Ton frère avait clairement ce don de te pousser à bout quand il ne fallait pas. Il voulait toujours tout comme un enfant. Il voulait que tu l'acceptes, mais il ne comprenait que tu n'étais pas du genre à accepter comme cela. Tu n'étais pas habituée à sa présence. Tu avais toujours été seule, malgré les trois, quatre fois où tu l'avais vu. Maintenant, Tim voulait que tu sois d'accord avec lui, ses habitudes, sa vie, ses choix. Il le voulait maintenant, sur le coup, et pour toi, c'était impossible car il te fallait du temps. Puis tu n'aimais pas son copain, où qu'importe ce qu'il était. Tu l'avais trouvé arrogant et imbu de lui-même comme un vrai riche français. Enfin, disons que ton frère voulait t'imposer sa vie sur toi, il voulait tu l'acceptes mais il oubliait qu'en faisant cela, il t'étouffait et tu vivais mal l'étouffement. Cela n'avait rien avec ta maladie. Tu n'aimais pas qu'on t'étouffe. Tu aimais ta liberté, ta propre volonté, et tu aimais aussi que l'on te dise les choses. Tu avais une très grande horreur d'apprendre les choses par le biais d'autres choses, comme par exemple facebook. Tim parlait d'acceptance, mais il te traitait tout de même comme une étrangère et n'avait pas pu t'annoncer lui-même qu'il s'était fiancé avec son débile de mec. Cela avait fini dans une nième prise de tête et tu avais décidé de sortir faire la fête. Tu ne savais pas si Erykah allait te rejoindre, elle n'était pas chez toi et tu ne voulais pas non plus la forcer alors qu'elle n'allait pas non plus très bien. Au final, elle était venue. Sauf que cela avait mal fini pour toi. Tu ne sais pas très trop ce qui s'était passé. Tu t'amusais puis d'un coup, tu n'avais plus d'air et sur le coup, tu n'avais pas trouvé ton inhalateur. Le reste restait plus ou moins flou, Il y avait peu d'air et beaucoup de souffrance.

Plus tard, tu t'étais réveillée à l'hôpital avec un nébulisateur qui couvrait ton nez et ta bouche. Tu avais directement compris que tu avais fais une crise d'asthme, surement plus grave que d'habitude. On t'avait demandé si tu voulais contacter quelqu'un mais en vérité, ta famille, personne n'était là. Tes parents devaient toujours être sur leur bateau entrain de s'amuser et ton frère lui, c'était la grosse blague. Alors, tu avais demandé à l'infirmière si elle voulait bien prévenir Utz. Tu n'avais pas envie de voir du monde, ni de faire une présence quelconque sur les réseaux sociaux. Tu avais peut-être une vie très active avec ton blog mais ta maladie, il n'y avait vraiment que des gens de confiance qui étaient au courant. On allait te garder pour quelques jours. Tu avais du mal à inhaler, même avec le masque, tu pouvais sentir tes poumons se déchirer dans ta poitrine. Est-ce que cela allait se calmer? Tu croisais les doigts. Tu n'avais plus qu'à attendre dans ta chambre d'hôpital. Tu ne pouvais pas faire autre chose.