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Sierra Desrosiers
Sierra Desrosiers
all i care about is love
AVATAR : Hayley Williams.
✱ ÂGE : 33
✱ QUARTIER : SOMA.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
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Dim 27 Avr - 23:12

J'ouvris un œil, puis le deuxième. Péniblement, je me retournais dans le grand lit de la chambre d'hôtel. Allongée sur le dos sur le matelas terriblement agréable de cette chambre d'hôtel, je baillai un peu. J'étais un peu claquée. Après l'anniversaire de Julie, je n'avais pas attendu trop longtemps avant de me rendre à l'aéroport. J'étais arrivée hier après-midi de San Francisco et après, je ne m'étais pas arrêtée une seconde. Mais j'aimais ça pas vrai ? J'avais retrouvé les garçons, les yeux pétillants, j'avais passé une soirée superbe à rigoler, crier, danser, profiter. Dire qu'il y a deux semaines, j'étais au bord du gouffre... Là j'étais heureuse et sereine. Affreusement chanceuse aussi. Je n'avais pas envie de réfléchir, de me poser trois milles questions sur ma venue à Toronto, mes motivations, sur mes envies, mes désirs, sur lui, sur nous... ? Non. Je penserai plus tard. Je restai à peine deux jours et demi dans ce pays que j'aimais tant. Les rayons du soleil illuminaient la pièce et la rendirent plus chaleureuse. Soudain, Saul à mes côtés, se retourna dans le lit et embarqua toute la couette avec lui. J'eus subitement froid, me retrouvant les jambes et le ventre à l'air. Je tirai alors sur mon t-shirt au maximum jusqu'à mes fesses et entrepris de tirer la couette. Sauf que manque de bol, le jeune homme s'était réellement pris pour un rouleau de printemps. Un petit sourire s'afficha sur mes lèvres. J'eus le droit à cinquante centimètres de la couette, et c'est ainsi que je me suis retrouvée derrière lui, collée à son dos tout chaud. Quelques secondes d'hésitation, avant que je décide de passer un bras de l'autre côté de son corps et poser ma main sur son torse. Je fermai à nouveau les yeux et m'enivrai de son parfum. Il fallait que je profite de lui. Il repartirait bien vite.
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Anonymous
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Mar 29 Avr - 16:25

Lorsque les jours ne deviennent qu'une poignée de secondes, le temps se métamorphose et n'a plus la même définition que dans le commun des mortels. Il s'est infiltré dans mon métabolisme et fait chanter mes pulsations en un rythme différent. L'effervescence de la tournée me donnait parfois des vertiges. Il fallait que je reprenne mon souffle, que j'atténue la frénésie ne fusse que pour quelques heures et ce matin, c'était exactement ce que je comptais faire. Avec Sierra. Elle s'était déplacée de San Francisco jusqu'à Toronto pour assister à notre concert et venir me voir. L'acte en lui-même m'avait touché car nous venions tout juste de nous rencontrer. Pourtant, sa présence m'avait manqué sincèrement et je lui avais avoué au cours d'une discussion. Elle apporte une touche de fraîcheur à mon quotidien, me change les idées sans le savoir lorsque la vie devient un peu trop étouffante. Au fond, je sens l'attachement se tisser silencieusement mais je ne dis rien et je ferme les yeux sur le sujet car tout est trop compliqué lorsque je commence à penser et là, à cet instant, je me sens beaucoup trop bien pour scarifier mes neurones à coup de pessimisme mal placé. J'ai toujours vécu l'instant présent sans me soucier de ce que l'on pouvait penser ou des conséquences que cela impliquerait. Pourquoi est-ce que ça devrait changer aujourd'hui ? Enroulé dans la couette et plongé dans le monde de Morphée, le monde entier n'existait plus. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais presque pris l'entièreté de la couette à moi tout seul. Du moins, c'était jusqu'à ce que je la sente se blottir contre moi en passant l'une de ses mains sur mon torse dénudé. Malgré que mes paupières étaient toujours closes, son contact m'a réveillé en douceur et un sourire endormi s'est dessiné sur mes lèvres. J'ouvre les paupières après quelques secondes en finissant par me retourner pour lui faire face et la rapproche un peu plus contre mon corps en l'enlaçant doucement à mon tour. Bonjour. Je lui dis en observant les détails de son visage. C'était la deuxième fois que j'étais proche d'elle de cette façon et je prenais conscience que j'appréciais le sentiment ressenti de plus en plus. Les doigts de ma main libre caressaient un peu son visage pour finir par se perdre dans sa chevelure. Je souriais un peu bêtement car elle était vraiment jolie de cette façon et dans ces circonstances. T'as bien dormi ? Je suis désolé pour la couette... C'est vrai que j'étais plutôt égoïste niveau couverture de lit mais ce n'est pas comme si c'était volontaire. Pas vrai ? En la regardant, des idées étranges se répétaient à l'intérieur de mon crâne. Sierra me plaisait beaucoup et je ne savais pas réellement vers quoi je me dirigeais avec elle mais ce n'était pas le sujet. Pas pour l'instant du moins.
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Sierra Desrosiers
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AVATAR : Hayley Williams.
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Mar 29 Avr - 19:47

Saul se réveilla, je reculai ma main et il me fit face. Il m'attira vers lui. Mon buste recouvert par un t-shirt d'un quelconque groupe de métal se colla à son torse dénudé. « Bonjour. » Répondis-je en souriant, les yeux encore un peu fatigués et sans maquillage. La dernière fois, j'avais dormi à l'improviste chez lui et n'ayant pas pu me démaquiller, j'avais du me réveiller les yeux bavant de noir. Cette fois-ci, j'étais naturelle -ok si on prend pas en compte les cheveux-, et je n'aimais pas. Sans maquillage, je semblais toujours malade et fatiguée, à cause de ma peau diaphane. C'était encore pire avec mes cheveux blonds. J'appréciais sa main sur ma peau, puis dans mes cheveux. Mes deux mains se posèrent sur son torse. J'étais trop proche de lui. J'avais chaud. « J'ai très bien dormi, et toi ? T'en fais pas pour la couette. » Je finis par rire un peu. Je pourrais rester des heures avec lui, comme ça au lit. Sauf que le fucking temps coulait, et j'y pensais sans arrêt. Quand allais-je le revoir ? Je pensais déjà à après, avant de profiter du moment présent. Je me décalai de ses bras, et partis à l'autre bout du lit (c'est vraiment grand un king size...) pour attraper mon portable sur la table de chevet. Quel soulagement, je ressentis, en voyant qu'il était à peine dix heures du matin. « Je vais me laver. » J'avais besoin d'une douche pour me détendre, me décrasser de la veille, et paraître fraîche et jolie. Avant de quitter le lit, je lui claquai un bisou sur la joue et m'enfuis. Je récupérai le sac à dos que j'avais amené et partis sans trop attendre dans la salle de bain.

La lumière m'agressa les yeux, je me dépêchai de l'éteindre et de tester d'autres interrupteurs. J'en trouvai un qui éclairait seulement et faiblement le lavabo et le miroir. Je posai mon sac dans un coin et grimaçai en croisant mon reflet. Je tirai sur mon col et retirai mon t-shirt, puis mon shorty lilas. J'attrapai les échantillons pour me laver et je m'arrêtai brusquement avant d'entrer dans la douche. J'inspirai lentement et bloquai mes pensées. Ne réfléchis pas. « Saul ? » Appelai-je assez fort. J'ouvris la porte, et y passai juste ma tête et mes épaules dénudés, pour le voir encore au lit. « Hum... Si tu veux venir, tu peux. » Je dis avant de disparaître à nouveau. J'entrai dans la sorte de douche italienne où on pouvait tenir à quatre au moins. Bien, j'avais l'impression de jouer l'ado vierge de quinze ans. Je n'aimais pas être timide comme ça, alors que sur le net c'était beaucoup plus facile et j'étais plus moi-même. Camil avait raison, je faisais vraiment ma sainte-nitouche. J'allumai l'eau. Je ne savais même pas s'il allait me rejoindre, dans tous les cas, je ne pouvais pas reculer. L'eau chaude entra en contact avec ma tête, mes épaules et le reste de mon corps. Hallelujah. J'adorais l'eau, vraiment, ça faisait drôlement du bien. Je fermai les yeux en me détendant. J'aimais les hôtels pour ça, on pouvait se laver autant de temps que l'on voulait haha.
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Anonymous
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Mer 30 Avr - 0:20

Je laisse son visage se dessiner dans mes rétines et je remarque avec surprise qu'elles ne se lassent pas de l'observer vivre, d'attraper ses mouvements pour les garder en mémoire durant quelques instants. Je n'ai jamais mis de mots concrets sur ce qui me pousse à toujours me rapprocher d'elle en feignant l'innocence pour entretenir les apparences. Innocent, je ne l'ai jamais vraiment été. Quelque chose m'interpelle lorsque mon regard vagabonde sur son corps. Quelque chose de vrai, de sincère transpirant d'une pureté naturelle presque insensée. Des filles, je pouvais en rencontrer des tas mais la plupart ne me faisait pas cet effet d'incompréhension et de curiosité. Elles n'éveillaient en moi que des heures fugitives et mourantes, alors que Sierra me donnait envie d'autre chose. Elle me donnait envie d'évasion et de virer toutes les merdes qui ne faisaient que me défigurer un peu plus. Elle allumait toutes ces étincelles minuscules que j'avais cru mortes pour toujours. Mais je n'étais pas en mesure de lui raconter toutes ces choses car elle ne comprendrait sûrement pas. On ne se connait pas selon la réalité et pourtant mes pensées ne cessaient pas de vouloir me faire croire le contraire et comme un con, je leur disais de la fermer parce que j'étais sûrement en train de me faire un film à moi tout seul. Alors je dévore son sourire du regard pour penser à autre chose. J'entends sa voix encore un peu étourdie par la nuit me répondre. Je riais légèrement à sa suite en profitant de cette nouvelle proximité tout autant que de ses mains contre ma peau rendue chaude par l'épaisse couette qui recouvrait le lit. Je crois que je ressens un certain regret en la regardant s'éloigner pour aller attraper son portable. Je la préférais contre moi plutôt qu'à l'autre bout du lit mais je me disais que c'était le matin et qu'elle s'apprêtait sûrement à aller se laver. Chose qu'elle confirma quelques secondes après que l'idée m'ait traversé l'esprit. Elle déposait ses lèvres furtivement sur ma joue avant de se lever pour atteindre la salle de bain. Ce genre de réactions me plaît beaucoup. Elle réussissait à garder en elle une part de son enfance et l'alliait parfaitement à la femme qu'elle était aujourd'hui. C'était le contraire des femmes plastiques, perdues dans leur maquillage et leurs fringues encombrants et je dois avouer que ça me correspond beaucoup plus. Ok, à tout à l'heure. Mes yeux la suivent en prenant le temps de s'attacher à ses courbes discrètes jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la porte. Ça me fait sourire parce que je venais de la mater ouvertement et elle n'avait absolument rien remarqué. Je profitais de son absence pour m'étirer paresseusement dans le lit immense qui trônait au milieu de la pièce. Les lits king size faisaient partie de mes pêchés mignons lorsqu'on se rendait dans des hôtels étoilés. D'habitude, je dormais avec George parce que je vivais plus avec lui qu'avec n'importe qui au monde mais cette fois, j'avais fait une espèce d'exception pour Sierra et ça me faisait étrange car je n'en faisais pas habituellement. Faut croire que la rousse changeait un peu plus mes habitudes que je ne le pensais et ce n'était pas vraiment désagréable. Je me redressais pour attraper la bouteille d'eau qui traînait sur la table de chevet et en buvait ensuite une longue gorgée pour me rafraîchir jusqu'à ce que je l'entende m’appeler.

Je repose la bouteille à sa place alors que je vois sa tête dépasser de l'encadrement de la porte pour m'inviter à la rejoindre sous la douche. Je n'ai même pas eu le temps de répondre qu'elle était déjà partie. Je me suis retenu de rire, c'est vrai car j'en déduisais qu'elle était timide et je la trouvais encore plus attachante. Ensuite, je me suis levé pour me rendre à la salle de bain à mon tour. Elle était déjà sous l'eau, sa silhouette rendue floue par la vapeur et le verre épais de la douche. Je la regarde encore quelques instants avant de retirer mon boxer pour la rejoindre. Elle gardait ses paupières fermées jusqu'à ce que je me rapproche à nouveau d'elle, contre sa peau alors que mes mains remontent le long de son dos en finissant pour ramener ses cheveux en arrière pour que son visage soit dégagé. Je ne l'avais jamais vu nue auparavant et je la trouvais encore mieux de cette façon. Je restais un mec et je savais reconnaître une jolie fille lorsque j'en voyais une. Pour moi, elle était même plus que jolie. Je la regardais ensuite sérieusement parce que je refusais qu'elle fasse des choses qui la rendent mal à l'aise lorsqu'on était ensemble. T'es pas à l'aise ou mon instinct me raconte des conneries ? Je lui demande, en embrassant son front et en baissant un peu mon regard vers le sien. Tu sais qu'on a le temps, au pire ? On se reverra souvent encore. Je le sens. Je souris en finissant ma phrase parce que pour moi, c'était clair. J'en été persuadé. Mes mains continuaient à caresser la blondeur de ses cheveux mouillés. Mon regard semblait complètement attaché à elle, à ses lèvres aux courbes tendres aussi. Sur le moment, je me sentais halluciné par une envie indescriptible. Mes lèvres sont venues se plaquer contre les siennes et j'ai commencé à l'embrasser en laissant une chaleur étrange monter dans mes entrailles. Ma langue s'est mise à caresser la sienne et la tendresse du début s'est changée en une douce violence. Ça a duré peut-être deux ou trois minutes avant que je m'éloigne un peu de son visage en vissant mes prunelles dans les siennes. Ça te rassure toujours pas, ça ? Je dis en me mordant un peu la lèvre inférieure en finissant par sourire doucement à nouveau.
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Sierra Desrosiers
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Mer 30 Avr - 5:56

L'Eau coule tant, si vite qu'elle oublie de s'écouter couler. Je pars dans mes rêveries. Dans une autre vie, j'aurais été Eau. Mon signe du Verseau faisait parti de l'élément de l'Air pourtant. L'Eau entraîne l'air logique et rationnel vers l'univers du ressenti, des émotions, des sensations et de l'instinct, me disait mon père quand nous allions pêcher ensemble au bord du Mississippi. L'Eau était libre de tout, indépendante, personne ne pouvait l'attraper. Elle était reine, elle apaisait des feux, comme elle était destructrice. Mes épaules se détendent. Je me revois alors plonger d'un rocher près d'une cascade. L'eau fraîche électrisant mon corps chauffé par le soleil d'un mois de juin. J'avais huit ans, je vivais d'amour et d'eau fraîche en famille. J'étais une enfant épanouie et ne me posais pas trois mille questions. Je vivais tout simplement. Soudain, j'ouvre mes yeux. Au même moment, le corps nu de Saul frôle le mien. Il est venu. Mes pensées, mes souvenirs apaisants, disparaissent d'un seul coup. Ses doigts remontèrent le long de ma colonne vertébrale puis sur ma chevelure humide. Je le laisse faire, muette. Il brisa le silence, palpant mon faible malaise. Je rougis, je le sens, je ne sais même pas si ça se voyait mais je m'en fichais. On se reverrait souvent ? J'aimerais bien, mais quand ? Je souris malgré tout sous sa douceur. Saul me mettait un peu en confiance. « Ça va, ne t'en fais pas. » Répondis-je doucement. Ma main mouillée vint glisser sur sa joue, alors que mes yeux -indéfinis de scampi- ne quittèrent pas une seconde les siens. Embrasse-moi, fut la première pensée qui me traversa l'esprit en le regardant ainsi. Vœu exaucé ? Apparemment oui. Les lèvres du jeune homme se retrouvèrent subitement contre les miennes. Je crois que j'en ai eu un petit sursaut de surprise. J'acceptais avec bonheur cet échange, et j'enlaçai sa nuque de mes deux mains, ma langue jouant avec la sienne. Et l'Eau coule tant, si vite qu'elle oublie de s'écouter couler. Elle n'apaisait pas tous les feux. Surtout pas celui qui naissait en moi. Il se retire, et je me recule de deux pas jusqu'à que mon dos bute contre la paroi de la douche. Ma timidité disparaissait de secondes en secondes, j'étais plus que rassurée là. Je baissai les yeux vers un point imaginaire dans le vide et eus un petit sourire en coin. Je ne réponds pas pour autant à sa question. Mes pupilles -oh sûrement un peu dilatées- s'accrochent à nouveau aux siennes.  « Viens. » Je lui tendis ma main, et à peine me la donna-t-il que je le tirai vers moi. Ok un peu trop vite et brusque pour paraître innocent. Moi coincée entre le mur et son corps attirant, je lui empoigne la hanche droite tandis ma bouche goûte à nouveau la sienne de façon plus intense. J'en oublie l'eau au dessus de nos têtes, j'en oublie tout, je ne saurais dire où je me trouve à cet instant. Amnésique. Amnésique avec lui. Ma deuxième main s'accroche à son épaule, et mes lèvres quittent les siennes pour se glisser jusqu'à son cou et lui déposer des milliers de baisers. J'avais à nouveau ce sentiment de confiance en moi, grâce à Saul. J'avais rêvé de ce moment depuis tellement longtemps. Tellement longtemps ? C'était ainsi que j'avais l'impression de le connaître. Mon corps aussi en avait rêvé. Le feu continuait de grandir en moi, et entre mes cuisses également. J'étais une jeune femme épanouie à cet instant. Je vivais, tout simplement.
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Anonymous
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Jeu 1 Mai - 13:23

La timidité qui colore ses joues ne fait qu'agrandir le rictus déposé sur mon visage. Je sens mon affection pour elle s'échauffer, en prenant le temps d'ensevelir toutes mes hésitations sous la brûlure d'un désir nouveau et plus fort que le précédent. Ses lèvres mêlées aux miennes quelques secondes auparavant m'ont laissé un goût de trop peu ; ma langue avait encore faim de la sienne et c'est le creux de mon ventre, tiraillé par de violentes pulsions, qui me le faisait comprendre en me murmurant des secrets difformes et codés. Elle se recule pour s'adosser au mur, décoré par la pluie artificielle sous laquelle s'enflammaient nos envies jusqu'ici refoulées puis elle finit par s'illuminer d'un sourire enjoué qui ne fait qu'accentuer l’exigence de mes caprices charnels. Elle m'amuse, me dit de venir et m'entraîne à nouveau contre son être avec une détermination que je découvre tout juste mais qui engendre des dizaines de frissons au creux de mes reins. Mes mains avides récupéraient sa peau claire pour en apprendre chaque recoin, comme s'il s'agissait d'une île encore inexplorée. C'est avec une inconscience édulcorée que la douceur de son épiderme se faufile à l'intérieur de mes empreintes digitales tandis que mes caresses parcourent toujours l’entièreté de son corps, soudainement fragile et délicat sous mes phalanges impatientes. Ses lèvres reviennent dévorer les miennes, donnant naissance à des torrents d'électricité impossibles à canaliser ; troublant un peu plus, à chaque seconde, le flux constant de mes veines. Je me colle d'avantage à son corps tout en la plaquant fortement contre le mur. Ma respiration s'intensifie sous la chaleur de nos langues emmêlées, pleines d'une impétuosité aussi sauvage que lascive et je perds le fil du temps. De tout ce qui dépasse les quelques millimètres qui nous séparent encore. Même sous l'effusion qui m'avale tout entier, mes pupilles restent enfoncées dans les siennes, se perdant aisément dans les méandres de ses non-dits, cherchant à m'accaparer de toutes les nuances diaprées qui décorent sa personnalité. Sierra était en train de me faire flancher, céder sous le poids d'une incompréhension avide. Comme un sortilège, elle prenait possession de mes désirs pour les tourner vers elle et la confusion qu'elle injecte en moi me fait du bien, contrairement aux premières idées que je me faisais par rapport à l'attachement. Elle me rassurait de plus en plus, sans prononcer quoi que ce soit de concret à ce sujet et en temps normal, j'aurais fui mais j'étais là, contre son corps avec une envie brûlante de la posséder. Je me relâche complètement. J'oublie la pression de ces derniers jours alors que la chaleur de ses lèvres s'évade à l'intérieur de mon cou pour y parsemer des baisers affamés. Point sensible touché. Tout en moi s'amplifie avec lenteur ; mes frissons, mon désir, cette sensation de la connaître depuis longtemps. Je redessine toutes les courbes de son corps en me laissant dévaster par les vertiges addictifs qu'elle provoque en moi ; mes mains attachées à son corps resserrent doucement leur emprise et l'une d'elle effleure le creux de son dos en redescendant jusqu'à la galbe de ses fesses alors que l'autre caresse le bas de son ventre pour finalement se perdre entre ses cuisses. Toujours collé à elle, enivré par son odeur et la chaleur de l'eau, mes doigts se mettent à caresser son intimité alors que le bas de mon ventre m'irradie complètement de l'intérieur.
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Sierra Desrosiers
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Jeu 1 Mai - 16:41

C'est fou comme le désir pour quelqu'un pouvait changer la façon d'être d'une personne en un claquement de doigt. Je me trouvais hallucinée. Je me sentais à des années de lumière de ma vie, de mon quotidien lassant à San Francisco. Je n'étais plus Sierra, jeune femme-enfant, travaillant cinq jours sur sept pour un magazine, mêlant ma passion pour l'écriture et la musique. J'étais cette fille que désirait Saul, et cette fille qui le désirait de la même manière. Je me laisse bercer par cette sensation enivrante de la luxure. Tout tourne au ralenti dans ma tête et à l'extérieur. Les mains de Saul vont et viennent sur mon corps, lentement et sensuellement. Je déguste cet instant nouveau, particulier, et intime. Avec lui, juste lui. Son torse compresse ma poitrine aux extrémités excitées, comme le reste de tout mon être. Ma langue glisse sur sa chair, avant que je vienne croquer sa peau. Doucement. Il a bon goût. Je crois même lui avoir laisser une petite trace au cou, mais qu'importe. Je reculai mon visage pour le fixer dans les yeux une énième fois. D'ordinaire, je détestais regarder les gens dans les yeux et qu'on me regarde de cette façon. Ici c'était différent. Avec Saul c'était différent. Avec lui, juste lui. Mes bras l'enlacent, mes lèvres s'approchent de son oreille. « Je te veux. » Je murmure sans penser, sans me demander vingt fois si je fais bien d'ouvrir ma bouche à cet instant. L'excitation et le désir me font oublier de réfléchir et me laisse pleinement agir sans me questionner sur les conséquences de mes actes. J'agis c'est tout. J'ai la sensation de planer comme une putain de camée. Je le veux, atrocement, il le sait, mais derrière ces trois mots ne trouverait-on pas des allusions implicites ? Je le désire lui, son corps, son âme aujourd'hui. Demain, après-demain, la semaine prochaine, dans quelques mois, dans un an, pour toujours peut-être ? Je n'y pense pas, je suis déjà bien loin de ce genre de réflexions casse-tête quand sa main se faufile entre mes cuisses. Il devait sûrement se rendre compte à quel point j'avais envie de lui. Un soupir s'échappe de ma gorge, avant que je ne capture une nouvelle fois son regard, les yeux pétillants. Je passe ma langue voluptueusement sur mes lèvres roses. Finalement, je m'empare à nouveau des siennes, complètement folle de lui. Je lève alors une jambe, restant alors en équilibre sur la deuxième entre son corps chaud et le mur froid, qui se trouve derrière moi. Ma jambe lui enlace la taille, et j'attire encore un peu plus son bassin contre le mien grâce à ma main sur ses fesses. Je pourrais mourir ici. Ce serait une belle mort.
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Anonymous
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Ven 2 Mai - 19:33

L'effervescence de nos gestes entremêlés frictionne la luxure au plaisir de nos corps qui s'encastrent lentement l'un dans l'autre. Je sens la moiteur tiède de sa langue sillonner les veines palpitantes sous ma chair à vif du moindre de ses gestes jusqu'à sa morsure qui arrache à mon être, une avalanche d'ondes frémissantes. Elle se recule d'à peine quelques centimètres pour emprisonner mon regard dans le sien, obscurci par la noirceur de ses pupilles légèrement dilatées et je sens un morceau de mon âme couler au travers de ses iris irréelles, confondues en plusieurs couleurs que j'oublie de définir. Ses mains s'accrochent à mon être par une étreinte envieuse et elle me murmure son envie au creux de l'oreille en faisant grandir les marées libidineuses qui me consument en silence. Entre ses jambes, mes doigts caressants effleurent le fluide de son plaisir croissant et instinctivement, ils se font plus insistants tandis que mon excitation se concrétise gravement. Mes doigts s'enfoncent en elle, commençant à aller et venir avec lenteur. Je détaille sa langue passer sur ses lèvres, un peu rougies et je me sens complètement intoxiqué par la furie qui m'empoigne le ventre. Elle accentue mon souffle saccadé, perdu contre l'humidité de sa bouche dont je recommence à mordre la chair plus fortement que la première fois. L'une de ses jambes entoure ma taille et sa main agrippant mes fesses me tient un peu plus brutalement contre son corps vibrant sous la chaleur du mien. Mes phalanges emboîtées en va-et-vient constants se retirent de l'intérieur humide et voluptueux de son entrecuisse. Je soupire légèrement sous la pression de mon désir en écoutant le bourdonnement de ma poitrine qui vibre dans mon cerveau. Je profite quelques secondes de l'eau qui drape d'hallucinations nos peaux meurtries par une lubricité étouffante, devenant au fil des secondes de plus en plus insoutenable. Je m'efface dans les illusions doucereuses que les minutes diluent dans mon sang. Accroché à ses lèvres, j'en oublierais presque de respirer ; ne me souciant plus que des effleurements langoureux de nos baisers violents. La paume de mes mains l'enlace durement, redessinant le chemin de ses fesses jusqu'à l'arrière de ses cuisses. Je la soulève aisément. Sa légèreté me fait sourire alors que je ne peux m'arrêter de l'embrasser. Je la remets contre le mur, frottant ma virilité rendue rigide, contre son intimité pleine de désir. Ses jambes entourant un peu plus fermement ma taille, ma respiration s'enflamme d'avantage et l'impression d'avoir l'ardeur du soleil explosée en moi fait courir des spasmes imperceptibles dans le moindre de mes muscles. Les frottements de mon entre-jambe s'intensifient pendant que je me détache de sa bouche pour embrasser la pâleur de son cou, en y laissant des suçons empourprer sa peau. Mes lèvres finissent par descendre vers sa poitrine et la mordent tendrement pour la caresser de baisers par la suite. Je m'accapare une énième fois des siennes en capturant ses prunelles dans les miennes, mes mains soutenant toujours ses fesses pour la tenir en hauteur, j'entre en elle mêlant un peu de violence à la tendresse. Un gémissement m'échappe et le monde a dû s'arrêter de tourner l'espace de quelques secondes. On devenait le centre du monde ou peut-être le centre du mien, je n'en sais rien. Mes lèvres effleurant les siennes, nos fronts collés l'un à l'autre et ma respiration brisée par le plaisir d'être en elle, je m'évade à l'intérieur de son regard en la possédant toujours un peu plus à chacun de mes lents coups de reins. Moi aussi. Je lui réponds. Je la veux, entièrement.
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Sam 3 Mai - 9:05

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La chaleur qu'émanait mon corps ne cessait de croître. Ses caresses sensuelles et érotiques n'apaisaient en rien mon désir pour lui et me faisait juste certifier une chose: j'aimais vraiment ses mains (et ses doigts également pour le coup). Je souffle et respire plus fort. Je perdais totalement le rythme habituel de ma respiration. Nos échanges visuels en disent longs et je me sens affreusement troublée par sa présence, son corps contre le mien. Je me tortille un peu sous ses vas -et-vient qui lui font découvrir un peu plus mon corps en profondeur. Il me souleva alors aisément et j'en profitai pour l'attraper complètement grâce à mes jambes. Saul me tenait les fesses et entre mes cuisses il était mon prisonnier. Sentir son sexe contre le mien, me fait plus que frémir. Mes soupirs de plaisir résonnent alors entre les murs carrelés. Je bouillonnais à l'intérieur de moi. Il s'amuse, se frotte un peu plus contre mon jardin secret, et moi je ne peux m'empêcher de faire part de ma courte impatience en lui mordillant l'épaule. Il m'attaqua alors le cou -un de mes points sensibles également- et je penchai la tête en arrière, rencontrant la paroi. Puis, tout se passa soudainement très vite dans ma tête, mes sens se mélangèrent quand il prit enfin possession de mon âme. Son aura monochrome ne fit désormais plus qu'une avec la mienne colorée. J'en ai un léger sursaut. Les légers picotements que je ressens au départ à cause de ma faible activité sexuelle ces derniers temps disparaissent au moment où Saul débute un premier coup de rein. Je me cramponne à ses épaules, mes doigts s'enfonçant dans sa chair. La pression se relâche, la frustration accumulée ces dernières semaines a disparu. Je mords ma lèvre, qui rougie de plus en plus. Ses mouvements sont dans un premier temps lents, mais terriblement bons. Je gémis. J'entends à peine ses paroles. J'ai envie de plus. Ma langue frôle ses lèvres avant de parler. « On va sur le lit... » Ma voix se perdit dans un nouveau soupir. Ce n'était pas une proposition mais une affirmation. C'est avec toutefois quelques regrets que je sentis Saul se retirer et me déposer à nouveau sur le sol. Mes jambes étaient devenues comme de la gomme à mâcher, et je me rattrapai immédiatement à mon amant pour ne pas tomber. J'éteignis rapidement l'eau, et attrapai sa main quand je me sentis apte de faire trois mètres pour retrouver le king size. D'ordinaire, je n'étais pas une adoratrice du sexe en pleine lumière du jour. Je préférais la douce pénombre, qui gardait une part du mystère. Ma foi, il faut croire qu'avec Saul je faisais pas mal d'exceptions et surtout que je n'avais plus toute ma tête. Le soleil qui traversait la baie vitrée me piqua les yeux et je me surpris à pousser fortement Saul sur le lit. A mon tour, je monte sur le lit et grimpe sur le corps allongé du jeune homme tel un félin affamé face à sa proie. Mes bouche remonte le long de son buste pour revenir contre ses lèvres. Je l'embrasse encore fiévreuse. Mon bassin rencontre le sien, j'écarte un peu les cuisses, et de nouveau nous ne formons plus qu'un. Je ressens alors comme des chatouilles dans tout le ventre. Sans plus attendre, je pose mes deux mains sur son torse et me mets à onduler contre son corps. Je me redresse sur lui, me tenant droite et vire mes mèches mouillés de mon visage d'un coup de main. J'alterne des mouvements plutôt rapides sur lui, comme de lents, plus onctueux. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi femme de toute ma vie. Mes yeux se fermèrent un instant tandis que de nouvelles plaintes de plaisir passèrent la barrière de mes lèvres. Je mords d'ailleurs une nouvelle fois l'inférieure férocement, avant de sentir un fluide s'en échapper au goût métallique. Merde.
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Mer 7 Mai - 2:15

J'observais sa pudeur disparaître, voler à travers l'oxygène, un peu comme des éclats de verre aux nuances holographiques. Je me sentais légèrement sous hypnose ; mes prunelles écartelées à force de dévorer ses courbes d'un simple regard. Les tissages du paradoxe s'enroulaient autour de nos corps emboîtés l'un dans l'autre. Rien ne semblait avoir de sens mais tout me paraissait plus clair. La vitesse et la lenteur n'étaient plus contradictoires ; à présent, elles s'associaient l'une à l'autre dans un accord tacite. Presque évident. Mes chimères monstrueuses s'évaporaient à leur tour, une après l'autre, sans même que ma conscience n'assimile la libération éphémère que je vivais à l'instant grâce à elle. Mon corps tout entier savourait celui de Sierra et mon esprit, violent comme un océan en tempête, se calmait pour redevenir fleuve tranquille. Me fondre toujours un peu plus en elle jusqu'à y laisser ma trace quelque part était la seule envie et pensée qui me venait en tête. De moi, il ne restait que le tremblement distinct de mes nerfs, me rappelant le désir empirique qu'elle m'évoquait et qui emplissait le moindre de mes creux. Ses doigts se crispent un peu plus à ma peau alors que mes lèvres, toujours aussi inassouvies,  embrassent l'intérieur de son cou jusqu'à se perdre sur l'étendue de sa gorge. Des frissons se propagent à l'intérieur de mon ventre à chaque nouveau coup de reins. Le total abandon s'agrippe à mes os, j'oublie les coupures, j'oublie d'être pour exister en elle. Nos lèvres recommencent à s'effleurer et sa langue glisse sur les miennes, brûlantes. Je me suis surpris à adorer l'entendre soupirer de plaisir, grâce à moi, grâce au mélange attractif de nos deux êtres synchronisés. Je suçais une dernière fois sa lèvre inférieure avant de l'écouter me dire qu'elle désirait qu'on aille dans le king size. Alors je me détache de son corps en la déposant sur le sol. Je la regarde éteindre l'eau et enserrer ma main dans la sienne pour me ramener dans la chambre, doucement inondée par les rayons du soleil matinal. Sans avoir le temps de faire le moindre geste, elle me pousse sur le matelas immense et mon regard ne peut pas s'empêcher de la contempler licencieusement. Sa brusquerie soudaine pousse un léger rire à s'échapper d'entre mes lèvres alors que son corps entre à nouveau en collision avec le mien. Sa bouche se perd sur mon torse, traçant un chemin invisible jusqu'à mes lèvres. Je caresse son visage à l'aide de mes deux mains qui l'entourent et nos jeux de langue reprennent leur cadence suave, creusant toujours la profondeur de mon souffle contre le sien. Je crois même que je l'embrasse un peu plus fort, faisant dévaler mes mains le long des galbes de son corps. Une frénésie incendiaire parcoure les routes sinueuses que forment mes veines et elle me contrôle totalement ou presque. La connexion qui s'approprie de mes pores me transporte plus loin que les mécanismes usés du sexe. Lorsqu'à nouveau, nous nous fondons l'un dans l'autre, j'ai cette impression chimérique d'effleurer son histoire du bout de mes doigts et j'en reste insatisfait car son corps ne sera jamais sa voix. La connaître, au final, c'était ce que je désirais le plus. Ses ondulations arrachent à ma gorge un faible gémissement heurté. Elle finit par se redresser, me laissant ainsi la possibilité de mieux la regarder. Elle est belle, Sierra. Même au-delà de sa chair, au-delà du plaisir charnel qu'on partage et je crois que c'est pour cette raison qu'elle arrive à toucher l'immensité impassible qu'est ma fausse sociabilité. La voir de cette façon, frémissante et offerte brouille l'objectivité habituelle que je mettais dans mes relations. Mes caresses redécouvrent sa peau, encore. Elles touchent ses cuisses, son ventre et massent sa poitrine délicatement. Elles parcourent ensuite sa taille, en remontant un peu le long de sa colonne vertébrale. De longues minutes disparaissent, sous nos plaintes gémissantes et nos souffles coupés par la beauté luxuriante qui nous prend aux tripes. La fièvre se tatoue à mes muscles, abusés par tant d'envie diffuse et délicieuse. Je finis par me redresser à mon tour, rapprochant un peu plus son corps du mien alors que ses mouvements grandissent en intensité. J'embrasse sa peau ; dans l'entièreté dont je dispose pour le faire et je soupire, à chaque ondulation lascive de plus qu'elle crée contre moi. Les expressions qui décorent son visage s'enfoncent à l'intérieur de mes pupilles. Une de mes mains se pose sur sa joue et mes doigts caressent ses lèvres abîmées par sa fougue, jusqu'ici insoupçonnée. L'indécence de mon regard s'engouffre dans mon thorax et déclenche les mouvements inverses de mon bassin contre le sien. La douceur humide que je ressens en elle me donne l'impression d'avoir quitté le sol terrien, on est loin. Complètement hors de tout ce qui nous rattache au quotidien. Je sens mes gémissements qui s'égarent, qui augmentent aussi. Mes yeux, quant à eux, restent admiratifs face à ses ondulations pendant que mes va-et-vient se font plus insistants. Je sens le bas de mon ventre se contracter sous la pression grandissante ; tout aussi grandissante que ma délectation anarchiste.  
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Sierra Desrosiers
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AVATAR : Hayley Williams.
✱ ÂGE : 33
✱ QUARTIER : SOMA.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
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Mer 7 Mai - 16:14


Le soleil canadien saupoudre nos peaux humides d'une douce chaleur. Chaleur d'Hélios et chaleur corporelle, qui bientôt, font apparaître quelques gouttes de moiteur le long de mon dos. Je n'aurais jamais pensé que faire l'amour avec lui, serait si passionnant et dopant. Mes yeux se perdent dans les siens, encore et toujours. Mes doigts vagabondent sur son torse où je retrace ses tatouages, où je dessine des formes imaginaires et abstraites. Ses mains sur mon corps me font doucement frémir. Il en passe une sur mon ventre plat légèrement contracté. Qui pourrait se douter qu'un fœtus y a vécu pendant sept mois ? Je ne cesse de soupirer de plaisir et désir pour lui, tandis qu'il se redresse, rapprochant nos deux êtres en extase. Je passe un léger coup de langue sur ma lèvre blessée, le goût si spécial du sang me traverse les papilles. J'enlace Saul, puis lui caresse lentement le dos. J'aime beaucoup être proche de lui. Je suis une fille relativement tactile, qui a l'habitude d'enlacer les personnes qu'elles soient importantes pour moi, ou beaucoup moins ; et avec lui ce n'était pas la même chose. Je me sentais en totale osmose avec lui, comme à des milliers de miles (autant physiquement que moralement). Il était différent et c'est ce qui m'attirait je crois. En partageant son lit, sûrement juste pour cette fois-ci malheureusement, j'avais l'impression de le connaître par cœur. Seulement, je savais que ce n'était qu'une illusion. Je ne savais presque rien de lui, il ne savait presque rien de moi mais j'y comptais bien y remédier malgré le changement que prendra notre relation. Parce que oui, nous avions cédé, nous avions choisi de nous offrir l'un à l'autre, ça ne pouvait que bouleverser notre lien. Je chassai les idées négatives et savourais le moment présent. Nous sommes que tous les deux, ailleurs. Saul redevient tendre, il me caresse le visage et moi, je lui souris. Le sourire d'une jeune femme complètement sous le charme. Il m'accompagne désormais dans la cadence de nos deux êtres étroitement unis. Des bouffés de chaleur m'électrisent tout le corps. Je pose ma tête sur son épaule, et capture à l'aveuglette une de ses mains pour la serrer dans la mienne. Je n'arrive plus à remuer mon bassin contre le sien ; ses coups de reins me font perdre la tête et me désorientent complétement. Je ne cherche pas à retenir les plaintes érotiques qui s'échappent de ma gorge. Je caresse sa chevelure, ou plutôt la décoiffe et mes ongles courts agrippent furieusement sa tendre chair dorsal. Je me cambre contre lui, avant de me laisser tomber en arrière sur le matelas, l'entraînant avec et sur moi. Je ferme les yeux, me laissant porter par un flot d'adrénaline et de chaleur puissant. Je gémis son prénom.
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Mar 20 Mai - 18:27

Les lueurs du soleil rendait la pièce tamisée, je pouvais sentir leur chaleur s'introduire à l'intérieur de ma peau frissonnante. Nos plaintes de plaisir résonnent dans mes tympans et ma tendresse se décuple au même instant. Lorsqu'elle m'enlace, mes lèvres vagabondent sur son visage et continuent leur chemin dans son cou, frôlant doucement sa nuque. J'inspire son odeur comme s'il s'agissait d'opium, j'aurais voulu la garder de cette façon infiniment. Suspendre le temps et oublier tout le reste. Des mirages déambulaient dans mon cortex comme une grande mascarade. Notre rapprochement me laissait perplexe. Est-ce qu'elle disparaîtrait après ça ? Est-ce que ça serait la seule et unique fois ? Je n'étais pas du genre à me poser des questions mais à propos d'elle, je m'interrogeais. Une connexion indéchiffrable me rattachait à son être, me faisait voyager au plus profond de son âme et m'y perdre n'aurait pas été un problème. C'était une inconnue, un visage que mes prunelles étaient persuadées de connaître mais qui en vérité, se dessinait tout juste à l'intérieur de mon esprit. On ne se connaissait pas et pourtant, personne n'était plus proche de moi qu'elle à cet instant. Elle était à l'intérieur, elle vibrait avec moi sur les mêmes ondes charnelles et nos peaux mélangées créaient un amalgame parfait de nuances contradictoires mais complémentaires. Lorsqu'elle me sourit, je l'embrasse alors que mes va-et-vient ne cessent de traverser son corps. Ma respiration se saccade toujours autant, elle meurt toujours autant. Sa tête finit par se poser contre mon épaule alors que nos mains se rejoignent et que nos phalanges s'emmêlent. De ma main libre, je tiens son bassin contre le mien en accélérant lentement la cadence de mes mouvements en elle. Mes gémissements s'extraient de ma trachée sans que je ne les commande d'avantage. J'oublie simplement le contrôle et mon corps se laisse aller contre le sien dans un total abandon. Sa main se perd dans ma chevelure et mes suçons font rougir la pâleur de sa peau à nouveau. Je sens ses ongles s'enfoncer un peu brutalement, faisant déferler d'intenses frissons  jusqu'au bas de mon échine. Les vertiges m'engouffrent dans une exaltation indescriptible, je me retrouve sur elle presque inconsciemment. Ma main se noie dans sa chevelure humide pendant que mes lèvres s'attaquent à son cou une énième fois. Je l'embrasse avec violence, continuant à gémir en perdant le fil de mes respirations. Tout tourne autour de moi alors que le mouvement régulier de mon bassin ne cesse d'augmenter. Je l'entends dire mon prénom, je souris avant de redresser légèrement ma tête pour l'observer et caresser ses lèvres du bout de mes doigts. Dans ma poitrine, le muscle moteur se précipite et s'affole sous la vitesse de mes émotions qui s'emballent. Le bas de mon ventre se contracte à la passion qu'on partage ensemble, c'était bon. Extrêmement bon. Elle devait sûrement se rendre compte de l'effet qu'elle me faisait. Mon front se pose contre le sien et mes pupilles dilatées au possible s'accrochent aux esquisses délicates de son visage. Mes coups de rein s'amplifient et ralentissent sans pour autant être moins forts. Je caresse son visage, dépose mes lèvres contre les siennes doucement, tout en retenant l'apothéose de mon désir jusqu'à ne plus pouvoir le faire. Jusqu'à laisser l'intérieur de mon ventre s'embraser entièrement ; accentuant d'avantage l'impétuosité de mes gémissements.  Je me suis laissé sombrer au travers de son corps, elle me capturait si aisément que je n'osais pas vraiment y croire. La confusion chatouille mes idées lorsque je prends conscience que j'étais peut-être en train de devenir sien.
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Sierra Desrosiers
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Ven 23 Mai - 7:31


Saul continue de voguer entre mes cuisses. C'était si mielleux, si suave, si voluptueux. Je suis au beau milieu d'un conte érotique, prenant beaucoup de plaisir à la combinaison si parfaite de nos deux âmes désireuses l'une de l'autre. Il me dévore le cou, une nouvelle fois, et je penche ma tête sur le côté, lui facilitant le chemin. J'écarte un peu plus les jambes et lève un peu mon postérieur, avant de me perdre une nouvelle fois contre sa bouche humide. Le voir et l'entendre gémir m'excite au plus haut point. Lorsqu'il glisse ses doigts sur mes lèvres, je ne peux m'empêcher d'attraper son majeur au passage. J'en mordille l'extrémité avant d'enrouler ma langue dessus, un petit sourire coquin collé sur mon visage. Je l'attire un peu plus contre moi en pressant ses fesses contre mon bas ventre. Bon sang, c'est vraiment bon. Mes baisers reprennent le long de sa mâchoire avant de mourir contre son cou, où j'aspire sa peau. J'aime qu'il me possède ainsi, j'aime le contact de ses lèvres contre les miennes, j'aime ses mains sur mon corps et ses mille baisers. Je me volatilise, je tombe, je sombre. Je connais la suite, tout le monde la connaît... Il est déjà trop tard. Sierra, qu'est-ce que tu fais ? Stop. Je cambre mon dos, et mon bassin collé au sien l'accomagne dans ses mouvements. Je jouis. Mes doigts moites remontèrent le long de sa colonne vertébrale et il vint. L'essence de son plaisir se meurt désormais au fond de moi. Soudain, mon cerveau m'envoie des signaux ; nous ne nous étions pas protégés. Je chassai immédiatement ses pensées embêtantes, les reportant à plus tard. Je repose mes jambes sur le matelas et enlace les siennes. Je récupère doucement de cet effort physiquement. Je ferme les yeux, me sentant divinement bien.

J'ouvre mes paupières et contemple son visage si proche du mien. La frustration s'est envolée. Je respire sereinement, récupérant un souffle constant. Et maintenant ? Je ne pouvais pas fuir comme une vulgaire aventure d'un soir, satisfaite de ce qu'elle avait eu. Pourquoi ? Physiquement, j'étais plus ou moins coincée sous le corps du charmant brun, ensuite je n'en avais pas l'intention. Je n'étais pas ce genre de filles. Je ne voulais pas ça. Alors à la place de trouver des mots - je n'allais pas rester dans un mutisme idiot - je décide de faire quelque chose ; je l'embrasse, tout simplement. Était-ce déplacé ? Peut-être juste approprié à notre partage charnel, d'il y a quelques minutes ? Il ne me repousse pas, je suppose que ce n'était pas si impoli que ça... Toc, toc. Je sursaute brusquement et décolle mes lèvres de la bouche de Saul, en tournant immédiatement mon visage en direction de la porte d'entrée de la chambre. L'inquiétude apparaît sur mon visage. Me faire surprendre nue sur un lit avec quelqu'un dans le même état que moi ne faisait pas partie de mes fantasmes, malheureusement. Ce n'était pas du tout de l'adrénaline, je ressentais juste une sensation de malaise. « C'est pour le ménage... » Lâche une petite voix au loin. Je ne mets pas trois siècles pour m'exclamer. « Non, NON ! C'est occupé. » On dirait que je parle de chiottes occupés. Moi dans toute ma splendeur. Voilà à quoi ressemblent mes premières paroles après du sexe. Je suis pitoyable. Je soupire un peu de soulagement en entendant la femme de ménage voir ailleurs-si j'y-suis. Je me détends et me surprends même à caresser inconsciemment le dos de Saul. Au final, je finis par lancer « Il n'y a plus qu'à reprendre une douche... Enfin, en prendre une vraie. » Je ne peux m'empêcher de rigoler un peu, suite à ma remarque.
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Dim 25 Mai - 20:17

La cadence de mes mouvements finit par s'essouffler lentement. Mon corps n'est plus que plaisir, chaleur et tendresse ; il reste contre le sien, épuisé par tant d'effervescence passionnelle. Le vide se fait dans mon esprit. Je me sens bien et aucune intoxication ne vient troubler ce moment d'apaisement. Je l'observe, laissant ma respiration se calmer et reprendre sa régularité. Ses jambes enlacent les miennes avec affection et je souris légèrement en calant une de ses mèches derrière son oreille. Ses paupières se ferment, elle a l'air ailleurs. Comme si elle n'était plus sur cette Terre mais très haut dans la voûte céleste. Au bout de quelques minutes, elle me regarde et pose ses lèvres sur les miennes comme pour sceller définitivement notre rapprochement soudain. Je réponds à son baiser avec sincérité, on se perd un peu dans l'échange de nos langues jusqu'à ce que quelqu'un toque à la porte. Sierra sursaute, coupe notre échange volatile et se crispe quelque peu. Je ne parviens pas à retenir mon rire lorsque la personne s'identifie. La femme de ménage. Elle s'exclame que c'est occupé et je ne mets pas longtemps à comprendre son malaise éphémère. Ses réactions sont adorables et attachantes. Du moins, elles me plaisent à moi. L'intruse est finalement partie plus loin, la laissant soupirer de soulagement. Sa main caresse mon dos, je prends le temps d'apprécier ce geste, ma peau toujours attachée à la sienne. Je l'écoute attentivement, toujours un sourire amusé sur les lèvres. En effet, cela dit, je viens avec toi. Ceci n'est pas négociable. Ma voix joue sur un ton solennel alors que mon regard se fixe dans le sien. Elle rit, elle. Moi, je le fais intérieurement. Faisons-le sérieusement. Je dis, avant de me retirer finalement de son corps en lui volant ses lèvres en même temps. Je me lève en prenant la direction de la salle de bain qu'on avait lâchement abandonné. Me fais pas attendre ! J'entre dans la douche et rallume l'eau en réglant rapidement la température puis profite de la sensation de l'eau sur mon corps, encore engourdi par les ébats vécus quelques minutes auparavant. Mes paupières se fermèrent et je me détendais, laissant mes pensées vagabonder à l'intérieur de mon cortex. Elle ne semblait pas vouloir partir et je ne comptais pas la zapper parce que j'avais couché avec elle. Je comptais la garder dans ma vie et j’espérais qu'elle me laisserait une place dans la sienne aussi.
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Sierra Desrosiers
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Lun 26 Mai - 8:30

Petit à petit, je reprenais pleinement conscience et redescendais de mon nuage. Je suis dans un hôtel étoilé en compagnie de Saul et des garçons, nous quittons Toronto ce soir. Chacun de notre côté, New York City pour le groupe, Hamilton pour moi. Suite à mon affirmation sur le fait de retourner dans la salle de bain, Saul acquiesce en s'invitant sans mon accord. La façon dont il le dit me fait rire. Je ne pouvais pas lui refuser ça. Il s'écarte de mon corps, de mes lèvres et s'échappe comme un petit lapin. Je n'ai pas le temps de bouger que déjà, j'entends l'eau couler. « Je viens aussi vite que je peux ! » Je balance mon corps sur le côté et me mets alors à rouler sur le matelas pour finir par tomber du sol dans un bruit sourd. Bonjour, je m'appelle Sierra et je descends toujours des lits en mode brutasse comme ceci. Au moins, de cette façon, je suis belle et bien réveillée, les pieds -plutôt le corps- sur Terre. Je me redresse vivement et pars enfin jusqu'à la salle de bain. La situation est inversée, je m'invite cette fois-ci à passer la paroi vitrée de cette douche. Je reste une poignée de secondes muette à l'observer sous l'eau qui me semble chaude vue la buée qu'elle dégage. Je souris devant cette vision, je ne suis même pas sûre qu'il m'ait entendu. J'avance jusqu'à lui en prenant soin de ne pas faire de bruits sur l'eau au sol. Mon être frôle à peine le sien, alors que je pose mes lèvres dans le creux de son cou juste le temps d'un baiser. « Faisons-le sérieusement. » Je reprends sa phrase, avant de le pousser doucement vers l'arrière pour profiter de l'eau sur mes cheveux blonds. Je me décale sur le côté pour le laisser se remettre sous le pommeau s'il le désire. En attendant, j'ai pris du shampoing de l'échantillon fait pour et commence à masser soigneusement mes cheveux. Je fais un pas en avant et réussis à capturer de l'eau en ouvrant ma bouche. Les joues gonflées, je souris difficilement au jeune homme avant d'expulser l'eau contre son torse. Je rigole un peu face à ma bêtise d'enfant de cinq ans que tout le monde a fait au moins une fois dans sa vie. Quoi ? On avait dit sérieusement ? J'étais bien en train de me savonner les cheveux pourtant. Je me rends compte que je ne complexe plus du tout à être nue devant lui et heureusement.
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Dim 1 Juin - 18:21

Entre Sierra et moi, les choses se construisaient d'elles-même. L'improvisation semblait recouvrir nos existences et les parties de nous-même s'encastraient les unes dans les autres comme s'il s'agissait d'un puzzle. Mon imagination faisait bouillonner mes sens et l'optimisme que j'ai tant de mal à vivre ou à accepter naissait naturellement de mes psychés lorsque j'étais en compagnie de la jeune femme. Un faisceau lumineux dans une opaque noirceur, un nouvel espoir de sérénité. J'avais envie de m'y perdre, sans me laisser étouffer par des questions stigmatisées de peur. Vivre l'instant présent. Avec elle et oublier complètement le reste me semblait être une bonne idée. Elle me fait sentir sa présence en déposant ses lèvres furtivement à l'intérieur de mon cou. Mes paupières s'ouvrent à nouveau, laissant ainsi mes pupilles la détailler quelques instants. Elle semblait plus à l'aise. Elle pouvait l'être avec moi. Elle me décale légèrement en reprenant ma remarque. Le sourire sur mon visage revient alors qu'elle s'accapare de l'eau. Je reviens en dessous de cette dernière en attrapant l'échantillon à mon tour afin de l'utiliser. Elle se masse les cheveux et j'en fais de même, du moins jusqu'à ce qu'elle me crache de l'eau dessus. Pour s'amuser. Je fais mine de râler en fronçant mes sourcils, laissant apparaître sur mon visage un air agacé. J'avais dit sérieusement, Sierra. J'attends un peu, histoire de refroidir son amusement soudain avant de la récupérer contre mon torse et lui mettre de la mousse dans les yeux  tout en la chatouillant. Évidemment, je la tiens simultanément pour ne pas qu'elle glisse et se fasse mal. Histoire d'éviter les drames imprévus. Je commence à rire, en abusant clairement de la situation. Sierra est très petite et ça m'arrange pour la maîtriser un minimum. Après quelques minutes de souffrance, après l'avoir fait gesticulé dans tous les sens, je finis par la lâcher en me reculant un peu, craignant déjà de futures représailles. C'était ma vengeance, c'était légitime. Je dis pour me défendre. On est à égalité. À nouveau, je me mets à rire légèrement alors que l'eau continue son chemin sur nos corps.
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Sierra Desrosiers
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Lun 2 Juin - 18:04

J’avais l’habitude de plaisanter très souvent, si bien qu’on pouvait se demander quand étais-je vraiment sérieuse. D’ailleurs, mon rire s’évapore rapidement lorsque je le vois prendre une moue agacée par mon acte de gamin. Mais ? J’étais un peu naïve et pendant plusieurs secondes, face à sa réaction, je me suis mise à regretter mon geste puéril. Je ne peux m’empêcher de fuir quelque peu son regard. Si bien, que je suis prise au dépourvu lorsqu’il m’attrape derechef contre son corps. Je me retrouve à demi aveuglée par la mousse qu’il m’a envoyé sur les yeux. Je pousse un faible cri de surprise. Tandis qu’immédiatement je chasse le savon à coups de main humidifié, Saul se met à me chatouiller. Mon corps se crispe dans un premier temps, avant d’être pris par de violentes secousses. Je suis partagée entre rires et cris - qui j’espère lui feront bien mal aux tympans. J’étais un peu (trop) chatouilleuse. Je le supplie en vain et difficilement d’arrêter, alors que je gesticule sans arrêt entre ses bras. Le point positif est qu’il me tenait car je sentais bien mes pieds glisser sur le carrelage mouillé de la douche. D’ordinaire, je me serais déjà vautrée sur le sol (et ça n’aurait pas été la première fois que je me pète la gueule dans une douche). Mes cris se transforment bientôt en hurlements. J’exagère, je sais. Finalement, il décide de s’arrêter. Le brun se recule subitement alors que moi, je m’appuie contre une paroi reprenant mon souffle. Il se marre en disant que nous étions à égalité. « T’es horrible. » Je lui dis, essoufflée, en le fixant hallucinée comme si je me trouvais face à Jack the ripper. Je finis par retrouver le sourire en riant un peu. Je n’avais même pas la force, ni l’envie de répliquer pour le moment. Je reviens dans sa direction pour me rincer les cheveux ainsi que le visage. Quand je capture à nouveau son regard, je me mordille la lèvre inférieure. On s’amuse l’un et l’autre, on s’habitue l’un à l’autre. J’adore l’entendre rire, d’ailleurs. Totale oxymore avec sa chevelure presque corbeau s’alliant avec ses vêtements de tous les jours. Même dans les clips de son groupe, il paraît triste en noir et blanc. L’entendre rire, le rendait vivant et accessible. Saul est beau quand il rigole. « Rends-toi utile au lieu de faire des bêtises, tiens. » J’ajoute, en lui tendant la minuscule bouteille de gel douche. Je me tourne pour lui offrir la vue sur mon dos. Parce que c’est toujours une épreuve quasi impossible de se savonner le dos soi-même alors je profite !
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Anonymous
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Jeu 26 Juin - 18:55

Mon pessimisme s'est tissé sur la toile de mes contusions. Les bleus brisés perdus dans la fatalité du noir à l'état pur. Dans mes iris, la simplicité était apparue comme une oasis. J'associais mon indifférence au désert catastrophique qui caractérise mon existence toute entière. Pourtant, mes rires étaient sincères et nos jeux d'enfants me redonnaient l'envie de vivre à nouveau. D'être quelqu'un de bien à nouveau. Sierra me transformait et me faisait redécouvrir les chemins du bien. Cela pouvait paraître cliché et mielleux, qu'importe. La complicité joueuse qui était en train d'éclore entre nous devenait lentement mon idylle personnelle. Après m'avoir insulté, elle revenait vers moi, un sourire tendre sur les lèvres. Elle arrivait à me faire rire, à dissoudre les troubles obscurs qui vivaient en moi constamment. Sa présence me donnait accès à une sérénité inattendue. Mes espoirs évoluaient au rythme de ses souffles et j'arrivais à puiser en elle le courage de me dépasser, d'améliorer ma vie. Plus je l'écoutais et l'observais vivre à l'intérieur de mes prunelles, plus je désirais continuer le chemin à ses côtés. La soutenir autant qu'elle me soutient inconsciemment. Illuminer son existence avec une sincère affection. Son sourire devenait mon soleil, une lueur libre que je me sentais chanceux d'apprendre à connaître au fil du temps. Je la regarde se rincer les cheveux et le visage jusqu'à ce que nos regards se croisent à nouveau. Puis elle me tend l'échantillon de gel douche en me tournant le dos. Je ris un peu. Oh je vois, Saul pop star devient Saul masseur. Je m'avance alors légèrement pour la reprendre contre moi, je prends un peu de gel douche pour l'étaler doucement sur la surface de son dos. J'embrasse sa nuque en commençant à masser ses omoplates. Profites-en parce que c'est pas quelque chose que je fais à tout le monde Mademoiselle Desrosiers. Je décidais de m'appliquer alors que mes mains vagabondaient sur son dos, effectuant quelques légères pressions à certains endroits. C'était quelqu'un qui m'avait appris à masser et même si je ne le faisais pas souvent, on ne s'en est jamais plaint. J'allais vérifier la thèse tout de suite.
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Sierra Desrosiers
Sierra Desrosiers
all i care about is love
AVATAR : Hayley Williams.
✱ ÂGE : 33
✱ QUARTIER : SOMA.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
all i care about is love
Dim 20 Juil - 19:17

Sous la douche d’un hôtel cinq étoiles, je jouais avec Saul; On se découvrait de plus en plus, on s'attachait de plus en plus, du moins moi j'étais en train de m'attacher à lui. Je n'aimais pas tellement ça. Nous étions différents mais en même temps si proches. En y repensant, je me demandais sérieusement ce que je foutais là. C'était moi qui avait fait le déplacement jusqu'à Toronto, après tout. Plus j'y songeai, plus j'avais l'air d'une groupie qui suivait son idole et ça ne me ressemblait pas du tout. J'étais la première à gueuler quand je voyais une nana se plier et suivre un mec comme un toutou, pourtant je ne valais pas mieux à cet instant. Et pourtant, j'étais bien là. En ce début de mai, certainement un bon gros mois après notre rencontre à la boîte où je bossais. Nous avions désormais passé le cap des paroles et des rires pour quelque chose de beaucoup plus torride et sensuel les minutes précédentes. Je sens les lèvres du garçon sur ma nuque avant qu'il s'improvise masseur. Je voulais juste qu'il me savonne le dos, moi ! Mais, je n'allais sûrement pas me plaindre pour un petit massage héhé. Ce n'est pas quelque chose qu'il faisait à tout le monde, me dit-il. Je souris et lâche sans réfléchir: « Ah bon ? Tes groupies n'y ont pas le droit ? » J'avais dit ça un peu sur le ton de la provocation, même si dans un sens je n'étais sûrement pas une exception. Saddler dégageait un sacré charme et la plupart des musiques de son groupe puaient le sexe à soixante miles à la ronde lorsqu'il les chantait, donc ouais ce mec était désirable. Je n'étais pas la seule à le penser, ni la seule à goûter au plaisir charnel à ses côtés. Instinctivement, j'appuie mes deux mains face à moi sur le mur froid. Il se débrouillait vraiment bien, j'avais un peu mal à certains endroits sans doute un peu tendue pour des bêtises. « C'est pas mal. » Euphémisme. Mes paupières se ferment et je savoure l'agilité de ses doigts. Je m'amuse même à soupirer un peu de bien-être et à gémir faiblement. Hyperbole.
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Uh oh, I bite you like chocolate. (Saul) /!\

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