la fête continue mais t’as décidé de t’éloigner avec la jolie blonde. de toute, tu connais personne ici, que tu sois là ou non, ça changera rien et puis tu comptais pas y rester toute la soirée. puis y a eu cette créature qui nourrissait tes fantasmes les plus pervers. elle t’obsède, tu le reconnaitrais pas, tu refuses mais c’est comme ça. et la proximité de vos deux corps t’as donné envie de plus d’où ce rendez-vous dans le parking pour que vous continuez cette conversation qui ne concernent que vous deux. les fusibles pétés dans son cerveau font écho aux siens, vous vous ressemblez, chacun dans sa spécialité. tes entrailles hurlent d’un désir furieux de vouloir lui faire mal. et tu sais quel es siennes hurlent que tu lui en fasses, comme il faut. et tu sais qu’elle viendra. elle en veut autant que toi. son corps le crie et tes fantasmes les reçoivent. pour patienter, tu t’allumes une clope alors que t’avances vers le parking d’une démarche tranquille, pas de quoi trahir l’impatience qui met ton organisme sens-dessus, sens-dessous. la violence et la douleur sont la cause de votre attirance, il est temps de les foutre en pratique, qu’importe l’endroit, t’as jamais été du genre cachottier…enfin, il y a quand même certaines apparences à conserver.

Il t’as bel et bien foutu en l’air en quelque secondes. Il t’a fait comprendre ce qu’il veut de toi et que rien ne pourrait l’empêcher d’obtenir ce qu’il veut, pas même toi. Maintenant qu’il est parti en direction du parking tu sens encore la pression de sa main contre ta nuque, ce léger aperçu de ce qui pouvait t’attendre avec lui t’avais donné des frissons. Du coin de l’œil tu l’observes s’éloigner de la fête, tu sirote ton verre pendant encore un petit moment. Tu comptes bien le faire patienter plus que ça, malgré cette tornade dans ton ventre qui te dit de courir vers lui, à ta perte. Tu regardes les gens devant toi encore quelques minutes, heureusement que tu ne restes pas plus longtemps dans le coin, en comparaison de ce qui t’attends quelques mètres plus loin cette fête te parait encore plus fade. Tu finis par poser ton verre après l’avoir bu d’une traite pour partir dans la direction que ton « ami » venait d’emprunter. Tu marches lentement, le voyant de loin à t’attendre, tu te poste devant lui. Tu tremblerais presque d’impatience en t’approchant de lui pour murmurer tout contre ses lèvres : « Montre-moi », en réponse à ses envies malsaines et si séduisantes.

t’attends. elle prend vraiment tout son temps. tu te sors une autre clope que tu grilles, ton regard qui se perd dans le ciel. il est bien sombre, comme ton cœur selon ta grand-mère. tu fais une grimace pour chasser ce fantôme de ton esprit, elle a pas sa place ce soir. peut-être que si après tout, tu sais déjà ce qu’elle dirait, combien elle reprouverait ce que t’es devenu mais bon, elle a eu tort d’espérer plus de l’enfant du diable. on est ce qu’on est, point barre et t’es un messager des ténèbres, ça fait con dit comme ça, on se croirait dans une romance fantastique de merde pour préados en chaleur. finalement sa chevelure blonde se faufile devant toi, juste quand tu jettes le filtre de ta clope. un hurlement déchire tes entrailles, l’impatience grandit dans ton organisme, empoisonnant ton organe moteur qui pompe plus de sang à la seconde. tu as faim, il a faim, vous avez faim. ta main se faufile derrière son cou, alors que ton visage se rapproche du sien. « j’ai horreur d’attendre » tu dis alors que tu fais pression sur sa nuque, sans ménagement. ton regard se balade sur son visage puis sur son corps, tes envies grandissent, se déversent en toi comme un tsunami. t’entends plus rien, assourdi par les battements de ton cœur. la seconde suivante, elle est plaquée contre la portière de ta voiture, toujours sans préavis ni douceur. tu connais pas ce mot. violence et sauvagerie, ce qui qualifie aussi le baiser que tu lui donnes, ton corps faisant pression contre le sien.

Il est ce qu’on peut appeler un monstre, tu le sens, tu t’y connais. Tu as été la proie facile de l’un d’eux pendant des années, comment ferais-tu pour ne pas en reconnaitre un quand il croise ta route ? Tu as toujours su qu’il avait ce dont tu avais besoin, cette rage sanglante qui allait bientôt s’abattre sur toi comme les vagues sur le sable que tu entendais encore au loin. Ton besoin de douleur, de souffrance si profonde se traduisait dans tes battements de cœur prêts à déchirer ta poitrine d’un instant à l’autre. Sa main agrippe encore violemment ta nuque, tu fermes les yeux un instant et souris en l’entendant parler. « j’ai horreur d’attendre » Tu te retrouves projetée contre la voiture, le poids de son corps appuyé contre le tiens pendant qu’il prend sauvagement tes lèvres. Si bon, si mal à la fois, voilà ce que tu aimes. Ce qui n’est pas normal, pas saint, tout ce qui est susceptible de te détruire un peu plus. Tu mets fin au baiser en plaquant un doigt sur ses lèvres, essoufflée. « Là, maintenant ? » tu le sens rugir de l’intérieur, ton bas ventre n’attend que lui, tu as juste peur qu’on vous surprenne. Que quelqu’un fasse remonter ça aux oreilles de ton fiancé.