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Le 6 janvier 2016, le forum a fêté ces 5 ANS ! Bon anniversaire POH La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va - S&E 79124 La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va - S&E 79124

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 La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va - S&E
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Anonymous
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Mar 25 Mar - 19:20




La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.


C'était la fin de la journée, le soleil commençait à se coucher sur San Francisco, donnant une autre lueur à la ville. J'avais pas eu une journée terrible, au journal j'avais bossé comme une demeurée sur un nouvel article. Cela faisait des mois maintenant que je faisais de plus gros articles mais pourtant je n'avais toujours pas le droit de choisir mes propres sujets. J'avais pensé qu'après cette enquête au chantier j'aurais pu avoir un peu plus de liberté, pourtant non. Enfin, dans un certain sens j'avais un tout petit peu plus de liberté qu'avant, je choisissais qui m'accompagnait, on ne m'imposait plus personne. Mais bon, ce n'était pas la grande folie, choisir tel photographe plutôt qu'un autre, ou tel cameraman quelle liberté ! Bref, aujourd'hui j'avais dû me déplacer pour écrire un article qui allait être dans les premières pages du journal, pourtant j'avais beau savoir ça je ne m'étais pas réjouie, cela ne me semblait pas intéressant du tout. J'avais donc quitté le bureau à dix sept heures, comme tout le monde, au lieu de rester un peu plus tard comme j'avais souvent l'habitude de le faire. Parfois il m'arrivait de rester vraiment tard, jusque vingt et une heure mais je ne me rendais pas compte du temps qui passait, du coup lorsque je rentrais à l'appart' Camil était souvent déjà parti. Cette fois-ci j'étais alors rentrée tôt et ça faisait du bien parfois, en plus le week-end était déjà terminé – même si j'avais de évidemment travailler chez moi durant ces deux jours mais bon. Je m'affalais sur le canapé, comme épuisée alors que ce n'était pas du tout le cas, et zappait les chaînes de la télévision. Beaucoup de télé-réalité, de séries policières et d'autres conneries qui ne m'intéressaient pas du tout. J'abandonnais alors la télé, finalement rester comme une loque sur ce canapé n'était pas une bonne idée. Je pris une douche rapidement et me préparais pour sortir. Je ne savais pas trop où je voulais aller, mais j'avais envie de prendre l'air. Je sortis de l'appartement, et parti me balader un peu au hasard sur San Francisco. Je me baladais le long de sunset district, passant devant l'Irving café, ce café où j'allais souvent avant d'aller au travail. Puis j'arrivais au port et décidais d'y rester un moment, je trouvais ça plutôt joli le coucher du soleil sur la mer et les bateaux. Je continuais ma balade, jusqu'à ce que l'on m'attrape par le bras sans que je ne comprenne pourquoi...

© charney

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Mer 26 Mar - 17:37



La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va
Siloë & Ethan + This is the first day of my life, I swear I was born right in the doorway, I went out in the rain suddenly everything changed. They're spreading blankets on the beach. Yours is the first face that I saw, I think I was blind before I met you, now I don’t know where I am, I don’t know where I’ve been but I know where I want to go
L’un des plus grands défauts d’Ethan, sans doute, c’était qu’il pensait trop. Parfois, il pouvait rester des heures, des jours, voire des semaines entières à tourner sur la même idée, sans jamais avancer. Il pensait trop à la mort d’Aymeric, même presque six ans après, il restait toujours autant blessé par sa disparition. Il pensait trop à Siloë, cette femme agaçante qui ne cessait de jouer avec ses nerfs autant qu’avec ses sentiments, si bien que lorsqu’il voyait qu’elle passait le week end avec telle ou telle personne, il devenait dingue et se mettait à déprimer bêtement comme un adolescent. C’était ça, il agissait comme un adolescent, à croire qu’il n’avait pas vraiment évolué depuis ce temps-là. C’était plus fort que lui. Et pourtant, il ne disait rien, il ne faisait rien pour tout arrêter avant que ça dégénère, ou du moins, chaque fois qu’il s’éloignait pour prendre du recul, ça ne fonctionnait pas. A croire que quelque chose l’obligeait à y penser.

Après une journée passée à travailler sur les photos qu’il devait rendre dans la semaine au journal, et à ruminer sur sa pitoyable existence, il se décida à faire une pause. Bien entendu, en grand passionné de photographie, il ne put s’empêcher de prendre avec lui son appareil. Depuis des années, il vivait pour la photographie uniquement, certainement un bon moyen d’échapper à tout ce qui le tracassait, si bien qu’il en oubliait parfois d’être attentif aux autres. Il sortit de son appartement –qu’il n’avait toujours pas changé d’ailleurs- et décida de se promener aux alentours du port. Il aperçut l’Irving café, lieu de sa dernière dispute avec Siloë. A cette idée, il baissa la tête, agacé. Il se reprit bien vite et commença à prendre quelques clichés pour se détendre.

Cette fois, il ne travaillait pas. Le soleil se couchait lentement, laissant dans le ciel une douce lueur orangée qu’il adorait. Ce devait être son moment préféré de la journée. Un moment parfait à photographier. Il prit encore quelques photos, sentant déjà le calme revenir. Il se sentait bien. Il entendit des enfants rire non loin, courant joyeusement, un couple, main dans la main, les regardant avec un sourire serein. Quelques instants de paix qui faisait plaisir à voir. Une légère brise passa, qui ne fit que rajouter un peu plus de charme à la scène. Il aimait se sentir aussi léger. Il reprit son appareil pour photographier cette fameuse scène, mais quelqu’un passa devant au même moment, comme un fait exprès.

Il soupira, agacé, et s’arrêta en reconnaissant la personne. Siloë Lewis, comme par hasard. Elle semblait toujours se trouver là où il ne fallait pas. Lui qui avait finalement réussi à retrouver un peu de sérénité, voilà qu’elle apparaissait devant lui comme pour lui rappeler que ses problèmes étaient loin d’être terminés. Il soupira plus encore et se décida à lui dire de bouger de son champ de vision. Il s’approcha d’elle et l’attrapa par le bras. « Encore vous, à croire que vous faites exprès de m’énerver ! Vous pourriez vous décaler un peu, vous gâcher la photo. » Il se montrait méchant envers elle, déjà énerver de la voir. Son cœur s’affolait et il détestait ça.

Emi Burton
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Mer 26 Mar - 21:02




La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.


Quelques personnes semblaient avoir eu la même idée, se promener sur le port. C'était un beau paysage, apaisant, on pouvait rester des heures assis sur un banc à écouter les vagues et les bateaux s'entrechoquer légèrement. Et j'avais pensé pouvoir faire comme tout ces gens, marcher tranquillement, sentir la brise sur mon visage, me poser ensuite sur un banc, fermer les yeux sans me soucier de ce qu'il se passait devant moi. J'aurais pu, seulement si Ethan Brittain n'avait pas attrapé mon bras, m'agressant sans que je ne comprenne de suite pourquoi. « Encore vous, à croire que vous faites exprès de m’énerver ! Vous pourriez vous décaler un peu, vous gâchez la photo. » m'attaqua-t-il, c'était comme s'il venait de me réveiller, comme si je revenais à moi après être restée dans mes pensées pendant un long moment. Je fronçais les sourcils, récupérant mon bras violemment. « Vous auriez simplement pu attendre que je passe, sans être obligé de m'agresser » dis-je sèchement. Je n'arrivais pas à croire que même dans ces moments où j'étais totalement calme il arrivait à m'énerver. Il débarquait comme ça, arrivé de nul part, criant sur moi comme si je venais de lui pourrir toute sa journée. C'était presque comme s'il était tombé du ciel, directement sur ma tête, histoire de bien me faire chié. Enfin de toute façon, c'est un peu comme ça qu'il était arrivé aussi la première fois, dans ce bureau, avec les marques du clavier sur la tronche. Au final il m'était tombé dessus, sans que je n'ai le choix. Seulement ça aurait pu s'arrêter là, on aurait pu se croiser de temps en temps dans les couloirs, s'ignorer et s'oublier mais il avait fallu qu'en plus je le croise à San Francisco, qu'il soit le cousin de mon meilleur ami Aksel. Et surtout il avait fallu qu'il ait cet effet sur moi. S'il m'énervait tellement, c'était pour cette raison, et j'avais voulu reculer de suite. Je n'étais pas sûre d'avoir assez de temps à accorder à une relation, j'avais ce boulot au journal qui me prenais beaucoup trop de temps, j'avais déjà du mal à voir mes amis tellement ce boulot me bouffait mon temps. Alors une relation... Et avec Ethan. Cette idée me semblait à la fois ridicule et totalement plaisante. Mais surtout impossible. Certaines choses avaient été échangés par nos différents appels et nos messages, mais nous n'étions jamais vraiment nous-même. D'ailleurs lors du dernier appel Ethan avait été vraiment étrange, j'avais compris qu'il avait cette tendance à me tutoyer lorsqu'il était bourré mais cette fois-là il semblait en plein délire. Peut-être qu'il n'avait pas que bu...

Je regardais Ethan un instant, il avait lui aussi les sourcils froncés, ses mâchoires semblaient serrées, je n'aurais jamais cru que me balader et me retrouver devant un objectif énerverait autant quelqu'un un jour. Je savais, évidemment, que je m'étais comportée comme une peste avec lui depuis le début. D'une certaine manière je pouvais dire que j'avais réussi à l'éloigner de moi au-delà de mes espérances, aujourd'hui il ne pouvait plus me voir. Même à travers son objectif. Je soufflais, agacée par son comportement. Je n'arrivais pas à l'ignorer, simplement, alors que j'aurais pu le faire avec n'importe qui d'autre. Je faisais en sorte de le rejeter, pourtant cette attention qu'il me portait me plaisait dans une certaine mesure. Cette relation était bizarre et moi-même je me trouvais bizarre lorsqu'il était près de moi...

© charney

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Ven 28 Mar - 2:33



La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va
Siloë & Ethan + This is the first day of my life, I swear I was born right in the doorway, I went out in the rain suddenly everything changed. They're spreading blankets on the beach. Yours is the first face that I saw, I think I was blind before I met you, now I don’t know where I am, I don’t know where I’ve been but I know where I want to go

Ca pouvait paraître dingue, mais depuis qu’il avait rencontré Siloë, rien n’avait plus été pareil. Il se souvenait encore de ce bout de papier, cette espèce de prédiction qu’il avait reçu à l’intérieur d’un de ces fameux biscuit chinois au restaurant où ils étaient allé manger, plus par obligation que par réelle envie. Ce petit morceau de papier, il le gardait bêtement dans son portefeuille, comme quelque chose de précieux dont il aurait du mal à se séparer. Le message inscrit dessus résonnait encore comme une vérité. ‘Aujourd'hui est le point de départ de nouvelles choses’. Il avait aussitôt pensé à cette femme qu’il ne connaissait presque pas, ce fameux jour étant le jour de leur rencontre, et dès lors, rien n’avait démenti cette stupide phrase. Son monde avait petit à petit changé depuis qu’il la connaissait, d’une façon qu’il n’était pas sûr d’apprécier.

Dès qu’il la voyait, ça l’énervait, réaction plutôt étrange, lui qui était d’un naturel plutôt calme. Elle le mettait hors de lui, certainement parce qu’il était persuadé qu’il ne pourrait jamais l’avoir, elle, la seule qui ait eu autant d’effet sur lui jusqu’alors. Elle le rendait dingue, au point qu’il en venait à s’exiler et boire à outrance pour tenter d’oublier, chose qu’il faisait rarement, et chaque fois qu’il le faisait, il se ridiculisait toujours plus en lui envoyant des messages, la tutoyant par la même. Il savait qu’il l’exaspérait, il savait qu’elle le détestait même, il en était persuadé, malgré ce que pouvait bien dire Aksel, son cousin, et, par un hasard incroyable, le meilleur ami de Siloë. A croire que le ciel les forçait à se rencontrer. Le fait que cette histoire soit impossible rendait chaque rencontre douloureuse. Le pire, c’était qu’il était certain qu’elle connaissait ses sentiments, et qu’elle jouait avec, qu’elle se moquait. Ce jeu, il en avait assez. Il en était fatigué.

Alors qu’il pensait être tranquille, qu’il croyait pouvoir prendre des photos calmement en sentant la brise du soir sur son visage, elle passa devant lui, lui bloquant la vue sur son sujet à photographier. Le faisait-elle exprès ? Parfois, il se demandait. Déjà la dernière fois au café, il s’était dit que le hasard était trop grand, et cette fois encore, elle était là, alors qu’il réussissait enfin à la chasser de son esprit. Ce ne fut pas long avant qu’il ne s’énerve et l’attrape par le bras pour lui demander de s’en aller. Il était froid, et même méchant alors qu’il tenait son bras dans la main, sourcils froncés, agacé. Chaque fois qu’ils se voyaient, ça tournait à l’agression. Leur relation était stupide. Ils auraient pu s’ignorer, ne pas s’accorder un regard, mais au lieu de ça, ils ne pouvaient s’empêcher de se chercher des misères.

Bien entendu, elle se dégagea bien vite, assez violemment, en répliquant sur le même ton. Attendre ? Oui, il aurait pu. Il se mit soudain à se demander pourquoi il avait été si agressif avec elle, et pourquoi il s’était senti obligé de venir la voir au lieu de l’ignorer totalement. C’était comme un besoin de lui parler, même si la conversation n’était pas amicale. Il la détailla un instant et détourna le regard. Il avait presque honte. Il avait encore en mémoire cette discussion au téléphone pendant laquelle il avait complètement déliré, imaginant qu’ils étaient ensemble. Il n’avait jamais réussi à comprendre ce qui lui était vraiment arrivé. Il avait sûrement dû tomber sur de la drogue et n’avait pas été assez conscient pour refuser… Quelle honte. Il serra la mâchoire sans trop la regarder avant de répondre. « Je… Vous sembliez bien partie pour rester là un moment ! Et… Et je voulais capturer un moment tout particulier ! V-Vous savez, le temps file à une vitesse dingue ! Et les petits moments que j’arrive à prendre en photo, ils sont uniques ! Et vous venez de m’en faire perdre un. Bravo ! » Il bégayait presque, déballait des mots sans réellement de sens, ou du moins, pas de sens pour la majorité des gens. Il venait de partager un bout de sa passion avec elle, sans aucune raison, presque désespéré.

Il vit le couple et les enfants qu’il voulait prendre en photo s’éloigner, il ferma les yeux, ennuyé, et lâcha un juron. Il rouvrit ensuite les yeux sur elle et soupira, croisant les bras. « Et voilà, ils sont partis maintenant… » Il ne savait pas pourquoi il attachait tant d’importance à tout ça. Peut-être parce qu’il s’était rendu compte avec la mort d’Aimeric que ces fameux moments dont il parlait ne reviendrait jamais plus. Que s’il avait su, il aurait photographié, et même filmé chacun de ces instants… Il baissa légèrement la tête, fronçant toujours plus les sourcils. Et avec elle ? Devait-il immortaliser ces courts instants passés avec elle ? Ca paraissait stupide. Il était stupide. Son cœur n’arrêtait pas de tambouriner dans sa poitrine, tellement que ça lui faisait mal. Il serrait les poings pour essayer d’oublier cette sensation. « Vous êtes toujours là pour me pourrir la vie. » Il avait dit ça comme un gamin, tête basse, ton faible. Si elle lui pourrissait tant la vie, c’était qu’il ne pouvait pas faire autrement que de vouloir lui dire ce qu’il ressentait.
Emi Burton
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Ven 6 Juin - 15:16




La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.


Personne n'aurait-il pu me prévenir qu'une simple balade vers le port allait me porter la poisse ? Croiser Ethan Brittain simplement, ça aurait pu passer mais il avait fallut qu'il vienne m'agresser et il osait s'en prendre à moi comme si j'étais fautive de quelque chose. Je voulais bien avouer que je n'étais pas mieux dans mon genre, à l'agresser sans aucune raison dès que l'on se voyait mais justement, il aurait pu simplement profiter du moment où j'étais calme pour s'éclipser ou juste m'ignorer. Mais non, je gâchais sa photo, quelle bonne blague on ne me l'avait jamais faite celle-là. Je n'arrivais pas à le comprendre, autant que je ne me comprenais pas moi-même dès qu'il était dans les parages. Peut-être que lui non plus n'y comprenait rien au final. Cette relation que nous avions, si on pouvait l'appeler ainsi, était assez malsaine. On ne pouvait pas s'ignorer et pourtant on ne pouvait pas se voir non plus. Quelqu'un pouvait-il m'aider ? Et je ne savais pas non plus pourquoi dès le premier jour je l'avais détester, c'était un peu comme une première impression vous savez ? Dès qu'on ne sent pas quelqu'un en général on reste sur ses gardes, et avec le temps il s'est avéré qu'Ethan et moi ne nous entendions pas du tout. Comme quoi, la première impression est souvent la bonne non ? Alors que je venais de lui dire qu'il aurait simplement pu m'ignorer et attendre que je parte me promener ailleurs il détourna le regard. Peut-être que pour une fois il comptait avouer que j'avais raison. « Je… Vous sembliez bien partie pour rester là un moment ! Et… Et je voulais capturer un moment tout particulier ! V-Vous savez, le temps file à une vitesse dingue ! Et les petits moments que j’arrive à prendre en photo, ils sont uniques ! Et vous venez de m’en faire perdre un. Bravo ! ». Visiblement non... Il s'enfonçait dans son excuse bidon, sans même réussir à parler correctement. Certes, je n'avais pas été très sympathique avec lui jusque là, mais s'il voulait m'en mettre plein la gueule autant trouver une excuse valable. « Sérieusement ? Vous me reprocher de m'installer tranquillement pour regarder le paysage. Au pire, si je gâchais vraiment votre photo, vous auriez pu bêtement vous décaler non ? Ça me fatigue déjà assez de voir votre tronche au boulot, alors si c'est pour venir me saouler dans mes moments de tranquillité tout ce que j'ai à vous dire c'est : Allez vous faire foutre. Si vous n'êtes pas content c'est pareil » m'énervais-je. J'y allais un peu fort certes, mais on ne m'accuse pas à tort. Il regarda derrière moi un instant et son visage se ferma un peu plus. Je me retournais à mon tour pour voir un couple et des enfants s'en aller. Le sujet de sa photo certainement. « Et voilà, ils sont partis maintenant… » lâcha-t-il, comme si encore une fois c'était de ma faute. Je levais les yeux au ciel, un peu agacée. D'accord, comme il l'avait dit, les moments sont uniques et le temps passe vite bla bla bla. Mais je ne comprenais quand même pas pourquoi un simple cliché paraissait aussi important à ses yeux. Je ne m'y connaissais pas en photographie, mais de jolies photos de famille prises au dépourvu il en aurait sûrement pleins d'autres.
« Vous êtes toujours là pour me pourrir la vie. » me dit-il. Ce qui m'énerva encore plus. « Je vous pourris la vie ? Non mais vous avez quel âge ? Il me semble que nous sommes de grandes personnes maintenant, si vous ne pouvez pas me blairer ignorer moi. Non mais j'ai tant d'influences sur vous pour que vous ne puissiez pas vous empêcher de venir m'agresser en pleine rue ? » Et c'était moi qui disais ça... Je n'étais pas vraiment un bon exemple en ce qui concernait Ethan Brittain, encore moins quand il s'agissait de l'ignorer.

© charney

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Anonymous
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Mar 10 Juin - 22:55



La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va
Siloë & Ethan + This is the first day of my life, I swear I was born right in the doorway, I went out in the rain suddenly everything changed. They're spreading blankets on the beach. Yours is the first face that I saw, I think I was blind before I met you, now I don’t know where I am, I don’t know where I’ve been but I know where I want to go

Agresser quelqu’un dans la rue, sans raison apparente, c’était quelque chose qu’il ne faisait qu’avec Siloë. Il n’était pas du genre agressif, au contraire. En général, quand quelqu’un lui bloquait la vue sur son sujet de photographie, il se décalait, ou attendait patiemment qu’ils passent, râlant parfois intérieurement, certes, mais il ne laissait pas son état filtrer. Parfois, certains s’excusaient, parfois on le prenait pour un de ces touristes idiots qui prenaient des photos de tout ce qui passait. Quelques-uns le reconnaissaient, l’ayant vu plusieurs fois déjà à ce même endroit, ou en exposition, mais c’était déjà plus rare. Ethan était d’une nature très calme, voire même passive, légèrement dans la Lune la plupart du temps, enfermé dans son monde de photographie, tellement qu’on lui reprochait souvent de ne pas faire assez attention au monde. C’était peut-être pour cette raison que sa mère cherchait à tout prix à lui trouver quelqu’un, comme si jouer les entremetteuses allait l’aider à s’ouvrir. Au contraire, il se renfermait toujours plus, contenant sa colère plutôt que d’exploser bêtement. Non, il ne montrait que très rarement quand quelque chose l’agaçait réellement, et ne pétait pas de scandale en public pour quelque chose d’aussi idiot qu’un cliché. Mais il fallait croire que Siloë avait pour effet de changer totalement sa nature. Il ne savait pas complètement pourquoi elle n’énervait autant, ou du moins, il évitait d’y penser, sachant déjà que c’était impossible, mais chaque fois, elle le mettait hors de lui.

A chaque nouvelle rencontre correspondait une nouvelle agression, comme s’ils ne pouvaient pas faire autrement que d’exprimer leur haine mutuelle. Adultes, ils auraient parfaitement pu s’ignorer, faire comme si de rien n’était, rester neutre à la présence de l’autre, mais c’était visiblement au-dessus de leur force. Il se mit alors à lui reprocher d’être là, au milieu de son objectif, tentant vainement de lui expliquer à quel point chaque moment était précieux à capturer. Pourquoi perdait-il son temps à lui en parler, bonne question ! Pourquoi il attachait tant d’importance à cette famille, là encore, c’était une bonne question. Peut-être que la mort d’Aimeric avait laissé des séquelles bien plus profondes qu’il ne l’aurait cru après tout. Il aurait voulu capturer tous ses moments de vie pour être certain de se souvenir de son visage. Il avait été comme un frère pour lui, et voilà que son visage s’effaçait peu à peu, le faisant paniquer. Les photos, c’était un moyen de se rassurer. Il bégaya pour trouver une raison potentiellement valable, quoiqu’un peu maigre, pour la détester, mais elle n’était pas assez idiote pour se faire avoir. Elle était plus violente dans ses propos que lui, et sa façon de lui parler le blessa bien plus qu’il ne l’aurait avoué. « Ah vous le prenez comme ça ?! La plupart du temps c’est vous qui venez m’agresser ! Exemple : La dernière fois au café, alors que j’étais tranquillement installé ! C’est une manie chez vous ? VOUS me gênez dans MON travail, et ça, ça me dérange ! Et si je m’étais décalé la photo n’aurait pas été la même ! » Il se mettait à gueuler, en tort malgré tout.

Quelques passants tournèrent le regard vers eux, intrigués par leur soudaine dispute et s’écartèrent petit à petit, peut-être légèrement effrayés par la réaction de chacun. Parmi ceux-ci, la famille qu’il comptait prendre en photo. Les voir partir le déçut profondément. C’était comme voir Aimeric s’en aller au loin sans se retourner et disparaître. Sans savoir pourquoi, il s’était mis à les comparer à lui. Il baissa la tête, complètement déçu, l’accusant presque de leur départ, puis finit par lâcher qu’elle lui pourrissait la vie. A vrai dire, il se la pourrissait tout seul en pensant à elle, et en se ridiculisant autant auprès d’elle. Mais il ne l’avouerait pas, bien entendu. Elle s’énerva, bien évidemment, lui reprochant ses propres torts désormais. De qui elle se fichait ? Elle était la première à s’en prendre à lui sans raison. Il serra les poings, bouillonnant bêtement de colère. « Vous vous foutez de moi ?! Allez-y, ignorez-moi, vous ! J’attends que ça ! Faut croire que vous en êtes pas capable puisque vous êtes toujours partante pour venir m’emmerder ! Une vraie peste ! Ah ! Je regrette ce boulot maintenant ! » Il levait les mains au ciel théâtralement, s’il n’avait pas été si énervé, il aurait probablement ri de son propre comportement. S’il regrettait de l’avoir rencontré ? Evidemment ! Mais pas forcément pour les raisons qu’il s’efforçait de citer.

Emi Burton
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Mar 1 Juil - 21:53




La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.


J'avais toujours privilégié ma carrière, allant jusqu'à me séparer d'Evan. Et aujourd'hui que j'avais ce que je voulais, je travaillais dans un grand journal et je faisais ma place tranquillement. Pourtant je n'avais pas vraiment de personne avec qui le partager, évidemment j'avais mes amis ici à San Francisco, mais j'avais perdu contact avec presque tous mes amis de Louisiane. Et d'une certaine manière j'aurais aimé partager ça avec Evan, j'aurais aimé le voir fier de moi comme il l'a toujours été dès que je réussissais. Mais tout comme j'avais quitté ma vie à la Nouvelle Orléans, je l'avais quitté. Cela faisait presque deux ans que j'étais partis, et depuis je ne m'étais pas remise en couple, je n'avais pas pu. Bien qu'Evan soit du passé, il avait été une grande partie de ma vie et je n'avais pas pu l'oublier du jour au lendemain. Et jusqu'à ce que j'entre au San Francisco Chronicle j'avais toujours espéré le voir débarquer et me demander de revenir, à ce moment là je savais que je l'aurais suivi, ma vie était tellement pourrie. Je me rendais compte que j'étais complètement égoïste, maintenant que j'avais un boulot qui me plaisait je n'espérais plus le voir, un peu comme si maintenant que tout allait bien je n'avais plus besoin de lui. Evidemment, ce n'était pas tout à fait ça, mais je savais que s'il était revenu me voir à mes débuts au journal j'aurais été tiraillée entre l'envie d'être avec lui et l'envie d'avoir une belle carrière. Cela aurait été différent à aujourd'hui, je savais que j'avais les moyens d'évoluer, et bien qu'Evan soit une personne importante pour moi je continuais mon chemin sans lui. Je n'avais pas eut de ses nouvelles depuis presque deux ans – ce qui était en parti ma faut car je n'avais pas cherché à en avoir non plus.
Je savais que maintenant j'étais prête à passer à autre chose, et d'une certaine manière cela m'effrayait. Je me demandais quelle genre de personne était capable de faire ça, vivre trois ans avec ce qu'elle pensait être l'amour de sa vie, puis se barrer du jour au lendemain. Parfois je me faisais l'effet d'un monstre.
« Ah vous le prenez comme ça ?! La plupart du temps c’est vous qui venez m’agresser ! Exemple : La dernière fois au café, alors que j’étais tranquillement installé ! C’est une manie chez vous ? VOUS me gênez dans MON travail, et ça, ça me dérange ! Et si je m’étais décalé la photo n’aurait pas été la même ! » me répondit Ethan haussant le ton. Il est vrai que je n'y avais pas été de main morte avec lui, mais il avait ce don de m'agacer, tout autant que le don de me renvoyer à la figure le monstre que je pouvais être. « Vous étiez là avec votre putain de regard noir et vous voulez que je ne réagisse pas !? Sérieusement, regardez comme vous vous emportez pour une photo, vous êtes un enfant. » le ton commençait à hausser et certains passants nous regardaient. Ça devenait limite gênant mais je ne pouvais pas m'empêcher de lui crier après. « Vous vous foutez de moi ?! Allez-y, ignorez-moi, vous ! J’attends que ça ! Faut croire que vous en êtes pas capable puisque vous êtes toujours partante pour venir m’emmerder ! Une vraie peste ! Ah ! Je regrette ce boulot maintenant ! » me dit-il de plus en plus énervé, il gesticulait dans tous les sens et si je n'avais pas moi-même été dans le même état que lui j'aurais sûrement pouffé de rire. « Non mais vous rigolez ou quoi ? VOUS êtes toujours entrain de m'emmerder ! C'est quoi votre problème bordel ? » je rejetais toute la faute sur lui, comme si j'étais un véritable petit ange dans l'histoire. Evidemment, j'avais conscience qu'on en était là en majeur parti par ma faute, mais c'était plus fort que moi. Je n'étais pas moi-même lorsqu'il était près de moi, j'étais une espèce de folle furieuse qui ne pouvait s'empêcher de l'attaquer, parce que d'une certaine manière j'avais besoin que son attention soit concentrée sur moi.

© charney

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Mar 8 Juil - 8:27



La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va
Siloë & Ethan

Siloë était insupportable. En tout cas avec lui, puisqu’apparemment elle était parfaitement adorable avec le reste de la planète. Qu’avait-il bien pu faire pour mériter tant de haine de sa part ? Une haine plus ou moins mutuelle d’ailleurs, qui les obligeait presque à se disputer constamment sans raison valable. Peut-être que s’ils avaient mieux commencé les choses auraient été différentes, mais dès leur première rencontre, cette femme s’était révélé insupportable. D’accord, il n’avait pas non plus arrangé les choses en partant en plein milieu d’une journée de travail en taxi sans la prévenir, mais il s’était déjà excusé pour ça non ? Elle devait être une de ces femmes rancunières qui s’acharnait à haïr celui qui a un jour osé leur causer du tort.

Pour une fois, c’était lui qui s’était mis à l’agresser en pleine rue, alors qu’elle passait négligemment devant son objectif. Avec une toute autre personne, il aurait été aimable et aurait attendu, ou aurait simplement gentiment fait remarquer qu’elle le gênait, mais pas avec elle. Non, avec Siloë, il avait dû se montrer bien plus brutal, la prenant par le bras pour la faire bouger. C’était ridicule, mais il supportait déjà mal de l’avoir tout le temps dans la tête, l’avoir en plus en face de lui, c’était au-dessus de ses forces. Il perdait bêtement son temps à vouloir lui expliquer pourquoi il voulait cette photo précise de cette famille et pas une autre, à cet endroit précis, rappelant que la vie était si précieuse qu’elle devait être sauvegardée par tous les moyens. C’était sans doute ce qu’il avait appris de la mort de son meilleur ami, son frère, celui qu’il aurait voulu sauver s’il avait pu. Photographier la vie, c’était ça, son objectif, et étrangement, il se mettait à comparer cette joyeuse famille en face de lui à Aimeric, comme si elle était la représentation de sa vie.

Il avait beau lui dire de partir, elle restait plantée là, répliquant à chacune de ses remarques, montant toujours plus le ton de la conversation. Il bouillonnait. Combien de fois encore se disputeraient-ils de cette manière ? Combien de temps avant que l’un d’eux n’abandonne ? Lui, il n’avait pas l’intention de lâcher prise, pas encore, loin de là. Il cita l’exemple de la dernière fois au café pour lui prouver que la plupart du temps c’était elle qui venait l’agresser sans raison, et c’était vrai. Après tout, est-ce que c’était de sa faute s’ils se croisaient partout ? Un simple regard suffisait à la faire rappliquer pour lui hurler dans les oreilles qu’elle n’était tranquille nulle part. Le pire, c’était qu’il avait tout fait pour éviter qu’elle le remarque ce jour-là, mais rien n’avait fait, ils étaient comme destinés à se rencontrer, et pas pour le meilleur. Regard noir ? Il n’avait jamais eu la sensation de lui lancer un regard noir pourtant. Elle se montait la tête toute seule. Elle le blessa encore en lui disant qu’il réagissait comme un enfant, et il se retint pour ne pas hurler à cet instant. « Si je vous disais qu’un de vos sujets pour votre article minable venait de disparaître, comment vous réagiriez vous ?! Et à propos du café, j’ai simplement croisé votre regard, point. Vous êtes la seule à avoir vu une provocation ! »

Les passants commençaient à se retourner vers eux, intrigués par les haussements de voix, presque craintifs qu’ils se mettent soudain à se battre. Après tout ce n’était pas si impossible vu la tournure de la situation. S’ils continuaient comme ça, un jour ils finiraient par en venir aux mains. La famille qu’il comptait jusqu’alors photographier s’en alla donc, et sans réellement de raison concrète, il fut terriblement déçu de les voir partir. Il fit remarquer leur départ à haute voix, insinuant que c’était de la faute de Siloë, de plus en plus agacé. Bon sang, pourquoi son cœur battait si vite ? Il aurait eu envie de se gifler lui-même pour tout ce qu’il pouvait ressentir pour elle malgré tout. Déconcerté, déboussolé, il se mit à agir théâtralement, exprimant haut et fort son regret quant à ce travail partagé avec elle. L’ignorer ? Si seulement il en était capable, tout aurait été bien plus simple, mais c’était plus fort que lui. Et plus fort qu’elle, apparemment. Son problème ? La question était bien facile. « C’est vous mon problème !! Vous me déconcentrez ! J’en ai marre de vous voir tout le temps ! Tout aurait pu bien se passer, et non, il faut toujours que vous soyez là ! H24, 7 jours sur 7, sans arrêt ! J’en ai assez maintenant ! » Il s’emmêlait les pinceaux, mélangeant leurs réelles rencontres et ce qu’il voyait constamment dans sa tête. Il aurait voulu l’oublier pour de bon et revenir à l’époque ou tout allait bien pour lui, ou presque.

Il se mordit la lèvre de l’intérieur, baissant légèrement la tête, un peu honteux de ce qu’il venait de dire, puis reprit sa mine fière après s’être passé la main dans le cou. Il aurait voulu partir, fuir cette discussion désagréable, mais il en était véritablement incapable, comme cloué sur place.

Emi Burton
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La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va - S&E

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