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 summertime sadness (gaïa)
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Anonymous
Invité
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Mar 24 Juin - 18:10

L'écho sourd du silence. Le rien omniprésent qui propulse les cavités désertiques ; les multipliant sans cesse dans les filaments veineux de mon être vagabond. Je me sens comme la flamme d'une bougie ; vive et frénétique pour un instant, disparue dans la fumée pour un autre. Les convulsions retenues alimentent mes dérives. J'ai compté les failles, enfoncé les épines jusqu'à ce qu'elles disparaissent dans la profondeur de ma chair. La douleur avalée est plus supportable paraît-il. L'alcool transformé en marées brûlantes, les narines perdues dans la poussière de diamant, je marche dans les élucubrations d'un nulle part moderne. J'ai laissé la musique d'une boîte de nuit m'enserrer les entrailles, me faisant trébucher sur les excès abusifs, oubliant doucement la sécurité et le confort d'un quotidien dans lequel j'avais bien du mal à trouver ma place. L'ivresse me caresse alors que mes prunelles passent de visage en visage, que mes mains touchent sans attention, effleurent des peut-être inexplicables par la voix. L'odeur humaine m'assèche la gorge et remplit mes yeux de brume acide.  Les conversations se transmettent dans une langue que je ne reconnais plus, feutrée par l'effusion évasive de la masse humaine. Tout devient murmures et chuchotements incohérents. Cela faisait peut-être quelques minutes à présent que mes ondulations caressaient le corps d'un homme, au regard aussi noir que l'opacité nocturne salissant le ciel au dehors. Ses pupilles agressives perforaient ma quintessence éphémère. Mon regard troublé par la substance illicite se sentait faiblir sous le poids du sien. Ses mains fermes s'accrochaient à mes hanches et serraient leur emprise tout en suivant le rythme impétueux du bruit blessant de la musique sans que je n'ose m'en défaire.

Ma tête tournait d'une béatitude malsaine et j'étouffais tendrement en raison de la chaleur ambiante. Entre ses griffes masculines, la désagréable sensation de n'être qu'une poupée de chiffon et l'attirance abstraite d'un danger imminent engourdissaient mon être tout entier. Je ne résistais pas, me contentant simplement de fixer mes rétines dans l'incisif des siennes. J'aurais peut-être dû baisser les yeux. M'effondrer au sol avec l'illusion de toucher de nouvelles cimes. Je me laissais envoûter par des illusions funestes aux couleurs délabrées par ma conscience. Les maux lancinants coincés dans le creux de mon ventre ont rendus ma respiration trop difficile à supporter. J'ai tenté, vainement, de ralentir l'explosion qui détruirait mes efforts. Peut-être aurait-elle lieu aujourd'hui. L'instant T de mon retour à la case départ. Ou pas. Lentement, les nausées retournaient mon estomac et des sueurs froides griffaient ma colonne vertébrale. Le type décide de m'embrasser et de m'emmener dans un coin isolé de la boîte de nuit, frémissante de vibrations consécutives et paradoxalement saccadées. Je me laisse entraîner, sans broncher. Ma confusion maladive est trop importante pour que je prenne la décision de fuir. Autour de moi, le décor s'efface pour laisser place à celui de la ruelle se trouvant à l'arrière de la boîte. D'ici, les sons musicaux ne sont plus qu'un déluge vrombissant et désagréable. Violemment, l'homme me plaque contre le mur froid du bâtiment. Sur l'instant, un léger rire m'échappe. Halluciné et défiguré par les substances qui courent à l'intérieur de mon sang. Puis il disparaît lorsque je sens ses mains se glisser sous ma robe, sûrement trop courte et trop serrée.

Mon ouïe s'estompe sans que je n'arrive à le comprendre et le stress augmente au fur et à mesure que l'homme en noir intensifie ses gestes sales et furieux. Je ferme mes paupières, réfléchissant à quoi faire. Pesant le pour et le contre. Faiblir, oublier les changements de mon mode de vie, reprendre mes mauvaises habitudes et le laisser faire  ou l'arrêter, me respecter et rentrer à la maison pour terminer la soirée avec Salazar. J'avais choisi de rentrer et de le retrouver. Lorsque sa main atteint le point entre mes cuisses, c'est tout mon corps qui se crispe face à sa vulgarité, tous mes souvenirs qui vomissent les images d'un passé encore trop proche. Arrête... C'était soufflé difficilement, ma tête encore contusionnée par ma débauche clandestine. Il ne m'écoute pas et compresse son corps contre le mien plus fortement que précédemment. À cet instant, c'est la panique qui m'emporte et me fait frissonner. Ce sentiment si délicieux de peur qui autrefois m'aurait mis à genoux. Pour la première fois, je me sentais piégée et vulnérable. Pour la première fois, la peur ne m'amusait plus. Il se perd dans mon cou, y dépose des morsures alors que ses mouvements se font de plus en plus brutaux. ARRÊTE. Ma propre voix me fait l'effet d'un électrochoc. Il continue alors que je tente de le repousser difficilement, sans y parvenir. Ma respiration devient plus rapide tandis que la peur me cisaille de plus en plus. Je décide de le frapper au niveau des bijoux de famille à l'aide mon genou. Il se recule brièvement, me laissant croire à un espoir de fuite. J'avance de quelques mètres mais il me rattrape. Il attrape mon bras durement et une plainte de douleur s'échappe d'entre mes lèvres. Il me retourne furieusement pour que je lui fasse face, mon regard croise le sien. Je m'apprête à répliquer mais un de ces poings vient s'écraser contre mon visage avec violence. Je suis tombée au sol, comme un château de cartes et un de mes talons s'est cassé simultanément. Il m'a fallu quelques secondes pour comprendre que j'étais à terre. Juste le temps qu'il lui a fallu pour affliger mon ventre de plusieurs coups de pieds et de me frapper à nouveau au visage.

Je lui ai craché mon sang à la figure, alors qu'il tentait de reprendre son emprise. Par instinct, j'ai attrapé le cadavre d'une bouteille de vin et l'ai explosé sur sa tête. Il est tombé à mes côtés, assommé. Je me suis relevée, en enlevant mes talons et j'ai couru jusqu'à ma voiture alors que mon muscle moteur battait jusqu'à m'en faire mal. J'ai démarré au quart de tour et je suis partie sans savoir vers où je roulais exactement. Une angoisse grandissante m'empêchait de respirer et ma vision s'est retrouvée brouillée par des larmes dont je n'avais pas conscience. Le goût métallique du sang se tatouait sur ma langue et dans ma trachée. Après quelques kilomètres, je me suis garée sur le parking d'un centre commercial. Nerveusement, j'ai attrapé mon téléphone portable pour composer le numéro de Gaïa. Des larmes s'écoulaient toujours sur mon visage sans que je ne puisse les arrêter, mes souffles étaient indistincts et irréguliers. Gaïa ? Elle a décroché sans un mot. J'essayais de me calmer mais je n'y arrivais pas réellement. Mes mains tremblaient fortement. Je ne savais plus vraiment où je me trouvais. Il s'est passé quelque chose. Le silence me retient quelques secondes avant que je continue. J'ai besoin que tu viennes. Je suis garée sur le parking d'un centre commercial. Celui de Santa Monica... Je crois. Je raccroche, lâchant mon portable en tenant de reprendre mon calme difficilement. Cet appel était stupide.

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Anonymous
Invité
Invité
Mer 25 Juin - 0:09

Lorsqu'il n'est plus réellement possible de revenir en arrière, de remonter la pente, lorsque ce sentiment d'oppression vous submerge, vous laissant suffoquer, vous savez alors qu'il est temps pour vous de tout laisser, vers un nouveau départ, une nouvelle vie en quelque sorte. S'exiler volontairement a été la meilleure décision que j'ai pu prendre. Je m'infligeais une douleur invivable, exaspérante, qui me laissait bien souvent planer dans ce néant que je ne saurais qualifier. Cette espèce de studio que je venais de louer à Los Angeles ressemblait étrangement à l'état de mon cerveau. Ravagé par ma négligence, et toutes ces doses de cocaïne avec lesquels je permettais à mon esprit de s'évader un peu plus, avec lesquelles il était possible que mon agonie soit un peu moins pénible, que mes toiles soient un peu moins déprimantes. J'étais fiancée, et j'avais pourtant choisi de m'isoler, pour une raison qui m'échappait. J'ai probablement toujours aimé me torturer, mes tendances masochistes ayant repris le dessus.

Je passais toutes mes journées à l'atelier, je ne mangeais que très peu, je ne voyais plus personne, les couleurs omniprésentes dans mes tableaux étaient toutes sombres, mon âme s'obscurcissait, et je commençais même à y prendre goût. Pénétrer dans cet abîme, créé de toute pièce par mes démons les plus enfouis, je ne pensais plus à grand chose, un blanc, des images, des visions, toutes plus glauques les unes que les autres me hantaient, il m'arrivait des fois de rire toute seule, de me parler à moi-même, la solitude me manipulait à sa guise, et j'y prenais plaisir. Je contemplais ce tableau que je n'arrivais pas à finir, depuis plusieurs jours déjà. Mes iris figés vers un point invisible, mes neurones probablement entrain d'être surexploitées, je les sentirais presque me brûler. La sonnerie de mon téléphone me fit tressaillir. " Svet ", apercevoir ce nom inscrit en grand sur l'écran de mon téléphone me faisait trembler. Je n'avais pas eu droit à un appel de sa part depuis un bon moment, et je n'en attendais pas un. Les mains flageolantes, je pris possession de mon portable, pour répondre, un frisson se propageant à grande vitesse, tout le long de mon corps, lorsque sa voix parvint  à mon oreille. Gaïa ? Je restais silencieuse un moment, sentant mon souffle se saccader, je ne me sentais pas capable de parler à ce moment là. Sûrement trop affaiblie par mon nouveau train de vie. J'ai besoin que tu viennes. Je suis garée sur le parking d'un centre commercial. Celui de Santa Monica... Je crois. Des bips successifs transperçaient mes tympans par la suite. Elle venait de raccrocher, me laissant bouillonner de l'intérieur, mon inconscient faisait bouger mon corps, je ne me rappelais plus vraiment comment j'ai fais mais j'ai pu la rejoindre rapidement au centre commercial de Santa Monica.

Garée au parking, en sueur, je courrais un peu partout pour trouver sa trace.  Je l'aperçu brusquement dans une voiture, qui semblait être sienne. Je m'approchai, sentant les vibrations de mon ventricule gauche s'intensifier. Elle semblait blessée au visage, ma bouche s'entrouvrit, mes yeux s'écarquillèrent, je n'osais imaginer ce qui avait pu lui arriver à ce moment là. J'ouvris brusquement la portière du côté passager, pour rentrer dans l'habitacle. Je la regardais un moment avec cette même expression, avant de prononcer ces quelques mots. Je.. euh.. putain, qu'est ce qui t'ait arrivé Svet??? Je haussai d'un ton, troublée, énervée, et perdue. J'inspectai son visage, abîmé probablement par des coups, j'y posai délicatement ma main, et je décidais de reprendre, d'un ton nettement plus calme, voire même rassurant. Qui t'a fais ça Svet? dis le moi s'il te plaît..
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 26 Juin - 17:51

La perturbation de mes souffles insufflait à ma cage thoracique des séismes orageux. Coupée de la rationalité, les images incandescentes de l'agression que je venais de vivre m'enfonçaient dans la perdition. Je pouvais percevoir l'éclatement frénétique de mon affolement se dissoudre dans mon sang, torturant ainsi mes pulsations cardiaques et mon sang-froid. Ma solidité flanchait. Je n'étais plus consciente de mes actes ou de l'environnement dans lequel mon être s'égarait sans direction. Je n'aurais pas dû appeler Gaïa. Elle était partie depuis longtemps, laissant sur ma chair des brûlures meurtrières que je n'étais pas parvenue à calmer. À l'intérieur de ma voiture, complètement déconnectée de la raison, je repensais aux meurtrissures impossibles à oublier. À ce trouble lancinant qui m'avalait à chaque fois que je la savais dans des bras qui n'étaient pas les miens. J'aurais voulu la garder contre mon être jusqu'au sommeil infini de mon âme, l'entraîner vers d'autres rivages que ceux pour lesquels on s'est perdues toutes les deux mais l'effervescence mortifiante de mes sentiments n'était pas partagée. Ses fiançailles ont été comme des coups de couteaux successifs et les lames ne cessaient de remuer la chair, déjà à vif en raison de la distance infernale qui caractérise notre relation.

Cette faiblesse ignoble ne me laissait aucun repos. Elle mangeait mes entrailles, dévorait ma personnalité à coup de canines acérées pour ne laisser qu'une flaque de sang immense. Gaïa était devenue mon hémorragie, impossible à arrêter. Impossible à canaliser. Je m'étais enfuie, brûlée par l'inconscience et la folie désireuse de reprendre le chemin de mes atrocités. Le liquide brûlant et la poudre blanche m'ont poussé à l'outrance et je me suis retrouvée dans cette ruelle affreuse. Les résultats pouvaient se lire sur mon corps, l'odeur des plaies gavaient mes narines et la souffrance violait mes muscles usés d'une souffrance abstraite. Sans elle à mes côtés, je perdais mon essence. Cette importance que j'avais tant redouté se concrétisait aujourd'hui. Vivre était plus difficile sans elle. Vivre en faisant le deuil de cette relation me paraissait impossible. La solitude m'a pourtant appris à sauvegarder ma fierté et à me relever après m'être effondrée. Seulement, cela faisait des semaines à présent que j'étais au sol. À fixer de façon statique les étoiles qui bordaient le ciel avec l'espoir inavoué qu'un jour, ma vie pourrait redevenir ce qu'elle était avant ma rencontre avec Gaïa. Ma vénus obscure.

Malgré les drames qui recouvraient notre histoire comme la terre d'un enterrement, je ne me sentais pas capable de la détester, de lui souhaiter tous les malheurs du monde. Mon amour pour Gaïa dépassait ma fierté, dépassait tous les principes pour lesquels je n'avais jamais fait d'exception auparavant. Son sourire et son regard immense ont peut-être saccagé mon existence mais je suis heureuse de l'avoir rencontré, car sans son cœur contre le mien, sans la tendresse de sa voix, je me serais éteinte dans la banalité d'une vie monotone à la vacuité éreintante et assassine. L'aimer n'est certes pas facile mais je vis à travers notre histoire et je grandis. J'apprends à devenir quelqu'un de meilleur et c'est ce qui la rend si spéciale à mes yeux. L'éternité portera ma promesse en elle et que l'on me croit ou non n'a plus la moindre importance car à présent, je sais que ça ne changera jamais. Gaïa me transforme et me fait évoluer et c'est la raison pour laquelle je ne me reconnais plus. C'est la raison pour laquelle j'ai enfin osé me perdre.

Nos cicatrices mêlées entre elles me donnaient un espoir naïf, elles alimentaient ma force pour lui faire frôler l'impossible et franchir mes propres limites. Gaïa valait cet effort. Elle valait la lourdeur de mes maux. Souffrir n'était rien et si elle est heureuse avec quelqu'un d'autre, qu'il en soit ainsi. Ma folie me mènera certainement à la tombe mais pour le moment, j'avais cette idée immatérielle d'être capable de me relever. D'effacer l'incident que je venais de vivre et même si la peur me mettait à genoux, je voulais y croire. Encore un peu. Lorsqu'elle est entrée dans la voiture, je me suis redressée tout en grimaçant à cause des bleus et des entailles qui avaient pris place sur quelques parties de mon corps et sur mon visage. Sur le sien, les sentiments apeurés s'emmêlaient brusquement. Je pouvais le lire dans ses yeux. À la commissure de mes lèvres, j'essuyais doucement le sang alors qu'elle posait l'une de ses mains sur les écorchures humidifiées par le liquide rougeâtre. J'ai déconné. Je baisse légèrement les yeux, honteuse et troublée par les raisons qui m'ont entraîné jusque là mais aussi car mes prunelles étaient très certainement encore dilatées par les effets de la drogue. Je ne le connais pas. Je ne me rappelle même plus de son visage. Juste de son regard. Je soupire légèrement à la fin de cette phrase et l'idée que je venais de frôler le viol me glaça le sang. À l'intérieur, je me crispais violemment. Je suis désolée de t'avoir appelée. J'avais simplement besoin de te... Mon regard rencontra le sien et j'hésitais avant de reprendre. J'avais besoin de te voir. Tant pis, je n'en avais plus rien à faire des conséquences.
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Anonymous
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Sam 5 Juil - 1:58

Il avait suffit d'un seul appel de sa part, un seul, et je me retrouvais à genoux, prête à l'aduler. Elle savait me domptait, dompter mon âme, sans même en avoir conscience. J'avais accouru jusqu'à elle, par je ne sais quelle force, je ne sais quel moyen.  Lorsque c'était Svet, tous mes sens devenaient plus qu'aiguisés. Je ne semblais plus pouvoir contrôler quoique ce soit. J'avais bien raison de me hâter de la sorte. Les deux paumes de mes mains, collées à ses joues, à cette peau abîmée par les coups d'une main étrangère, salace, à laquelle, je n'osais même pas songer. J'ai déconné. Nos yeux n'étaient désormais plus reliées, ses iris échappaient lâchement aux miens, alors que je les cherchais toujours aussi désespérément. J'avais cruellement besoin de ce contact, pour me rassurer, me dire qu'elle allait bien, que malgré ce que je lui faisais subir, elle irait toujours bien. Pathétisme affligeant, que je m'étais résolue à accepter, d'un espoir auquel je voulais m'accrocher. Je ne le connais pas. Je ne me rappelle même plus de son visage. Juste de son regard. Toute l'énergie que j'avais en moi, s'évapora, je laissai tomber mes deux mains. Imaginant la scène. Elle s'était bien faite agressée par quelqu'un, sans que je ne puisse faire quoique ce soit. Ce n'était guère surprenant après tout. J'ai toujours été la froussarde dans cette histoire. Je suis désolée de t'avoir appelée. J'avais simplement besoin de te... Elle posa enfin son regard sur le mien, je remarquai que ses pupilles étaient légèrement dilatées.. et ce liquide rouge parsemant son visage. Du sang, le sang de Svet. J'avais besoin de te voir. Je n'étais qu'une trouillarde après tout, qu'aurais-je bien pu faire?

Je passai sèchement mes deux mains sur mon visage, ces visions d'elle, encaissant des coups, se faisant violenter par un inconnu, se mélangeaient furieusement dans ma tête. Je ne pensais qu'à une chose : détruire cet homme. Le massacrer. Le démolir. L'abattre. Je fermai mes paupières un court instant avant de reporter mon attention vers elle. Je t'emmène aux urgences. Nous allons le retrouver et il va le payer.   J'étais prête à tout faire pour avoir ma vengeance, qu'il ne retouche plus à Svet. Je sortai rapidement du véhicule, pour aller vers Svet, j'ouvris ensuite sa portière, lui tendant la main. Viens avec moi. J'ai ma voiture, je sais que tu t'es droguée, tu ne peux pas conduire dans cet état. C'était désormais à moi de prendre soin d'elle. Je comptais bien le faire convenablement. Quelque part, je serai toujours présente, je veillerai toujours sur elle, quoiqu'il arrive. C'est ce que je m'étais promise, et je ne comptais pas faillir à ma tâche. Une partie de moi vouera toujours un culte à cette muse blonde de mes rêves, une partie de moi sera toujours éperdument amoureuse d'elle.
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 7 Juil - 23:16

Les nuances de la désillusion me laissaient perplexe. Je ne réalisais pas encore l'ampleur des dommages, la métamorphose que cette agression allait provoquer en moi. La surcharge d'humanité me déstabilisait. Je suis devenue funambule, égarée sur le fil d'une inconscience vomitive. Sur la surface miroitante du rétroviseur, je ne reconnaissais plus mon propre reflet. Mes rétines dévisageaient une inconnue, une fille à la pâleur cadavérique et dans mon estomac, je ne pouvais ressentir que les effluves d'une colère naissante. Elle m'irradiait avec une lenteur étrange, voilée par la compassion, la pitié, la déception et le dégoût. Gaïa et ses charmes ténébreux, ses sourires aux caresses veloutées et son être tout entier sont la raison de ma déchéance. Mon aveuglement absorbe ma raison, tout disparaît. Et moi la première. La conclusion de nos chimères se fanera entre quatre planches. Mon regard à nouveau vissé au sien, je restais impassible. Vidée de toutes émotions. Saccagée beaucoup plus intérieurement que physiquement. Gaïa ne saisissait pas mon chaos car je ne disais rien. J'avalais la douleur en silence, je mourrais sous les supplications vomitives des êtres inutiles ; tout ça pour satisfaire sa tranquillité aux allures d'illusion.

À cet instant précis, l'affreuse vérité se perdait en échos dans l'étendue désertique de mon intérieur. Les minutes qui longeaient ma colonne vertébrale ne faisaient que m'ouvrir les paupières d'avantage. Nous nagions en plein délire, elle et moi. Au bout de ce tunnel, je voyais la lueur morbide de notre fin. Mon instinct assassin germait en silence tandis que je pouvais comprendre aisément l'affliction au creux de ses iris immenses. Ses mouvements s'enchaînaient face à moi sans que je ne les comprenne. Sans que je ne puisse poser de mots sur eux. L'air que j'inspirais brûlait ma trachée et j'ai retiré mon masque à gaz depuis trop longtemps pour qu'il me préserve. La confiance que j'ai laissé en Gaïa m'apparaissait comme une erreur. L'histoire se répétait comme un cauchemar dans mon esprit, tiraillant mes organes jusqu'à m'en faire vomir l’écœurement que son absence a crée dans mon abdomen. Nous n'étions qu'une flamme, vacillante et perturbée par les souffles incontrôlables des autres et je me sentais lâcher prise. Me battre pour quelques miettes, pour des hallucinations arrachées. Me perdre et perdre cette main tendue qui m'a aidé et m'aide toujours à marcher. Risquer ma guérison pour quelques sourires échangés et des centaines de calamités. Vraiment ?

Il ne va rien payer du tout Gaïa. Elle s'affolait, sortait de la voiture pour ouvrir ma portière en me demandant de l'accompagner aux urgences. Sa main tendue me paraissait presque ironique. Je la prenais pourtant, cédant à l'oppression pénible demeurant dans ma cage thoracique. Les événements pour moi n'avaient plus aucune logique et l'euphorie abominable qui s'en dégageait me rendait impuissante. J'avais accordé ma confiance une seule et unique fois. Pour elle, pour la possibilité qu'un jour nous puissions être. Simplement être et je me suis retrouvée à genoux, mendiante, transpercée successivement par ses coups de poignard. Je suis restée silencieuse tout au long du massacre, j'ai enterré ma fierté pour du vent et à présent, elle apparaissait brusquement. Déchargeant son attention, alimentant ces faux espoirs corrosifs qui anéantissaient toujours un peu plus nos débuts idylliques. Sortie de ma voiture, elle m'entraîna jusqu'à la sienne dans laquelle je prenais place difficilement. J'étais en colère. Une colère lancinante que je ne comprenais pas et dont je n'arrivais pas à me défaire. J'avais simplement l'impression d'être prise pour une idiote sans que je ne puisse expliquer pour quelle raison. Et pourtant, mon silence me rendait condamnée. Parler pourquoi ? Pour l'entendre me dire ce que je sais pertinemment. Nous sommes trop brisées pour exister ensemble. Je n'étais plus rien qu'une coquille vide, emportée par une tempête que je n'ai jamais désiré.
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