| Lun 26 Jan - 17:07 | |
| Grisha était de sortie ce soir, où ? Je n’en savais trop rien et bon dieu qu’est-ce que je m’en fichais ! Tout ce que je voyais dans l’heure c’était le silence dans le loft et un sentiment de plénitude. C’était dingue comme je me sentais légère lorsqu’il n’était pas là, pour fêter cet évènement, j’avais ouvert une bouteille de vin avec pour fond sonore du bon vieux rock des années soixante-dix. Oui, c’était une agréable soirée, pas de fiancé aux alentours, pas de disputes pour des futilités, pas d’encombrement de mon espace vital, en somme tout allait bien dans le meilleur des mondes. Pour la peine, j’avais décidé d’inviter Caleb, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas faits de soirée tous les deux, chez moi et puis ce serait l’occasion pour qu’il me raconte son week-end à Paris, même si j’avais déjà une idée de la manière dont il avait occupé son temps. Et bien sûr cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Non, je ne mentais pas, je m’en fichais pas mal, bon, peut-être pas totalement mais rien de bien alarmant, c’est normal de vouloir le bien de son meilleur ami non ? Il semblait reprendre du poil de la bête depuis la mort de sa blondasse, de ça, j’en étais plus que ravie. Il n’allait pas passer toute sa vie à pleurer cette connasse complètement refaite. Il était vrai qu’il ne fallait pas insulter les morts, mais ne serait-ce pas hypocrite d’avoir un respect pour elle maintenant qu’elle se faisait dévorer par des insectes six pieds sous terre ? Et Dieu seul savait à quoi point je n’étais pas du bord des hypocrites, morte ou pas, je ne l’aimais pas plus, c’était aussi simple que ça et je regrettais simplement qu’elle ait du se casser de la vie de Caleb en faisant une aussi forte impression, quel dommage sincèrement. La sonnette retentit et je me précipitais vers la porte mon verre en main. « Bonsoir monsieur le parisien » dis-je avec un français approximatif. |
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