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this is a goodbye, our goodbye | LEKTRA i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| Caleb A. Keynesi'm a motherfucking admin AVATAR : vinnie sexy woolston
✱ QUARTIER : sunset District.
| Mar 3 Juin - 22:44 | |
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23h. Le parc n’était que très peu peuplé. Seuls quelques jeunes et SDF squattaient les alentours. J’attendais Lektra, sur un banc, à la même place où notre relation avait pris un certain tournant. A y repenser, je sentais le goût amer qu’avait l’évocation de ce souvenir. Pourtant, je me souviens d’y avoir été très heureux à ce moment-là. Toute ma relation avec la demoiselle m’avait rendu heureux, je le savais. Néanmoins, maintenant, les choses avaient changé. J’avais changé. Lektra avait réussi à faire de moi quelqu’un de sérieux de nouveau et de sincère, affectueux et amoureux. Elle avait réussi l’exploit de me faire tomber amoureux, c’était la deuxième fille à l’avoir fait jusqu’à présent. Et rien que pour ça, elle avait énormément de valeur à mes yeux. Je soupirai, pensant que c’était la fin d’une belle période, mine de rien. Je tirai une dernière latte de ma cigarette pour ensuite l’écraser au sol. Et je l’aperçus au loin. Je crois que je me sentais triste de la voir. Parce que je savais comment tout cela allait finir et je savais que ça allait faire du mal à la jeune femme. Une partie de moi s’en voulait d’être aussi injuste envers elle, car elle méritait d’être comblée et heureuse, j’aurais dû lui apporter le bonheur qu’elle devait avoir. Et j’avais failli à cette «mission », alors que d’habitude j’étais talentueux à accomplir parfaitement mes missions, au sein du gang. Je ne me laissais pas déstabiliser. Puis là, les sentiments avaient pris le dessus. Ca m’a chamboulé, plus qu’une mission bien complexe et risquée. Les sentiments restaient notre talon d’Achille à tous. C’est bien pourquoi j’étais du genre à me moquer des sentiments, à ne pas en ressentir, histoire de rester concentré et raisonnable et non pas faible et stupide. Je n’étais pas en train d’insinuer que Lektra était à blâmer. Certes, elle était la raison qui m’avait poussé à être aussi vulnérable maintenant mais je ne pouvais la condamner. Je l’aimais toujours au fond de moi, mais pas comme un homme devrait aimer amoureusement une femme. Je ne la considérais plus comme ma compagne, je ne l’envisageais pas comme la femme de ma vie. Je savais bien que tout ça, c’était fini. C’était du passé. Dorénavant, je ne savais plus vraiment où j’étais mais une autre femme me hantait, m’attirait dangereusement. Et je me devais de rompre maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Avant que je ne commette l’inacceptable, l’impardonnable. Bien que je savais pertinemment que Lektra ne me pardonnerait sans doute jamais. Mais je voulais au moins la respecter et ne pas la tromper. Je devais déjà lui causer bien assez de tort comme ça, donc bon. Je me ressaisis, chassant de mon esprit toutes ces sombres pensées pour paraître le plus neutre possible. Je ne voulais pas la mettre à l’aise dès maintenant. « Salut. Désolé de te faire bouger aussi tard, mais je viens de finir. » Je me tus quelques secondes, l’observant puis ajoutai « Ca va ? » Je savais que cette question était stupide et que sa réponse allait être tranchante, sèche. Mais j’allais me taire, je lui devais bien ça, le fait de ne pas répliquer. Même si en fait, garder le silence ne lui plairait pas non plus. « J’ai pas été cool avec toi ces derniers jours, depuis mon retour d’Australie. Je sais que tu m’en veux et tu as bien raison. Je ne suis pas fier de mon comportement, mais j’avais besoin de me mettre à l’écart de prendre mes distances, de comprendre des choses… De faire un choix. » Je ne cessais de la regarder droit dans les yeux, contemplant encore une dernière fois sa beauté d’aussi près, et m’exprimant d’une voix calme. Je poursuis, toujours sur le même « Tu m’aimes sans doute beaucoup, je le sais, et j’aime te voir aussi bien avec moi, en confiance. Tu es comme moi à la base. Tu n’aimes pas t’engager, te lancer, tomber amoureux etc. Ca rend faible et ça fait mal. C’est nul, ça sert à rien. Or non, jamais je ne pourrai dire que ce que nous avons eu toi et moi était nul n’a servi à rien. Je ne regrette pas notre relation, parce que nous avions « un truc », ce truc qui te rend heureux et qui te permet de comprendre pourquoi c’est bien d’aimer, d’être en couple, ne plus être seul. Tu m’as apporté beaucoup Lektra. Et tu as réussi à me faire tomber amoureux de toi, ce qui n’est pas évident. Tu t’es distinguée par ta personnalité et nos ressemblances. Je t’ai vraiment aimée. Crois-moi, je suis sincère et je l’ai toujours été avec toi. C’est bien pourquoi je dois faire ce que j’ai à faire maintenant, et pas plus tard, car ça te fera davantage souffrir. » Pause. Elle avait probablement compris là où je voulais en venir. Sur son visage se lisait qu’elle l’avait compris. Et je le devinais assez aisément. Elle n’était pas stupide. Elle avait déjà compris avant de venir me retrouver cette nuit-là. Je fronçais légèrement mes sourcils, plantant mon regard dans le sien. « Je suis sincèrement désolé Lektra. Mais je dois rompre avec toi. » Je dis le tout doucement, avec un air triste. J’étais triste. C’était bien la première fois que je rompais en étant aussi affecté par la séparation. D’ordinaire je rompais et je m’enfichais. Ca ne me touchait pas. Mais là… J’étais triste, c’était un fait. Et une première.
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| | | | Mar 3 Juin - 23:16 | |
| Mes baskets nike claquaient le sol trop silencieux du parc. Normal, à 23h, il n'y a plus personne. Ca me fait chier de venir ici. C'est quoi ce rendez vous de merde. Avec Caleb en plus. Mon copain hyper distant depuis son voyage en Australie. Ca sentait pas bon tout ça. Ca sentait vraiment la merde en fait. Mais je ne me faisais pas de film. Je ne me faisais jamais de film. Parce que dans un sens ou un autre, j'étais contente de le revoir enfin. Même s'il me faisait chier ces derniers jours... il m'avait manqué. Il restait l'homme dont j'étais amoureuse, alors même à travers mes reproches, je ne pouvais nier ce que j'éprouvais pour lui. Je tirai une dernière taffe de ma clope puis je la jetais sur le côté, voyant l'ombre de Caleb sur un banc à quelques mètres de moi. Il se lève, je continue à marcher... silencieuse. Comme toujours. Salut. Désolé de te faire bouger aussi tard, mais je viens de finir. Je m'arrête face à lui. Je croise son regard, et je croise mes bras sur ma poitrine. Toujours en silence. Ca va ? J'hausse un sourcil. T'es sérieux là ? Accouche. Je balance. Je sais qu'il a des choses à dire, j'ai pas envie de traîner et de tourner mille ans autour du pot, alors autant en finir vite. Parce que mine de rien, cette merde me stresse. J'aime pas quand il garde des trucs. Puis il déballe. Je reste silencieuse, manquant de répliquer quand il dit vouloir faire un choix. C'est quoi ce bordel. Mais je ne dis rien, je continue de le fixer. Et plus il parle, plus je sens mon coeur et mon ventre se contracter. Genre vraiment. J'ai mal physiquement. Je comprends pas pourquoi il me dit tout ça. Je comprends pas pourquoi il veut en venir là. Parce que oui, j'ai compris où il voulait en venir. Je crois que je pourrais me liquéfier sur place. Mais ma fierté reste présente et je me retiens. Un peu trop. Beaucoup trop. Tellement je me retiens, je sens que ma gorge me brûle, je n'arrive plus à respirer. Mais je reste de marbre. Et la sentence tombe. Je suis sincèrement désolé Lektra. Mais je dois rompre avec toi. Une bombe sur moi. J'aurai préféré avoir une autre douleur que celle là. C'était immonde. Horrible. J'avais aucun mot pour la décrire, vu que c'était la première fois que je vivais ça. Autant moralement que physiquement. Mes doigts se resserrent sur ma peau nue et je continue de retenir mes larmes. J'ai la gorge serrée, mais je peux articuler des mots. Je vais pas m'en priver. Tu es sincèrement désolé... je répète durement, le fixant. Va te faire foutre... putain, mais va te faire foutre ! j'ajoute, haussant ma voix en reculant d'un pas. Le trop plein d'émotions, je sens mes yeux être envahis de larmes. Mais j'essaye au mieux de les ravaler. Je veux pas qu'il voit ça. Il doit pas voir ça. T'es qu'un putain de beau salop... tu t'es bien moqué de moi ! Je dis, perdant presque ma voix à la fin, le montrant du doigt. Six mois de relation... pour ça. |
| | | Caleb A. Keynesi'm a motherfucking admin AVATAR : vinnie sexy woolston
✱ QUARTIER : sunset District.
| Jeu 5 Juin - 13:14 | |
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Froide. L'ambiance. J'étais pas à l'aise face à une Lektra meurtrie. Je savais qu'elle l'était. Elle se retenait de pleurer peut-être, mais j'avais appris à la connaître, je savais que ça l'atteignait, tout ça. C'était normal. Elle était amoureuse. Elle avait confiance. Ma position était inconfortable, car je le voyais se liquéfier sur place et je ne pouvais rien faire d'autre que la regarder sombrer. C'était dur. Si seulement je pouvais me barrer vite fait bien fait. Mais je devais rester. Je lui devais bien ça. La malheureuse attendait des explications, explications que je ne pouvais offrir. Et je la laissais m'insulter, sans ne dire mot. J'avais pas envie de répliquer, ça ne mènerait à rien. Je n'allais pas non plus lui dire les mots qui la calmeraient, car je n'en connaissais pas. J'allais juste être là, à attendre, pour qu'elle puisse se défouler, pendant un temps. Puis je partirai. Sans rien dire d'autre, m'assurant qu'elle se soit assez calmé pour rentrer chez elle. Je pensais bien que ses amies par la suite prendraient le relais pour s'occuper d'elle. C'était à elles de jouer. J'allais sans doute être traité comme le pire des salauds par ces demoiselles, dont ma meilleure amie très probablement, mais tant pis. Elles n'avaient pas tort. Je me raidis sur place, l'observant. C'était con quand même. Aucun mot ne sortait de ma bouche. Alors pourquoi rester ? Barre-toi Keynes, t'en as fini avec elle. Ouais mais non. J'avais envie qu'elle m'insulte. Qu'elle me traite de tous les noms. Non pas que ça me stimulait, mais ça me rappelait qui j'étais vraiment. J'étais pas un bon type, un romantique, un copain parfait. Non, j'étais qu'un con qui était encore amoureux de son ex. Et ce depuis le début. J'aurais pas du me mettre avec Lektra, j'aurais pas du croire qu'elle me permettrait d'oublier Lulla et que Lektra serait peut-être celle qui me fallait. Non. J'avais merdé, et ce depuis le début, donc ouais, j'allais rester là à l'écouter m'incendier. De toute façon, ça ne me heurtait pas. Ca me permettait de revenir en arrière, à qui j'étais avant de m'être mis avec elle. Car c'est elle qui m'avait transformé en l'espace de quelques mois. Et bien, retour à la case départ mec. Te voilà un pauvre connard, encore amoureux de son ex mais qui ne l'admet pas, trop fier et encore trop énervé par cette dernière. Mais bon, ça, c'était encore une autre affaire que je devais régler. Je baissais les yeux, repensant à elle, à celle pour qui je faisais du mal à Lektra. Soupir. Je la relevais, jetai un oeil à droite puis à gauche et m'assis sur le banc de nouveau, cul sur le dossier et jambes sur le banc. « Vas-y, continue. Je suis là pour ça. Si tu veux te défouler, c'est le moment. » Je dis le tout avec une voix calme et neutre. Je ne disais pas ça pour la narguer et encore moins pour la provoquer. C'était un peu pour l'aider quoi. Mais voulait-elle de mon aide ?
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