Pause au taffe, cool ça fait un bien fou. Bon j’ai la dalle et les potes sont pas dispo, avec la fac, j’aurais peut-être dû continuer mes études. Ouais ? nan, je passe mon tour. Ca me faisait tellement chier d’y être que j’avais qu’une hâte finir le lycée et me casser de là, et quand enfin j’ai été diplômée, c’était ce que ma mère voulait que je sois diplômée du lycée, j’ai jamais pigé pourquoi mais pourquoi pas. J’ai été diplômée et bam, c’était fini pour moi les études. J’ai jamais retenu ce que j’ai appris, ça m’a jamais intéressée donc je me suis cassée et me voici à taffer dans un garage aux yeux de la loi et à donner des cours de danse, tranquille, des truc que je kiff quoi. Alors que je traîne mon cul au KFC pour prendre un bucket comme d’hab et aller me poser au parc avec un joint, mon regard se perd dans une boutique de musique ou je sais pas trop quoi et je reconnais une tronche que j’ai pas vu depuis un bail. Pas que le temps a fait son travail mais je sais qu’il m’évite le Dick, je sais pas pourquoi surtout que j’ai pas été méchante avec lui, si je l’avais été ça m’aurait pas cassé les couilles mais là, rien, nada, j’ai été gentille avec parce que je m’éclate donc je pige pas et j’aime pas quand je pige pas. J’entre dans la boutique, je fais pas attention au mec qui me salue et je file droit sur Dick, je lui tapote sur l’épaule, bordel ce qu’il est géant ce con. « Tu peux pas filer aujourd’hui » je lance avec un sourire fier quand il se retourne, ouais, je suis fière de l’avoir piégé, on va tirer les trucs au clair.

Pas du genre fou de musique. Pas le genre fou de quoi qu'ce soit. Pas de passion débordante, pas de prédilection absorbante. Non, toi t'aimes tout et beaucoup Pas grand chose dans tes dégouts, tu te passionnes de golf et le lendemain de dessin. T'es un gamin qui change d'avis sur tout, tu veux tout tester, à mille à l'heure, tu veux vivre cent jour en un. Pas passionné de musique. Pas pour un sous. T'en écoutes, comme ça, pour te détendre, pour passer le temps. T'en joues, parce que t'aimes ça. Mais jamais t'irais parler de culture musicale. Mais y'a un truc que tu aimes, ce sont les CDs. Pas ces petits fichiers qu'on télécharge en deux vitesse, non toi tu les achètes et tu les entasses. T'aimes bien c'est tout. Et ce lieu aussi... Tu peux pas filer aujourd’hui. La voix juste derrière toi te fait te retourner. Rectification. Tu aimais ce lieu. Métisse, petite, canon, grande gueule. Décrite en peu de mot, mais l'étendu de cela semble très vaste. Pour toi ça se résumé en plus court... "au courant". Mon dieu on dirait une mauvaise réplique de Superman.. Tu lances avec un humour habituel, bien que cette fois-ci c'est juste de l'habitude, t'es distant, t'es froid... tu veux en finir, tu veux surtout atteindre cette porte, t'éloigner de cette nana. Mais dans un sens t'assurer aussi qu'elle en parle pas. Tu pensais pas que ça serait possible, retrouver une fille fun d'une soirée en la voyant rentrer dans la chambre où tu t'amusais à déconner sur ta blouse d'hôpital en attendant qu'une infirmière vienne te piquer. " J'ai des questions sur votre dossier." Aucune sympathie déjà tu te demandes se qu'elle peut foutre dans un hôpital, mais c'est surtout le dossier dans ses mains et le fait que tu la connaisses... Tu la connais pas, mais maintenant qu'elle sait, t'as encore moins envie de cela... Sur ce je vais te laisser hein.. Tu lances simplement en reposant ton CD.

Il me tourne le dos, ‘fin il fait genre il veut se casser mais s’il croit que ça va se finir comme ça, il me connait pas. Bon c’est vrai qu’on se connait pas mais pour le peu que j’ai connu, je l’ai bien kiffé, il est cool comme mec, il est marrant et on déconne bien en sa présence. Donc, ouais, je pige pas pourquoi il a changé comme du jour au lendemain surtout que j’ai rien dit sur lui, sur sa potentielle meuf, sa mère, son père ou autre connerie du genre. On a passé que quelques soirées ensembles et dès qu’on s’croisait, on se faisait un petit signe, en mode je sais que t’es là, on s’arrêtait pour causer quelques secondes si on avait le temps ou on se disait juste au revoir, pas de la grande amitié mais c’était cool quoi, sans prise de tête comme je kiffe. Et là, il me calcule plus, dans l’absolu, je m’en branle total, hein, c’est juste que j’aime ne pas savoir, ne pas comprendre autant me balancer le truc en pleine gueule, je déteste les gens qui te la font à l’envers, j’suis super franche comme meuf, j’dis ce que j’ai à dire point barre. « Yo, j’ai pas fini » je lance en me faufilant devant lui pour lui bloquer le passage, c’est aujourd’hui qu’on va régler ça parce que ça commence à me bander et à trop me prendre la tête et je déteste ça. « Bon tu m’expliques pourquoi tu m’évites là ? Si t’as un truc à me dire ou à me reprocher ou je sais pas quoi, dis-le et fais pas la tapette qui s’tire là »

Bon tu viens de trouver une bonne raison de sortir non ? elle. Yo, j’ai pas fini... Mais non. Et tu la retroues devant toi alors que tu plisses les yeux en la regardant cette petite, minuscule, fille sournoise. Non mais depuis quand c'est permis d'être si petit ?! Bon tu m’expliques pourquoi tu m’évites là ? Si t’as un truc à me dire ou à me reprocher ou je sais pas quoi, dis-le et fais pas la tapette qui s’tire là T'as pas vraiment le temps d'en poser une. Et c'est vrai que depuis un moment tu te doutes qu'elle va te tomber sur le nez cette frisée. Pas la langue dans sa poche, elle te fait marrer. Te faisait. Maintenant tu sais pas. T'en sais rien. Tu veux pas qu'on sache, tu veux pas qu'on te voit comme l'homme "pré-mort", le mec à duré de vie limité. Tu veux pas de pitié, pas de silence morbide, pas de considération particulière. T'as assez de ça de la part de tes parents qui ont eut le malheur d'être tenu au courant. Tu sais qu'elle a rien fait, mais tu veux rien savoir. tu te blindes. T'es petite, mais tu te prends beaucoup la tête je trouve... je t'évites pas je suis... surbooké. C'est pas comme si j'étais ton oxygènes... vas donc petit oiseaux voles de tes propres ailes... Tu rajoutes avec un trait d'humour - parce que oui malheureusement c’est dans tes gènes- alors que tu accompagnes ta phrase de geste lui faisant signe de partir loin de toi... T'aimes pas ça, elle te met mal à l'aise juste en ayant eut accès à ton dossier médical, nice.

Ouais, franchement je pige pas son délire de m’éviter, au pire je m’en branle qu’il m’évite s’il peut juste ouvrir sa grande gueule et me dire ce qui cloche, ce serait parfait bordel. En plus, j’ai trop envie de lui en foutre une là, son attitude et tout, j’ai vraiment envie de lui foutre un pied dans les couilles qu’il tombe à genoux de douleur et qu’on soit enfin à la bonne taille et puis, on voit ce qui se passe quand on sera enfin à la hauteur, peut-être que je le finirais avec un coup de boule, peut-être que j’exagère un peu et que je pousse un peu le bouchon, mais j’y peux rien, quand on me les brise, j’aboie pas, je mords, l’aboiement c’est une putain de perte de temps, faut l’dire, quand t’aboies, tu peux pas mordre. En tout cas, t’es pas crédible à mes yeux, j’ai été habitué à des mecs d’actes et non de paroles, pareil pour les meufs comme ma mère, elle agit, elle, j’ai pris ça d’elle. Les paroles c’est pour les faibles, les lâches, faut frapper où ça fait mal et bien. Bon je vais quand même calmer. « Ouais t’es pas mon oxygène et je m’en branle que tu m’évites mais dis-moi pourquoi parce que je pige et ça commence à sérieusement me les briser » Comme ça tout le monde gagne du temps, hein, moi j’arrête de le faire chier et me prendre la tête aussi. « Donc c’est quoi le blem exactement ? »

Tu restes là à observer melle bichon-frisé. C'est pas méchant, ses cheveux tu les kiffes. Rien qu'avec ses cheveux elle fait teigneuse, sans même la connaitre on le sait. Bref, tu la fixe n'aimant pas cette conversation,ce face à face, sa manière de te parler. Tout. Surtout que théoriquement t'as pas de problème avec elle, elle a même rien fait la pauvre. Personne à fait quelque chose. Mais sérieusement dire "le problème c'est que tu sais que j'vais crever" nan ça le fait pas. T'arrives même pas à savor si c'est vraiment ça le problème. Tu le cernes pas. T'as juste ce besoin de t'éloigner d'elle le plus possible, c'est pas sorcier. Si pour elle ça semble l'être. Ouais t’es pas mon oxygène et je m’en branle que tu m’évites mais dis-moi pourquoi parce que je pige et ça commence à sérieusement me les briser. Tu lèves un sourcils ton regard descendant jusqu'à son ventre et plus bas avec sur ton visage la phrase très clairement dite "ah bon tu en as ?!" Tu supportes pas les filles qui parle comme si elles étaient un mec. Mais elle, ça t'amuse. Mais t'arrives pas à être moins distant, alors tu dis rien.Donc c’est quoi le blem exactement ? Tu soupires fixant alors le mur derrière elle, pas bien compliqué t'as juste à regarder face à toi tant elle est petite. écoutes, j'en sais rien... j'vois pas en quoi ça te déranges, vis ta vie longuement et pleinement et traces ta route... j'en sais rien j'me vois pas me parler de ma vie avec toi, on se connait pas, ton boulot à l'hosto change rien à ça. Donc elle oublies se qu'elle sait de ta vie et basta.

Je pige pas son délire à lui, je pige pas à quoi il pense, je pige pas où il veut en venir mais bordel j’ai envie de lui en foutre une, mais genre une bonne, même deux dans l’estomac, déjà comme ça on sera à la même hauteur et pourra arrêter de se foutre de ma gueule, parce que ouais, j’ai trop l’impression qu’il s’fout de ma gueule. J’aime pas ces gens qui tournent mille fois autour du pot, c’est quoi le délire ?! On fait pas perdre le temps des gens gratos comme ça, qu’il dit ce qu’il a dit et que chacun se casse, s’il l’avait déjà dit, il aurait pu se casser depuis longtemps bordel. « D’puis quand j’t’ai demandé de m’causer de ta life ?! » je demande, sans piger encore une fois. Pourquoi il ramène sa life sur le tapis ? Ma question était pourtant simple, ça mérite réponse simple pas un discours philosophique de trois heures bordel « J’suis pas psy mec, garde ta life pour le tien, moi j’t’ai juste posé une question simple j’vois pas où tu dois parler pendant des siècles pour y répondre » J’ai peut-être loupé un épisode, ‘fin j’sais pas, j’pense pas avoir demandé la lune trempée dans de l’or quand même. « T’es entrain de tout compliquer là, moi j’veux juste la réponse à ma question donc pourquoi t’as décidé de m’éviter ? Dis-moi juste et après tu pourras continuer ton délire, j’vais pas te courir après t’sais »

D’puis quand j’t’ai demandé de m’causer de ta life ? Ok si vous aviez été pote tu l'aurais sans doute mal prit que cette amie ne veuille rien savoir de ta vie, qu'elle s'en fiche éperdument etc etc. Ok on y croit vachement, tu hausses un sourcils en la regardant sans rien répondre. Ok tu songeais ps à lui déballer tes problèmes sentimentaux, et ô combien ta grand-mère sénatrice te tape sur le système, mais quand même il y a un minimum de savoir vivre et de savoir dire voyons. J’suis pas psy mec, garde ta life pour le tien, moi j’t’ai juste posé une question simple j’vois pas où tu dois parler pendant des siècles pour y répondre C'est un fait plutôt réel en effet, et tu sais que ça saoule beaucoup de personne quand tu parles beaucoup. Tu finis toujours par le retourner le cerveau et faire tourner les choses à ton avantage. Comme quoi, finalement la politique ça t'a un peu grillé le cerveau à cause de ta petite mamie. T’es entrain de tout compliquer là, moi j’veux juste la réponse à ma question donc pourquoi t’as décidé de m’éviter ? Dis-moi juste et après tu pourras continuer ton délire, j’vais pas te courir après t’sais. Ok ok c'est bon pas le moment de s'énerver. En plus le disquaire vous regarde d'un oeil bizarre, très bizarre. Alors tu souffles, tu la regards en bas, oui en bas parce que c'est une naine. J'ai pas envie que les gens sache pour... mon truc. Le coup du leucémique je l'ai pas choisis, alors j'ai pas envie qu'on me saoule avec de la pitié à deux balle pour ça. Tu réponds pour une fois perdant ton humour habituel pour réponde d'un ton un peu plus sec et blasé à la fois. Oui ça te fait chier qu'elle le sache.