille plus jamais le faire avec toi ou avec aucun mec. Enfin, ça te dérangerait pas qu’elle le fasse pas avec d’autres gars. Ça serait quand même con que tu la traumatises la petite. Elle te plait trop pour que tu laisses ça arriver. Tu te connais, t’as jamais été romantique dans l’âme et encore plus quand on parle de sexe. Mais est-ce que c’était du sexe pour le coup ? Surement pas, t’avais prévu de lui faire l’amour pas de la baiser. Tu sais pas si t’as déjà fait ça, tu sais même pas si tu vas y arriver. Tu te rappelles même plus de si t’as déjà pris la virginité d’une fille. Si c’est déjà arrivé t’étais pas au courant alors. T’allais l’embrasser quand elle ouvre la bouche. « J’dois faire un truc en particulier ? » Elle rougit, détourne le regard. Tu fronces les sourcils, elle se doute pas de ce qu’elle est censée faire ? Tu vas pas lui demander de te sucer la bite mais bon faut pas non plus qu’elle fasse l’étoile de mer et que tu te tapes tout le travail. « Arrêtes de penser et reste juste pas immobile. » Tu lui souris, peut-être pour la première fois avec un air aussi doux. Tu veux la rassurer, tu poses un baiser sur son front. « Ça va aller, te prends pas la tête, je gère. » Tu déboutonnes son pantalon pour le tirer jusqu’à ses chevilles et le poser au sol. A genoux devant elle, tu admires ce corps qui t’appartient presque avant de te pencher à nouveau sur elle pour l’embrasser alors que tu la touche du bout des doigts.

arrêter d’penser et pas faire la statue paumée dans un pieux, ouais, t’vois l’tableau. ça pas l’air si compliqué que ça en vrai, faut juste que t’arrêtes d’te poser trente-six mille questions, genre comme un saut à l’élastique, tu perds du temps à te demander c’qui s’passe c’qui s’passe si l’fil est pas assez solide, c’qui s’passe si tu glisses avant d’sauter ou autre connerie comme ça, faut juste s’laisser aller et voir c’qui s’passe en fait. ouais, s’jeter dans l’vide, ce qui va arriver, arrivera, c’est comme ça que tu gères l’choses d’habitude toi, d’ailleurs ta mère t’reproche toujours d’agir puis d’réfléchir, c’est pas comme ça qu’on devient un adulte responsable qu’elle dit. bref, faut t’laisser aller et accepter ce qui va suivre même si t’as la trouille d’ta vie, ouais, carrément et puis, tu lui fais confiance à isiah, malgré ce que sylv dit sur lui, t’sais qu’il t’fera pas d’mal sinon il l’aurait d’jà fait m’enfin t’y crois pas vraiment. tu te rends pas direct compte que t’as passé les bras autour d’son cou, ça t’est venu comme ça. t’as eu envie de réduire la distance entre vous, tu piges pas trop d’où ça vient, ce que ça veut dire mais t’as envie qu’il soit plus proche d’toi que jamais, là, maintenant. c’est trop zarb comme truc et surtout nouveau mais t’as pas l’temps d’te pencher là-dessus parce que l’contact de ses doigts sur ta peau prennent toute ton attention, ça aussi c’est nouveau, et ça te fait frissonner de partout. tu piges pas plus ça non plus mais t’sais juste que c’est pas désagréable et que t’en veux plus.

L’air devient plus lourd à mesure que vos peaux se frôlent. Depuis combien de temps t’en as envie hein ? T’es sur le point d’exploser, tu voudrais rester doux pour elle mais c’est dur. C’est pas dans ta nature, t’as été violent depuis la naissance et tu sais rien faire dans la finesse. Que ce soit avec les filles ou dans la vie, la délicatesse c’est pas trop ton truc. Elle enroule ses bras autour de ton cou pendant que vous vous embrassez et tu esquisses un léger sourire. Elle a l’air de commencer à piger comme ça se passe. Tu recules deux secondes pour t’extirper de ton survet’, tu en profites pour la regarder avec envie. Le fruit défendu, enfin. Tu te penches doucement sur Erykah pour reprendre ses lèvres et glisser une main dans son dos qui dégrafe son soutien-gorge avec habilité. Question d’habitude, t’es plus un gamin pour galérer avec les agrafes. Tes lèvres descendent dans son cou, t’as de plus en plus de mal à attendre et si ça avait pas été elle vous seriez déjà en pleine action. Ta main se fait son chemin sur son ventre pour enfin oser passer la barrière de son dernier vêtement. Tes doigts experts savent quoi faire, tu te dis que tu devrais la préparer un peu avant de vraiment attaquer.

tu te perds dans toutes ces nouvelles sensations, en vrai tu sais pas où donner de l’tête et ton corps réagit d’une manière trop bizarre, mais tu cherches pas à piger la logique de tout ça, t’as pas l’temps pour ça qu’une autre zone se réveille et tu dois déjà aller voir ce qui s’y passe, un truc du genre. t’es perdue avec ton propre corps, dans ta propre tête et l’pire c’est que t’sais pas où ça va t’mener tout ça, plutôt si tu vas tenir la cadence tellement le feu t’brule de part en part. tu lui fais confiance, t’sais qu’il sait ce qu’il fait et ça t’conforte dans l’idée que ca va bien s’passer et que c’que tu ressens c’est genre normal, ouais. d’ailleurs tes yeux se ferment tous seuls quand tu sens sa main descendre encore et toujours plus bas, et puis t’as un petit gémissement proche d’un genre de couinement qui t’échappe quand il s’trouve en plein dans la zone, ce qui t’fait rougir, t’auras jamais autant rougi d’ta vie qu’aujourd’hui faut croire. tu te mords la lèvre pour éviter que d’autres trucs aussi bizarres sortent de ta bouche, de toute tu pourrais pas gérer la gêne et le reste. en parlant du reste, tu perds un peu le contrôle de ton corps qui se cambre sans que tu te rendes compte et puis y a tes mains qui veulent plus d’isiah et vont le toucher par ci, par là, sans but en tête, tu veux juste, tu sais pas, savoir qu’il est un peu à toi aussi quand même ou quelque chose du genre.

T’as déjà été le premier de plusieurs filles – et surement d’autres qui t’ont menti quand elles disaient ne plus être vierges – mais t’as jamais rien fait de tel. Tu penses pas avoir ressenti autant de choses pour une meuf, ça te fout les boules et t’as un peu la trouille. C’est pas pour ça que tu vas faire machine arrière, loin de là, la peur t’as jamais fait reculer et surement pas devant une occasion comme celle-ci. Mais si tu t’y prends mal elle voudra plus de toi et si tu lui fais mal elle va prendre peur. Trop de choses peuvent se passer en peu de temps et tu détestes ça. Les mains d’Erykah se réveillent un peu et passent un peu partout sur ton corps. Ses lèvres s’entre-ouvrent doucement pour laisser son tout premier gémissement et tu souris. Son dos se cambre et tu viens embrasser son cou à nouveau. Elle rougie, pire qu’une tomate, mais c’est normal tu te dis. Personne n’est jamais passé par là à part toi, là tout de suite. Bon, tu l’as préparée et tout, t’es bien gentil mais la barre que t’as dans le caleçon en peut plus d’attendre. T’attrape sa culotte et tu la balances avant de faire de même avec le tiens. Tu te caches pas, y’a pas besoin, dans deux secondes elle le verra plus. Tu te penches sur elle doucement, prêt à partir. Tu la regardes dans les yeux, ce que t’es bien avec elle. « T’es prête ? » Tu demandes une dernière fois, elle aura pas d’autre chance pour s’enfuir.

a sa question, t’es bien tentée d’répondre non après ce que t’as vu d’puis qu’il a baissé son froc, t’es pas sûre d’pouvoir supporter ça, ‘fait t’es même plus sûre d’être prête pour ça, ouais, mais sans t’en rendre compte t’hoches la tête, genre, ouais, t’es prête à passer le cap. plutôt que t’en as envie, parce que prête, tu sais qu’on l’est jamais assez, alors ouais, t’as envie que ça continue, t’as envie d’isiah tout simplement. tes yeux s’ferment par appréhension, encore et ta respiration se coupe d’un coup quand tu le sens en toi. t’as déjà entendu dire que ça serait douloureux, ouais mais pas à ce point, t’as l’impression d’être littéralement déchirée, ou un truc s’en approchant. tu mords fort ta lèvre inférieure, très fort même pour retenir un cri qui veut s’échapper, mais t’as pas assez d’temps pour retenir quelques larmes qui roulent déjà, par reflexe tu vas y foutre ta main libre alors que l’autre s’accroche d’toute tes forces au drap. c’est à s’taper la tête contre l’mur c’te histoire tant ça fait mal et t’as l’impression que ça s’arrête pas, que ça fait une éternité que c’est comme ça et que ça va continuer pendant encore une éternité. en vrai, tu perds un peu la notion d’temps, ça fait que quelques minutes qu’il est en toi mais on dirait que ça fait des siècles et quand tu t’dis que ça y est, t’es au bout de ta vie, ça s’apaise, ouais, juste un peu, juste assez pour que ça devienne supportable, parait que l’plaisir vient après mais vu tout ce que tu ressens et tout ce que t’as ressenti, tu sais plus trop.

Elle fait un signe de la tête, c’est censé vouloir dire oui. Tu espères qu’elle est vraiment prête, c’est pas pour dire mais t’as pas le sexe d’un enfant de dix ans, loin de là. La dernière chose que tu veux c’est lui faire du mal, pas sûr que tu puisses éviter la douleur malgré tout tes efforts. Tu attrapes une capote dans ta table de chevet et tu l’enfiles vite fait, bien fait. Tu détestes en mettre mais le but de ce que vous faites là n’est pas d’avoir un gosse sur les bras dans neuf mois. C’est le moment, t’as presque l’impression que c’est toi le puceau dans l’histoire tellement tu appréhendes. Tu la pénètres le plus doucement possible mais t’as l’impression que tu viens de la poignarder en plein cœur vu son expression faciale. Tu vois des larmes couler sur son visage, t’es incapable de faire un mouvement de plus. Elle les essuies comme une grande, tu déposes un baiser sur son front histoire de lui montrer que tu fais ce que tu peux. Tu commences tes mouvements doucement, c’est un peu frustrant pour toi mais tu ferais n’importe quoi pour elle. Au fur et à mesure que tu sens son corps se détendre tu accélères légèrement la cadence. T’as l’impression de plus du tout penser à ton propre plaisir, c’est la première fois que ça t’arrive. Tu voudrais lui demander si ça va, pas dans le sens « est-ce que je me débrouille bien ? » ça tu le sais déjà, mais juste pour savoir si elle voudrait arrêter. Problème, ta gorge et sèche et tu te sens pas de lui dire un truc maintenant. T’attrapes ses genoux pour les soulever un peu et tu te sens aller un peu plus profondément, en espérant ne pas en faire trop pour elle.

tu t’demandes quand ca va s’arrêter tout ça, la douleur, cette sensation d’te sentir à l’étroit dans ton propre corps. tes yeux sont toujours fermés, t’fais confiance à isiah, d’toute il s’y connait mieux qu’toi et puis il t’a montré qu’il faisait d’son mieux pour pas trop t’faire mal, mais c’est un passage obligé apparemment. toi t’espères juste que ca va pas durer un siècle et heureusement pour toi, ça commence doucement à s’calmer, ‘fin pas totalement mais ça devient de plus en plus supportable et tu t’remets à respirer à peu près normalement. quand tu sens, que ça y est tu peux faire autre chose que canaliser tout ça, t’ouvre les yeux et tu regardes isiah pendant un long moment, tu le trouves beau là, pas qu’il l’est pas les autres fois mais tu sais pas là, c’est différent, tu sais pas comment l’expliquer en fait, et puis t’as pas besoin d’le faire d’toute. tu t’sens plus proche de lui que jamais, c’est con à dire comme ça et t’es contente que ça s’passe avec lui. t’as envie de l’toucher mais t’hésites, il a l’air tellement concentré que tu t’dis finalement que non. un gémissement s’échappe sans que tu t’en rendes compte, puis d’autres, tu piges mieux ce que disait liz en mode c’est l’enfer au début, genre t’en crèverai bien mais bon, ça s’arrange après mais pour prendre son pied faut attendre les autres fois. t’sais même plus pourquoi elle t’avait sorti ça et c’est pas important dans l’fond. t’penses à ce qu’il t’a dit, pas rester immobile, t’veux pas qu’il s’fasse chier ‘vec toi, qu’il regrette que c’soit toi ou un truc du genre.

C’est un peu frustrant comme situation pour toi. En dessous, les yeux fermés et elle dit rien. T’as l’impression d’être nul au pieu pour la première fois de ta vie et ça te fout les boules. Comme si tu t’excitais tout seul dans ton coin et qu’elle, elle sentait rien du tout. Pourtant t’es sure qu’elle sent quelque chose, t’as pas une baguette chinoise entre les jambes. Erykah fini par ouvrir les yeux, tu pinces les lèvres, elle est toujours aussi belle. Tu détournes le regard, t’es trop concentré et elle continue de te fixer. Soudain t’entends un petit son sortir d’entre ses jolies lèvres, tu la regardes à nouveau, un petit sourire en coin. Ça va mieux apparemment, vu les autres gémissements qui suivent après le premier. Tu décides d’y aller un peu plus fort, profitant qu’elle sente enfin le plaisir que t’essayes de lui faire passer depuis le début. Tu te penches doucement sur elle pour l’embrasser doucement. T’es en train de lui faire l’amour là. Pas la baiser, tu fais l’amour pour la première fois de ta vie. Le temps passe, tu sais pas exactement combien de temps ça a duré et tu t’en fous un peu. Tu sais juste que tu dures pas dix minutes comme un petit puceau. Tu t’accroches un peu à elle en lâchant un long soupir, ton front posé contre son épaule où tu déposes un baiser par la suite. Tu te retires et attrape ton caleçon. Disparaissant quelques secondes le temps d’aller jeter la capote dans la poubelle d’une autre pièce. Tu reviens ensuite, te laissant tomber à côté d’elle sur le lit. T’es crevé, t’as pas trop l’habitude de faire tout le boulot. Tu l’attrape sans prévenir pour la serrer contre toi. « Ca va ? »

t’te perds, t’te laisses aller, genre vraiment, c’est peut-être la première fois que ça t’arrive de lâcher prise comme ça. t’pensais pas que c’serait si facile et si bien. ouais, c’est vraiment comme un saut dans l’vide, t’appréhendes avant, tu flippes ta race puis quand t’y es, t’kiffes comme jamais. ouais maintenant que tu t’es habituée à isiah, l’suite s’fait seule et puis tu l’sens qu’il fait des efforts pour que t’t’sentes bien et que t’en profites alors t’fais des efforts pour qu’il s’fasse pas trop chier même si t’te dis qu’il a sûrement connu d’meilleurs coups que toi, t’es pas jalouse ni rien, juste réaliste. quand c’est fini, t’sais que t’regrettes pas, malgré tout ce que jo t’a dit, genre t’devrais attendre, genre l’style qui s’tape d’meufs et dès que c’est fait, il les balance, tant pis, t’avais envie c’tout. il te rejoint après et sans comprendre t’te retrouves contre lui. tu hoches la tête pour répondre à sa question, fatiguée, tu murmures juste, t’as eu une longue journée et une autre t’attend demain. la t’as qu’une envie, pioncer et profiter au max de cet instant, t’es pas sûre que ça va s’reproduire, il aime pas les meufs collantes et c’est cool, tu l’es pas, même si t’es un peu triste quand même.