Arrêtant donc la voiture, tu laisse le moteur allumé, enclenchant cependant ton frein à main alors que tu la laisses se détacher simplement. Tu observes l'immeuble où elle habite maintenant en colocation avec une de ses amies. Tu te dis que du temps où vous étiez ensemble ça t'aurais vite agacé et donc dans un sens t'es content que ça se soit fait après. Oui t'es du genre à aimer ton intimité. Du genre à quand tu as envie de... ouais ba envie de sexe avec ta copine t'aimes pas forcément faire attention. Combien de fois déjà Siloë t'a chopé dans le salon en rentrant le soir ? Où a débarqué dans la salle de bain alors que t'étais pas seul ?! Beaucoup trop, et encore c'est ta coloc, elle est habituée. Bref. Merci... pour la balade en voiture et pour cet après-midi, c'était bien. Tu reviens à la réalité en l'entendant parler et ça te fait sourire alors que tu restes appuyé sur l'accoudoir centrale de ta voiture l'observant un temps. Pas de problème.. c'était un plaisir.. Tu dis avec sincérité alors que tu finis par te pencher pour déposer tes lèvres sur sa joue simplement, t'y attardant... un temps certain alors que tu finis par reculer très lentement.

Je lui dis donc ça, doucement, sincèrement. Parce que oui vrai, c'était une bonne après-midi. Même si on s'était endormis comme deux véritables enfants qui avaient besoin de sieste. C'était cool. Puis j'avais pas vu défiler l'heure donc c'est le principal. Je le regarde en souriant un peu, alors que je profite pour voir ses yeux qui sont sans lunettes teintées. Pas de problème.. c'était un plaisir.. Je lui souris un peu plus, ne sachant pas trop comment lui dire au revoir. Pas besoin de penser plus, il s'approche pour me déposer un baiser sur ma joue. Enfin... un long baiser pour le coup. Je ne dis rien, je sais pas, je reste perplexe alors qu'il s'éloigne trop doucement, je tourne juste ma tête pour l'observer, ne sachant pas quoi dire, ni faire.

Finissant par te décoller de sa peau, tu recules donc jusqu'à croiser son regard un instant. Chose qui te fait t'arrêter dans ton mouvement alors que tu restes penché vers elle à la fixer avec peut-être un petit peu trop d'intensité. T'en sais rien sur le coup tu comprends même pas. Non rectification, tu ne calcules même pas se que tu fais ou se que tu veux faire, ou se que tu vas faire. Non tu la ixes, son regard perplexe fixé et accroché à tes pupilles alors que le côté "proche" de la voiture te permet pas tellement de te ressaisir. Arrêter dans ton recul tu la fixes un moment. Tu dirais pas que le temps s'arrête, t'es pas niais à ce point, mais sur le coup tu le vois pas vraiment défiler. Tu restes à la fixer et sans même t'en rendre réellement compte tu te rapproches indéniablement de son visage sans quitter ses yeux un seul instant. T'es beaucoup trop attirer vers cela pour t'en empêcher...

Juste le temps de croiser son regard. Son regard que je n'ai jamais du bien contrôler. Sa façon à lui de me regarder. Surtout là à cet instant. J'en retiendrais même mon souffle. Il s'est arrêté dans son reculons. Restant tout de même proche de moi. Je sais toujours pas quoi faire, je reste presque immobile. J'entends même plus la musique ni le moteur qui doit toujours tourner. Je sais pas ce qu'il fait. Je le regarde, c'est tout. Puis il s'approche, un peu... Un peu trop. Peu a peu, sans me lâcher du regard. Je sens mon ventre se crisper. J'arrive pas à détourner mon regard. Puis non, je ne peux pas. Je termine par légèrement baisser ma tête, empêchant qu'il continue son chemin. Je me pince les lèvres, fermant mes yeux et reprenant mon souffle peu a peu. Même si c'est Camil... Je suis avec Sylv.

Réduisant la barrière qu'il y a entre vous deux, tu continues de la détruire peu à peu pour la réduire à quasiment rien. Quasiment rien, ça devrait t'alerter, te faire t'arrêter. Mais non. Et son regard accroché au tien n'a rien qui te dit de reculer. Tu vois dans son regard un truc qu'il devrait peut-être pas y avoir, un truc que tu pourrais si facilement de nouveau avoir. Puis elle finit par lâcher ton regard tournant la tête en mettant fin à tout cela. A ta fascination pour ses yeux, à ton cerveau qui cesse de penser. A tous cela. Tu perds le contact de ses yeux et sur le coup tu retombes dans la réalité. Tu restes là penché vers elle, bien que tu te mordes la lèvre détournant le regard un moment. Ok. Tu te recule alors simplement, repoussant ta casquette alors que tu enterres d'une simple pensées ce moment. Tu restes silencieux. Tu dis rien et tu sais pas de toute manière se qu'il y a à dire alors voila. C'est comme ça.

Je rouvre mes yeux, sentant Camil s'éloigner un peu. Mon coeur bat la chamade contre ma cage thoracique, et je prie pour qu'il se taise. C'est simple, on doit pas faire ça. Certes, il y a eu les paroles, mais les actes doivent être bannis. C'est juste pas possible. Me pinçant les lèvres, je relève mon visage, mes yeux tombant sur un Camil plus lointain qui ne dit rien. En même temps, quoi dire dans un moment pareil. Le silence n'est plus aussi léger que tout à l'heure. Non, il est lourd. J'hésite. Je sais pas quoi faire. Je passe une mèche derrière mon oreille, soufflant un peu. Je... je vais y aller... Je commence à dire, toujours hésitante alors que je prends mon sac entre mes doigts, Merci encore... J'ajoute, cherchant à tâtons la poignée de la portière pour finalement l'ouvrir.

Tu te sens con. Pour ça. Pour tes pensées. Pire, pour tes actes. Défoncé ou pas, sur le coup c'est un peu la douche froide et tu sais plus trop sur quel pied danser. T'es con. T'es mal. Et le pire c'est que u l'as mise dans ce même état et c'est égoïste. Elle a rien fait de mal, justement, elle a su bien faire, elle. Je... je vais y aller... Tu hoches juste la tête alors que tu passes une main sur ton visage essayant de te remettre de tous ça. Merci encore... Ouais pas sur qu'elle est besoin de dire merci vu se que tu viens de faire. Oui parce que certes ça c'est pas passé, mais ça c'est part ses actes, toi t sas très bien se qu'il se serait passé. Tu fixes ton pare-brise un instant avant de hocher la tête et la regarder bien que tu te renfermes considérablement en toi. Pas de problème. Bonne soirée.....

Ma main termine donc par enclencher la poignée et la portière s'ouvre sans problème. Je regarde Camil un instant qui n'a plus le même regard que tout à l'heure. En même temps... normal, je peux pas lui en vouloir. C'est juste que j'arrive pas tellement à comprendre ce qu'il s'est passé. J'ai pensé aux conséquences, j'ai pensé à Sylvester et voilà tout. Pas de problème. Bonne soirée.... Je me mords la lèvre, le regardant un instant, avant de sortir définitivement de la voiture, mettant mon sac sur l'épaule. Je lui jette un dernier coup d'oeil, indécise, puis je termine par claquer doucement la portière, la fermant. Je recule de deux, trois pas, avant de me retourner pour marcher vers mon immeuble.

Tu ne dis rien, restant bloqué dans ton nouveau mutisme alors alors qu'elle finit par ouvrir la porte. T'as envie qu'elle sorte vite, parce que bon les silences dans ce genre t'en peu plus. Tu préfères mettre fin à tout cela. Rapidement. Tu te contentes de garder un masque de neutralité, alors que tu sens son regard sur toi. Tu fixes ton pare-brise simplement, tes doigts déjà sur le volant alors que entends la portière claquer tu vire déjà ton frein reculant sans gêne avant de dégager de devant chez elle dans un crissement de pneu qui doit pas plaire aux voisins. Peu importe en quelques secondes t'es déjà loin de son immeuble et de se qui vient de se passer alors que toi même t'es tout bonnement en train d'halluciner. Ça va vraiment plus et tu t'en rend comptes à l'instant. La journée défilant dans ta tête alors que les effets de la drogue te font te rappeler à quel point tout était d'une simplicité enfantine.

fin.