La grossesse commence à devenir longue et ce congé de maternité n'arrangeait pas la situation. L'ennui a toujours eu l'habitude de me rendre cinglée et dans ce contexte, ça ne faisait pas exception. Je saturais, littéralement. Mon humeur était donc imbuvable depuis plusieurs jours à présent. Pour des tas de raisons différentes, dont la tournure que prenait ma vie privée. Ce matin, ma remplaçante m'avait passé un coup de fil pour m'avertir que quelqu'un m'avait demandé particulièrement et lorsque j'ai demandé son nom, je fus surprise de ne pas le connaître. C'était d'ailleurs la première fois que je l'entendais. J'essayais tant bien que mal de me souvenir d'un patient portant ce fameux nom mais rien ne me venait. Intriguée, j'ai décidé de me rendre au rendez-vous qui avait été fixé dans les alentours de 17h00. J'ai demandé à mon fiancé de m'accompagner jusqu'au cabinet en lui disant que je lui enverrais un message pour qu'il vienne me récupérer. Sortant du véhicule, j'entrais dans le bâtiment tout en me dirigeant vers mon bureau. Étant en avance de quelques minutes, j'ai pris l'initiative de fouiller dans mes dossiers à la recherche de la personne m'ayant demandée. Qui sait, peut-être que j'arriverais à mettre la main sur quelque chose avant qu'il ne toque à la porte.

Wilfried Jonovhan. Ta nouvelle identité pour l'heure à venir. C'est sortit tout seul d'ailleurs de ton esprit quand tu as eu la fille au téléphone. Il te fallait un prénom, un truc qui ne dirait en rien à Svetlana que c'était toi. Infiltration totale, tu aimerais bien être agent secret mais non, au lieu de ça tu te contente d'être sous couverture pour juste choper un rendez-vous avec la psy et surtout meilleure amie de ta copine. Tordu ? On te l'a souvent dit. Mais en attendant 'as besoin de lui parler et la seule manière qu'elle ne dise rien à Denver c'est le secret professionnel. Et elle acceptera pas de t'avoir en "patient" si elle sait ton prénom. Alors voilà tu arrives à son bureau trouvant ça bien charmant. Tu ries un peu en te disant que ça fait longtemps que t'as pas été dans un bureau de psy. La dernière fois ayant carrément été interné, c'était différent. Regardant autour de toi tu finis par frapper avec décontraction jusqu'à se que la porte s'ouvre sur la blonde avec un ballon dans le ventre. Ouais t'avais presque oublié ce détail, elle aussi est enceinte. Une épidémie. Wilfried Jonovhan, enchanté docteur. Tu lances avec un sourire de gamin fier de lui entrant dans son bureau directement.

M'arrêtant à la lettre W, j'ai passé quelques minutes à chercher ce Wilfried. En vain. Après tout, le bouche-à-oreilles était une probabilité à envisager et ce n'est pas comme si je n'étais pas dans le bottin téléphonique. Ce sont les idées les plus naturelles qui me sont venues. Pas de quoi s'acharner à rechercher cette personne dans ma tonne de paperasse. Quelques minutes plus tard, mon attention fut attirée par le tambourinement de la porte, je me suis avancée vers celle-ci afin de l'ouvrir pour faire face à... Camil. Il ne tarda pas à se présenter sous le nom de Wilfried Jonovhan. Je le laisse entrer tout en refermant la porte derrière moi. Je l'observe s'installer pour finalement m'asseoir face à lui, seul mon bureau nous séparant. J'arque un sourcil en l'observant sourire de façon satisfaite. Décidément, ce garçon était surprenant. Restant silencieuse un moment, j'ai fini par prendre la parole en fixant mon regard dans le sien. Wilfried Jonovhan, que puis-je pour vous ? C'était plutôt étrange qu'il s'accapare d'une fausse identité pour venir me voir. Peut-être car ce qu'il tenait à me dire ne devait pas sortir de ces murs ?

Si elle est surprise de ta visite, elle ne le montre en rien. Calme et sans un mot, elle reste assez fidèle à l'image que tu t'es fait de la blonde depuis le temps que tu entends parler d'elle. La fréquenter un weekend au spa ne t'a pas tellement permis de dire que tu la connais. C'est l'amie de Denver pas la tienne, et tu avais d'autres choses en tête ce weekend là. Tout comme aujourd'hui. Pourtant tu te dis qu'elle pourrait être vraiment cool. Qu'elle devait être vraiment cool avant d'être marié, et enceinte. Mais faut croire que tout les gens tiennent à se ranger... Et c'est l'amie de Denver, tu auras donc toujours un minimum de retenue. L'impression qu'elle va tout lui dire. Voilà la raison de ta venue à son cabinet. Wilfried Jonovhan, que puis-je pour vous ? Tu souries à sa question et le fait qu'elle rentre dans ton jeu. Je devrais probablement me laisser pousser la barbe. Wilfried c'est un prénom qui va avec la barbe.. Tu lances en observant son bureau. T'as jamais aimé les psy, ils te mettent mal à l'aise à te psychanalyser. Pas besoin d'eux pour savoir que t'es borderline à tendance masochiste et suicidaire. Si je confesse un meurtre vous devez informez la police car je suis nuisible à la société c'est cela non ?... ça va jusqu'à où le secret professionnel... juste pour savoir hein. Tu dis avec un sourire ne dissimulant à peine tes intentions.

Ma vision sur Camil est relativement mitigée. Avec le recul et la neutralité, j'ai toujours trouvé sa personnalité particulièrement intéressante. En tant qu'amie de Denver, son attitude ne me plaisait pas toujours pour bien des raisons. Cependant, la perfection n'a jamais existé alors mon jugement personnel ne regardait que moi. La raison de sa présence au cabinet m'était, pour l'instant, totalement inconnue mais il ne fallait pas être devin pour comprendre que la brune était très certainement l'une des raisons principales. Voire la raison tout court. Toujours aussi détachée, je l'écoute en ne soulevant pas son commentaire concernant le port de la barbe ou non. Heureusement, il en vient rapidement aux faits. Et ses mots ne font que demander mon silence. Cette fois-ci, je souris faiblement avant de lui répondre. La subtilité est récurrente dans mon métier. Le secret professionnel doit être tenu mais la suggestion n'est pas interdite. Et ma sincérité n'était pas cachée. Tout est relatif, même le secret professionnel.

Elle est trop calme. T'aimes pas les gens calmes. T'es jamais calme toi, t'es trop stressé de nature. Alors le silence et son calme en face te mette que mal à l'aise. Voilà pourquoi t'aimes pas les psy. La subtilité est récurrente dans mon métier. Le secret professionnel doit être tenu mais la suggestion n'est pas interdite. Tu souries à la manière de te répondre avec de beau mot. Tu dis rien. Tu finis par attraper un stylo sur son bureau le faisant tourner entre tes doigts alors que tu observes les environs. T'es pas doué pour parler des choses sérieuses, demander conseils ou parler de se que tu ressens. Encore moins avec une psy qui te connait et qui connait tes frasques. Heureusement que j'suis pas marié et infidèle... la suggestion mènerait à ma perte... Tu dis avec un rire léger. Oui t'as besoin d'humour. Elle te met la pression l'autre blonde avec son ballon de deux bébés.Tu réfléchis un peu avant de poser un temps le regard sur elle. Voilà... j'ai un problème de conscience... imaginons qu'un ami apprenne, hypothétiquement évidement, que sa copine est enceinte... mais que lui il n'en veut pas et qu'elle... ait ce caprice de le vouloir elle... ça se règlerait comment ? Personnellement avec mon attitude habituel de "Wilfried le connard" je dirais forcé à avorter, mais c'est immoral... la situation n'étant pas réelle... j'ai un problème à savoir exactement... se qu'il faudrait faire .. La facilité, tu y es abonné.

Patiente, j'attends qu'il s'exprime réellement, laissant ainsi de côté les inutilités pour gagner du temps. Je l'observe s'amuser d'un de mes stylos, sans protester face à cet acte. Ma curiosité, quant à elle, était bien présente actuellement. Dans ce genre de situation, il était particulièrement nécessaire que je m'efforce à rester neutre puisque Denver était le point commun entre nous. Camil a le droit de venir s'exprimer, tout comme il a le droit de bénéficier du secret professionnel durant ce genre de discussion. Sa présence n'était pas là par amusement. Son fonctionnement pouvait être juvénile, cela n'empêchait pas son intelligence. La possibilité qu'il vienne jusqu'ici pour le plaisir n'était donc que peu envisageable à mon avis. C'est sans doute la raison pour laquelle j'acceptais cette conversation. Je veux bien t'accorder ça, oui. Je dis, amusée par ce qu'il venait de dire. Il n'avait pas tort. La suite m'interpella beaucoup plus parce que si je comprenais bien ce qu'il me disait, cela ne présageait rien de bon pour Denver. Pour l'instant, d'émettre de quelconques remarques, je m'en gardais bien. Il me fallait des confirmations directes pour ça et Camil savait manier les mots. L'ami est libre de ses choix, tout comme l'est sa copine. Dans un désaccord, il y a deux exactitudes. L'avis de l'un contre l'avis de l'autre. La solution à ce genre de problèmes ne peut être qu'un compromis, satisfaisant les deux parties autant que ça peut les déranger. Dans l'idéal, il faudrait que le nombre d'inconvénients soit égal au nombre d'avantages. Je marque une pause, réfléchissant un instant à la possibilité qu'il s'agisse de Camil et de Denver et qu'à présent, un enfant soit dans l'équation. Si le compromis n'est pas envisageable, il faudra trancher de façon plus brutale pour que les deux individus puissent tourner la page du problème.

Elle est pas conne. Et elle doit aussi être au courant pour la grossesse de Denver, c'est pas comme si Denver était la fille la plus solitaire de la planète. Et surtout c'est pas comme si elle gardait tout pour elle. Tu sais très bine que Svetlana connait de votre histoire le moindre détail, elle en connait sans doute même plus que toi t'en es certain. Choses que t'as toujours du mal à accepter. Quand tu étais avec Charlotte... ouai non charlotte et toi y'avait rien de sérieux. En craquant sur Sierra, elle était ta meilleure amie, vous parliez de vos ressentit à coeur ouvert, elle se livrait pas tellement aux autres. Avec Magda... rire. Magda aller se confier à quelqu'un. Hormis Dante, tu ne vois pas et elle devait pas dire grand chose. Alors ouai t'es dépassé et pas tellement habitué à être confronté à cette habitude de fille de tout se dire. Mais pour une fois, on peut dire que ça peut t'aider... L'ami est libre de ses choix, tout comme l'est sa copine. Dans un désaccord, il y a deux exactitudes. L'avis de l'un contre l'avis de l'autre. La solution à ce genre de problèmes ne peut être qu'un compromis, satisfaisant les deux parties autant que ça peut les déranger. Dans l'idéal, il faudrait que le nombre d'inconvénients soit égal au nombre d'avantages. Trop de beaux mots, est-elle pas au courant que t'as pas finit ton lycée et que t'as été en école d'archi juste parce que t'étais trop doué en dessin ?! T'aimes pas les psy, ils t'endorment avec de jolis mots pour être moins franc. Mais en même temps... comment reprocher à quelqu'un se que tu fais très très très -trop- souvent ?! Si le compromis n'est pas envisageable, il faudra trancher de façon plus brutale pour que les deux individus puissent tourner la page du problème. Toi trancher de manière plus brutale t'es pas contre. Oui ok si tu es entièrement contre l'avortement. Les filles ont qu'à mieux se protéger avant d'écarter les cuisses, une capote ne doit pas remplacer la pilule, etc etc. Mais là on va pas dire que vous vous protégiez pas, au contraire. Et puis très clairement... c'est impossible. Il y a tes principes, et la réalité.Tu réfléchies un instant tes doigts continuant à jouer avec ce crayon par contenance. Ok... alors imaginons que mon ami soit pas près mais alors pas du tout à avoir un enfant. Immature, allergique aux enfants et aux responsabilités. Et que sa copine foire entièrement sa carrière et son avenir... et ne pense qu'à ce reposer sur le bon devoir de mon ami -qui ne veut pas de cet enfant je le redis-... comment serait-il possible de faire comprendre à sa copine que son caprice l'aveugle ? Tu reprends alors trouvant nullement difficile de transposer cette histoire avec aisance.

Si je suis devenue psy, c'est surtout parce que ma curiosité envers la psychologie humaine n'a toujours été que grandissante. Les méandres des personnalités et ce qu'elles pouvaient créer ou engendrer ont toujours été, pour moi, un sujet captivant. J'avais beau être une misanthrope accomplie, j'aimais l'humain pour la distraction qu'il était capable d'être dans les extrêmes. Certains patients parvenaient à créer des schémas complètement insensés et improbables qui leur paraissaient cohérents et logiques. Alors j'avais beau avoir un dur avis sur la société actuelle, je n'en restais pas moins attentive au pourquoi du comment. En me calant un peu plus dans mon fauteuil de bureau, j'écoutais ce que Camil me disait sans m'interposer dans son discours. Je n'étais pas assez stupide pour penser qu'il s'agissait d'un ami et il ne fallait pas réfléchir durant des heures pour comprendre que l'on était en train de parler de Denver à cet instant. Pourtant, je ne lui en faisais pas la remarque. S'il préférait me parler de cette façon, ça ne me posait pas de véritables problèmes. Avoir un enfant dans ce genre de conditions n'a jamais et ne sera jamais recommandé, c'est certain. Une relation bancale, pour un enfant n'est pas bon. J'estimais qu'il était préférable qu'un enfant ne soit pas tiraillé entre ses deux parents et ça, tout le monde en était conscient. Personne ne peut aller contre la volonté de l'autre, ce n'est pas quelque chose qui se fait et ça ne fera que créer des problèmes supplémentaires. Je marque une pause, réfléchissant quelques instants à la situation. Denver ayant toujours rêvé d'avoir un enfant et Camil n'étant clairement pas prêt à gérer autant de responsabilités, cela n'allait pas être simple. Si son amie souhaite cet enfant et se sent capable de pouvoir en assumer la responsabilité, personne ne pourrait lui interdire. Même si cela doit lui coûter sa carrière. Elle est adulte et consciente de ses actes. Elle gère ses réussites autant que ses erreurs. Quant à ton ami, s'il n'est pas prêt d'opter pour la maturité, elle ne pourra évidemment rien faire pour le changer. Tout le monde est maître de ses actes. Le tout, c'est d'en assumer les conséquences autant que les responsabilités. Si mon avis personnel aurait été demandé, je n'aurais pas approuvé cette grossesse. Tout simplement par respect pour l'enfant que cet embryon sera plus tard. Un être en bas âge mérite, à mon avis, beaucoup plus de stabilité que ça.

Avoir un enfant dans ce genre de conditions n'a jamais et ne sera jamais recommandé, c'est certain. Bon déjà juste par ses paroles tu l'aimes un peu plus. Oui au moins une personne qui est d'accord avec toi ! Bon en même temps toi t'en a parlé à personne d'autres donc bon tu peux pas trop avoir leur avis. Et celui de Sierra compte pas, elle méprise Denver. Tu le sais oui. Tu l'écoutes ensuite parler de cet ami imaginaire. T'aimes bien qu'elle ne soit pas contre ce jeu de parler d'un autre. Oui un jeu, t'es immature, tu n'en finis jamais de jouer, de t'amuser, de prendre avec humour. Du moins c'est rare tu vois pas le but d'être sérieux. Tu préfères te dissimuler derrière de l'humour. L'observant la assis sur son siège derrière son énorme bide. Ok elle pourrait ne pas être objective, c'est son amie Denver, elle pourrait prendre partit surtout qu'elles sont maintenant toutes les deux enceintes, mais tu connais un peu la blonde. Enfin tu penses l'avoir assez cerner pour savoir qu'elle est pas conne. Tu l'écoutes parler simplement te mordillant la lèvre. T'es pas venu prendre rendez-vous pour qu'elle utilise son côté psy dans le genre "impartial" t'es con oui, mais t'es venu juste pour t'assurer qu'elle n'ira pas parler à Denver du fait que tu sois venu la voir. Pour ce genre de conversation. Restant assis tu t'avachis sur ton siège observant un moment le plafond en soupirant. Parles lui s'il te plait... Tu finis par dire laissant de côté tes airs de gamin et de jeu alors que tu finis par reposer ton regard sur elle plus sérieux.

Je n'ai jamais été du genre à porter de jugements trop hâtivement et la neutralité était quelque chose de plus ou moins important par rapport à des gens que je ne connaissais pas plus que ça. Des gens comme Camil. Même s'il vivait une histoire avec Denver, je n'étais personne pour blâmer et juger. Sinon j'aurais fait des études de droits. Le jeune homme n'était certes pas un exemple de maturité mais il assumait totalement son mode de vie et sa façon d'être. Denver le savait pertinemment. Je ne savais pas si elle avait envisagé un jour de le changer. Au plus profond de moi-même, j'espérais que non car ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait espérer. Pour aimer réellement quelqu'un, il faut savoir l'aimer tel qu'il est. Sans lui imposer de modifications. La brune me connaissait suffisamment pour savoir que je n'étais pas du genre à prendre partie. Elle reste mon amie et si elle a besoin de soutien, je répondrais à l'appel mais je ne pouvais pas contrôler ses relations amoureuses, encore moins sa vie et ses choix. Le tatoué regarde le plafond, assez excédé par l'événement. Il y avait de quoi après tout. Il reprend la parole de façon moins enjouée cette fois. Je soupire à mon tour avant de lui répondre. Écoute, je verrais bien ce que je peux faire... Mais tu sais aussi bien que moi que Denver rêve d'enfants depuis longtemps. Oui, elle m'en avait suffisamment parlé. À moi du moins. Même si ça met en jeu son avenir et celui de l'enfant. Je ne savais pas vraiment quoi dire d'autre que ça. Je lui donnerais mon point de vue et qui vivra verra comme on dit.

T'as envie prendre tout cela avec humour, de pas te prendre la tête, de faire comme toujours, le mec immature t'es doué pour jouer à cela. On te prend souvent pour le mec qui pense à rien, enfin qui joue au con sans le vouloir. Mais c'est ça le pire, tu le veux bien, tu veux pas te prendre la tête alors voilà tu préfères être immature. Mais voilà... plus tu discutes avec elle, moins tu arrives à garder cette apparence. Tu arrives pas à être détaché parce que ça te touche trop cette histoire, tu peux pas prendre ça à la déconnade et laisser Denver foirer. Écoute, je verrais bien ce que je peux faire... Mais tu sais aussi bien que moi que Denver rêve d'enfants depuis longtemps. Tu soupires n'en ayant un peu rien à faire qu'elle en rêve etc... Tu ouvres la bouches pour rétorquer n'en faisant rien quand tu la vois reprendre la parole. Même si ça met en jeu son avenir et celui de l'enfant. Tu lèves les yeux au ciel, c'est pas à la blonde que tu en veux, mais à cette histoire. Posant ton coude sur l'accoudoir tu appuies un instant ta tête dans ta main en pensant à toute cette histoire impossible. Elle a vingt-cinq ans !!! Elle est pas prête, elle est là avec son caprice de vie de famille et de bébé alors qu'elle pourra rien gérer que ça soit financier ou même l'élever seule ! Tu répliques dépité par cela en la fixant. Ok t'es enceinte toi mais t'es mariée, enfin presque ton mec a trois fois ton âge... Denver est juste aveuglé par son envie de môme ! Ok tu exagère pour Vladimir Senior -son futur mari quoi- mais c'est une façon de dire. Il est vachement plus vieux, il pourra gérer avec elle. Si encore Denver avait ton âge, mais là... non pour toi elle peut pas.

Je remarque bien aux expressions et aux gestes de Camil qu'il n'est pas d'accord, qu'il aimerait sans doute effacer ce qui a pu se passer dernièrement. Seulement, je connaissais Denver et je savais que l'idée d'avorter la révulsait hautement. Elle s'en serait voulu durant toute sa vie, à coup sûr. Pourtant, je savais qu'elle n'était pas stérile et qu'elle avait encore quelques années devant elle pour concevoir un enfant et surtout faire en sorte qu'il grandisse dans de meilleures conditions. En écoutant Camil me répondre, je me rends compte qu'il a certainement raison, que le schéma qu'il décrit va certainement se dérouler mais comment demander à quelqu'un ce genre de choses en sachant à quel point ça compte à leurs yeux ? Pour le coup, je suis sûrement aussi dépitée que le jeune homme. Je soupire à mon tour, regardant un peu autour de moi à la recherche d'une quelconque idée mais à part la discussion, je ne voyais pas d'autres issues. Sa réflexion sur Salazar me fait légèrement rire, pas par ironie mais par amusement. Ma situation n'était pas comparable et puis j'ai vingt-sept ans, une très bonne situation financière et un mari mature. Je suis d'accord avec toi. Je finis par lâcher, tout en le fixant. J'aurais appris que j'étais enceinte à vingt-cinq ans, j'aurais avorté. Tout simplement parce que la stabilité n'y été pas et aussi car je n'en désirais pas. Le souci, c'est que moi, je ne peux que lui donner mon point de vue et je ne pense pas qu'elle le prendra en compte cette fois-ci. Je ne le sentais vraiment pas, non absolument pas cette fois. Vous en avez parlé ensemble ? Elle t'a laissé le choix ?

Tu sais vaguement que c'est pas cool de venir voir Svetlana à son bureau, lui faire perdre son temps à son bureau. Mais tu veux être sur que ton nom ne ressortira pas face à Denver. T'as plus ou moins accepté qu'elle garde le bébé la semaine dernière, s'en ai suivit disputes, nuit assez froide avant que vous vous réconciliez. Alors tu veux pas tellement qu'elle sache que si par devant tu la laisses mener sa vie, par derrière t’abandonnes guère l'idée. Mais peu importe, tu n'en veux pas. Et puis dans un sens c'est même pas ça, sérieusement t'as de quoi l'aider financièrement comme tu lui a dit l'autre jour, c'est pas le problème. Le problème c'est que d'abord, égoïstement, tu te dis que ça va mettre fin à votre histoire, tu veux rien de ce môme, et elle veut le garder, ça va donc poser problème. Et ensuite tu es toujours autant persuadé qu'elle est pas assez mature pour être mère. Tante, grande soeur, gérer des mômes oui. Mais mère... elle est jeune et sa carrière va en subir les dommages. Bref tune penses quand même pas qu'à toi. Je suis d'accord avec toi. Amen !!! Quand elle te dit ça tu te sens moins seul restant dans ton siège cependant avachit parce que bon, qu'elle soit d'accord ne change rien à Denver. J'aurais appris que j'étais enceinte à vingt-cinq ans, j'aurais avorté. Le souci, c'est que moi, je ne peux que lui donner mon point de vue et je ne pense pas qu'elle le prendra en compte cette fois-ci. Oui mais entre Denver et Svetlana, un monde les sépare. Et en effet tu sais pas tellement qui pourrait raisonner Denver. Sa mère ? Ses parents ? Tu ne les as jamais rencontré et tu t'imagines mal aller le voir en mode "hello je suis le copain non officiel de votre fille, elle est enceinte, dites lui d'avorter"... Je peux pas l'y obliger... Et puis je suis aussi contre, mais sérieusement ne vaut-il mieux pas revenir sur ces principes que de risquer l'avenir de son môme ? Tu réponds alors en observant la blonde un temps. Vous en avez parlé ensemble ? Elle t'a laissé le choix ? Le choix... ça te fait rire un peu c'est vrai. Riant jaune tu soupire en reposant le crayon que tu avais dans la main sur le bureau de la psy. Si par choix tu entends que j'ai celui de me tirer... oui. Mais en rien elle a prit en compte ma décision, elle avait décidé dès la minute où ce crétin lui a dit qu'elle était enceinte. Et puis sérieusement... c'est un choix de soit décidé d'être père soit décidé de lâcher un môme dans la même ville que soit et l'abandonner alors que sa mère va galérer rien que pour la thune et tout ? Tu répliques un peu aigrit.

Dans le genre situation compliquée, on ne pouvait pas faire mieux. Je trouvais tout de même que Camil avait raison. D'ailleurs, j'en été plutôt étonnée. Dans le bon sens. Lui qui m'avait toujours semblé immature et second degré, je me rendais compte que sa lucidité était sans doute plus acérée que celle de mon amie. J'avais du mal à imaginer un enfant vivre pleinement heureux dans une relation où rien n'est vraiment sûr. Le tatoué avait au moins le cran d'assumer qu'il n'était pas capable de gérer l'éducation d'un enfant actuellement. Ceci dit, j'étais partagée. L'enfant sera de lui, personne ne pourra changer ce fait, un morceau de lui. Sa descendance directe. Sa réaction était sûrement altérée, par sa lucidité justement. Je peux pas l'y obliger... Et puis je suis aussi contre, mais sérieusement ne vaut-il mieux pas revenir sur ces principes que de risquer l'avenir de son môme ? À l'entendre, je ne pouvais qu'acquiescer. C'est bien beau de vouloir un enfant, il faut aussi assumer tout le reste. Et ça dure toute une vie. Si par choix tu entends que j'ai celui de me tirer... oui. Mais en rien elle a prit en compte ma décision, elle avait décidé dès la minute où ce crétin lui a dit qu'elle était enceinte. Et puis sérieusement... c'est un choix de soit décidé d'être père soit décidé de lâcher un môme dans la même ville que soit et l'abandonner alors que sa mère va galérer rien que pour la thune et tout ? Dit de cette façon, ça sonnait beaucoup comme quelque chose d'imposer et ça devait l'être dans le fond. Camil avait beau ne pas se comporter parfaitement, je doutais fort qu'il puisse réellement laisser tomber Denver dans ce genre de contexte. Car ils ont une histoire et qu'elle joue un rôle dans sa vie bien spécifique. Je réfléchis un instant avant de me lancer. Non, pas réellement. Du moins, ce n'est pas ce que j'appelle un choix. Je connais ton point de vue sur les enfants, tu a été clair lors de cette conversation au restaurant mais je pense que la nouvelle t'a secoué aussi et je me dis que dans quelques temps, tu vas sans doute t'attacher au bébé. Parce que Camil n'était pas à ce point indifférent. Je ne pouvais pas le croire. Je lui en parlerais. Je lui dirais ce que je pense mais je doute que ça change quoi que ce soit. J'aurais aimé t'aider parce que je suis d'accord avec toi mais le faire comprendre à la brune, c'est une autre histoire.

C'est bien ça le pire dans la situation, c'est pas comme si Denver ne te connaissait pas où que tu fuyais devant le premier obstacle. T'as toujours été contre. Bon ok la grossesse de Sierra l'année dernière peut laisser penser que tu as changé d'avis mais surement pas. Justement. Un enfant pas prévu, une grossesse magnifique et ton fils enterré sans avoir vu le monde. Non définitivement tu ne veux pas de cette grossesse. Tu as perdu Adriel, mais tu aurais pu perdre Sierra. Ça arrive tout les jours des mères qui meurt, la tienne à bien faillit y rester à la naissance de ta petite sœur. Cinq semaines de coma, un nouveau né à s'occuper alors que ton père restait à son chevet. Non tu ne veux définitivement pas d'enfant, et pourtant, la brune est là, sur de ses choix. Non, pas réellement. Du moins, ce n'est pas ce que j'appelle un choix. Je connais ton point de vue sur les enfants, tu a été clair lors de cette conversation au restaurant mais je pense que la nouvelle t'a secoué aussi et je me dis que dans quelques temps, tu vas sans doute t'attacher au bébé. Tu soupires aux paroles de Svetlana. La nouvelle t'a secoué ? Depuis deux semaines tu y penses sans vraiment justement t'en remettre. C'est pas la nouvelle, mais la décision et le fait que Denver décide de votre futur. Oui parce que tu ne peux clairement pas rester avec elle, pour le point même qu'évoque Svetlana. Parce que tu trouves ça juste que par simple attachement à un enfant après je dise rien ? Ok... imaginons par je ne sais quel miracle je le trouve fun ce gosse qui dit que je m'en lasserais pas ? Qui dit que je regretterais pas après et que j'aurais envie de me tirer ? Un gosse ça se décide parce qu'après il faut l'assumer. Et j'ai rien décidé d'assumer. Je suis pas capable de vouloir un môme pour les vingt cinq années suivante... Vingt cinq ans voir plus, bordel tu as envie de vomir. Toi qui songeais à crever avant trente ans, ou limite avant quarante ans. Je lui en parlerais. Je lui dirais ce que je pense mais je doute que ça change quoi que ce soit. J'aurais aimé t'aider parce que je suis d'accord avec toi mais le faire comprendre à la brune, c'est une autre histoire. Tu sais qu'elle a raison, tu ne peut pas la blamer elle. Tu l'aimes plutôt encore plus qu'avant même cette blonde mais bon... Elle décide pas de foutre seulement sa vie en l'air, mais aussi la mienne et celle de son futur môme. Tu conclus en te levant blasé.

Je ne faisais qu'apprendre à connaître Camil. Au fil des mois et des événements. Au départ, je ne l'appréciais pas. Parce que mon amie a été blessée, parce que leur histoire n'est pas des plus simples qui puissent exister. Si mon opinion a changé, c'est en grande partie parce que Camil n'a pas un passé des plus merveilleux et c'est ce passé même qui justifiait beaucoup de ses actes actuels. J'avais donc cessé de jeter la pierre, me contentant ainsi de la neutralité. J'étais assez surprise que Denver ne prenne pas réellement en compte ce que Camil avait enduré suite au décès de son enfant. Je me demandais même si elle avait abordé le sujet avec lui un jour. Alors oui, j'ai plutôt du mal à suivre, à comprendre ce genre de situation car le choix n'était pas laissé. Parce que tu trouves ça juste que par simple attachement à un enfant après je dise rien ? Ok... imaginons par je ne sais quel miracle je le trouve fun ce gosse qui dit que je m'en lasserais pas ? Qui dit que je regretterais pas après et que j'aurais envie de me tirer ? Un gosse ça se décide parce qu'après il faut l'assumer. Et j'ai rien décidé d'assumer. Je suis pas capable de vouloir un môme pour les vingt cinq années suivante... Je me contente de le fixer, silencieuse et incapable de trouver de quoi lui faire changer d'avis. J'ai toujours refusé d'aller contre la volonté de quelqu'un, ça n'allait pas commencer aujourd'hui. J'ai soupiré longuement parce que définitivement, ça allait être amusant lorsque l'enfant sera là. Elle décide pas de foutre seulement sa vie en l'air, mais aussi la mienne et celle de son futur môme. Mon avis penchait vers cela aussi. Mais Denver semblait tellement sûre d'elle... De toute évidence, j'allais sûrement en parler avec elle sous peu. Peut-être qu'elle se dit qu'elle a assez de motivation pour éduquer un enfant et l'assumer jusqu'au bout. C'est tout ce que je trouve à dire et honnêtement, c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Il se lève, l'air peu convaincu par la situation dans laquelle il se retrouve. Oui, moi non plus je ne serais pas convaincue. J'espère que Denver comprendra au moins pourquoi tu prends la décision de ne pas l'assumer. Vraiment.

Tu te doutes que Svetlana n'aura pas énormément plus de chance que toi, tu le vois à sa manière de te parler et d'être du même avis que toi en étant impuissante. Cette affaire t’agace c'est vrai. Tu n'en veux pas. C'est pas comme l'année dernière. Tu sais pas pourquoi mais c'est différent. Ou peut-être que c'est Adriel. Ou pas. Tu n'en veux juste pas. Est-ce difficile à accepter ? Elle sera la dans la même ville, près de chez toi, à avoir un enfant dans l'appartement que tu connais, un enfant avec ton sang. Peut-être qu'elle se dit qu'elle a assez de motivation pour éduquer un enfant et l'assumer jusqu'au bout. Tu ries de manière sarcastique, oui sans doute qu'elle se dit ça. On verra si elle pense pareil quand les factures s'accumuleront à son manque de sommeil et plus tard à un gosse qui la provoque sans arrête. J'espère que Denver comprendra au moins pourquoi tu prends la décision de ne pas l'assumer. Vraiment. Tu hausses les épaules. Au pire tu t'en fous, même de passer pour le connard tu t'en fous. Vraiment. Tu veux bien l'aider financièrement, c'est aussi ta "connerie que tu dois assumer" mais le reste... c'est son choix, tant pis si dans l'avis des gens c'est toi le lâche. Elle comprend mon choix dans le sens où elle le respecte, tant bien que mal. Qu'elle le comprenne réellement, je pense pas. Elle est amoureuse d'un mec qui existe pas, elle ne fait que voir en moi le mec mature que je pourrais être. Je le suis pas. Tu répliques lucide en regardant la fenêtre. Désolé de t'avoir obligé à venir ici... j'ai juste pas envie qu'elle sache que c'est moi qui t'a demandé ça. Comme l'histoire de l'hôpital quoi... Ouais t'es un petit con pour ça, mais c'est comme ça.

Il n'y a pas de solutions miracles. C'était un imprévu, un accident. Un accident qu'il faudra assumer car ce n'est pas vraiment de la faute de l'enfant. L'impuissance était le seul sentiment qui me traversait. Malgré mes conseils, Denver était bien libre de faire ce qu'elle souhaite et si elle se sent vraiment prête à être mère alors que pourrais-je lui dire ? Pas grand chose, même si ça mettrait sa carrière en suspens. Même si toute sa vie s'apprêtait à être bouleversée par ce bébé. Camil hausse les épaules avec désinvolture et même si j'aurais souhaité mieux pour Denver, pour lui, pour eux ensemble, j'étais totalement apte à comprendre son agacement. Elle comprend mon choix dans le sens où elle le respecte, tant bien que mal. Qu'elle le comprenne réellement, je pense pas. Elle est amoureuse d'un mec qui existe pas, elle ne fait que voir en moi le mec mature que je pourrais être. Je le suis pas. Et sans doute qu'il ne le sera pas de si tôt. Camil avait beau être franc, il avait beau assumer son mode de vie, je me demandais s'il était conscient qu'un jour la vie le rattrapera de toute façon. Ça nous est tous arrivé et ça arrivera encore. Tout ce que je pouvais faire, c'était le respecter. Parce c'est une des bases fondamentales de mon métier et qu'il est venu me consulter en tant que patient et non en tant que connaissances. Désolé de t'avoir obligé à venir ici... j'ai juste pas envie qu'elle sache que c'est moi qui t'a demandé ça. Comme l'histoire de l'hôpital quoi... Je souris, un peu amusé pour le coup avant de lui répondre. Il n'y a aucun problèmes. Et en ce qui concerne cette entrevue, elle restera entre nous. Rassures-toi. Ça aussi, ça faisait partie de mon boulot.

Tu as déjà envoyé ta mère, pour convaincre Denver de sa stupidité. Elle s'y connait en stupidité pour t'avoir eut à peine à ses dix-huit ans avec un mec nettement plus vieux qu'elle et déjà père de Narcissa. Un bébé trop jeune, pas attendu... Et surtout un sacré nid à emmerde en grandissant. Tu ne le reproches pas à son éducation, tu ne reproches rien à tes parents. Ni même à ton père de n'avoir jamais élevé la voix ou fait quoi que ce soit jusqu'à tes quinze ans. Âge où tu étais déjà partit en vrille depuis longtemps. Tu pensais que ce genre d'expérience traumatisante aiderait à raisonner Denver, que nenni. Alors bon autant espérer qu'elle écoute sa meilleure amie mais tu si tu doutes considérablement de cela. Il n'y a aucun problèmes. Et en ce qui concerne cette entrevue, elle restera entre nous. Rassures-toi. Tu souries, pas forcément rassuré c'est pas tellement que ça t'angoissait... seulement si ça peut éviter une énième dispute entre toi et Denver comme quoi elle te reprocherait de demander l'aide de Svetlana pour ce genre de moral ou autre. Tu n'aimes qu'une sorte de dispute, celles que tu provoques avec presque une parfaite volonté de foutre la merde. T'es un sacré connard mais tu aimes pas le calme plat. Par contre les disputes stériles et stupides non. Tu as déjà ton lot avec la jalousie débile de Denver et sa manière de constamment te sermonner cela te suffit. Bon et bien écoutes...après cette charmante petite conversation Wilfried va rentrer chez lui... Tu répliques alors avec humour.

Parfois, je n'arrivais pas à comprendre les agissements de mon amie. Il est vrai que nos manières de fonctionner n'étaient pas semblables et dans un sens, c'est tant mieux mais j'étais inquiète pour elle. Inquiète pour la situation dans laquelle elle se mettait en gardant cet enfant, que ce soit par rapport à son couple avec le jeune homme tatoué ou sa vie toute entière. Malgré toutes ces appréhensions, je comptais bien la soutenir si elle avait besoin d'aide. C'était sans doute ça le rôle d'une amie après tout. Je me sentais simplement désolée pour Camil et pour le frein que ça mettait dans sa vie. Il n'était pas prêt et n'avait pas l'envie de soutenir une aussi grande responsabilité et tout comme Denver et sa décision, je ne pouvais que le comprendre. Ce sont leurs vies, pas la mienne et mon aide n'allait pas changer énormément de choses. Puisque mon pressentiment était quasiment une affirmation. Bon et bien écoutes...après cette charmante petite conversation Wilfried va rentrer chez lui... Wilfried. Rien que le prénom était drôle. J'ai souri et je me suis levée pour le raccompagner jusqu'à la porte de mon bureau afin de le laisser s'en aller. En espérant que les choses s'arrangent ou aillent mieux je te souhaite une bonne fin journée. Je ferais mon possible avec Denver malgré tout. Je dis, bienveillante avant qu'il ne s'en aille pour de bon.

Tu te lèves pour mettre fin à cette entrevue. De toute façon tu es pas vraiment venu pour parler d'autre chose. Svetlana est sympa oui, mais tu la vois un peu trop comme "la meilleure amie de Denver". Tu sais qu'elle doit être vraiment cool, mais tu sais pas si tu pourrais vraiment discuter de tout avec elle. Où juste discuter sans contraintes. Tu te doutes qu'elle n'est pas du genre à aller tout raconter à Denver, elle a l'air assez mature pour faire la part des choses. Mais avec tes amis, tu pars vraiment parfois dans des délires qui effrayeraient sans doute la blonde vis à vis de ta santé d'esprit et de ta capacité à être "à la hauteur" pour Denver. Dommage pour votre possible amitié, dans un monde parallèle peut-être. Elle se lève pour te raccompagner tu tu peux pas t'empêcher de te dire qu'elle est mille fois plus énorme que Sierra. T'es ignoble oui. Mais c'est vrai. Bon en même temps elle en a deux elle. Bref. En espérant que les choses s'arrangent ou aillent mieux je te souhaite une bonne fin journée. Je ferais mon possible avec Denver malgré tout. Tu souries avec amusement. Merci, j'ai foi en toi. Tu répliques avec une voix pleine de "tu sais pas quoi" digne des films de héro. Tu passes la portes alors. Bonne journée à toi aussi, et puis bon courage pour ton accouchement prochain. Tu répliques avec un sourire sincère avant de la saluer et t'éloigner donc tranquillement.