| Lun 6 Oct - 16:54 | |
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SIERRA & KEAN The weight of the world is on my shoulders but I just need someone else to hold itLes images défilaient sans que Kean ne puisse faire quoi que ce soit. Il avait beau tenté de se réveiller, ses yeux refusaient de s’ouvrir. C’était comme si son propre corps l’obligeait à souffrir. Les moments passés en compagnie d’Amy se succédèrent, comme c’était le cas presque chaque nuit depuis son décès. Après quatre ans, il aurait bien du s’en remettre, mais son subconscient semblait refuser de lâcher prise. Peut-être n’était-ce qu’une réflexion de ce que Kean ressentait vraiment? Parce qu’en fait, il avait peur de passer à autre chose et qu’Amy ne soit qu’un vague souvenir dans sa mémoire. Quoi qu’il en soit, le rêve, qui était plutôt un cauchemar vu les circonstances, se termina après ce qui sembla être une heure alors que ça n’avait duré sans doute que quelques minutes. Les mains tremblantes, tout comme son corps entier, Kean Poussa sur le lit afin de s’assoir. Il regarda le petit cadran posé sur sa table de chevet. Trois heures vingt-sept. Ses yeux balayèrent la pièce, comme pour se rassurer qu’il était bien seul, que ce qu’il venait de voir n’était pas réel. Il le savait, il avait juste besoin de calmer son esprit. Rien ne semblait fonctionner. Il se leva et se dirigea vers la cuisine, là ou il prit un verre qu’il rempli d’eau. Il le porta à ses lèvres et, alors qu’il vint pour le déposer, le verre glissa de ses mains toujours tremblotantes. Ses jambes fléchirent et il s’agrippa au comptoir pour plus de stabilité. Il prit de grandes respirations avant de retrouver le chemin de sa chambre. Il se recroquevilla dans son lit avant de prendre son oreiller et la poser sur son propre visage afin d’empêcher que les voisins ne se réveillent. Il cria, laissant sortir toute la rage, la colère, la douleur qu’il ressentait, avant de prendre le cadre contenant la photo d’Amy et la balancer à l’autre bout de la pièce. Quel soulagement. Sans penser aux possibles conséquences, il sorti à nouveau de son lit et fit le tour de son appartement en quête de trucs à balancer et possiblement briser. Les cadres y passèrent ainsi que trois ou quatre petits bibelots et au final, Kean se retrouva avec quelques éclats de verre dans la main. Il ne pouvait pas rester ainsi. Il avait besoin d’aide, il le savait. Mais qui pouvait-il contacter à une heure pareille? Sans même réfléchir, il prit sont portable et fit la recomposition automatique, contactant ainsi la dernière personne à qui il avait parlé. |
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Sierra Desrosiersall i care about is love AVATAR : Hayley Williams.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
| Jeu 9 Oct - 1:00 | |
| Je ne sais pas comment ça avait commencé. C'était toujours ainsi. In medias res, comme on disait. Le fait étant que j'étais en train de courir pieds nus dans une herbe chaude et douce. L'air estival caressait ma peau. Une petite brunette à nattes, galopait devant moi. Je l'entendais rire et crier et moi, je ne pouvais m'empêcher de l'imiter. Nous rejoignons rapidement une maison solitaire en pierres au milieu de cette nature. J'étais pourtant maître de mes faits et gestes et, pourtant je n'avais pas l'impression d'agir. J'étais comme spectatrice de mon propre corps, en étant pourtant bien moi... Illogique, incompréhensible. Dans mes souvenirs, j'avais trop fumé la vieille, cela devait être ça. Nous sommes rentrées dans la demeure et la fillette s'est exclamée « Papa, papa, on a trouvé des mûres sauvages ! » Je les suivis, m'apercevant que je tenais un petit panier d'osier dans la main avec un tupperware fermé rempli de mûres. Me sentant comme une étrangère, j'entrais timidement dans le salon et j'eus un coup de chaud quand je vis Saul prendre la petite fille sur ses genoux, sur le canapé et lui embrasser les cheveux. « Maman, tu les montres ? » Elle tourna sa tête vers moi et je pus voir enfin son visage. Je déglutis. Ses traits m'étaient trop familiers pour que j'y passe à côté. Elle devait bien avoir six ans. Non ce n'était pas possible. Mes yeux vagabondèrent, paniquée entre Saul et ma fille. Notre fille. « Maman, ton téléphone sonne. » Je sursautai et ouvris les yeux, en entendant la sonnerie de What's New Scooby-Doo hurler dans l'obscurité de ma chambre. Je détestais les rêves. Surtout en ce moment, j'avais l'impression de ne rêver que du même thème: les bébés. Je commençais sérieusement à en avoir marre et je faisais en sorte de ne pas y penser, mais faut croire que mon inconscient était plus malin que moi et aimait le masochisme. Je cherchais alors à tâtons mon téléphone portable qui se trouvait sur ma table de nuit. Je l'attrapai en prenant bien un moment à lire le nom qui s'affichait. Je décrochai après de grosses secondes: « Allô, Kean ? » Ma voix trahissait clairement mon état endormi. Je tendis mon bras pour allumer la lampe de chevet qui m'agressa immédiatement les yeux. Je lâchai un petit grognement avant de voir l'heure. Trois heures et demi. Kean ne m'appelait pas si tard (ou tôt), s'il n'y avait pas un soucis. Cette pensée me réveilla subitement. |
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