Allongé sur son lit, Aedan tentait de se reposer de ses journées de travail qui semblaient ne jamais finir et qui lui ponctionnaient bien plus de temps que ses horaires normales. Bien qu'il y soit habitué, Il avait parfois l'impression que c'était plus difficile ici, à San Francisco, qu'à Galway. Et puis à côté de ça, même s'il se satisfaisait de n'avoir que très peu pour lui histoire de ne pas broyer du noir, d'un autre il avait la sensation de passer à côté de quelque chose d'important. Du travail, il y en aura toujours, mais les gens qu'il aimait, ou seront-ils dans six mois ? dans un an ? dix ans ?

Ça faisait un bout de temps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de Ciara mais en réalité, il n'avait pas osé en prendre, pensant qu'elle était occupée avec son bébé et qu'elle n'avait plus de temps pour lui. Il ne voulait pas l'ennuyer, ni paraître collant. C'est en se nourrissant de cette idée qu'il finissait toujours par reposer son portable au lieu de l'appeler. Et puis, il lui envoyait quand même quelques SMS pour prendre des nouvelles de sa santé et de celui de son enfant alors, c'était déjà bien. Il était justement en train d'hésiter à appuyer sur la touche APPELER quand son téléphone se mit à vibrer. Son cœur rata un battement quand il vit le nom de Ciara s'afficher. Il se sentait paniquer, ne sachant pas s'il l'avait appelé par maladresse ou si c'était elle qui appelait.

« Oui allô, Ciara ? » fit-il en décrochant. Comprenant alors que c'était elle qui appelait, instinctivement il demanda avec inquiétude : « Tout va bien ? »

« Oui allô, Ciara ? » Je souris comme une ado en entendant sa voix. Elle m’avait manqué. J’avais eu raison de l’appeler même si je me sentais un peu égoïste. C’est vrai. J’avais beau m’être attaché à lui et le courant avait beau passé entre nous, je n’avais pas le droit de l’embarquer avec moi dans mon histoire chaotique. Il méritait mieux. Et puis j’étais une maman maintenant et je n’avais le droit de ne rien exiger de lui. « Tout va bien ? » Me demanda t-il, de l’inquiétude dans sa voix. Je souris, amusée. « Tu sais, c’est pas par ce que je t’appelle qu’il y a forcément quelque chose qui ne va pas hein. » Je ris. C’est sur qu’avec le dernier appel qu’il avait eu de moi, je peux comprendre qu’il s’inquiète et d’un côté ça me touche car ça prouve qu’il tient à moi et que je dois compter un petit peu pour lui. « Non … T’en fais pas, tout va très bien. Logan et moi on est en pleine forme. Enfin surtout lui mais bon. C’est ça les bébes. » Je tendais l’oreille vers sa chambre pour savoir si tout aller bien et il semblait encore dormir comme un loir. Il était parfait. Magnifique, adorable. J’étais chanceuse et je le savais. « Et toi alors, comment ça va ? Ca fait longtemps qu’on s’est pas vu ou parler … »

« Tu sais, c’est pas par ce que je t’appelle qu’il y a forcément quelque chose qui ne va pas hein. » répondit-elle amusée. Aedan sourit, elle avait raison. Maintenant il avait l'air d'un idiot non ? Ce qui le fit aussi sourire, c'est qu'elle sente si facilement qu'il était inquiet pour elle. C'était si évident que ça ? « Oui c'est pas faux. C'est juste... une habitude que j'ai prise j'crois. » Aedan n'avait pas vraiment d'amis. Il avait toujours du mal à s'en faire à cause de sa trop grande méfiance et de son travail qui lui prenait beaucoup de temps, alors les gens qui l'appelaient en dehors du taf, c'était suffisamment rare pour qu'il pense tout de suite au pire. « Non… t’en fais pas, tout va très bien. Logan et moi, on est en pleine forme. Enfin surtout lui mais bon. C’est ça les bébés. » De ce qu'on lui avait dit, les bébés n'avaient effectivement pas besoin de grand chose pour être heureux : de la nourriture, une bonne température chaude et douce pour ne pas chopper froid, un lit douillet et avoir des câlins. Le reste leur importait peu. Une petite vie agréable en somme ! « Ah tant mieux ! » fit-il en se relaxant, posant sa tête sur l'oreiller et fermant les yeux pour mieux s'imprégner de sa voix. Est-ce que c'était étrange qu'il ressente quelque chose pour elle de cette manière alors qu'il l'avait connu enceinte et qu'elle était maintenant maman, avec toutes les responsabilités qui allaient avec ? Il vaudrait peut-être mieux qu'il oublie... « Et toi alors, comment ça va ? Ça fait longtemps qu’on s’est pas vu ou parler… » Ah ça, il l'avait remarqué oui ! Il attendait toujours impatiemment ses week-ends pour la voir et apprendre à mieux la connaître, mais depuis qu'elle avait accouché, les choses étaient différentes, elle avait d'autres obligations et avait besoin de beaucoup de repos. « Oh moi tu sais, c'est toujours pareil. A part le travail, il se passe pas grand chose dans ma vie. » Contrairement à elle qui semblait être toujours en train de faire plein de chose, il avait l'impression d'être aussi triste d'un jour de pluie. Elle ne devait vraiment rien attendre mis à part de l'amitié de sa part. « Et toi, ça va ? Tu arrives à bien te reposer ? Tu n'as besoin de rien ? » demanda-t-il encore une fois, sans s'en rendre compte. A croire qu'à part aider les gens, il était incapable de faire quoi que ce soit d'autre. Pourtant parler de la pluie et du beau temps, ce n'était pas si compliqué que ça, si ? Allez mon vieux, arrête de te ridiculiser et trouve mieux que ça !

« Oui c'est pas faux. C'est juste... une habitude que j'ai prise j'crois. » M’avoua t-il ce qui me perturba. Une habitude ? … Je décidais d’oublier ça. J’allais faire en sorte que cette habitude ne soit plus. Je m’allongeais sur mon canapé pour être confortablement installé pour parler avec Aedan. Je souris. « Eh bien ça va changé à partir de maintenant. » Lui assurais-je, certaine de moi. Je prenais le temps de le rassurer, lui disant que mon fils et moi allions bien. Même plus que cela. Lui il dormait comme un loir, paisible, loin des tracas que peu causé la vie et moi j’étais béate d’émerveillement devant lui, devant son visage d’ange. « Ah tant mieux ! » Lâcha t-il, visiblement plus rassuré, plus relax. Je souris. C’était un prince, comme je l’avais dis lors de notre premier rencontre. Mon prince de conte de fée mais on sait tous que les contes n’existe pas. « Tu peux arrêter de t’en faire pour nous maintenant. On va bien. » Lui assurais-je, une émotion bizarre dans la voix. Je voulais qu’il arrête de s’en faire pour moi. Il n’avait pas à porter ce fardeau que j’étais sur ses épaules. Ce n’était pas son rôle. D’un autre côté j’avais si peur qu’il me délaisse, qu’il fasse ce qui serait le plus sage pour lui. : me laisser. Je lui retournais la question, avide de l’entendre parler, d’avoir de ses nouvelles, de savoir comment il allait. « Oh moi tu sais, c'est toujours pareil. A part le travail, il se passe pas grand chose dans ma vie. » Je fronçais les sourcils. Je ne sais pas à quoi que je m’étais attendu. A ce qu’il sorte tout les soirs, qu’il ait des tas d’amis, voir même une copine. C’était pas normal à mes yeux qu’il soit seul. « Hm … Je crois que tu travaille trop Aedan. Ça va finir par te porter préjudice tu sais … Passe chez moi quand tu veux. Tu sera toujours le bienvenue. Quand tu veux. » Je souris, laissant un petit silence s’installer. Si il s’inquiétait pour moi, il n’était pas le seul. Moi aussi je m’inquiétais beaucoup pour lui. Je me demandais souvent ce qu’il faisait et comment il allait. « Et toi, ça va ? Tu arrives à bien te reposer ? Tu n'as besoin de rien ? » Me demanda t-il à nouveau ce qui me perturba tout en m’amusant. Je ne sais pas ou il avait l’esprit mais ça ne devait sûrement pas être au téléphone avec moi. « Tu es sur que ça va Aedan ? Tu m’a déjà poser cette question … Sinon oui, je me repose autant que je peux. Je travaille un peu aussi de la maison. Ça me permet de ne pas perdre la main tout en restant avec Logan. » Lui racontais-je sans gêne. Lui parler était si facile par ce qu’avec lui je me sentais en sécurité et j’étais certaine de n’avoir rien à craindre à m’ouvrir totalement à lui. C’était une sensation vraiment étrange. « Aedan ? … Tu me manque. » Soufflais-je avant de fermer les yeux.

« Eh bien ça va changer à partir de maintenant. » assura-t-elle avec simplicité et si cette affirmation le rendit curieux, il n'osa pas demander ce qu'elle entendait par là. Néanmoins, lui disant qu'ils allaient très bien tous les deux, le bébé et elle, Aedan comprit qu'elle pensait sûrement au fait qu'il allait pouvoir souffler au lieu d'être toujours sur le qui-vive, près à accourir près d'elle. « Tu peux arrêter de t’en faire pour nous maintenant. On va bien. » C'était gentil de sa part, mais ça ne le dérangeait pas de tout envoyer en l'air pour se précipiter chez elle... puisque justement c'était elle. Rassuré sur leur santé à tous les deux, l'irlandais sentit ses muscles se décontractés et lorsqu'elle lui demanda qu'elles étaient les dernières nouvelles, Aedan lui répondit qu'à part son travail, il ne se passait rien d'extraordinaire dans sa vie, à part les rares moments privilégiés qu'il passait avec elle, mais il se garda bien de l'avouer. « Hm … Je crois que tu travaille trop Aedan. Ça va finir par te porter préjudice tu sais… Passe chez moi quand tu veux. Tu sera toujours le bienvenu. Quand tu veux. » Ah oui ? Eh bien il avait très envie d'y aller là, maintenant ! Ciara ne s'en rendait pas compte mais impulsif comme il était, Aedan serait bien capable d'être chez elle dans moins de dix minutes, chrono en main. Mais ce ne serait pas très raisonnable, surtout quand la jeune femme vient d'avoir un enfant avec quelqu'un d'autre. Mais elle avait raison, il travaillait beaucoup trop, plus que de raison. « Mmm, attention à ce tu promets mais c'est tout à fait vrai, j'y passe trop de temps. Tellement de temps que je vais bientôt finir par me perdre dans ma propre chambre tant je n'y suis plus habitué. » rit-il, cachant par la même sa tentative de flirt. « Et merci pour l'invitation, j'en prends bonne note. Pareillement, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. » Ne trouvant rien d'autre, il réitéra sa question pour savoir si elle allait bien et à peine les mots sortirent de sa bouche qu'il les regretta. N'avait-il rien d'autre à lui dire depuis tout ce temps ? « Tu es sur que ça va Aedan ? Tu m’a déjà poser cette question… Sinon oui, je me repose autant que je peux. Je travaille un peu aussi de la maison. Ça me permet de ne pas perdre la main tout en restant avec Logan. » C'était Aedan, ou comment pour un idiot en moins de trois secondes... « Excuse-moi. Je dois être plus fatigué que je ne croyais, on dirait que mes neurones s'emmêlent. » plaisanta-t-il avant d'avoir peur qu'elle ne raccroche pour le laisser se reposer. Il fallait vite qu'il trouve quelque chose à dire, vite, vite, vite ! C'est alors que... « Aedan ? … Tu me manque. » L'irlandais sentit soudainement son corps s'embraser de haut en bas et à tous les coups il devait être aussi rouge qu'une pivoine. Sous la surprise de cette déclaration, il s'était relevé dans son lit, mieux qu'un ressort. « Je… » Interdiction de dire une bêtise ! « Tu me manque aussi... » répondit-il finalement sur un ton calme, un sourire tendre aux lèvres. « Ça fait un petit moment qu'on ne sait pas vu... Nos conversations me manquent et te voir aussi... » Mettant de côté ses craintes et les conventions, Aedan préféra juste arrêter de réfléchir pour laisser son cœur parler et il se surprit à constater combien il était facile de le faire. « On pourrait peut-être s'organiser pour se faire une sortie ? » Dangereusement facile...

« Mmm, attention à ce tu promets mais c'est tout à fait vrai, j'y passe trop de temps. Tellement de temps que je vais bientôt finir par me perdre dans ma propre chambre tant je n'y suis plus habitué. » M’expliqua t-il en riant. Je me mordillais la joue, amusée. La vérité c’était que si il décidait la maintenant de venir me voir, cela ne me poserait aucun problème, vraiment aucun. Au contraire. Passer un moment avec lui me ferais plaisir. « Et merci pour l'invitation, j'en prends bonne note. Pareillement, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. » Je souris, là, allongée sur mon canapé. Je me demandais ou il était. Etait t-il chez lui ? Dehors ? je me gardais néanmoins de poser la question. Je ne voulais pas passer pour la fille hyper collante qui voulait toujours tout savoir. « Tu vois ! Travailler c’est bien mais il faut aussi que tu sorte. Je parie même que tu n’a encore aucun amis ici depuis que tu es arrivé, j’ai pas raison ? » Lui demandais-je, sans aucune once de reproche dans la voix. Quand on avait un travail aussi prenant que le siens, je comprenais qu’on s’y consacre essentiellement mais il passait à côté de beaucoup de chose. « Je sais bien que j’ai le bébé et tout ça mais … enfin je me débrouillerais toujours pour me libérer un peu de temps. » Pour toi eus-je envie de rajouter mais je me retenais de le faire.

Je fronçais les sourcils alors qu’il me demandait à nouveau comment j’allais et si je n’avais besoin de rien. Je lâchais un petit commentaire inquiet avant d’enchaîner en essayant de le rassurer, lui parlant un peu de mon quotidien maintenant que Logan était dans ma vie. « Excuse-moi. Je dois être plus fatigué que je ne croyais, on dirait que mes neurones s'emmêlent. » Dit-il, plaisantin. Je souris, l’ayant déjà pardonné. Je ris légèrement avant de lui répondre. « Tu vois. Il est urgent que tu pense un peu à toi et pas à ton boulot ! » Je ris, enjouée et d’humeur légère, ne voulant en aucun cas me prendre la tête. Puis je me perdais alors un peu dans mes pensées et me disais qu’il me manquait beaucoup ses derniers temps et avant que j’y songe, j’avais dis ça à haute voix. Je me redressais, les yeux écarquillés, me flagellant en silence, secouant la tête. Quelle idiote ! Mais quelle idiote ! Je n’aurais pas pu faire pire. D’ailleurs un petit silence s’installa. Oh non … Et si j’avais tout gâchée ? « Je… » Je restais là, assise de nouveau sur mon canapé, pendue à ses lèvres, à ce qu’il allait dire. J’arrêtais de respirer en attendant sa réaction. « Tu me manque aussi... » Je fermais les yeux et la pression redescendis comme un château de carte après le passager d’un coup de vent. « Ça fait un petit moment qu'on ne sait pas vu... Nos conversations me manquent et te voir aussi... » Je du m’empêcher de ne pas sauter de joie comme une ado. Mon cœur s’emballait et je savais ce que cela voulait dire. Je devais garder les pieds sur terre, vraiment. Trop de fois je m’étais fais avoir par mon cœur trop tendre, trop avide d’être aime et là je jouais de nouveau avec le feu et je risquais encore de brûler mes ailes. « On pourrait peut-être s'organiser pour se faire une sortie ? » Suggéra t-il ensuite. « Oui ça fait longtemps … Trop longtemps. Oui, une sortie ça serait bien. Je pourrais aisément laisser Logan à mes parents pour quelques heures. Quand est ce que tu es libre ? » Lui demandais-je avant de me relever du canapé, allant dans la cuisine me servir un verre de soda. Je calais mon téléphone contre mon oreille et me servais le verre. Une fois mon verre pleins, je me posais contre le plan de travail.

« Tu vois ! Travailler c’est bien mais il faut aussi que tu sorte. Je parie même que tu n’a encore aucun amis ici depuis que tu es arrivé, j’ai pas raison ? » devina-t-elle de manière désarmante. A croire qu'elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il espérait que non sinon, elle aurait forcément remarqué que... « Si... » soupira-t-il. « Je devrais songer à prendre un curly. » soupira-t-il avant de rire de ses bêtises et Ciara l'imita. Ce qu'il aimait l’entendre rire ! C'était le plus précieux des sons qu'il connaissait. Finalement, un petit silence s'installa entre eux, brisé rapidement par Ciara qui murmura une Tu me manques. Aedan se demanda d'abord s'il n'avait pas rêvé avant de finalement arrêter de réfléchir pour tout simplement laisser parler son cœur. Il en vint alors à lui proposer de s'organiser une sortie. « Oui ça fait longtemps … Trop longtemps. Oui, une sortie ça serait bien. Je pourrais aisément laisser Logan à mes parents pour quelques heures. Quand est ce que tu es libre ? » Voilà une question facile. En dehors de la semaine où il bossait, tous ces week-ends étaient libres. Mais vu toutes les heures supplémentaires qu'il avait, il pouvait bien se permettre « Demain si tu veux ? Sinon on peut se voir dimanche, j'avais prévu d'aller faire un peu de surf pour me changer les idées. » Ou maintenant si tu veux ? Je vais chercher à manger chinois et on se fait un tête à tête ? Aedan soupira, il fallait qu'il arrête de se monter des films.

 

« Si... » Confirma t-il en soupirant. Je fronçais les sourcils, surprise. Waw, j’étais plutôt balaise. J’aurais jamais cru avoir raison et pourtant … Il était à mes yeux le genre de personne à avoir pleins d’amis, à ne jamais être seul. Remarque il venait d’arriver et son travail était plus que prenant mais quand même. sans amis on était pas grand chose selon moi. « Je devrais songer à prendre un curly. » Il rit de lui-même et je ris aussi, secouant la tête. Ça faisait du bien d’être insouciante, légère. A cause de mon fils, ces moments là seraient de plus en plus mais j’espérais quand même avoir l’occasion de ne pas être la maman mais la jeune femme de temps en temps. Je savais que mes parents ne diraient jamais non si je leur demandais de garder mon fils quelques heures. « T’en fais pas, pas besoin d’aller jusque là ! Il suffit juste que tu passe moins de temps au bureau. Je pourrais même te présenter mes amis, je suis certaine qu’ils t’adoreront et que tu t’en fera toi aussi des amis ! » Proposais-je, l’idée venant de me traverser l’esprit. On parla ensuite d’organiser une sortie bientôt. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu et il me manquait, ce que je lui avouais idiotement et je lui manquais aussi, ce qui me rendis toute heureuse sans que je sache vraiment pourquoi cela avait tant d’importance à mes yeux. Peut-être par ce que ça prouvait qu’il tenait à moi ? Peut-être. « Demain si tu veux ? Sinon on peut se voir dimanche, j'avais prévu d'aller faire un peu de surf pour me changer les idées. » Je regardais l’heure sur l’horloge de la télé, réfléchissant. Presque l’heure du déjeuner. Je réfléchis et une idée me vint, encore fallait t-il que ça puisse se faire. « Sinon, pourquoi tu ne viendrais pas déjeuner avec nous ? Enfin si tu es libre ! Je pourrais nous faire quelque chose rapidement et tu passerais l’après-midi avec moi et Logan. On pourra même se voir un film si tu veux et bien sur, si tu n’a rien a faire. » Proposais-je comme ça, sans grande conviction mais avec un peu d’espoir même si je savais qu’il était très prit par son travail.

« T’en fais pas, pas besoin d’aller jusque là ! Il suffit juste que tu passe moins de temps au bureau. Je pourrais même te présenter mes amis, je suis certaine qu’ils t’adoreront et que tu t’en fera toi aussi des amis ! » Sa proposition le fit réfléchir. Ce pourrait être sympa oui, ils auraient les mêmes amis et ça lui permettrait de savoir des choses sur Ciara qu'elle ne penserait pas nécessairement à lui dire. Ça lui permettrait aussi de pouvoir observer comment elle était avec les autres. Peut-être y discernerait-il une différence entre lui et les autres hommes qui pourrait montrer qu'elle a penchant pour lui... ? « Ah oui pourquoi pas ! J'espère juste être de la hauteur et de ne pas être trop ennuyeux... Dis-moi quand et je ferai en sorte de me libérer. »

Puis finalement, Aedan parla de se voir, en vrai, parce que ça faisait longtemps et que ça leur manquait à tous les deux. « Sinon, pourquoi tu ne viendrais pas déjeuner avec nous ? Enfin si tu es libre ! Je pourrais nous faire quelque chose rapidement et tu passerais l’après-midi avec moi et Logan. On pourra même se voir un film si tu veux et bien sur, si tu n’a rien a faire. » Un grand sourire aux lèvres, Aedan se demanda si elle n'avait pas lu dans ses pensées. « Non je n'ai rien à faire ! C'est parfait. J'arrive tout de suite alors. Tu veux que je ramène du pain ou quelque chose ? » Dès qu'il eut entendu sa proposition, l'irlandais s'était relevé, s'agitant dans tous les sens pour attraper ses affaires et se précipiter chez elle. Certaines choses ne s'expliquaient pas, elles se vivaient, et ce qu'il ressentait pour elle en faisait partie. Jusqu'ici il n'avait jamais vraiment eu de sentiment pour quelqu'un, bien trop occupé à travailler et à retrouver leur statut social. Mais depuis Ciara, il fallait se rendre à l'évidence, il avait un véritable coup de coeur pour elle, sans comprendre pourquoi. Mais les sentiments n'avaient rien de rationnels n'est-ce pas ?

Aedan était nouveau à SF et en plus avec son boulot, j’étais certaine qu’il ne sortait pas beaucoup et qu’il n’avait pas beaucoup d’amis alors je lui proposais qu’il rencontre mes amis, ainsi il pourrait faire connaissance et peut-être qu’il se ferait des amis comme ça. Ça nous permettrait aussi de nous voir un peu plus. Du moins je l’espérais. « Ah oui pourquoi pas ! J'espère juste être de la hauteur et de ne pas être trop ennuyeux... Dis-moi quand et je ferai en sorte de me libérer. » Je souris, ravis qu’il accepte. Il ne pouvait pas rester sans ami ou même connaissance. C’était pas une vie. il méritait mieux que d’être absorbé par son travail aussi passionnant soit t-il et peu importer combien il aimait son job. « Super ! Je te tiens au courant alors. T’en fais pas, je suis sur qu’ils t’adoreront tous ! Regarde mes parents. Ils ne jurent que par toi. » Je ris doucement lui taisant la vérité. Mes parents avaient en quelque sorte arrangé notre rencontre. Sur le coup je leur en avais tellement voulu de me faire ça. C’est vrai. Pourquoi forcer les choses ? Surtout vu ma situation. Et puis Aedan était arrivé et tout avait changé d’une manière que je n’aurais jamais imaginer ou encore espérer.
 
On parla ensuite d’une rencontre. Et plutôt que d’attendre demain ou dimanche, je lui proposé qu’il vienne déjeuner chez moi. Je mourais d’envie de le voir. Il me manquait. qu’importe ce que je faisais, je l’avais toujours dans un coin de ma tête à chaque seconde depuis que je l’avais rencontré. Et pourtant beaucoup de chose c’était passé depuis. « Non je n'ai rien à faire ! C'est parfait. J'arrive tout de suite alors. Tu veux que je ramène du pain ou quelque chose ? »  Je me levais, tout sourire et à deux doigts de faire une danse de la joie. J’étais vraiment heureuse qu’il vienne. Heureuse et excitée comme une puce. Je me mordillais la lèvres, contrôlant ma joie. « Hmm oui, tu peux ramener du pain, je crois que j’en ai plus de frais. » Je ris, faisant les cents pas dans mon salon. Rien qu’a savoir qu’il allait être là dans quelques minutes, je ne tenais plus en place. « Bon, à tout de suite alors ? Je vais mettre la table en t’attendant. » Dis-je, toute sourire, ayant hâte qu’il arrive et qu’on passe un bon moment ensemble.

PS : tu peux conclure avec ta rep chou !  :6789:  

« Super ! Je te tiens au courant alors. T’en fais pas, je suis sur qu’ils t’adoreront tous ! Regarde mes parents. Ils ne jurent que par toi. » Il la croyait sans peine, pour ses amis. Quant à ses parents, il avait effectivement remarqué que ces derniers l'appréciaient énormément, ce qui n'était pas pour lui déplaire, loin s'en faut ! Vu qu'il avait quelques intérêts auprès de leur fille, tant mieux s'il l'aimait bien ! En fait, c'était même étrange pour lui qui s'était habitué à être regardé de travers et à ce qu'on murmure dans son dos. Sa vie allait-elle vraiment changer à ce point ?

Finalement, elle l'invita à passer chez elle maintenant. Ils pourront manger ensemble avant de passer l'après-midi tous les deux et évidemment, l'irlandais sauta sur l'occasion ! « Hmm oui, tu peux ramener du pain, je crois que j’en ai plus de frais. » Parfait il y avait une bonne boulangerie pas trop loin et tant qu'à faire, il y prendrait aussi des gâteaux. Il ne savait pas trop ce qu'elle aimait en particulier mais bon, à ce niveau-là les femmes n'étaient généralement pas très difficiles. « Très bien, je fais ça et j'arrive. » dit-il en attrapant son portefeuille et en quittant sa chambre. « Bon, à tout de suite alors ? Je vais mettre la table en t’attendant. » Vu comme il marchait vite, il était déjà au bas des escaliers quand il raccrocha après lui avoir répondu : « Oui, à tout de suite ! Je me dépêche ! » A peine eut-il fini qu'il était déjà dans sa voiture direction Ciara, la boulangerie comme seul arrêt intermédiaire.