Tu te demandes une dernière fois ce que t'es venue foutre ici. Elle a peut-être pas envie de te voir, tu sais pas toi même si t'as vraiment envie de la revoir, et pourtant t'es quand même là. Quand t'as appris qu'elle allait se marier, t'es devenu complètement fou. Qu'elle se soit foutu en couple avec l'autre sexologue, tu t'en fichais, enfin pas temps que ça. Mais un mariage, c'était pas la même chose. T'avais prit le premier vol pour la Lituanie et t'avais fichu le camp. Sans prévenir qui que ce soit, de toute façon, tu voulais pas qu'on commence à te prendre la tête. T'avais déjà les phrases de Geo toute prête dans ta tête, t'étais pas con, tu savais bien qu'elle essayait de tout faire pour que t’aie plus de contacte avec Lera. La voiture qui est venue te chercher à l’aéroport s'arrête lentement, tu devines que t'es arrivé à destination, chez les Litwinski. Tu restes un petit moment encore assis à l'arrière, tu réfléchis à ce que tu pourras bien lui dire. T'es venu pourquoi au juste ? L'empêcher de se marier ? T'es même pas sûr qu'elle prendra ton véto en compte, qu'est-ce qu'elle en a foutre de ce que tu penses. Tu prends ton courage à deux mains et tu sors, ramassant ta valise par la même occasion. Tu t'avances vers la porte de la maison, enfin à ce stade, c'est même plus une maison. Tu savais pas qu'ils étaient autant friqué que ça, les Litwinski. T'as même pas le temps de sonner une deuxième fois que tu te fais accueillir par une femme. Tu poses ta valise dans la grand entrée, avant de prendre une seconde fois la parole après t'être présenté. « Est-ce que Lera est là ? », manquerait plus qu'elle soit absente, t'as surtout pas envie de croiser qui que ce soit d'autres mis à part elle, du moins pour le moment. Elle te demande de la suivre, elle va t'y conduire. Tu t'exécutes donc tout en jetant un coup d’œil dans toutes les pièces que tu traverses pour rejoindre l'arrière de la baraque. Tu te retrouves à marcher pendant encore quelques minutes, la femme de tout à l'heure te pointe du doigt Lera, t'y es. Elle te laisse alors que tu continues de t'avancer jusqu'aux barrières qui délimite l'espace pour faire du cheval. Tiens, tu savais pas qu'elle aimait ça. Tu sais pas encore si elle t'a vu, alors tu dis rien. Tu restes là à la regarder.

Elle était de retour en Lituanie depuis quelques jours désormais et elle avait rapidement repris les bonnes vieilles habitudes lituaniennes, pour de bon cette fois. Non, elle n’allait plus retourner aux USA, c’était terminé ces allées et venues entre les USA et l’Europe de l’est quand quelque chose clochait dans son existence. Elle avait été heureuse aux Etats-Unis, mais elle devait se faire à l’idée que le lot de déception et trahison avaient été trop nombreux. Elle avait besoin d’une pause et de s’éloigner de tout cela. Surtout, de recommencer sur de nouvelles bases. Lorsqu’elle était venue, c’était avec cette idée secrète, elle avait un loft qui l’attendait à St Petersburg et même si elle avait du mal avec les russes, en tant que lituanienne fière de l’être, elle savait que ce serait le changement drastique dont elle avait besoin. Il était temps de fermer ce livre et d’en débuter un autre…un qui lui ferait honneur. C’était également pour cette raison qu’elle avait finalement concéder à épouser le jeune homme choisi par ses grands-parents. Elle avait bien sûr tenté de résister mais après elle réflexion, elle s’était dit, pourquoi pas. Il n’était pas complètement un inconnu et puis il avait une bonne situation, elle ne l’aimait certes pas mais qu’est-ce que l’amour lui apporté ces dernières années ? Seulement souffrance, larmes et regrets. La jument hennit et Lera en profita pour serrer fortement les rênes du cheval afin de garder le contrôle à l’approche du premier obstacle, ce qui se passa bien. Le second fut également un succès, satisfaite, la blonde sentit l’animal se nourrit de la confiance qu’elle avait en lui. La suite du parcours se passa donc sans incident avec une Lera toute souriante, heureuse de voir sa jument à nouveau en forme, n’oubliant pas bien sûr de la ménager, elle venait à peine de se remettre de sa blessure. Soudain, alors qu’elles approchaient de la fin du parcours, Lera repéra un visage qu’elle ne s’attendait pas à voir ici et manqua même de perdre le contrôle du cheval, heureusement, elle sut vite se reprendre. « Merde ! » marmonna-t-elle en tirant violemment sur les rênes pour tranquilliser Danya. Ceci fait, elle descendit et se dirigea vers Heathcliff en entraînant l’animal avec elle. « Qu’est-ce que tu fous ici ?! » C’était direct, pas vraiment aimable, peut-être un peu aggressif ; du Lera tout craché.

Elle s'arrête subitement, t'as foiré son truc. Ta présence a certainement du la perturber. Normal, toi en Lituanie, c'était du jamais vu. C'est pas comme si c'était ta destination préféré pour prendre quelques jours de repos. Elle s'avance vers toi, descendu de son cheval. Son accueil ne t'étonne même pas, tu t'attendais pas à des retrouvailles pleins d'amour, de larmes, de joie. N'oublions pas qu'on parle de toi et Lera. Et puis, qu'est-ce que tu foutais là ? Franchement, même toi tu te le demandais. Tu devrais la laisser épouser ce gars, tu devrais. Et pourtant tu y arrives pas. « T'as l'intention de te marier à ce que j'ai entendu. », tu dis ça légèrement sur les nerfs. Ton naturel prend le dessus, enfin, c'est surtout sa façon de s'exprimer à elle qui t'a influencer. Pourtant tu t'étais dit pendant tout le vol que tu devais surtout pas faire le désagréable avec elle si tu voulais la convaincre de rentrer avec toi. Oui, parce que c'était ça finalement, le but de ton excursion, la ramener avec toi. Tu te redresses, jusqu'à présent appuyer contre les barrières, rangeant tes mains dans les poches de jeans. Tu sais pas quoi lui dire, tu te sens presque gêner d'être là, maintenant. Ouais, toi t'es gêné, c'est rare. « On peut parle, de ça ? », c'était ta façon de lui faire comprendre que sa décision ne te plaisait pas. De toute façon, fallait s'en douter. T'avais toujours voulu l'avoir que pour toi, tu lui as jamais caché. Enfin, tu lui as fait savoir à de nombreuses reprises. Complètement défoncé par l'alcool et les autres substances interdites, certes, mais ça je joue en rien sur ta sincérité. Au contraire, t'as toujours eu le dons d'être sincère avec elle après quelques verres.

Elle était surprise. C’était au-delà de ça en fait. Elle était la dernière personne qu’elle aurait imaginée ici, dans ce pays paumé dont le nom ne disait rien à la plupart des américains. D’ailleurs, elle se demandait bien comment il avait fait pour arriver jusqu’à elle, certes, en Lituanie, il était facile de venir mais jusqu’au domaine Litwinski, c’était une tout autre histoire.  Elle savait la maison très éloignée du premier aéroport donc il avait sûrement reçu de l’aide. « Elektra… » Souffla-t-elle simplement, plus pour elle que pour lui en tout cas. Elle ne comprenait pas comment cette dernière avait pu lui en parler, après tout, elle ne pouvait le voir en peinture et voilà qu’elle allait lui demander son aide. Elle poussa simplement un soupir. « Ok, je vais remettre le cheval dans son box » Elle guida ainsi le cheval jusqu’à son boxe, prenant tout le temps qu’il lui fallait pour mettre la jument à son aise, à lui débarrassant de toutes fioritures. Elle enleva également ses gants qu’elle mit dans la brouette et rejoignit ainsi Heathcliff qui l’attendait. « Bienvenue en Lituanie, je crois que ça s’impose » Elle ne savait pas franchement quoi dire, elle se demandait juste ce qu’il foutait ici. Alors qu’elle s’apprêtait à abandonner sa vie aux Etats-Unis sans regret, peut-être un  et cela concernant William par rapport à Elijah mais elle se sentait fin prête à commencer une nouvelle vie loin des emmerdes. « Tu veux qu’on parle de quoi ? » Elle s’assit par terre et invita Heath à en faire de même.

Plus calmement, elle accepte de discuter avec toi. Dans un sens, avec son accord ou non, cette conversation tu l'aurais eu. Vous étiez arrivé à un point où il fallait absolument que vous discutiez, de tout, d'absolument tout. Tu en étais plus conscient que jamais, et même si cela voudra dire mettre ta fierté de côté, même si tu sais qu'elle ne croira pas facilement tes souhaits, ce que tu attends d'elle, ce que tu ressens... pour elle. Aussi difficile à croire que ce n'est vrai. Tu suis Lera alors qu'elle s'en va remettre son cheval dans son box. Tu rentres pas pour autant, tu l'attends sans rien dire devant celui-ci, même si tu trouves le temps long. Tu détestes par dessus tout ne rien faire, attendre, et c'est ce que tu es actuellement en train de faire. Elle revient alors, te souhaitant par la même occasion la bienvenue dans son pays. « Ah, enfin un accueil commun. », tu n'as pas pu retenir ton sarcasme sur ce coup là. Te souhaiter la bienvenu, c'était certainement la première chose qu'elle aurait du faire. « T'as vraiment l'intention de te marier ? », peut-être que non, finalement. Peut-être qu'Elektra s'était trop vite inquiété et qu'au final, ce n'était qu'un simple malentendu. Tu t’installes à ses côtés, le regard posé sur elle. Tu cherches, t'essayes de lire la réponse sur son visage, mais Lera n'a jamais été aussi facile à comprendre. « Je pense que tu devrais pas le faire. Enfin... J'ai pas envie que tu le fasses. », tu lâches ça comme une bombe. Tu vas pas tourner autour du pot cent ans, autant rentrer tout de suite dans le vive du sujet. T'as pas envie qu'elle épouse une sorte d'inconnu, t'as pas envie qu'elle soit à quelqu'un d'autre que toi. De l'égoïsme ? Purement et simplement.

« Attends, me dis pas que t’es venu jusqu’ici pour ça ? » La surprise pouvait aisément se lire sur son visage mais celle-ci disparut aussitôt pour laisser sa place à une expression à la fois excédée et épuisée, qu’elle accompagna bientôt d’un soupir. En son fond intérieur cela lui faisait plaisir de savoir que quelqu’un se souciait un minimum de son sort et n’avait pas fait un trait sur sa personne, certes pour de mauvaises raisons. « T’aurais franchement pas dû venir pour ça » rajouta-t-elle, son ton n’était pas sec mais plutôt pragmatique, du moins le revendiquait-elle ainsi. Il s’agissait d’une simple constatation ; sa présence était superflue ici puisque les jeux étaient faits, il n’y avait plus rien que lui ou quelqu’un d’autre put faire. « J’ai déjà pris ma décision et je ne reviendrais pas dessus » Elle était ferme cette fois, signe qu’elle savait plus ou moins ce qu’elle faisait, où elle allait, ce qu’elle voulait et que non, personne ne la referait revenir sur cette promesse faite à son père. Pas même Strauss. Les Etats-Unis, c’était fini pour elle. Peut-être y reviendra-t-elle de temps en temps en voyage d’affaire ou pour voir des anciennes connaissances mais elle y avait trop donné et bordel pour les mêmes personnes. Sûre que si elle y restait, elle se ferait à nouveau prendre au jeu. Elle était de ces gens qui n’apprennent jamais de leurs erreurs. « J’ai décidé de recommencer tout à zéro ici, enfin en Russie, j’y ai déjà tout ce qu’il faut, un loft, un bon boulot et des gens qui ne me connaissent pas » Ce dernier point était essentiel pour elle, elle recherchait l’anonymat et la nouveauté. « ce sera l’occasion de construire quelque chose de neuf »

T'écoutes les explications qu'elle te donne, tu lâches pas un seul mot durant. Ça te fait chier ce qu'elle te dit, tout, y a pas un seul truc de positif pour toi dans tout ça. Lera, tu l'aimes bien. Plus que bien d'ailleurs. Tu t'en es peut-être rendu compte trop tard, enfin non, pas vraiment. T'as jamais eu le sang clean quand t'as déglutie les fameux "je t'aime", mais ça n'empêche en rien ta sincérité. Paraît que y a rien de pire que de voir la femme qu'on aime se casser avec un autres, c'est véridique. Mais t'as trop de fierté pour avouer quoi que ce soit, surtout par rapport à Lera. T'as l'impression que plus t'étais sincère avec elle, plus elle cherchait à s'éloigner de toi, à ne écouter tes mots. Tout simplement parce qu'elle ne te croit pas, parce que t'es pas quelqu'un qu'on croit facilement à ce sujet là. Et puis, tu la retiens pas, t'es plus du genre à lui donner plus de raison de s'éloigner, t'insistes pas sur tes pensées profondes. Si elle te croit pas, t’ira pas te rabaisser à lui prouver qu'elle a tord de ne pas le faire. Pourtant, à l'instant présent, t'as comme l'impression que si tu aurais fait tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'elle est foie en toi, vous ne seriez pas arrivé à ce point de non retour. Elle, sur le point d'épouser un autre. Et toi, qui fait des milliers de kilomètres pour lui faire changer d'avis. La situation te paraît soudainement pathétique. Elle a peut-être raison, tu n'aurais pas du venir, pour ça. Après tout, c'est son choix, elle a l'air sûre d'elle. T'as pas le droit de vouloir l'empêcher de le faire, c'est de l'égoïsme pur. Mais tu peux pas, c'est plus fort que toi. « Le problème, c'est pas les gens mais uniquement toi. Ta façon d'agir. », toute cette conversation te stresse, tu sors de ta poche ton paquet de malboro. Tu coinces une clope entre tes lèvres avant de la déclarer. « Repartir à zéro ne changera rien Lera. Et je ne te laisserais pas épouser un gars que tu connais à peine parce que tu penses que c'est la bonne décision. C'est la plus grosse connerie de toute ta vie. », tu laisses s'échapper la fumer d'entre tes lèvres, ça te calme. T'as l'impression d'avoir les pensées embrouillé, à cause de cette fichu histoire de mariage.  

« Justement, comme tu le dis si bien, il s’agit de moi » elle ne cillait pas, sa voix n’était pas non plus hésitante. Elle savait ce qu’elle faisait et était convaincue qu’il s’agissait du bon chemin à suivre. Elle avait conscience de tout ce qu’elle laissait derrière elle, toutes ces personnes qu’elle avait connues et qui avaient beaucoup d’influence dans sa propre existence, à la fois positivement et négativement. Elle pensait notamment à William à qui elle n’avait toujours pas annoncé la nouvelle, par peur sûrement. Il ne comprendrait pas et aimait suffisamment Elijah pour ne pas vouloir en être séparé. Elle savait qu’elle aurait été incapable de gérer une telle discussion face à face, nul doute que cela se serait terminée de manière tragique connaissant les accès soudains de violence de la part du chirurgien. Oui, sur ce point elle avait été incroyablement lâche et égoïste, cela étant, elle ne comptait pas l’empêcher de voir son fils et elle était bien placée pour comprendre à quel point Elijah aurait besoin de lui. « Tu ne me laisseras pas l’épouser ? » la surprise se lut aisément sur son visage avant de laisser place à un petit sourire ironique. « Et t’es qui en fait pour m’en empêcher ? Encore une fois c’est ma vie, ma décision, le débat est clos » Elle espérait avoir été claire et directe cette fois. « Tu n’aurais pas dû venir, quelle perte de temps et d’argent »

Tu ne dis rien, tu restes silencieux alors que tu as l'impression qu'elle s'énerve contre toi. Tu prends une nouvelle bouffé de nicotine, le regard dans le vide. Tu cherches une façon de renchérir, mais tu trouves pas. Après tout, elle avait raison. T'étais et tu restes personne pour elle, tu t'attendais à quoi ? Qu'en débarquant, elle veuille subitement rentrer à San-Francisco ? Pourtant t'espérais quand même qu'elle te fasse pas trop galérer, t'es venu pour une raison précise, et tu comptes pas repartir perdant. Mais tu veux pas non plus rester des semaines et des semaines dans ce trou paumé, t'as du boulot et une vie sociale à entretenir. Tu risques de finir dingue ici, tant c'est isolé. « Je sais pas ce qui a bien pu t'arriver pour que tu décides de partir comme ça, sur un coup de tête. Mais crois moi, c'est une connerie. Une énorme connerie. », tu reposes ton regard sur elle, insistant. C'est à ce moment là que tu te dis que ce sera pas facile, c'est jamais facile avec Lera, de toute façon. Elle est têtu comme personne d'autre. « Elektra veut que tu rentres, aussi. », en parlant d'elle, tu te demandes bien ce qui t'a prit d'accepter de venir jouer les sauveteurs, elle pouvait pas le faire seule, sérieusement ? Tu finis par te relever, t'écrases ta clope sur le sol avant de mettre tes mains dans tes poches avant de jeans. Tu regardes les alentours du domaine, tu te répètes encore une fois que tu savais pas que les Litwinski étaient aussi friqué. « De toute façon, je compte pas partir d'ici sans toi. Donc sois tu fais tout de suite tes bagages, on part et on en parle plus. Sois tu vas devoir me supporter jusqu'à ce que tu cèdes. Et je peux être lourd. Très lourd. », t'étais sérieux sur ce coup. Même si tu devras attendre des semaines, des mois et plus, tu craqueras pas. Tu repartiras pas sans elle.

Elle était lasse de se justifier et ne se gêna pas pour lâcher un soupir très appuyé, surtout qu’il mentionna Elektra. Oui, elle avait bel et bien prévu son coup mais elle ne comprenait toujours pas pourquoi sur toutes les personnes proches d’elle, sa cousine était allée voir Heathcliff avec qui les relations étaient très souvent tendues. Elle lui avait clairement fait part de son désir de lui en coller une mais apparemment ils étaient parvenus à trouver un terrain d’entente sur la tête de Lera et autour d’un yacht.  « Il ne me reste plus qu’à te souhaiter bon séjour alors » dit-elle simplement, peut-être un petit sourire moqueur au coin des lèvres. La cohabitation promettait d’être longue et intéressante. « Je ne te donne pas deux semaines » là, elle était ouvertement moqueuse. Elle savait qu’il n’y avait pas grand-chose à faire dans le coin, et pour s’amuser, elle avait coutume de prendre le jet pour aller à la capitale rejoindre ses amis ou aller carrément en Russie. Bien sur, il était exclu qu’elle lui en fasse bénéficier, s’il tenait tant que ça à venir se terrer ici, grand bien lui fasse, il n’aura qu’à gérer l’ennui et le calme de cette vie plus ou moins à la campagne.

Elle te donne deux semaines, tu te dis que ce sera assez, largement suffisant même. T'as pas l'intention de faire ta vie loin de SF, et tu penses la convaincre rapidement. T'arrive à être très persuasif quand tu as besoin de l'être. C'est joué d'avance. Du moins tu l'espères, t'oublies pas qu'elle est plutôt chieuse, et vachement têtu. Tu comptes mettre toutes tes cartes sur table pour la faire rentrer, et si ça fonctionne pas... T'y penses même pas, parce que ça doit fonctionner. T'accepteras pas un échec. « Bon, tu me fais visiter ta cambrousse ? »