La vérité ? C'est que trois cafés n'ont absolument pas servit à virer cette gueule de bois immense que tu as depuis hier soir. Trois cafés. Assez de caféine pour mettre tes nerfs en l'air, pour mettre ta tête en vrac, et pourtant pas assez pour entièrement t'éveiller. Remerciement total à ta meilleure amie qui a accepté de passer te chercher avec Mickey. T'es un mec, un costume à enfiler après une douche et un rasage, plus de temps de t'occuper de ton fils comparé à ta fiancée qui doit déjà être levée depuis des heures. Tu veux même pas y penser. "Camil t'es à la bourre", vas-y qu'elle peut parler la sorcière, c'est sa faute si elle marche pas vite avec ses cinquante-six kilo en plus dans le ventre. Tu exagères oui. T'es à la bourre, tu le sais, ça te saoule, tu termines une clope en une minute devant la voiture avant de rentrer dedans et de filer. Y'a déjà des gens devant ce bâtiment qui fait flipper. Et toi fidèle à toi même, sourire de vainqueur, yeux abrités derrière des lunettes, tu récupères le cosy de ton fils à l'arrière filant par derrière avec ton costume à la main. T'as le temps, tu l'sais. Tu préfères être en retard, ça te permet de pas avoir vingt ans à rien faire et tourner en rond. T'es là, dans cette pièce moche, dans cette église trop grande. L'intérieur est trop parfait, t'as arrêté de trainer entre les bancs et les fleurs pour venir ici, là-bas c'est trop grand. Ici c'est mieux, tu patientes, finissant de nourrir ton fils en écoutant les gens au loin arriver, les conversations inaudibles t'arrivant par la porte extérieur à peine fermée. Respirer, c'est la clef.

THE jour était arrivé. J'étais chez moi, en compagnie de ma soeur et de ma mère qui se hâtaient pour m'aider à enfiler la robe. J'étais heureuse, mais je stressais quand même un peu. On dit que c'est normal, même si c'est un des plus beaux jours de sa vie. Je disais pas que ce jour allait détrôner celui où Mickey est né... Mais si tout se passait bien et normalement, ça allait resté graver dans ma mémoire. Normal, je n'épousais pas n'importe qui. Puis j'étais vraiment amoureuse de lui, peu importe toutes les disputes qu'on avait eus sur tout et n'importe quoi. Bref, ouais, j'avais une petite boule au ventre. J'étais devant mon grand miroir dans ma chambre, ma soeur terminait de tresser les lacets dans mon dos. J'avais réussi à perdre quelques kilos, donc ça va, je ne ressemblais pas tellement à une vache là dedans. Une belle robe blanche qui faisait vraiment princesse pour le coup. Une coiffeuse était spécialement venue pour ramasser mes longs cheveux bouclés en les coiffant comme un chignon romantique et ma soeur m'avait joliment maquillée. Plus que mes talons, et j'étais prête. Mon père se tenait dans l'encadrement de la porte, habillé d'un smoking pour la première fois de sa vie. Il souriait, sûrement très heureux que Camil soit son gendre et voir sa fille se marier. En plus c'était lui qui allait m'accompagner à l'autel. Plus que quelques retouches et je serai finalement prête...

elle regarde ses cheveux dans le miroir. pour une fois, ils étaient presque disciplinés. elle lissait le devant de sa tenue. quand même, elle était assez fière de ça. elle s’était vaguement maquillée pour l’occasion. l’occasion. le mariage de son ex. charlotte sourit. si on lui avait dit un jour que camil se marierait, elle aurait éclaté d’un rire franc et massif. ça lui paraissait impossible. elle ne connaissait pas beaucoup denver, mais visiblement, cette fille avait réussi à faire quelque chose de l’immature camil, c’était assez héroïque. même si le camil célibataire allait manquer à charlotte. « sid, on y va ? »

arrivés à l’église, charlotte fit une grimace, elle n’aimait pas les églises. de quoi lui rappeler ces deux fiançailles avortés, peut-être. elle repéra sierra dans l’assemblée et se dirigea vers elle. elle se baissa pour lui faire la bise. « salut. » dit-elle doucement, elle n’aimait pas parler fort dans les églises. « j’peux m’asseoir à coté de toi ou t’attends du monde ? » elle remarqua alors le copain de sierra a coté d’elle, charlotte lui fit un petit signe de la main, elle ne le connaissait presque pas.

elle regarde son tshirt des ramones, ses bras couverts de tatouages. elle regarde son jean délavé, pas du tout approprié a l’évenement. le soleil de san francisco lui agresse les pupilles et elle vient percher ses lunettes de soleil sur le nez. elle fronce un peu. trouver une église. elle lève les yeux au ciel. quelle connerie cette histoire de mariage. sans blague. elle fait claquer ses baskets sur le sol. des décorations, du blanc. elle a envie de gerber. ça la dégoute. elle ajuste ses lunettes sur son nez. elle regarde rapidement autour d’elle, personne à l’horizon. elle entre rapidement et se rend au fond, dans les pièces pour les préparatifs. elle croise les doigts pour ne croiser personne. surtout pas une personne. surtout pas elle. si denver la voyait, ça allait être un carnage. non, denver ne saurait même pas qu’elle était venue. elle allait pouvoir jubiler de sa « victoire » sur elle, pour une fois. elle se tiendrait au fond de la salle et personne ne saurait qu’elle était venue. une porte claqua et derrière, elle eut le temps d’apercevoir camil. bon, lui pouvait savoir qu’elle était là, elle n’était venue que pour lui. elle se faufila discrètement dans la pièce. il était de dos et ne pouvait pas savoir que c’était elle. « t’es dégueulasse dans ce costume. tu respires au moins ? » elle lâche d’un ton sarcastique. elle plaqua un sourire sur ses lèvres. oui, on était le vingt février, à san francisco, au mariage de camil et denver, et magda était là…

Tu aurais du attraper une bouteille avant de sortir de chez toi. Si tu as arrêté l'héroïne pour ton fils, on peut pas te reprocher d'avoir besoin d'un verre pour tenir, non ? Personne semble vraiment remarquer à quel point c'est dur d'arrêter. On te dit que t'as eut raison pour ton fils blablabla. C'est pas parce que tu as eus raison que c'est pas dur. Des mois que ça t'aide à tenir. t’es dégueulasse dans ce costume. tu respires au moins ? Et là, tu te dis qu'il te faudrait réellement un shoot d'héroïne pour tenir. Sa voix autant que la présence de quelqu'un, te fait sursauter faisant tomber le biberon que tu rattrapes in extrémis avant qu'il touche le sol. Tu te mords la lèvre pour retenir un putain de sourire. Elle en serait que trop contente. Elle le sait déjà de toute manière, non ? Peu importe, tu finis par te retourner vers elle ton regard détaillant sa tenue si peu appliquée pour l'évènement. Jusqu'au bout elle fera chier. Mais bon, en voulant sa présence tu te doutais des risques de conneries. Mais c'est comme ça. Toi dans toute ta connerie. La vouloir ici pour y arriver. La plus part vont être sur et certain que sa présence sera néfaste, mais toi... t'en sais rien. T'en as besoin. Surtout pour ce genre de chose. Avant son corps, avant son attirance, avant ces sentiments, y'avait votre entente. Merci de l'effort... Je dois dire que je t'imaginais quand même pousser les choses à enfiler une robe. Mais ta présence devrait suffire, non ? Tu réponds pas à sa critique. Tu la lâches pas non plus des yeux, sa présence trouble trop cette perfection de mariage. T'avais sans doute besoin de ça pour te dire que c'est réel, que ça ne soit pas si parfait. Parfait, un mot qui s'accorde mal avec ta vie alors bon, un mariage parfait non... Tu reposes le biberon sur la table restant assez loin d'elle. Ne crises pas Denver dans cette tenue, je pense que ça plus ta présence suffiraient amplement à la faire exploser.. Tu sais pas tellement quoi dire d'autres. Tu pensais pas tellement qu'elle allait venir. Et encore moins la voir avant.

• Ne connaissant pratiquement personne en présence, je décidai que je préférais faire profil bas. Les gens ont souvent tendance à penser que puisque je suis une perforeuse, qui passe sa vie sur scène, avec une vie semi-publique, je ne peux pas être timide. Je ne le suis pas en effet. Mais j'aime bien me faire discrète, et paradoxalement, je n'aime pas attirer l'attention. D'où ma tenue ultra-banale d'ailleurs. Je ne comprenais pas ce défilé de gens qui cherchaient tous à être plus beaux les uns que les autres lors de mariages. Après tout, c'étaient les  nouveaux épouse les "stars" d'un tel évènement, pourquoi tant de m'as-tu-vu? Je ne saurai répondre.
  Je savais que certains de mes amis allaient être là, mais je n'avais pas trop envie de me promener en solo, l'air perdu, alors je pris place sur un siège vers l'arrière de la salle.
  Le temps de m'installer, je repérai Sierra à l'avant, près de son petit ami Saul, que je ne connaissais pas très bien, d'ailleurs. Comme toujours, elle  apparaissait pétillante, radieuse, colorée. Même avec son ventre rebondi. Je me redressai sur mon siège et me mis à penser. Penser à Camil qui était sur le point de se marier, qui avait à présent une famille. Camil...Il y a quelques mois à peine je n'y aurais jamais cru. Je pensai évidemment à Sierra, qui s'apprêtait à fonder sa propre famille également. Et puis à moi-même. Qui n'éprouve absolument aucun désir dans ce sens. Moi, les choses qui m'excitaient dans la vie, c'est recevoir un nouvel ampli, une nouvelle pédale, ce genre de trucs. Voyager aussi...Je commençais presque à avoir peur de me retrouver en décalage avec mes proches, sur le point de changer de vie. Alors oui, je ne pouvais qu'être heureuse pour eux quand de belles choses leur arrivait, mais une part de moi émettait toujours une certaine réserve. Je ne les comprenais pas. Réellement.
  Et puis j'aperçus Sierra se lever, c'était ma chance de l'approcher, seule. Je me levai d'un bond et courus la rejoindre..
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« merci de l'effort... je dois dire que je t'imaginais quand même pousser les choses à enfiler une robe. mais ta présence devrait suffire, non ? » magda se mord l’intérieur de la joie, a) pour ne pas rire b) pour cacher son bonheur de revoir enfin camil. elle ne lui fera pas ce plaisir là. « ne crises pas denver dans cette tenue, je pense que ça plus ta présence suffiraient amplement à la faire exploser.. » cette fois elle sourit. elle y a bien pensé à denver. pourtant aujourd’hui, magda se sent pas assez garce envers denver pour lui pourrir le plus beau jour de sa vie. aussi niais et à vomir qu’il puisse être. pourtant, en y réfléchissant bien, elle avait de quoi ruiner ce mariage. elle en rêvait même un peu. « loin de moi l’idée de rendre denver malade le jour de son mariage, elle en vomirait sur sa robe, ce serait gaché. » elle se rapproche de lui, sans trop regarder ce bébé qui ne la concerne pas, et remet le col de la chemise de camil. « vous avez prévu une pièce montée ? j’suis venue que pour ça. » elle lance. elle regarde enfin ce bébé. ouais bon, ça va, il était pas si moche qu’elle le pensait. « enfin, j’avais un truc à te dire aussi, mais je pense que ça peut attendre après le mariage. » son coeur palpite à cette idée, mais magda ne laisse rien paraitre. non allez, elle s'était promis à elle-même de bien ce tenir pendant ce mariage ridicule.

Tu l'observes, elle, ici, à des milliers de kilomètres de Londres. Tu l'espérais pas tellement. C'est Magda, rien ni personne pourra un jour l'obliger à faire quelque chose, même toi tu as jeté l'éponge il y a bien longtemps. Tu dis rien. Elle est là, c'est déjà bien non ? loin de moi l’idée de rendre denver malade le jour de son mariage, elle en vomirait sur sa robe, ce serait gaché. Tu doutes de sa sincérité. Sur Denver. Pas sur toi, tu espères encore qu'au fond elle peut juste vouloir que tu sois bien, heureux. Après tout, elle a tourné la page en allant faire un môme au premier venu, elle peut donc que comprendre et accepter que tu fasse se que bon te semble. vous avez prévu une pièce montée ? j’suis venue que pour ça. Tu souries à l'idée qu'un gâteau puisse être la raison. Quoi que bon, à Sydney tu allais aux mariages des amis de tes parents juste pour les nanas et le champagne... Mais t'es un cas désespéré toi. Ouais mais ça va pas te plaire, le bleu pastel et blanc c'est pas vraiment tes couleurs.. Tu réponds avec humour en l'observant approcher. Tu sais pas tellement comment ça s'est fait. Tout ces changements depuis ces dernières années. Elle était ton amie la plus proche, plus qu'une petite soeur, plus qu'une amie. Presque une jumelle. Puis vous avez dérapé, et ensuite vous vous êtes éloigné. Tu sais pas trop. T'aimerais revenir au temps de Sydney, à cette simplicité. enfin, j’avais un truc à te dire aussi, mais je pense que ça peut attendre après le mariage. Et voilà. Le genre de truc qui pue chez Magda, qui sent les ennuis à plein les nez, où la crise à l'horizon. C'est Magda. Mais c'est surtout le truc qui éveille ta curiosité. Et tu fronces les sourcils l'observant un temps avant de souffler sur sa frange toujours aussi lisse et droite. Tu y mets du désordre pour l'emmerder. Si c'est pour me dire que tu t'es marié entre temps, juste pour avoir le privilège d'être la première de nous deux... je serais très vexé. Tu as fais un môme en premier, laisse moi le privilège du mariage. Mariage. Ce mot que tu ne comptais jamais mettre sur tes papiers, encore moins d'une manière si sérieuse. Tu t'étais toujours imaginé avec Max, te marier à une blonde à Las Vegas, une blonde sulfureuse, qui te piquerait des crises, tatouée percée, ou une actrice porno. Mais non... Loin de là. Tu l'observes passant ton index sur ce bout de frange le remettant en ordre avant qu'elle râle. J'serais occupé après le mariage vois-tu... dis le moi maintenant tu sais que je supporte pas quand tu fais ça. Tu réplique suivant un instant son regard sur Mickey avant de le reposer sur la brune.

C'était un samedi assez spécial ce jour-là. C'était le mariage de Camil et Denver, mes amis depuis quelques années maintenant. Bien sûr, j'étais toute excitée pour eux, je savais qu'ils s'aimaient beaucoup, et ce, malgré les embûches sur leur chemin. Je me souvenais encore du jour où Denver et moi parlions sur Facebook sur le fait qu'elle voulait vraiment être avec Camil, et qu'avec Domenico, ça ne se passait pas très bien... Mes rapports avec Denver n'avaient pas toujours été très bons, notamment avec ma relation amoureuse avec Domenico pendant un temps. Cependant, au final, j'appréciais la jeune brunette dans le fond et au fil du temps, nous nous étions vraiment rapproché. Et maintenant, la voilà future mariée à Camil. Camil... Sacré chenapan. L'imaginer marié et papa, c'était vraiment tout un truc. Presque impensable haha. Mais j'étais si contente pour lui, et pour Denver. J'avais hâte que le jour du mariage arrive. Ils méritaient tous les deux d'être heureux.

Ce jour-là, j'étais accompagnée de Gwenaël. Mon beau musicien blond. Il avait accepté de venir avec moi, j'étais vraiment ravie. Je savais que j'allais rejoindre également mes amis lors de la cérémonie mais avoir Gwen avec moi, c'était absolument génial. Il s'était fait très beau en plus. Il était venu me récupérer et nous arrivâmes à l'Eglise, bien avant le début du mariage. Gwen et moi, avancions dans l'Eglise pour nous assoir quelque part. Puis, j'aperçus Sierra. Elle était très jolie avec sa robe. On partit la rejoindre, mais Carolina arriva aussi au même instant.  « Coucou les filles ! Ca va ? Vous êtes très jolies. Sisi, ça va, tu gères ton gros bidon haha ? » Je ne pouvais m'empêcher de la taquiner à ce sujet. Je ris tout en lui faisant la bise, pour ensuite la faire à Carolina aussi. « Vous avez croisé Camil déjà ? Comment il va ? » Je me demandais vraiment comment allait Camil. Je n'avais pas vraiment eu de nouvelle de lui aujourd'hui, j'avais préféré ne pas le saouler avec des messages du genre "Ca va ?? "Tout va bien ?", "Tu ne paniques pas ??". Il devait être déjà bien occupé haha.

« ouais mais ça va pas te plaire, le bleu pastel et blanc c'est pas vraiment tes couleurs.. » magda sourit vaguement. elle est déjà en train de penser à ce qu’elle va dire. elle se connaît, elle saura pas mettre les formes. dire les choses correctement. « si c'est pour me dire que tu t'es marié entre temps, juste pour avoir le privilège d'être la première de nous deux... je serais très vexé. tu as fais un môme en premier, laisse moi le privilège du mariage. » elle fronce le nez et secoue la tête de gauche à droite. non, elle est pas assez stupide pour se marier, elle. mais elle le dit pas. c’est bien magda, t’apprends à te tenir, il était temps. « j'serais occupé après le mariage vois-tu... dis le moi maintenant tu sais que je supporte pas quand tu fais ça. » elle se retourne. y’a des petits gateaux dans un coin. elle en prend un et le gobe d’une traite. « tu devrais poser… » elle donne un coup de menton vers le bébé. elle oublie toujours son nom. magda finit sa bouche. « j’vais mourir. » elle lâche. elle tient le silence de mort, histoire de poser son effet. et puis un sourire commence à prende place sur ses lèvres. et enfin, elle éclate de rire. « nan, tu le savais déjà ça. t’inquiètes, j’prends bien mes médocs. » elle dit. elle revient vers camil. « non, j’ai un vrai truc à te dire. un truc que tu sais pas. mais déjà, j’veux que tu promettes de pas t’énerver. ou alors, pas tout de suite. j’suis à san francisco pour dix jours, alors si tu veux m’engueuler, je voudrais que t’attende demain, histoire de pas gacher ton mariage. » ça partait d’une bonne intention finalement. « cooper. il a pas ma maladie. par contre… il ressemble à son père. toi. » elle se mord les lèvres, elle s’est pas trop mal débrouillé finalement. « j’te l’ai pas dit parce que quand j’ai accouché, t’avais denver, vous étiez en train de construire une famille, enfin, tu voulais pas de son môme alors, je me suis dis que tu voudrais pas du mien non plus. donc j’ai rien dit. mais là… tu te maries et tu mérites de le savoir. cooper, c’est ton fils. » enfin seulement, elle reprend son souffle. sert les poings pour que ses mains arrêtent de trembler.

Aujourd’hui, je sors le costard et pas pour n’importe qu’elle occasion, le mariage de Camil. Le formuler comme ça, on dirait une mauvaise blague et honnêtement, j’ai juste envie de me marrer, mais je regarde le faire-part et je me rends compte que cette histoire est vraie. Sérieusement…Camil, se marier, on dirait le début d’un mauvais film porno où l’on attendrait encore l’aspect porno. M’enfin, bref. Charlotte me presse et je sors enfin de ma chambre. « Jolie » je lui fais remarquer avec un petit sourire, de toute façon, elle était toujours très belle, une chance que je l’ai en coloc et que j’ai la chance de la voir en petite tenue, mon appart est un genre de camp naturiste, il faut que chacun se sente libre de ses mouvements ou un truc du genre. On arrive vite à l’église et on va s’installer à côté de Sierra qui est tellement grosse qu’on dirait qu’elle va exploser dans la seconde suivante, pas loin y a son mec qui ressemble plus au compte Dracula et une autre nana mignonnette que je ne connais pas. Je les salue tous avec un grand sourire, et un ton super enjoué, comme d’habitude quoi. « Il doit être stressé à mort, le connaissant » tu rigoles un peu et après Sierra se lève et y a Julie qui débarque juste après, un sourire apparait sur mon visage comme si j’étais ravi de la voir là, je tairais ce qui s’est passé dans ma tête, surtout qu’il y a mon bro juste derrière, bien sûr, dégueulasse. « Bonjour, comment va ? » que je leur demande fidèle à moi-même, le Sidoine sympathique que tout le monde adore.

20 février, jour du mariage de ton amie. Tu la savais en compagnie de sa famille, chez elle, en train de se préparer pour la cérémonie. Tu te doutais qu'elle était quelque peu angoissée et tu supposes que c'est une réaction normale. Le tien de mariage, après être passé à deux doigts de l'annulation a été organisé dans ton dos pour te faire la surprise. Tu en gardes un bon souvenir, même si à tes yeux ce n'est pas aussi essentiel que ça. Ce n'est qu'un morceau de papier que le temps prendra plaisir à déchirer. Enfin c'est ce que tu penses au plus profond de toi-même parce que c'est ainsi. L'homme s'obstine à promettre des choses qu'il ne peut tenir. Ton pessimisme resterait sans doute toujours présent. Seulement aujourd'hui, tu essaies de le mettre de côté. Tu essaies de te réjouir pour ton amie et l'événement heureux qu'elle s'apprête à vivre. Après avoir enfilé un tailleur noir, t'être coiffée et maquillée, tu es montée en voiture pour finalement arriver aux portes de la grande église. Tu ne sais pas vraiment si Denver est arrivée, si tu dois l'attendre spécifiquement quelque part ou autre chose alors tu entres à l'intérieur de l'ancienne bâtisse et tu lui envoies un texto parce que c'est la seule idée qui te vient. Tu n'es pas certaine qu'elle te réponde d'ailleurs mais sait-on jamais. Tu prends place sur l'un des bancs, observant les visages qui sont déjà présents tout en patientant pour une quelconque réponse de la future mariée.

Denver l’avait convié à ses épousailles du fait de leur longue amitié et n’ayant trouvé personne avec qui se rendre à l’église, il était donc venu seul. Il aurait pu emmener Isis avec lui, bien entendu, mais leur relation n’était pas assez au beau fixe pour qu’ils aient à se rendre à un évènement aussi important ensemble, et puis, sa cousine venait à peine de demander le divorce, il était certain qu’elle ne se serait pas sentie à l’aise ici, du moins était-ce ainsi qu’il tentait de se rassurer de son silence sur le sujet. Il suivit les autres convives à l’intérieur, cherchant la mariée du regard, sans grande conviction, n’était-elle pas censée faire une entrée remarquée sur une musique entrainante ? Il n’en savait trop rien et ne s’attarda pas plus sur le sujet à vrai dire. Il repéra une silhouette familière, la seule d’ailleurs et s’avança vers elle sans plus de cérémonie. « Bonjour Svetlana » lança-t-il avec un petit sourire, comme à son habitude « Je peux ? » il indiquait la place à côté d’elle, peu enclin à suivre la cérémonie en solitaire.

Tes yeux se sont posés sur quelques visages familiers sans pour autant s'y attarder. Peut-être parce que tu n'étais pas très ouverte à la discussion. C'est un fait avéré depuis quelques jours. Tu patientes, laissant le temps se perdre là où tu n'es pas. Tu finis par fixer un point qui n'existe pas et autour de toi, le vide se fait même si les gens discutent ensemble de la cérémonie. Tu n'attendais que la réponse de ton amie, un peu dérangée par le fait de ne pas savoir quoi faire. Ça aurait été plutôt bête d'être absente alors qu'elle aurait peut-être besoin de toi. La voix d'un homme t'a sorti de tes pensées. Bonjour Svetlana. Tes yeux se lèvent en sa direction. Il t'adresse un sourire poli avant de continuer. Je peux ? Tu lui as rendu son sourire naturellement. Bonjour Melchior. Je t'en prie, assieds-toi. Tu étais plutôt étonnée de le voir présent aujourd'hui mais ça ne t'était pas désagréable pour autant. Es-tu l'ami de la mariée ? À moins qu'il ne connaisse Camil mais connaissant le mode de vie du tatoué, cela te paraîtrait très décalé que deux hommes aussi opposés l'un à l'autre se connaissent.

Ma mère et ma soeur continuent de se remuer derrière mon dos. Elles regardent les finissions, si aucun fil ne dépasse de ma robe trop blanche. Moi je me fixe dans le grand miroir en face de moi. J'inspire, j'expire. Je tremble presque, pourtant je suis heureuse. Ma mère tape dans ses mains comme une petite fille en m'annonçant que c'est bon, je suis parfaite, je suis prête, et que ça va être l'heure d'y aller. Ma soeur ne manque pas de dégainer son smartphone en prenant un selfie avec moi avant de m'embrasser légèrement sur ma joue. J'inspire, j'expire, encore une fois. Le jour J, le moment M est arrivé. Presque. Je me regarde une dernière fois dans ce miroir, avant de me retourner, allant chercher ce petit sac où j'ai rangé mon téléphone. J'ai un nouveau message, de Svetlana. Je souris simplement, avant de lui répondre de se tenir prête, parce que je suis en route. Ma mère et ma soeur me crient de me dépêcher, qu'il peut y avoir du monde sur la route. Me mordillant la lèvre inférieure, j'oublie complètement le maquillage. Attrapant un pan de ma robe, je termine par quitter mon appartement. Même Snow vient au mariage. C'est en descendant que je le vois en laisse, tenu par mon père qui sourit de toutes ses dents. Il le retient un peu, alors que mon chien tire sur la laisse en me regardant. Pas de bave sur ma robe merci. Je m'engouffre dans ce 4x4 que mon père a loué pour l'occasion... Et c'est partit. Boule au ventre. J'inspire, j'expire. Et l'église arrive bien assez tôt.

La présence de Magda t'apaise. Et ça Denver aurait mille trucs à redire sur ce genre de chose. Oui c'est pas forcément très rassurant pour votre couple qu'une autre fille que Denver soit capable de te rendre si... serein ? Et si complet. Mais c'est comme ça. Et Magda vivant à Londres, loin de tout ça, ta fiancée devrait en être parfaitement rassuré. Ta capacité à gérer une relation étant peu élever, une à distance serait un fléau total. Du coup, peu de panique à avoir. Bref. tu devrais poser… Elle fait un bref signe de tête vers ton fils et tu lève les yeux au ciel. Mickey. Tu peux le dire tu sais, ça va pas te brûler la bouche. Tu dis avant de le poser dans son cosy et attacher les trucs pour pas qu'il tombe. Sait-on jamais. j’vais mourir. Tu relèves le regard à ses paroles sans trop comprendre. Elle va mourir parce se qu'elle a à te dire va entrainer sa mort précoce ou... ou... What ?!!! Ok elle était malade mais pas mourante aux dernières nouvelles !!! Et elle sourit. Cette conne. nan, tu le savais déjà ça. t’inquiètes, j’prends bien mes médocs. Tu lui lances un regard noir en retenant une ou deux insultes qui te passeraient par la tête. Non sur ce point t'aimes pas en rire, sa manière de jouer avec ses médocs a d'ailleurs été la raison de nombreuses disputes entre vous dans le passé. non, j’ai un vrai truc à te dire. un truc que tu sais pas. mais déjà, j’veux que tu promettes de pas t’énerver. ou alors, pas tout de suite. j’suis à san francisco pour dix jours, alors si tu veux m’engueuler, je voudrais que t’attende demain, histoire de pas gacher ton mariage. Ok... là tu te dis que ça commence vraiment à sentir le chaos proche. Connaissance Magda ça va pas te plaire. Pas sur qu'elle prenne autant de précaution sinon pour t'annoncer un truc. Vas-y balances. Tu répliques sur tes gardes l'observant avancer. Non sérieusement... tu te demandes se qu'elle a pu bien encore faire pour devoir t'avouer un truc qui semble si dur. cooper. il a pas ma maladie. par contre… il ressemble à son père. toi. Ok... et ? Tu captes pas trop se qu'elle cherche à dire. Non pas que son môme tu en as rien à faire, loin de là. Mais bon dès qu'elle dit le nom de "Cooper" tu t'inquiètes vaguement moins, après tout pas tes affaires. Mais le reste tu captes pas trop. j’te l’ai pas dit parce que quand j’ai accouché, t’avais denver, vous étiez en train de construire une famille, enfin, tu voulais pas de son môme alors, je me suis dis que tu voudrais pas du mien non plus. donc j’ai rien dit. mais là… tu te maries et tu mérites de le savoir. cooper, c’est ton fils. Là par contre ça se corse, l’explication te laisse bancale bien que la dernière phrase t'achève... totalement ?! Nan, t'arriveras pas à me faire reculer le mariage avec tes conneries... Tu parles alors que mentalement tu calcules ses paroles. Ses aveux ?! Elle t'a dit que c'était un mec qu'elle connaissait pas. Qu'elle avait couché avec après votre rupture. C'est Magda. Rien est étonnant. Pour te blessé elle est entièrement capable, même de coucher avec ton meilleur pote elle le pourrait. C'est Magda mais... Te faire ça. ça ! "quand j’ai accouché, t’avais denver, " Tu recules un peu. Quand t'as accouché ?!!! T'as eut neuf putain de mois pour revenir me le dire, m’appeler, m'envoyer une carte ou un putain de texto. Et tu parles d'accouchement ? Tu la fixes incrédules. Dégouté ? Blasé ? Horrifié ? Tu sais même pas. Non c'est impossible. Mickey est déjà un total hors parcourt dans le sens de ta vie. Pas un deuxième. Pas Magda. Elle aurait pas pu te faire ça. Pas te cacher ça. Tu ries. Ouais tu ries bordel, mais là... de suite tu penses plus à la haine qu'autre chose. Etut u viens me balancer que j'ai un deuxième fils le jour de mon mariage ...Quoi ? T'es assez tarée pour imaginer que j'y mette fin pour tes beaux yeux juste parce que tu m'annonces que.... que.. Tu serres les dents la fixant incrédule. Paumé. Parce que réellement... t'aurais jamais cru capable que la seule file aussi proche de toi, puisse te cacher ça et te le sortir maintenant. Au loin tu entends vaguement du bruit dans l'église, c'est presque l'heure et bordel tu la hais. Pourquoi maintenant ?!

t’es à la bourre pour l’mariage de camil, t’le savais que t’aurais pas dû aller chez oz hier soir. c’est un jour important pour ton pote et t’assure pas, en plus t’as mal au crâne, vodka et whisky, tu t’demandes en quoi pourquoi t’as goûté à ce truc. c’était censé être une soirée jeux vidéos tranquille, avec quelques bières et de l’pizza, mais ça vite dégénéré comme quand y a tout l’monde dans l’coin. t’arrives enfin à l’église, ca va, c’est encore ouvert, y a d’gens qui entrent encore, cool, tu t’arrêtes quelques secondes pour r’prendre ton souffle, ca s’fait pas de débarquer comme si t’avais fait un marathon, oz fait la même chose. ‘tin t’as une seule gueule qu’il te dit en riant un peu et ajustant son costume, il a pas l’habitude d’en porter, le pauvre. tu t’es vu ? tu réponds juste et tu passes ton bras dans le sien pour entrer alors qu’il rigole. tu regardes un peu, tu reconnais personne alors tu vous entraînes sur des places libres et vous vous asseyez, ça devrait pas tarder à commencer.