Je ne parle jamais de mon passé. Personne ne doit jamais le connaître et s'il sort d'ici, je vous tue. Comment décrire l'indescriptible. Ce n'est pas comme un mauvais roman dramatique où les héros meurent à la fin ou un pseudo bouquin pour les jeunes du style Twilight. L'histoire est bien plus complexe, il y a des fils à dénouer surtout quand nos parents sont des criminels tout le temps en fuite. Ouais, je crois que c'était ça. Enfin, commençons par le début si vous voulez bien. Après tout, vous n'êtes que des sombres idiots ignorants ce que c'est que de vivre dans la rue et de devoir tout le temps bouffer des rats. Et bien, je vais vous dire... moi aussi. Je n'ai pas grandi dans la rue.

Ma mère était une femme remarquable. Toujours là quand on avait besoin d'elle. Elle a épouse un cambrioleur mais ignorait ce qu'il était vraiment et ce dernier a eu la bonne idée de l'engrosser. Ça l'a rendu moche! Elle a grossi, pris vingt kilos – qu'elle n'a jamais reperdue – Pour au final, finir décrépi complètement blasée à envoyer ses enfants en pension pour s'en débarrasser. Ouaip, je n'ai jamais été proche de ma mère et cela me va bien. Alors en quoi était-elle remarquable ? Elle m'a appris à me servir d'un ordinateur et a cracké de nombreux logiciels. Astucieux surtout quand on est une voleuse de ma trempe. Bref, je suis l'avant dernière, la dernière étant ma sœur, la nonne comme je l'appelais. Je suis née le 31 décembre et elle le 1er janvier. Ouais, nous sommes jumelles. Des vraies jumelles. La pauvre doit avoir des problèmes vu ma tête. Enfin, vu que j'ai changé de nom, elle ne doit pas savoir où je suis, ni qui je suis.

Parce que tu crois vraiment que je m'appelle Jordane Danae Iver ? Ne soit pas stupide. J'ai changé de nom à ma maturité quand j'ai hérité du... Patrimoine génétique. Mon père, mon modèle m'a appris à me servir d'un flingue à l'âge de quatorze ans et faire une bombe à dix sept. Une délinquante de première. Je suis issue d'un pensionnat anglais qui est de ceux qui vous apprennent la vraie vie. Où sortait surtout de nombreuses délinquantes, des filles. Mais cela ne nous empêchait pas d'aller chez les garçons... Quand nous voulions quelque chose. On dit toujours quand tu veux quelque chose, demande aux autres de faire le sale boulot. Et j'ai toujours appliqué cette règle à la perfection. Quand tu excelles dans l'art de manipulation, tu peux avoir le monde à tes pieds. Mon monde, je l'ai. Je m'introduis chez les gens, je vole leurs biens les plus précieux et ensuite j'me casse refourguer la marchandise au plus offrant. Je suis déjà allée en prison pendant un an. Mais je suis vite sortie.

Et question cœur ? Je n'ai eu qu'un véritable amour dans ma vie. Il faisait parti de mon équipe avant de se faire descendre par un des vigiles d'un musée qu'on cambriolait. Tragique non ? Non, c'est pas vrai. Je n'ai jamais eu de relations sérieuses. Je vois ma stupide soeur qui a épousé un maitre d'école et vivre une passion et pour la première fois de ma vie, je la jalouse comme pas permis. Mais ai-je vraiment le choix ? Je ne peux m'éprendre de personne. Cela serait trop dangereux. Donc, je suis venue dans cette ville extrêmement riche et je bosse en tant que cambrioleuse. On m'appelle pour voler des choses et je le fais. Je n'ai peur de rien. Tant qu'on me paye. Y'a que le sexe qui est gratuit et seulement si t'es beau gosse et que je suis vraiment en manque sinon mon gars, tu fais fissa.

Alors ma vie te plait ou t'en veux plus ? Mon adolescence ? Je te l'ai dit dans les pensionnats, mon enfance, ma famille. Je n'intéresse personne sauf pour les affaires. Mais si tu es en plein divorce, que tu tiens au vase de mémé et que tu veux absolument le récupérer, fais appel à moi. Après tout, tant que tu payes, je suis là pour ça.