Je sais qu'il a envie de rester. Ça se voit un peu sur son visage, puis il est tellement lancé dans sa danse que voilà. Ça serait dommage de l'arrêter en si bon chemin. Il me fait tourner encore une ou deux fois, terminant par passer son bras autour de moi. Viens, j'ai une idée... Ah, on danse plus ? Je reste perplexe mais je ne demande rien pour l'instant, je le suis juste en dehors de la foule, attrapant une nouvelle fois sa main pour ne pas le perdre. On termine par sortir du bain de foule, et je continue de rester près de Camil, un peu curieuse d'où il va m'emmener. Je le remercie d'un sourire alors que j'attrape la canette de soda, buvant un peu grâce à la paille alors qu'on reprend la marche. Je n'arrive pas tellement à deviner où on va... alors tant pis je me lance. On va où ? Je tente en demandant curieusement, regardant Camil alors que mes lèvres passent autour de la paille une nouvelle fois.

Tu avances en silence. En silence ? Disons qu'avec la musique le silence de toute manière n'est pas total alors tu t'en fiches. Tu bois une ou deux gorgées le froid du liquide te faisant du bien alors que les bulles gardent un gout et une sensation étrange sur ta langue et au fond de ta gorge. C'est presque amusant cette sensation. On va où ? Tu reviens sur terre et à l'instant T avec la voix de Denver et sa question. Tu sais même pas depuis quand t'étais dans tes pensées éloignés, quelques instants tu supposes. Tu souries en lui disant rien continuant d'avancer en tournant un peu dans une ruelle t'éloignant du port alors que vous longez un grille un temps et tu finis par t'arrêter. Tiens ça... Tu finis par dire lui tendant ton soda alors que tu lui laisses entre les mains finissant par grimper sur le minuscule muret puis escalader la grille avec souplesse et lenteur finissant par retomber sur tes pieds de l'autre côté récupérant tes lunettes de justesse avant qu'elles ne tombent. Te tournant vers Denver après un temps, tu passes tes bras à travers les barreaux récupérant les soda que tu poses ensuite au sol. Allez viens..

On continue a marcher. Il ne répond même pas a ma question ce qui me laisse dans le suspens le plus total. Il me fait un sourire a la place. Je n'insiste pas, je continue a boire de mon soda tout en le suivant. On passe dans une ruelle, un peu du genre cul de sac. Ça me rappelle quand il m'avait montré son atelier d'art. Une ruelle étroite et sombre aussi. Sauf que celle là au bout, y'a un grillage. Tiens ça... Il me tend sa canette. Je fronce mes sourcils, mais je la prends quand même. Puis c'est là qu'il passe tranquillement de l'autre côté du grillage. Ah non... Il prend mes deux canettes. Ah non... Allez viens... Moi, grimper ça ? J'ai jamais fait ça de ma vie. Je le regarde un instant dans le genre "tu es sérieux ?" puis je termine par souffler un peu. Bon, il le faut bien si je veux voir son idée. Ça a intérêt à être bien ! Je prends un peu d'élan puis je monte sur le muret. Bah oui il est petit mais faut pas oublier que je suis petite aussi donc ! Puis la barrière... Super. Je commence a grimper, m'accrochant là où je le peux. Je passe une jambe, puis l'autre. Et je termine par atterrir tant bien que mal. Heureusement que je suis sportive sinon ça aurait été encore pire... Bon j'espère que ça vaut le coup ton idée... Je dis en replaçant des mèches derrière la casquette de Camil, soufflant un peu.

L'attendant tu la vois te fixer avec des yeux... d'avocate. Ouais ba ti tu restes à attendre simplement sans t'impatienter, la regardant ensuite grimper comme elle peut. Tu l'aide à en descendre la stabilisant en l'attrapant quand elle saute au sol et tu finis par donc la lâcher récupérant vos boissons. Bon j'espère que ça vaut le coup ton idée... T'en sais trop rien mais ça ne t'inquiètes pas plus que ça. Tu t'éloignes donc de la grille marchant sur la pelouse en contournant les arbre alors que tu continues d'avancer la musique s'étant peu à peu étouffer par les arbres et le reste. Tu parles pas vraiment à Denver, tu sens pas trop le besoin d'ailleurs. Et tu t'arrêtes un moment posant de nouveau ta canette tu te baisses pour virer tes bottines, laissant tes chaussettes dedans alors que tu les attrape et reprend ton soda avant de continuer à avancer dans l'herbe grimpant une pente douce. T'aimes bien cet endroit. C'est un manoir privé mais il est quasiment jamais habité, alors tu t'en fous. Et puis tu comptes pas rentrer dedans, il est àgenre deux cent mètre d'ici. Non tu finis pas lâcher tes chaussure sur l'herbe te retournant pour contempler plus bas la vue du port et des gens autour du DJ bien plus bas, le son vous parvenant étouffé alors que tu te laisses tomber dans l'herbe avec douceur.

Je suis jamais venue par ici. Je continue de suivre Camil en silence. J'ai récupéré ma boisson et je la bois tranquillement. C'est très vert par ici. Les arbres sont jolis, on se croirait presque en dehors de San Francisco. Il y a un pente, Camil enlève ses chaussures et ses chaussettes. Je le regarde faire sans rien dire avant qu'il ne reprenne la marche. Moi j'ai gardé mes sandales pour le coup. On grimpe un peu, il y a l'air d'avoir un grand bâtiment plus loin. Je sais pas trop si on a le droit d'être ici... Mais bon. Je ne dis rien sur ça. Il termine par s'arrêter et je fais de même. Je me retourne pour voir... une jolie vue d'ensemble de là où on était quelques minutes avant. Ah là, je ne me sentais plus petite. E dominais toute la baie de San Francisco. C'est beau. Je sens Camil s'asseoir sur l'herbe mais moi j'observe la vue. Je souris. Puis je termine par m'asseoir doucement à côté de lui. Je ne quitte pas le port des yeux. C'est beau... Je murmure un peu ailleurs. J'enlève mes lunettes de soleil que je pose dans l'herbe, ainsi que mon sac, avant de tourner mes yeux vers Camil, Ok, ça valait le coup de grimper... J'avoue en lui faisant un petit sourire.

Au sol tu poses ta boisson à tes côtés te laissant aller en arrière te reposant juste sur tes coudes pour observer plus bas l'eau et les bateaux qui vont et qui viennent avec une lenteur qui te fascine.  C'est beau... Tu souries en hochant un peu la tête à sa constatation. Oui c'est beau et il fait assez frais pour profiter du soleil qui se glisse entre les feuilles d'arbre. Idéal quoi. C'est même bizarre que tu ne songes pas à venir ici plus souvent. Pendant un temps tu venais prendre des photos la nuit, dessiner la journée, mais le boulot et tout ça t'a fait oublier ce lieu. Ok, ça valait le coup de grimper... Tu tournes le regards vers elle en remettant tes cheveux en arrière avec une de tes mains. Cool... c'est plus calme aussi ici.. Tu répliques en observant les alentours. Le silence en effet avec la musique beaucoup plus loin te donne l'impression que ta tête est vide et tes oreilles qui bourdonnent, ça t'amuse un peu. C'est étourdissant. Te redressant un peu tu vires ton haut le froissant en gardant tes lunettes sur ton nez alors que t le pose au sol t'allongeant en mettant ta tête sur cet oreiller improvisé. Tu observes un moment le ciel derrière tes lunettes les nuages te donnant encore plus le tournis. T'aimes bien ça. ils devraient faire des fêtes comme ça tout le temps...

Cool... c'est plus calme aussi ici.. Oui c'est vrai. On entend la musique au loin, mais on entend mieux la légère brise, quelques oiseaux qui gazouillent. C'est tranquillisant, ça apaise. C'est comme le yoga. Et c'est bien parce qu'on se croirait presque en dehors de la ville alors qu'on est juste au dessus. C'est dépaysant sans l'être vraiment. Je lâche mon regard du port pour voir Camil enlever son haut. Son torse apparaît, avec tous ses tatouages que je connaissais quasiment par cœur. Puis je me rappelle quand je posais ma tête sur son ventre des fois, quand il était comme ça aussi. Je me pince un peu les lèvres puis je me force à regarder un peu ailleurs. Les bateaux c'est bien. ils devraient faire des fêtes comme ça tout le temps... J'ai un léger rire. Je remets une mèche derrière mon oreille, toujours abritée par la casquette de Camil. Je savais pas que ça te plaisait les fêtes de ce genre. Je lui dis, terminant par me coucher aussi, prenant mon sac pour y mettre ma tête dessus, avant de tourner mes yeux vers lui.

Tu te met à contempler les rares nuages haut dans le ciel totalement bleu. L'été, comme quoi tu peux pas tellement t'en passer. A Sydney c'était encore mieux. Évidement que tu préfères Sydney à SF comme ville, et puis ta vie à la villa était un havre de paix total. Même après le décès de Marc t'avais réussis à rester dans cette maison, même après le départ de Magda. Mais finalement lentement tu t'en étais détaché pour pouvoir aller en Amérique prendre ton job actuel. Et maintenant... même si tu rêves d'aller à SF, toute ta vie est ici. Tes amis, tes plus proches connaissances, ton père et ta mère ont même ramené Everlynn en Amérique quand ta mère s'est réveillé de son coma après les complication de son accouchement. Non rien ne peux vraiment te détacher de SF pour le moment. Je savais pas que ça te plaisait les fêtes de ce genre. Encore une fois t'as dérappé un moment dans tes pensées et la voix de Denver te fait revenir à la lente réalité. Tu tournes la tête en t'apercevant qu'elle est maintenant couché à côté de toi, tu l'observes un moment observant ses yeux que ses lunettes de soleil ne cachent plus.Tu restes ainsi un moment. On en apprend tous les jours... Tu répliques au bout d'un temps avec sérieux et simplicité.

Je continue de le regarder. Il a l'air ailleurs. Trop ailleurs. Trop calme, trop tout. Un Camil changé. J'avais l'impression de ne pas l'avoir revu depuis des siècles et de le retrouver là, différent. Mais de toute façon, il restait Camil. C'était toujours le même. Avec ses cheveux trop longs, ses tatouages de partout qu'on en voyait à peine sa vraie peau. Son regard trop pénétrant que je n'arrivais pas à voir aujourd'hui à cause de ses lunettes de soleil. Puis son sourire si particulier. Enfin tout ce qui faisait Camil quoi. C'était juste sa façon d'être qui était différente aujourd'hui. J'ai l'impression de le réveiller d'une autre galaxie quand je lui parle. Il termine par tourner sa tête vers moi. On en apprend tous les jours... Je lui souris doucement en hochant un peu la tête. Oui c'est cool... Je lui réponds simplement. Je termine par enlever sa casquette de mes cheveux, la posant sur mon ventre, avant de passer ma main dans mes cheveux pour les remettre correctement en place. Je souffle un peu en me recouchant tranquillement, observant les nuages. Je pourrais presque m'endormir en fait.

Tu continues de l'observer. Oui c'est cool... Tu hoche à peine la tête à ses paroles. Tu l'observes juste gardant ta tête tourné alors que l'herbe te chatouille un petit peu la joue. Mais t'y fais pas tellement attention. T'es calme, t'es apaisé, pour une fois t'es tout le contraire de l'habitude. Tu restes ainsi regardant ses cheveux tomber un peu autour de son visage sur l'herbe quand elle enlève ta casquette, tu suis son mouvement jusqu'à son ventre, avant de relever le regard sur son visage. La légère brise n'est même pas froide en faite, t'es juste bien ici, le soleil réchauffant quelques parties de ton torse malgré l'ombre des feuilles au dessus de vous. T'aimes aussi cette sensation. En faite t'aimes bien être sortit, tu apprécies tout. Bougeant un peu tu frôles un peu sa peau et tu préfère en éloignant tes mains les posant sur ton ventre découvert alors que tu finis par fermer les yeux arrêtant de l'observer. Tu restes ainsi aimant bien la sensation des brins d'herbe sur ton visage tourné sur le côté. Alors tu te remets pas à observer le ciel, tu gardes les yeux fermés ainsi.

Les nuages bougent lentement. On dirait une danse. Une danse du ciel. Le soleil n'est pas trop fort, je n'ai même pas besoin de remettre mes lunettes de soleil. Il fait bon, sans que la chaleur soit étouffante. Quelque chose me gratte sur la jambe, je me relève un peu et je vois une fourmis grimper le long de ma cuisse. Je l'expédie gentiment sur l'herbe avant de me recoucher. Je tourne ma tête vers Camil. Il a toujours la tête de mon côté, mais il ne dit plus rien. J'arrive pas à voir s'il a les yeux ouverts ou pas. Je me pince les lèvres, observant son ventre monter un peu et redescendre sous l'effet de sa respiration calme. Je tente un truc. Je me pince les lèvres, puis j'avance mes mains doucement, pour essayer de retirer un peu ses lunettes de soleil, discrètement, tranquillement. Juste pour voir ses yeux fermés l'espace d'un instant. Ca me fait sourire. Je vais le laisser tranquille.

Tu restes ainsi allongé ton cerveau ayant du mal à capter vraiment les bruits de toutes choses. Tout semble amplifié à tes oreilles et pourtant ça semble même pas te déranger. Non t'es bien ici, sentant un peu quelques brises du vent virer parfois une ou deux mêches de tes cheveux peu coiffés. Le temps passe sans que tu sombres réellement sentant juste le temps s'effiler avec une longueur que tu apprécies réellement pour une fois. T'es calme, réellement calme, ton rythme cardiaque semblent limite provenir d'un autre corps tant ça ne te ressemble pas. Tu sens tes lunettes bouger un peu s'éloignant de ton nez doucement alors que tu réagis pourtant pas ne préférant pas ouvrir les yeux pour protéger tes pupilles beaucoup trop dilatées d'un afflue de luminosité. Tu restes ainsi sentant la main de Denver proche de ton visage. Qu'est-se qu'il y a ? Tu finis par demander son bouger, ni même ouvrir un oeil.

Il s'est peut être endormi. Moi je fais ma fouineuse, mais ça me turlupinait. Puis j'avais envie de voir ses yeux un peu, que j'arrête d'observer une barrière teintée. Alors oui, il a les yeux fermés. Et sa respiration si calme ferait presque pensé au fait qu'il se soit endormi. Il ne bouge pas. Ne tressaillît même pas. J'hésite à lui remettre ses lunettes pour le coup. Qu'est-se qu'il y a ? Ah non, il ne dort pas. Ça me gêne pour le coup de l'avoir dérangé dans son calme. Je me pince à nouveau les lèvres, lui remettant correctement les lunettes. Non rien... je voulais juste voir tes yeux. Je réponds machinalement. Complètement débile comme réponse, mais c'était la vérité pure alors bon. J'enlève mes mains de son visage et je les ramène sur mon ventre.

Tu la sens tressaillir un peu quand tu parles alors que tu restes ainsi. Non rien... je voulais juste voir tes yeux. Tu souries un petit peu sentant tes lunettes revenir contre ton nez et de nouveau protéger tes yeux alors que tu les gardes un moment fermé tout de même. Mes yeux ? ... pourquoi ? Tu finis par demandé calmement finissant par les ouvrir en observant Denver se remettre bien allongée les mains éloigné de toi alors que tu l'observes un temps finissant par te tourner sur le côté vers elle et glisser un de tes bras sous ta tête comme second oreiller, tu refermes tes paupières attendant sa réponse à ta question alors que ton dos profite autant de l'air frais et que tu sens plus l'herbe gratter sous ta peau, bien que cela ne t'ai pas dérangé le moins du monde.

Je regarde le ciel a présent. J'essaye de me concentrer sur ma respiration et être aussi calme que Camil. C'était dur pour moi aussi. J'étais souvent stressée. Toujours à penser à tout, analyser, réfléchir. Bref, moi quoi. Et ça m'apaisait bien du coup là. Mes yeux ? ... pourquoi ? Je fronce un peu mes sourcils. Mh. Bonne question. Je ne savais même pas pourquoi en fait. J'avais juste envie de les voir quoi. Je sais pas... Je voulais voir si tu dormais... Je réponds doucement, fixant toujours le ciel. Laisse tomber c'est idiot. Je dis en rigolant légèrement, en bougeant un peu pour me mettre confortablement.

Je sais pas... Je voulais voir si tu dormais... Si tu dormais ? C'est la réponse qu'elle te donne lorsque tu demandes pourquoi elle tenait à voir tes yeux. Toi tu te dis que c'est peut-être mieux qu'elle les voit pas, ils sont un peu dans un sale état. Laisse tomber c'est idiot. Tu l'entends rire à côté de rire, rire d'elle même tu penses et ça te fait un petit sourire alors que tu restes à l'écouter un petit moment sas vraiment chercher à répondre quoi que ce soit. Tu mets du temps à chaque fois pour répondre, le temps que tu comprennes, le temps que tu trouves une réponse. Tu te presses pas, ton cerveau reste calme et ne peut pas aller vraiment plus vite donc pas grave, tu remarques pas vraiment en faite que tu met des pauses à chaque fois. Non, je ne dors pas... mais c'est reposant.. Tu finis donc par expliquer et lui dire, même si oui elle doit s'en douter que tu dors pas, sinon tu ne parlerais pas. Mais bon..

Je termine par fermer les yeux. Camil ne répond pas donc je pense qu'il a trouvé ma réflexion un peu bête. Je reste alors silencieuse. J'essaye de penser à autre chose. C'est quand même étrange que je me retrouve comme ça avec Camil après tout ce que j'ai pu traverser avec lui. Mais je préfère ça. J'ai jamais aimé le fait d'être en froid avec lui. Même s'il m'avait fait du mal. Je sais pas, je pouvais pas. Je me sentais mal quand c'était comme ça. Alors ce petit moment avec lui, ce petit moment calme... J'appréciais. Non, je ne dors pas... mais c'est reposant.. Il termine par répondre, à mon grand étonnement. Il est lent à la détente là. Ou vraiment bien reposé. Je réouvre mes yeux, tournant ma tête vers lui, l'observant un moment avant de répondre, On dirait que t'es shooté... Je réponds en riant légèrement.

Tu restes allongé, de nouveau tes paupières closent t'apportent un rideau orange à ta vision. Pas totalement noir, mis tu t'en plains pas. Selon les feuilles qui bougent au dessus de toi tes paupières s'illuminent un peu. C'est beau, même les yeux fermés, tu profites. Par moment t'arrives même à sentir le parfum de Denver avec le vent, assez étonnant mais tu le sens. Sans doute parce que tes sens sont à vif, t'en sais rien. Mais son odeur continue de voltiger dans l'air et ça te plonge dans tes souvenirs avec elle. Tu devrais pas, mais bon c'est comme ça. On dirait que t'es shooté... Sa voix brisant une nouvelle fois le silence, elle rit. Si elle savait... Mais t'en dit rien, tu veux pas vraiment arrêté ce moment. Mmmh.. Tu réponds vaguement, de toute manière y'a rien à répondre la dedans, non ? Tu restes un temps silencieux, avant de laisser libre court à tes pensées et tes paroles. On s'en tire quand même bien finalement... Tu dis à voix haute, tu penses à voix haute et tu communiques, les deux, un peu.

Je dis ça mais je l'espère pas. On a eu une grande discussion aussi à propos de la drogue hier. Ça m'inquiète aussi ça. J'aime pas, j'ai peur qu'il aille trop loin. Qu'il teste trop ses limites comme il a l'habitude de faire. Puis la drogue n'est pas une solution. Elle ne l'a jamais été. Et c'est ce que j'ai essayé de lui faire comprendre hier... Sans grand succès. Mmmh.. Je l'observe. C'est pas vraiment une réponse. Mais je sais pas si j'ai vraiment envie de savoir. Pour m'inquiéter ? Je le faisais toujours. Même avec Camil. Surtout avec Camil. On s'en tire quand même bien finalement... J'avais reposé mes yeux ailleurs. Mais je reviens sur lui, fronçant un peu mes sourcils. Il parle de nous ? Je sais pas. Sûrement. Comment ça ? Nous ? Je demande, l'observant curieusement.

Tu repenses au passé, un moment, ta vie à San Francisco. Alex, dont tu n'as plus aucune nouvelle et que tu t'en sens pas vraiment touché. T'as mis du temps à décrocher, Charlotte n'était qu'une façade, et tu n'étais que sa façade pour décrocher d'Eliott. Vous l'avez toujours su. Vous avez réussis l'un à l'autre à vous faire remonter. Un temps. Puis elle a finit par craquer, retourner avec Eliott, fuir la ville. Tu lui en as même pas voulu, tu tenais à elle. Mais vous n'étiez rien de plus qu'un pansement l'un pour l'autre. Sierra, et vos aléas totalement barrés, vos histoires sans queues ni tête, sa distance depuis qu'elle à Saul sans que tu puisses lui reprocher son bonheur. Depuis ton arrivé, tu vis à cent à l'heure, et t'as toujours aimé ça. Et depuis un temps tu comprends pas ce besoin que tu as de fuir dans la drogue à la recherche d'un calme qui ne te colle pas. Comment ça ? Nous ? Tu tournes la têtes vers elle, tu l'observes un temps et tu refermes les yeux. Oui... nous. Je pensais pas que ça puisse arriver. S'apprécier simplement... juste... normalement malgré nos sentiments. Tu réponds en y songeant de manière lointaine.

Ça fait quelques mois qu'on n'est plus ensemble. J'ai réussi à passer à autre chose en quelques sortes. Je me suis avec Sylv maintenant et je me sens bien. Il avait fallu que j'avance, Camil avait fait la même chose de toute façon. Je l'avais remarqué dès que j'avais su qu'il s'était fiancé avec Magda. Là je me suis dit que je ne pouvais plus continuer. Alors oui, j'avais mis Camil dans un coin de ma tête et voilà. Je continue de le regarder, voyant qu'il tourne sa tête vers moi. J'attends sa réponse... Oui... nous. Je pensais pas que ça puisse arriver. S'apprécier simplement... juste... normalement malgré nos sentiments. Je reste silencieuse sur le coup. Je sens mon ventre qui se crispe un peu, je ne saurai même pas dire pourquoi. Je me mordille un peu la lèvre. Les sentiments n'empêchent rien. Je termine par répondre, fixant un de ses tatouages sur le côté.

Tu restes ensuite silencieux après ta réponse, tu écoutes un instant la musique plus bas continuer, tu imagines les gens continuer de danser librement. Les sentiments n'empêchent rien. Tu ouvres les yeux à sa réponse qui t'intrigue un peu, tu l'observes un long moment en silence. Tu restes das tes pensées qui tournoient sans se presser pour autant. Tu la fixes restant allongé ainsi sur le côté, tu souries un petit peu, elle se trompe. Tu te laisses tourner sur le dos, reprenant ta position du début, tu remet ton tee-shit bien sous sa tête avant de laisser tes doigts glisser le long de tes tatouages sur ton corps. Si... ça réduit la proximité. Ca complique les rapports, c'est complexifie les relations de chacuns... Tu répliques lentement avec une sincérité assez étrange tu le reconnais toi même dans ton cerveau embrouillé.

Je trouve que ça n'empêche rien. Si on fait attention a tout ça bien sur. J'ai peut être une vision trop naïve des sentiments en fait. Mais j'essaye de positiver. J'ai toujours essayé de positiver. C'est ce que j'ai fait pour ma relation avec Camil. Au début ça a été difficile, c'est vrai. Jusqu'à que je passe plus de temps avec Sylv et ça allait nettement mieux. Il m'avait aidée en quelques sortes. Je sais pas. J'essaye de voir les choses comme ça. Si on y met un peu de volonté, je pense. Si... ça réduit la proximité. Ca complique les rapports, c'est complexifie les relations de chacuns... Je l'écoute en silence. Il a aussi raison, vu de ce point de vue là. Je souffle un peu, entendant les gazouillis des oiseaux. Je l'observe encore, même s'il n'a plus sa tête de mon côté. C'est ton cas en ce moment ? Je termine par demander d'un coup.

Tu sais pas trop pourquoi vous avez aborder ce sujet, en faite c'est toi qui l'a lancé et tu t'en souviens même pas vraiment du pourquoi. Tu y pensais simplement alors voila, t'as parlé. Parce que t'as du mal à garder tes pensées pour toi dans ce genre d'état. C'est ton cas en ce moment ? Tu continues d'observer le ciel. Ça a toujours été le cas oui... Tu réponds sans même y avoir réfléchie, sans avoir mit du temps, juste comme ça tu rétorque et réponds à sa question qui semble être sortit de ses lèvres avec rapidité. Tu l'as dis simplement, tu t'es pas posé de question, la réponse était déjà dans ton esprit, tu le sais, alors pourquoi tout analyser pour y répondre ? Non tu as juste mit des mots pour y répondre et voila, c'est sortit et tu t'en soucis même pas.

C'est normal que je veuille savoir. Non ? Il m'a lancé sur cette discussion... donc bon, je peux pas tellement revenir en arrière et changer de sujet au quart de tour. Surtout que ça m'intéresse, en quelques sortes. Ça nous touche tous les deux donc... J'attends sa réponse. Je reste la tête tournée à l'observer. Ça a toujours été le cas oui... Je reste sans bouger. Mon regard toujours fixer sur lui. Ça veut dire ce que ça veut dire ? Sûrement. Je me pince les lèvres, je sais pas trop quoi répondre sur le coup. D'accord... Je laisse échapper entre mes lèvres. Je sais pas quoi dire d'autre. Je continue juste de le regarder.