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i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
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Mar 1 Avr - 2:19


Il était quatre heures de l’après midi, j’étais resté dans mes couvertures. C’est quelques choses qui ne me ressemble pas du tout et pourtant, je m’étais recroquevillé sur moi-même avec le souffle raclant mon oesophage. Ce qui avait déclenché cela c’est que j’avais vu, une affiche dans les rues de la villes d’un groupe de musique, plus exactement DU groupe de musique de Dorian. De lui ainsi que de ses amies. Quand j’avais vu ça, ainsi que la date inscrite je suis resté de longue minute paralysé en face de se bout de papier. Trop de souvenirs me tenait en étreinte parfois quotidiennement et parfois j’arrivais a ne plus trop y penser et a chaque fois je les étouffais passivement entre deux frôlements à l’intérieur de mes veines. C’était douloureux. La colère me noyait l’estomac comme une cordes remplie de noeud de marin. Depuis qu’il était parti du jour au lendemain, j’avais l’impression que les paysages passaient et se fanait sous les lumières rouges qui tapaient dans mon esprit. Les complications c’était que j’étais bien trop curieuse, pour simplement faire semblant que je ne le voyais plus. Je me demandais sans arrêt comment il allait. Ce qu’il fessait. J’avais fait un pacte tacite avec ce qui me poussait vers lui. Ne pas regarder ses clips, ne pas lires ses textes et ne pas l’écouter chanter. Tout ça pour ne pas avoir mal encore plus.  Le timbre de sa voix était pourtant impossible a oublier, car au fil des jours il s’était sculpté dans mon crâne. Ca fessait des années que l’intonation de sa voix murmurait a mes oreilles pour m’apprendre à parler correctement l’anglais et moi pour l’embêter avec les défaillances minuscule de son accent français. C’était bien plus qu’un manque qui c’était créer dans ma poitrine, mais je fessais comme si de rien car ressentir les manques, ce sont des choses avec lequel j’ai appris a vivre. Par habitude, j’ai pris mon ordinateur pour envoyer un email à Dante qui passait du temps à Valkeera avec sa petite fille. Comme tous les jours je lui ai décris ma journée et puis au bout de quelques lignes. Je craque, je lui dis la vérité car il est le seul qui me connait par coeur. Le seul homme qui a le plus d’expérience. Le seul qui a vu les dégâts et qui ne pas jamais jugé. Je lui écris que j’ai envie de revoir Dorian une dernière fois, car c’était claire que je pourrais pas le revoir d’avantage qu’entre deux éclairages, une salle de concert, d’une tournée. Je n’étais pas sur que ça doit une bonne idée, car c’était comme vouloir enfoncer le couteau plus fort à l’intérieur de sa chair. Je le supposais bien, car c’était son rêve de créer pour délivrer ses messages et son histoire. Et il y arrivait merveilleusement bien d’après ce que j’avais entendu dire. J’étais resté plusieurs heures à réfléchir comme ça.

Bien ou mal, il fallait que je me lève, que moi aussi j’écoute se message qu’il délivrait à la foule de ville en ville. Je me suis habillé de façon monochrome, me fondre à l’intérieur de la foule c’était tout ce qui comptait. Mon vieux sweet porte bonheur que j’emportais avec moi depuis que j’avais dix sept piges à chaque audition. J’ai commencé a marcher jusqu’à union square, en suivant les lumières de la nuit qui tombait. J’étais devant la salle et je regardais le comportement des personnes présentes. Des minettes parlaient du groupe, comme si elle vivait quotidiennement avec. C’était impressionnant elle en savait beaucoup, beaucoup trop sur le comportement de chacun, sur leurs façons d’être. Je me suis mise a manger ma barre de céréale pour avoir un peu d’énergie car sinon la chaleur qui allait avoir dans cette salle allait me faire tomber, le but c’était de passer inaperçu pas de tomber et un homme est venu me proposait une place de concert. Plus chère que le prix de base, forcément ils étaient sold out mais si on est près a voir son ex sur scène c’est pas le plus important de se faire arnaqué à l’entrer.Je me demandais comment il vivait se changement.

L’attente devait interminable, j’étais a mon deuxième paquet de clope de la journée alors que d’habitude j’étais une consommatrice plutôt raisonnable. Mon estomac fessait que se resserrer de plus en plus. Entrer sur scène au théâtre, à coté de ce que mon ventre me fessait sentir. C’était de la rigolade. Des filles dans la queue son venu me parler, j’ai du mal a sourire. Je force un peu, je suis leurs mouvement et leurs expressions, un peu forcer je dois dire « Tu les suis depuis quand ? » Depuis leurs débuts, depuis que Dorian chantait devant moi. «  en fait je viens pour les écouter la premiére fois »   J’essaie de couper court a la discussion mais ses filles aiment bien parler d’eux. Je comprend au fond elles sont admirative, elles vont voir les artistes qu’elles aiment. Je les entends devenir groupie. J’hurle a l’intérieur mais je me la ferme. Il m’a laisser pour son groupe. J’ai pas le droit d’être jalouse de quelqu’un qui a disparut et pourtant. Je met ma capuche sur ma tête. Enfin on rentre dans la salle et je me met dans le fond. Je trouve vite une place au fond, au milieu, près des barrière qui sépare la foule de l’ingénieur du sons. Je me pose contre les barrière et j’essaie de supprimer toutes les paroles, tous les bruits.

La premiére partie joue sans que je relève la tête, la torpeur m’a presque totalement bouffé. Et puis les lumières se rallument. Il passent Joy division. On écoutait souvent ensemble dans la cour des musiques pendant les études du soir. On avait un écouteur chacun et il était pas content parce que je tirais un peu sur le fil parce que je pouvais pas m’empêcher de bouger la tête alors soit il prenait les écouteurs et s’en allait ou soit il collait sa tête contre la mienne sur le coté et contre le mur. On avait l’air idiot mais je bougeais plus ma tête et sa le fessait rire. Et puis d’un seul coup les lumière se sont éteinte. Tout le monde se met a crier. Je reste planter comme une idiote en me serrant dans mon sweet. J’ai la poitrine, les lumières s’activent et les personnes continues de crier de joie. J’entend la batterie raisonner et sa voix arrive, instantanément les larmes montent. Je n’arrive plus à les retenir à travers mes rétines. Je ferme les yeux très fort et puis je commence a les ouvrirent. Ils sont sur scène. Il est sur scène. Je le vois et il ne peut pas me voir. Enfin de compte maintenant tout se résume à cela depuis qu’il est parti. Je peux le voir à travers les choses, à travers des images, à travers la foule et lui il ne veut plus me voir. J’écoute ses mots, j’écoutes ses histoires sans comprendre chacun de ses mots parce que la douleur d’être séparer, de son départ reste intact. Et pourtant c’est son choix. Il s’éclate a parler a son publique. Je le vois épanoui, il a l’air de s’éclater et de partager comme il le voulait son talent. Il est plus petit que les autres garçons, je rigole toute seule car il a toujours complexé sur ça mais il s’est jamais rendu compte que son charisme alienne venu d’ailleurs fessait toute la différence.  Je voyais la lumière tombait sur ses traits. Le mettre en abime. J’étais contente qu’il arrive a s’épanouir comme ça a s’ouvrir au publique de cette façon. Les chansons s’enchainent, il ne fait que bouger alors qu’il était plutôt du genre a ne pas bouger de trop, il fessait des réserves d’énergie quand moi j’essayais de le booster. Je me torturais a chaque respiration.

Le concert venait de se finir et pourtant je n’arrivais plus a bouger mes pieds du sol, pourtant je l’ai fais. Il était tard, la chaleur me tournée la tête et j’ai fais quelques pas pour respirer. Mes poumons me fessait mal, mon coeur me fessait mal et d’extérieur j’essayais de rien laisser paraitre. Il n’était plus en face de moi. L’éphémère continuait se jouer dans ma tête. J’étais tellement en colère car je pensais qu’on s’aimait tous les deux et je m’étais tromper durant des années. Il n’avait qu’une seule chose, c’était sa musique, elle lui rendait bien. Je me suis assise sur lui trottoir en laissant mes yeux se perdent sur les voitures qui défilaient. Je me suis perdu à travers le temps, sans pouvoir me réveiller car demain, il serait ailleurs et c’était trop tard, trop tard maintenant.  Mon téléphone a sonné, Dante me téléphonait. Je lui avais répondu que je rentrais à mon appartement, que c’était fini et que je l’avais vu épanoui. Il m’a parler, il m’a fait du bien et j’ai raccroché et j’ai pris une énième cigarette. Je devais continuer d’accepter qu’il m’avait menti, qu’il m’avait laisser pour vivre son rêve et je n’étais personne pour l'accompagner.    
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Anonymous
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Mar 1 Avr - 21:07

Je suis fatigué. Purement et simplement. Tellement que je peux sentir la fatigue me bouffer les muscles avec une lenteur particulière et corrosive. Mes os froissés alimentaient une douleur chimérique, qui se propageait à l'intérieur de mes veines trop rapidement. J'étais resté au loft toute la journée, allongé sur le canapé à regarder le plafond et à fermer les paupières de temps à autre pour faire taire les cognements lancinants qui hurlaient dans ma boîte crânienne. Il fallait vraiment que je dorme, que je ralentisse les cachetons, la poudre et les fix. Que je ralentisse tout court. Certaines conneries étaient impossibles à anéantir. Elles s'accrochaient à mes poumons, trouaient mes organes et m'enfonçaient dans une faiblesse vomitive. Je me sentais à bout de tout ça, à bout de moi-même et c'était quelque chose dont je ne pouvais même pas parler à voix haute. À personne. Les maux restaient confinés dans ma trachée, plantés comme des éclats de verre dans ma chair. La blancheur du plafond ne m'aide pas vraiment mais je ne peux pas m'empêcher de le fixer. Quelque part, je crois que ça me bloque dans le temps, que ça agit comme une sorte de repère abstrait dans le cataclysme de mon quotidien. J'aurais pu resté comme ça jusqu'à la fin de la nuit. À ne rien faire, à laisser passer les nausées dégueulasses qui me prenaient à cause du manque, à attendre que la fièvre passe, que mon envie de me foutre une balle dans la tête passe aussi mais Adam est entré sans frapper pour me rappeler qu'on avait un concert ce soir. Je vois dans son regard brouillé qu'il s'inquiète et moi, je lui souris en me redressant avec difficulté en lui balançant un simple « Ok. » Comme si ça suffisait à effacer la réalité de sa tête. Oui, j'avais encore oublié. Et oui, c'était encore un de ces putains de trous de mémoire. Ils savaient que j'avais des problèmes, du moins par rapport à la drogue, mais ils ne savaient pas poser de mots sur le reste, tout simplement parce que je devenais un peu trop agressif lorsqu'ils évoquaient le sujet et que je refusais catégoriquement la discussion. C'était devenu tabou à force. Alors ils me surveillaient du coin de l’œil en respectant mon silence.

Au bout d'un quart, après avoir fumé une cigarette et avalé un café noir assez serré, je me sentais un peu mieux. Toujours légèrement comateux mais un peu mieux. J'ai été me doucher. L'eau froide me donnait une sensation de purification, m'ouvrait les portes d'une fuite irréelle et réanimait ma conscience mieux que n'importe quel sermon. Elle m'apaisait aussi car j'avais la sensation que les flammes s'accrochaient à mon squelette pour faire fondre mes muscles de l'intérieur. Des idées obscures nourrissaient mes craintes jusqu'à me rendre boulimique. Je me sentais comme un putain de cadavre et l'usure de porter ma propre carcasse devenait de plus en plus imposante. Mes mains tremblaient sous la furie du manque, comme d'habitude. Ne pas y penser ne suffisait pas. Ça ne suffisait jamais. Alors après m'être douché, je me suis fait une ligne. L'avantage, c'est que j'avais égorgé la fatigue et que je paraissais aussi normal que la plupart des mecs. Grosse blague. Il ne restait plus qu'une poignée d'heures avant que le concert commence alors on s'est rendu à l'endroit où l'événement se déroulait. Normalement, on aurait déjà dû y être en début d'après-midi. Si on avait du retard, c'était uniquement à cause de moi. On est passé par l'arrière pour éviter l'agitement de la foule qui attendait déjà l'ouverture des portes. C'était la setlist habituelle. Le rythme de la tournée nous avait donné quelques habitudes, on avait appris à gérer un peu par nous-même. Au bout d'une demi-heure, on avait finit de régler les derniers détails donc on a discuté avec le groupe de la première partie qui nous avait suivi à chaque salle dans laquelle nous nous étions rendus. Ces mecs étaient encore vachement jeunes, je nous revoyais à nos débuts quand je les observais jouer et ils étaient sympa. Je savais que faire notre première partie était une opportunité pour eux et ça les aiderait pas mal. Du moins, je l’espérais vraiment car ils le méritaient. Le groupe et moi avions eu une chance énorme d'avoir réussi à percer et j'avais assez galéré avec les maisons de disque et tout ce bordel pour savoir qu'il fallait vraiment avoir les tripes nécessaires pour ne pas baisser les bras. Baisser les bras, je l'ai fait plus d'une fois mais il y avait toujours eu l'un de nous qui s'accrochait à l'espoir et qui redonnait l'envie de se battre aux autres.

Ils ont fini par entrer en scène et ça nous laissait le temps de nous préparer. Je commençais à avoir des fourmilles dans l'estomac. Mon cerveau était toujours en décomposition mais je faisais abstraction en prétendant que tout allait très bien, que j'allais très bien. Le bourdonnement des autres était devenu feutré, je me sentais coincé dans un nulle part factice. Brûlé par l'avidité affectueuse des autres. C'était comme être emporté par un torrent de lave et le laisser vous engloutir. Immobile, mes phalanges crissaient lorsque je les contractais. C'est mon être tout entier qui était en train de rouiller et j'imaginais déjà m'installer dans un cercueil. J'ai marché, le regard perdu et un peu vague, jusqu'à ma loge. J'ai laissé ma veste en cuir pour ensuite aller me rafraîchir le visage. Comme si la limpidité de l'eau pouvait s'emparer de toutes les ratures qui décoraient ma peau et je me suis laissé tomber dans l'un des fauteuils. Je cherchais à remplir un néant, à construire un empire sur des souvenirs hallucinés. C'était pathétique, comme la plupart de mes gestes. Je laissais le silence m'étouffer. Transpercer mes plaies pour les noyer dans mon propre sang. Je ne m'étais pas rendu compte qu'une heure entière s'était évanouie, ce n'est que lorsque Ross est venu me chercher que je suis redescendu. Les fourmilles dans mon bas ventre étaient devenues titanesques et l'adrénaline s'amusait à chatouiller les ventricules de mon muscle moteur. Des ondes euphoriques le faisaient vibrer plus fort, donnant naissance à une mélancolique profonde dans laquelle je me perds à chaque fois que je prends conscience que tous ces gens sont là pour nous. Depuis toujours, on a ce rapport privilégié avec nos fans, quelque chose de chimique qui fait que durant l'espace de quelques minutes, tout le monde ressent exactement la même chose que nous.

Comme à chaque fois, lorsque j'entre en scène, j'ai cette sensation immaculée de redevenir celui que j'étais il y a quelques années. Avant que toutes sortes de merdes me tombent dessus sans prévenir. Les vibrations de la basse et de la batterie me redonnaient le souffle que j'avais perdu depuis longtemps. C'était la vie à son état le plus pur et c'est pour des instants comme celui-ci que j'arrivais à tenir bon car à part ça, j'ai tout perdu et ce n'était peut-être pas plus mal car au moins, il me restait la liberté. On enchaînait les chansons assez naturellement avec l'accompagnement toujours magique de la foule. Je les entendais chanter avec moi, mes rétines attrapaient leurs sourires au vol et je ne pensais à rien d'autre qu'à l'amour en bloc qu'ils propulsaient dans chaque particule de ce que je suis. Je me sentais bien puisque la douleur et la peine n'étaient plus rien face à autant de vie. J'en été seulement irrévocablement dépendant, affamé. J'avais faim de respirer, de vivre. Avec eux et pour eux aussi. C'était assez dingue, moi-même j'étais incapable de définir ce qu'il se passait lorsque je jouais comme ça sur une scène face à des milliers de personnes. Ça me prenait par les entrailles, c'est tout. J'aimais bien interagir avec la masse car sa réaction me foutait toujours des frissons dans le bas de ma colonne. J'entendais des filles crier, pour le plaisir de le faire et je leur disais d'arrêter car je n'ai jamais été confortable avec les effusions aussi directes, surtout lorsqu'un petit silence s'était installé entre deux notes de guitare. Ce n'est pas les avantages de la célébrité qui m'intéressaient. Le fait que les gens me reconnaissent dans la rue me mettait plutôt mal à l'aise. En vérité, c'était le fait qu'on se souvienne de moi qui comptait à mes yeux. C'était toucher les gens et partager avec eux. L'intimité d'une petite salle, l'ambiance spéciale des festivals ou l'immensité d'une salle plus importante, c'est tout ce que je désirais vraiment.

Au bout de deux heures, le concert se finissait tranquillement. Les lumières des portables m'ont toujours rendu admiratif, je me sentais comme un papillon de nuit face aux lueurs blanches qui parsemaient l'obscurité. Je les laissais avec un simple signe de main en suivant les autres membres du groupe. On retournait dans les loges le temps que les gens se dissipent et de récupérer un peu. Je me dépensais énormément sur scène parce que je me laissais aller complètement à l'ambiance et surtout à la musique. J'attrapais ma bouteille d'eau, tout en buvant de grosses gorgées de celle-ci puis je reprenais place dans le fauteuil que j'avais élu mien pour discuter avec les autres et reprendre des forces. On a laissé le temps couler puis on est finalement sorti dehors pour prendre l'air et s'amuser un peu dans la ville. Il y avait toujours des fans qui nous attendaient, ils étaient clairement moins nombreux donc c'était plus simple pour nous. On signait quelques autographes, posait pour quelques photos souvenirs puis on s'éloignait ensemble. Adam me charriait toujours sur ma taille. Alors je le poussais pour qu'il me lâche et ils riaient tous. En tournant ma tête pour regarder devant moi, j'ai vu une silhouette assisse sur le trottoir. C'était une fille. Une fille qui portait un sweat qui me rappelait beaucoup trop celui d'une autre que je connaissais très bien. Je laissais les autres mecs rire ensemble pour devenir silencieux et froncer mes sourcils en espérant que je me trompe et que ce ne soit pas celle que je crois. Finalement, on passe devant elle et lorsqu'elle lève la tête, mon regard atterri directement dans le sien et je m'arrête net en ravalant ma salive bruyamment. Avec un signe de tête, je dis aux autres de s'en aller puis je leur dis que je les rejoindrais plus tard. Je me mets à la fixer ensuite, sans rien dire. Je ne savais pas quoi dire, en fait. Je me sentais juste terriblement con face à elle.
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Anonymous
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Mar 1 Avr - 23:20


C’est toujours les mêmes chemins sinueux qui se fond devant moi, des illusions pleins les rétines. J’imagine que j’avais vu ce que je voulais voir. Le voir sur scène mais c’était évident que le fait de le voir réanimé la douleur. Réanimer de plus en plus ses choses qui avaient de l’importance pour moi mais qui n’avait été jamais réellement partagé. Tous les souvenirs que j’avais avec lui venait me taper dans le crâne. C’est cette instant dans ta vie ou une personne devient si importante que de vivre sans elle, ça te compresse le coeur tous les jours. J’ai jamais rien compris a pourquoi il y avait tant de chose dans ma tête pour lui. Bien sur que je suis trop sensible et sa me casse les couilles de l’être car je me sens fragile.

J’ai pas envie d’être fragile . J’avais pu envie de penser a un mec qui en avait rien eu a foutre de nous, de moi. Pourquoi je fais pas comme toutes les minettes qui se font larguer, une post dépression, moins cinq kilogrammes ou simplement enchainer. J’arrive pas moi. Fallait continuer à vivre, a enchainer les répétés, les castings et dessiner comme une folle car il y avait que ça qui me tenait. Les lueurs des néons commencent à m’aspirer dans leurs univers. Je vais aller prendre un verre, la chaleur du concert avait été étouffante. J’ai lever la tête pour me relever et puis.. Je l’ai vu. Au début j’étais pas très sure car les traits de son visage avait encore changé plus je le voyais s’approchait et plus je voyais les dégâts sur ses traits chose qu’on pouvait pas voir a une distance trop lointaine. J’étais déçue car il avait tellement d’effort pour arrêté toutes ses merdes. Mon ventre se tordaient en mille en une fraction de second. Ses potes sont partie et on était qu’a quelques mètres. Je savais pas quoi faire et visiblement lui non plus. Je l’ai fixé impossible de dire combien de temps.

C’était il y a longtemps, oui. Il s’était passé plein de chose alors pourquoi j’avais la sensation que c’était hier. Je le détestais tellement à cette instant en me demandant ce que j’avais bien pu lui faire pour qu’il fasse ça. Je me suis simplement retourné lui tournant et j’ai commencé a marcher. Ce que j’avais eu a dire sur nous deux l’avait jamais intéressé. Le moindre pas était fébrile. Une part de moi était toujours retenu vers lui. C’était tellement énervant. J’avais envie de pleurer de rage tellement il s’était jamais rendu compte. Mes poumons se soulevaient, mes doigts étaient accroché l’un a l’autre et finalement je me suis retourné. Il se rendait pas compte de ce qu’il représentait pour moi. Il avait été mon amie durant toute mon adolescence, le seul que j’avais jamais eu. J’avais jamais été si proche de quelqu’un que je l’étais de lui et même les pires moments quand il arrêtait pas de se bousiller me revenait. Je le fixais qu’importe si je le gênais. Je me suis avancé a un mètre de sa petite tête et je l’ai giflés si fort que ma main m’a fait mal quand mes doigts ont entrer en collision avec sa joue. J’avais la gorge totalement serré, je l’ai fixé en me retenant de le taper de partout et de courir dans le sens inverse parce que je ressentais trop de chose que j’arrivais pas a retenir.  
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Anonymous
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Mar 8 Avr - 12:24

Mes secrets ont une odeur mortuaire. J'ai l'âme bourrée d'hématomes inamissibles, acides d'amertume et de temps perdu. De temps gâché. Les secondes me liquéfient toujours un peu plus dans la limpidité des anonymes. Un jour, ce noir et blanc qui me colle à l'échine deviendra finalement invisible et tous ces mots que j'écris et que je chante finiront par mourir avec moi. C'est comme être transpercé de balles sans pouvoir crier sa douleur. Subir la léthargie de l'esprit en débordant de vie et de frénésie. Je vivais dans des paradoxes qui m'échappaient totalement. Plus rien n'avait de sens et il y avait ce vide, en moi, qui bouffait peu à peu les miettes d'espoir qu'on m'avait laissé. Elle était là, debout face à moi, avec les traits déchirés par le passé. Elle s'est retournée et s'est mise à marcher. Je n'ai pas cherché à la retenir, j'ai même cru au bout de quelques secondes que ça n'irait pas plus loin qu'un silence mais elle est revenue et j'ai senti la concrétisation de toutes mes conneries dans la gifle qu'elle m'a balancé à la gueule. C'était mérité, clairement mais il a fallu que je prenne sur moi pour ne pas lui en retourner une à mon tour. Parce que je me sentais à vif, parce qu'il y avait le manque et parce que ce n'était pas le moment idéal pour que je sois exposé à une violence quelconque.

Au final, sur ma joue, il ne restait qu'une forte brûlure. Un éclat de vie qui m'a fait contracté ma mâchoire sous la frustration et l'envie de lui hurler dessus. Pourtant, je ne parvenais pas à me défaire de mon silence. J'avais même cessé de la regarder. Mon regard s'était baissé pour admirer le béton de la route qui était sous nos pieds. Je repensais aux moments que j'avais passé avec elle, ce que j'avais détruit sans qu'elle ne comprenne le pourquoi du comment et puis à ce fameux matin où j'avais laissé mon appartement pour m'enfuir, sans même lui laisser une note sur la table de la cuisine. Je devais être ce genre de connard cliché qui ne parvenait pas à assumer sa faiblesse, ni l'aide que les autres pouvait m'apporter juste par fierté mais je n'en avais rien à faire. J'en suis arrivé à un stade où la fatalité bouffe le moindre de mes os. Je ne sais pas ce que j'aurais donné pour me défoncer à l'heure actuelle. Tout mais pas ça. Je refusais les prises de conscience. Je refusais les discussions car je me suis engagé sur une route sans issue. La fin, je la connais déjà et je ne pourrais pas la changer.

Cette histoire remontait à un an, peut-être un peu plus et j'avais presque réussi à faire comme si rien ne s'était passé. J'étais parti avec le désir qu'elle oublie, qu'elle se trouve quelqu'un de plus solide et qu'elle atteigne les buts qu'elle s'était fixée. Je ne voulais plus exister, juste m'effacer de son quotidien pour qu'elle reprenne le court normal des choses puisque je finirais par laisser un espace vide, un néant malgré tout ce qu'on pourra faire pour tenter d'oublier. Je disparaîtrais tôt ou tard et je refusais catégoriquement de créer plus de plaies que j'en avais déjà causé avec la drogue. Je n'ai jamais vécu dans des contes de fées, ni dans des histoires que l'on raconte aux enfants pour qu'ils s'endorment. La réalité brûlait trop dans mes veines pour que je puisse me laisser prendre au jeu. Et ce qu'il m'arrivait ne pouvait pas être arrangé. Ça n'allait que s'aggraver avec le temps et Rome était trop sensible pour supporter cette douleur-là. Après ce long silence qui me glaçait littéralement le corps tout entier, je finissais par prendre la parole en premier et j'avais choisi l'ironie car c'était plus facile de s'y cacher derrière que de faire face à mes propres peurs. Fallait frapper plus fort pour que je réagisse chérie. Mes prunelles la fixent à nouveau et je soupire en décidant de marcher. Qu'elle me suive ou pas, ça n'avait pas de concrète importance. Plus je m'éloignais de son existence, mieux c'était pour elle. J'attrapais une cigarette pour me l'allumer, histoire de détendre mes nerfs qui ont décidé de se la jouer montagnes russes.
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Anonymous
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Mar 8 Avr - 15:30


Il y a plein de souvenir qui se consomme dans mon crâne, je me souviens d’un soir ou on avait passer la nuit ensemble ou avait passer les heures a partager des choses que personnes d’autre lui ne pouvait comprendre, ne pouvait imaginer car oui, j’étais une fille « étrange », on s’embrasser en laissant nos langues s’emporter dans un torrent de désir, sa chair, ma chair et nos pupilles éclatées l’une dans l’autre. Je m’étais allongé et il s’était mit a écrire sur mon dos. Les détails, je ne les ai pas oublié. Son comportement reste un mystère.

Vaciller, être dans cet parfait d’état d’un manque équilibre constant. Ne pas s’arrêter, juste à s’évader à travers le temps. Les nébuleuses ont fleurit à l’intérieur de mes rétines, elles se frôlent en moi comme les vagues dans un océan gigantesque. Des fragments sont accrochées et jamais il ne pourront s’effacer même arraché. Juste là sous mes yeux, c’est une commotion en forme de séisme. Le cristallin de mes orbites ne cesse pas de le fixer, il baisse les yeux. L’apolune de champs n’a pas suffit a te faire oublier, a ne plus lui appartenir même dans des phases écliptiques, il revenait dans ton esprit sans arrêt. Les paroles de mon père s’était incrusté en moi, parce qu’il était devenu mon père, mon meilleur ami et en lui s’était installé ma demeure. «  Je te demande juste de faire attention, de ne pas le laisser te blesser sans raisons et le remettre à sa place quand tu estimes que tu dois le faire. » les larmes qui avaient essayé de monter à travers mes yeux sont redescendu dans leurs écrins. J’avais pas de regret pour cette gifle car pour lui sa avait semblé si facile de me trahir et partir. Le problème c’est que je sais que Dorian aime sembler pour ne pas être ce qu’il est. C’est plus facile de faire croire certaine chose. Dorian se protège mais de moi il n’a jamais eu à le faire. Son ironie en est la preuve. « ou plutôt que t’as pas les couilles de le faire »

Il commence a marché, je le pousse contre le mur de toute mes forces et je lui rentre mes ongles dans sa peau, je le frappe. Des collisions a répétitions, j’ai pas vraiment de force dans mes mouvements c’est la fureur de ses non-dit qui éclate. C’est qu’un connard parce que j’avais jamais renoncé . J’ai tellement chose de comprimer dans ma poitrine de sa faute. Il frappe aussi forcément il s’attendait pas a ça de la part de cinquante kilo de colère, d’amertume et douleur qu’il a laissait derrière lui. C’est pas à lui que t’as manqué tous les jours. Il essaie de prendre mes mains ou de se tirer. Plutôt de se tirer, c’est son truc ça. «  Pourquoi t’es parti? » , «  Pourquoi tu m’as rien dit et tu dis toujours rien ? » «  J’étais pas ta pute, putain ». Hystérique oui, tellement qu’il avait de l’importance qui a cru croire a une importance mutuel et j’ai pas mérité ça. J’ai pas mérité qu’il se casse comme si de rien n’était alors que tous les deux, on était ce qu’on était. C’était injuste de passer pour un fantôme. J’avais les sentiments en éclat de par sa faute même si j’avais tout fait pour rien montrer. Rester froide. Et c’était impossible face à lui, tu craques. Tu as toujours tenu a lui.

 
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Anonymous
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Mar 8 Avr - 16:37

Je ne voulais pas. Je refusais ce genre de confrotation avec ce qui me rattachait à la faiblesse. Il fallait que je parte alors je continuais à marcher sans même lui adresser un regard. Parce que la regarder, ça serait me menotter moi-même. M'attacher moi-même et j'avais eu assez de mal à me défaire de son emprise, à effacer nos nuits lascives, nos matins tendres et nos conversations infinies. Ça avait été terrible. Elle avait vécu à mes côtés durant des années et tout s'était arrêté du jour au lendemain à cause d'une putain de réalité. Alors oui, je voulais qu'elle m'efface. Oui, je voulais lui faire le plus de mal possible pour provoquer sa haine et effacer son affection. Oui, je voulais la dégoûter. De moi, de nous ensemble car au fond, je ne pourrais lui apporter que la souffrance. Même si elle n'a jamais su le comprendre.

Elle finit par me répondre un truc que je décide d'ignorer. Il ne vaut mieux pas que je réponde parce qu'elle sait très bien qui finit par gagner à ce genre de jeu stupide puis elle revient, elle commence à me pousser, à me griffer et à me frapper. Je laisse tomber ma clope contre le béton et la furie grimpe en moi trop vite, beaucoup trop pour me laisser le temps de me contrôler. Cette fois, c'est moi qui la gifle. Avec violence. Et je me met à lui hurler dessus en pleine rue parce qu'elle me provoque et que je suis pas en mesure d'encaisser. PUTAIN MAIS T'ES CONNE OU QUOI ? Elle continue à balancer ses coups contre mon torse et je finis par la pousser pour qu'elle arrête car c'est pas le moment. C'est clairement pas le moment. Mes mains enserrent ses poignées peut-être trop fort mais au moins, elle arrête de frapper. Je la regarde droit dans les yeux alors qu'elle me demande pourquoi. Ça me brise de l'intérieur parce que je n'ai jamais rien voulu de tout ce qu'il se passe à l'heure actuelle. Jamais. Tu pouvais pas juste continuer ta putain de vie ? Te foutre avec un autre gars, te faire sauter par un autre gars, te marier avec et lui donner des gosses comme tout le monde ? Je suis dur. Vachement dur mais il faut qu'elle s'éloigne.

Alors qu'elle se calme, je me calme aussi. Je finis par la lâcher en me remettant contre le mur et en respirant profondément pour éviter que ce genre de conneries recommence. Je peux pas me contrôler et j'ai peur de ce que je pourrais lui faire. Tu devrais arrêter de te poser des questions. Je changerais pas, quoi que tu puisses dire ou faire. Mon ton était plus calme, il était juste réaliste et semblait couper court au débat.
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Mar 8 Avr - 18:46


Sa main attaque ma joue, je m’en fou. La douleur est ailleurs. J’ai envie de lui arraché ses cheveux s’il y a que ça a faire pour qu’il daigne m’accorder le bénéfice d’un regard. Le bénéfice du doute aussi. C’est totalement incohérent et j’ai cette foie dans un espoir dérisoire qui ne veut pas s’éteindre. L’instinct est là. Je le suis toujours et il me guide dans un éclat. Mauvais ou bon, qu’il me mène dans le mur ou pas. J’entend sa voix raisonner et me bousiller un tympan en me traitant de conne. Il s’attendait à quoi, a ce que je le vois dans la rue et que je lui dise merci de m’avoir abandonnée. Il se prenait pour qui ? Il avait pas le droit. C’était pas la première fois qu’on est se genre de rapport, une altercation violente. Ca nous est déjà arrivé mais je flancherai pas pour autant. C’est pas dans mon caractère d’arrêter d’essayer de le taper même si je sais bien qu’il sera toujours plus fort car il tapera ou ça me brise pour me faire arrêter.  Il se laisse pas faire et moi non plus. Le parasite de ses paroles cognent dans sa tête. Il me pousse, me compresse les poignets, il me fixe et je le quitte pas du regard. Non, j’ai plus envie encore de le perdre du regard. Je le détails même si la douleur monte et que j’essaie de me débarrasser de ses mains.

Ses paroles, elles me font mal. Il m'écorche avec ses conneries. C’était quoi ses paroles a propos sauterie, de mariage, de mec.  Je repasse en boucle les phases de notre histoire,  on jamais parler de mariage, de gosse, je lui ai jamais fait peur avec ses choses là.  Je comprenais pas pourquoi il me parlait de ça. Tout ça parce qu’il était devenu chanteur, qu’il avait une popularité et des groupies qu’il pouvait se permettre de me dicté la façon dont je voulais faire ma vie. Ensemble, on avait toujours été fusionnel, que ça soit en amitié ou quand on s’est mit être plus proche que de l’amitié. Il m’avait vu dans certain moment de ma vie que personne ne pouvait imaginer et je l’avais vu également dans des mauvais états. Je comprenais pas, je l’avais toujours poussé vers le haut et pris soin de lui naturellement. Comment il pouvait se permettre de me dire ça avec autant de détachement, comme si j’étais personne alors que ses yeux s’imprimaient dans les miens. «  LA FERME » je cris avec ma voix qui se casse. Bien sur que j’aurai pu retrouver un mec, bien sur que j’aurai pu me taper et faire les railles de sncf entre mes jambes. J'avais déjà fait une connerie qui me dégouter de moi même car ça allait certainement entrainée des conséquence dans ma famille. Bien sur que j’aurais pu être en cloque seulement je restais juste moi même avec mon histoire et j’allais pas être hypocrite et me laisser faire par n’importe qui, me laisser violer pour lui faire plaisir.

On se calme, il se met contre le mur en respirant un peu plus fort, je me met a coté de lui en respirant tout aussi fort. Il continu de me dire qu’il que je dois faire ma vie, loin de lui que je dois pas poser de question mais j’ai jamais pu arrêté de m’en poser. Dorian représentait trop de chose a mes yeux même s’il m’avait oublié. Mes poumons se compressaient et des larmes silencieuse ont glissées de mes yeux dans l’ombre, je tremblais  des jambes, des bras et des mains parce que j’allais encore le perdre, il allait encore s’enfuir et je voulais pas, j’ai glissé ma main dans le creux de sa main, ses doigts entre les miens et je les serrais légèrement. Il allait repartir mais je voulais le tenir un peu dans le flou. Saul me manquait terriblement et sans lui c’était vide.  

 
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Mer 9 Avr - 0:30

Mon thorax est compressé par la brutalité de ce qu'il se passe dans mon esprit. La présence de Rome réveille tout ça. Elle réveille la conscience d'une vérité que je tente d'étouffer, d'assassiner à dose de xanax et d'héroïne. La mélancolie se transforme en douleur et ça pèse lourd en moi. J'ai l'impression de porter des tonnes de ruines sur mes épaules, de me laisser ensevelir car je n'ai pas le courage. Je n'ai clairement pas le courage d'assumer la fatalité, de la visualiser à chaque souffle que j'ose perdre en tentant de le rattraper comme un pauvre camé. Camé, je le suis. Mais avant de l'être à la drogue, je le suis à la vie. Seulement dans la finalité des choses, je me sentais extrêmement vide. Délavé par ce que je ne voulais pas accepter. Par ce qui me rongeait le corps sans que je ne sache pourquoi. J'étais passé par différentes étapes et à présent, elles se confondaient toutes ; se mélangeaient dans le creux de mon estomac en ne me laissant que des nausées amères. L'impuissance me broyait les os et les souvenirs s'étaient métamorphosés en poison.

Contre le mur, mes fissures défilent devant mes rétines et la tristesse cogne dans mon ventre. Je revois les larmes de ma mère, la culpabilité de mon frère, l'absence de mon père, le froissement des autres lorsqu'ils me regardent et les blessures que j'ai creusé en elle. Mes ventricules se resserrent et suffoquent en s'étranglant entre eux. La perdition me rendait prisonnier de ses filets et je ne tentais même pas de me débattre car je n'avais pas de raisons de me battre. Les ombres recouvraient, étreignaient mes pensées et faisaient crever les flammes une par une. La paralysie pétrifiait mes muscles alors que je fixais un point qui n'existait pas devant moi. Je me retenais de hurler. De cracher ma rage et de scarifier l'injustice qui s'enroulait autour de ma trachée. J'avais perdu de vue Rome, j'avais perdu de vue ses larmes et sa peine parce que je me faisais littéralement avaler par les choses qu'elle me rappelait sans le savoir.

Ses phalanges se glissaient entre les miennes mais je ne bougeais toujours pas. Je laissais faire en ravalant ma salive comme je ravalais mes hurlements. Je n'avais pas envie de passer le reste de ma vie à regretter, à culpabiliser. La douleur de ma mère était déjà assez lourde. J'avais parlé de mariage et d'enfants car ce sont des choses que je ne pourrais jamais faire, ni donner. Tout ce que les gens possédaient et avaient dans le creux de leur paume m'échappait complètement. Je me sentais bloqué et je n'arrivais pas à lui dire pourquoi j'étais parti. Pourquoi il ne restait plus que des cendres de nous deux.

Je n'avais pas le courage de lui dire, en la regardant dans les yeux que tout allait s'éteindre, que je deviendrais bientôt fantôme. Même la toucher était devenu douloureux car je savais que le temps ne sera pas suffisant pour me laisser profiter. Je me forçais à la détester, à l'oublier pour cacher la réalité. La recouvrir de mensonges tout aussi dégueulasses les uns que les autres. J'aurais tout donné pour qu'elle s'envole avec un autre et qu'elle m'efface. Pour qu'elle soit heureuse et qu'elle puisse l'être sans moi mais au final, je me retrouve à bout de souffle avec ce désir assassin de la posséder et de l'emmener partout avec moi. J'avais mal. Atrocement mais elle ne savait rien et je ne savais pas quoi faire à nouveau. Je cessais de respirer, j'arrêtais le venin transparent et puis je me suis mis à la regarder en espérant qu'elle devine, qu'elle sache tout ce que je n'arrivais pas à dire.

Elle reste dans la confusion.

Je voudrais être désolé de lui infliger ça mais c'était la meilleure chose à faire. Je serrais un peu sa main à mon tour en la regardant et je l'ai retiré en m'écorchant de l'intérieur. Fallait qu'elle me laisse. Rentre chez toi, il est tard. Je parlais comme un absent. J'avais envie de rentrer chez moi et de me défoncer. Je voulais rien d'autre.
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Mer 9 Avr - 2:36



L’eau se trouble et s’évapore, je sens sa main dans la mienne se serrer, on respire tous les deux lourdement, asphyxier par la violence de nos gestes, de nos mots, je caresse un peu l’intérieur de sa main avec mon pouce, l’apaiser c’était ce que je souhaitais faire et je m’aperçois que ça lui a jamais ressembler d’abandonner. J’étais tellement aveugler par ma colère que je voyais pas ce qui avait été devant moi depuis un an. Même quand on était physiquement séparé, on s’était jamais abonnée l’un l’autre. Même quand se disputaient beaucoup pour des choses de la vie, c’était pas une raison assez suffisante pour m’exclure car même s’il n’avait pu eu de sentiments pour moi, on serait resté mon ami. Je ne l’avais jamais trahis.

Ca lui ressemble pas du jour au lendemain de couper les ponts. Je le regarde, je le trouve gonflé au visage chose qu’on voit pas bien dans l’ombre. Il m’avait dis une fois que la drogue creusé et pas l’inverse. Je l’ai cru. J’avais des doutes maintenant. Je voulais pas lui faire du mal, je sentais sa main se détacher de la mienne et mes yeux se sont attacher a chacun des détails en cherchant des réponses n’importe ou. Je voyais de la douleur en lui et les plaies c’était encore agrandit. La dépendance à la drogue n’était pas la raison non plus car on l’avait déjà vécu ensemble. Je l’avais déjà vu se droguer, j’avais déjà aussi testé les substances éphémère avec lui et je l’ai vu s’écorché et tomber dans l’addiction sans voir venir les cataclysmes mais il s’en était sorti et j’étais là. Je comprenais réellement pas ce qui ce passait mais je voyais bien que c’était pas le moment d’insister et que ça le fessait souffrir. Moi c’était son silence et je pouvais bien encore le supporter jusqu’à temps qu’il soit près a m’en parler. Je comprend une chose dans ses paroles mais c’est pas claire. C’est qu’il voulait que je sois avec quelqu’un d’autres parce qu’il changerait pas mais j’avais jamais essayer de le changer. Il était humain, on avait plein de défaut tous les deux et on s’était toujours respecté.

Rentrer chez moi parce qu’il est tard. Je pouvais pas le laisser là. Tourner le dos et faire mon chemin comme si de rien n’était. J’ai hoché la tête pour lui dire oui en ayant les muscles qui flanche parce que je savais pas bien si ce que j’allais dire aller lui plaire ou non. «  tu viens avec moi » je sais qu’il n’allait pas forcément me suivre de cette façon alors j’invente une argumentation qu’il croira absolument pas parce qu’il me connait trop pour savoir que ce n’est pas vrai mais qui restera dans une vérité général de la possibilité comme je suis une femme, sa passe. « J’ai pas envie de me faire agresser et mon père va pas être content si tu m’as laisser toute seule rentrer ». Il le sait bien que je suis capable de me débrouiller toute seule, il m’a vu a de nombreuse reprise me débrouiller mais j’espère qu’il comprendrait pourquoi je vais pas qu’il soit seul à rentrer en étant pas bien. Et je savais qu’il voudrait pas qu’il m’arrive quelques choses. Je baisse un peu la tête et je fouille dans ma poche pour lui donner mon paquet de cigarette, parce qu’il avait fait tomber la sienne de ma faute. Je lui tend «  tient ». C’est aussi de cette façon que tu t’excuse maladroitement d’avoir été si violante avec lui.

Je le fixais en essayant de le rassurer pour qu’il voit que je voulais pas lui faire de mal, c’est juste que je tenais d’une façon inexplicable, ça n’avait rien d’éphémère c’était juste présent dans tous les sens du terme, je commence a avancer rapidement dans la nuit et je reprend ses phalanges. On enchaine les pas très rapidement, je le fais un peu courir pour traverser les routes de San Francisco en essayant sur le chemin de lui changer les idées en lui parlant de ce qu’il avait accomplie, j’étais aussi quelques part très fière de lui même «  J’étais dans la salle, vous avez assuré. Georges il a pas mal aux bras a force de taper comme ça ? » J’ai toujours penser que pour être batteur il fallait avoir des biscottos. Je continu d’avancer très rapidement avant qu'il veuille faire demi-tour on arrive a l'immeuble et on monte les escaliers, j'ouvre la porte. «  Rentre »

 
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Lun 21 Avr - 0:24

Au fur et à mesure, l'air devient statique. Des esquisses monochromes salissent mes évasions. J'ai le dos collé aux frustrations d'une vie déchue. L'envie d'arracher mes poumons est présente, de passer sous un camion ou de me jeter du haut d'une falaise aussi mais je suis là comme un con, contre un mur qui me donne l'impression de s'effondrer. L'incapacité à donner, la fatigue d'entendre les autres demander et l'impossibilité de leur hurler à la gueule ce qu'il se passe réellement. Bizarrement, je me sens claustrophobe. J'ai juste envie de courir, de me fondre dans la transparence d'une vie fantôme. En quittant Rome, j'avais pris la décision d'effacer un passé, le nôtre. D'effacer notre histoire car je ne tiendrais pas la route qu'elle veut prendre. L’éphémère me bouffe littéralement le cœur, enfonce dans ses artères le venin du pessimisme et je me délecte de voir tous les printemps mourir. Je ne l'écoute pas. Je ne me débats même plus parce que la violence n'arrangera rien et ma perception des choses frôlait des comas qu'elle ne pourra jamais comprendre. Je suis trop usé pour lui expliquer, trop usé de prendre le temps de sécher ses larmes que je devine déjà.

Je refuse la clope qu'elle me propose. Je refuse car c'est une des choses que je sais faire le mieux. Refuser, ne pas accepter. Ne pas vouloir. Ne pas comprendre. Aller dans le sens opposé de celui dans lequel on m'attend. Elle me balance une excuse bidon pour que je la suives jusqu'à son appartement. Je me contente de la fixer en la suivant, tout en restant silencieux. Je la connaissais suffisamment pour savoir lorsqu'elle mentait. J'avais la sensation d'ouvrir tous les points de suture, de laisser le sang nous immerger entièrement à nouveau. Durant des années, je m'étais plongé dans son regard pour en voir tomber des larmes. Des larmes qui portaient toutes mon prénom, qui portaient en elles le poids de toutes mes erreurs. Je fonçais droit dans le mur, elle me faisait foncer droit dans le mur. Elle comble les vides en parlant de choses et d'autres. Je retiens simplement le prénom de George, parce que ouais je l'aime ce mec. Ouais, il est important mais je ne réponds pas parce que je suis en colère qu'elle refuse de m'écouter, en colère de céder en sachant très bien comment tout cela va se finir.

Je monte les escaliers de l'immeuble sans avoir conscience de ce qui m'entoure. Rien n'existe vraiment. Elle ouvre la porte, j'entre et j'entends le léger claquement lorsqu'elle la referme derrière elle. Je me retourne pour lui faire face, je soupire légèrement parce que je devine et ce que je devine m'agace. Mon regard s'ancre un peu trop en elle, je sais qu'elle comprendra les choses aussi rapidement que moi. J'enlève ma veste et la balance sur son canapé. Toujours en silence jusqu'à ce que je prenne finalement la parole. Et maintenant ? On fait quoi maintenant, Rome ?
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Lun 21 Avr - 1:48



« Et maintenant ? » qui claque dans l’air, il balance sa veste dans le canapé et je le sens totalement irrité. J’aurais peut-être pas du l’emmener ici. Je me sens à la fois stupide et complètement perdue d’avoir pu imaginer que notre altercation aurait pu avoir des effets néfastes, juste parce que t’as des inquiétudes trop profondes a son sujet et que tu le connaissais bien Saul. Oui. Il faut pas que je dise je le connais bien. C’est connaissait. Ce putain de verbe à l’imparfait t’écorche un peu car il exprime la fin de ma connaissance sur lui, mais qui peut encore ce passer parce qu’on m’a pas ratatiner le cerveau pour que me faire oublier. Tout ce que j’ai c’est ça. Ce sont des fragments de ma vie les plus précieux que je possède. Il me fait comprendre que c’est a sens unique par ses actes, par ses mots qui sortent de sa bouche, par toute la distance qu’il a crée entre lui et moi. Je soupire. Je l’imite en balancent ma veste sur la chaise et je le fixes d’une façon qui signe ma perdition. Qu’est-ce qui c’est passé pour que vous en soyez là?  Je comprend pas.


L’hécatombe dans mon cerveau sous l’incompréhension. Forcément, s’il s’était il y a  plus d’un an et demi, tu lui aurais dit : maintenant, fait moi l’amour. J’y suis plus. On y est plus. Il est loin de moi et la distance me creuse dans les artères. Je me suis dirigé vers la cuisine mes mains contre les muscles de mes bras. J’ai une démarches pas très assuré. Je me perd un peu chez moi, j’enlève mes chaussures et puis je me laves les mains pour aller chercher dans le frigo un saladier. Je sais pas, s’il aime encore. Avant, il adoré ça mais je sais plus. Et puis merde. Il peut rentré chez lui aussi s’il veut, il comprendra par lui même que tu aurais juste aimé qu’il soit bien et pas livide contre un mur à cause d’une vision de toi qui la marteler de cou tel une veille hystérique.

Je dis rien mais je suis sensible a ses comportement. Je les observes nébuleusement et je me sens attaché. Ne pas bouger. Ne pas avoir la moindre possibilité d’agir. Il m’avait manqué et c’était pas juste qu’il veuille pas me dire pourquoi il était parti, pourquoi il me m’était encore loin de lui. Je prends deux grandes cuillères et je m’assied sur le canapé, je m’assied en indien en baissant la tête. «  Tu peux venir gouter ma mousse au chocolat si tu as envie. » ou t'en aller encore. Oui, je suis têtue comme une mule parce que je veux pas le laisser tomber comme il m’a laisser tomber. C’est certainement étrange, peut-être complément invraisemblable mais j’ai toujours voulu le protéger et il a toujours voulu faire de même avec moi. Mes poumons cognent un peu ou c'est mon organe le plus vital qui fait des siennes.

 
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Mar 22 Avr - 11:52

L'idée de m'emmener chez elle était idiote. Surtout après ce qu'il s'est passé quelques minutes plus tôt. Je suis là, comme un con, au milieu de son salon avec de l'amertume plein les veines et qui voudrait rester dans ces conditions ? Pas grand monde, pourtant je l'avais suivi car elle a l'art de se mettre en position de détresse et c'était quelque chose m'insupportait clairement. Mon squelette devenait, au fil des jours, une matière combustible et il suffisait de peu pour que je m'enflamme et que les cendres ensevelissent les lambeaux. Être chez elle, pour quoi faire ? Regarder le passé, se le remémorer alors que c'est derrière moi. Rembobiner la bande d'un film connu sur le bout des doigts et enclencher la répétition jusqu'à ce qu'on s'en lasse. Rien que sentir l'idée me traverser l'esprit me fatiguait. Si elle était aussi en colère qu'elle le prétendait, pourquoi est-ce que je me retrouvais dans son appartement ? Elle enlève sa veste à son tour puis elle me regarde, sans que je ne comprenne quoi que ce soit à la situation.

Mon regard se détache de son être pour se perdre sur les esquisses de l'endroit où elle vit et ma mémoire s'actionne doucement à chaque objet que mes pupilles frôlent en silence. Je repensais à ces années que l'on avait passé ensemble et à ce que ça nous avait apporté. La proximité, la fusion, les déchirements et les tendresses qui ont finies par faner à leur tour. C'était toujours quelque part en moi, quoi que je puisses dire ou penser. Mais le confort avait disparu. Aujourd'hui, je me sentais mal à l'aise et ce virus indicible qui croissait constamment entre mes neurones me rappelait que ma place n'était plus auprès d'elle et qu'elle ne le serait jamais plus. Les tragiques suintaient le mépris, l'uniformité fétide de nos êtres. Le passé, qui autrefois me paraissait si intense se fondait dans la fadeur de jours douloureux. Même la douceur des étincelles révolues ne faisait plus effet. J'étais en train de marcher sur des sables mouvants et je m'enfonçais sous les perforations éthérées qui se multipliait dans ma chair.

Je marche un peu sur ce sol que je ne connais pas et qui est le sien à présent et mes doigts s'attachent à quelques formes concrètes qui parsèment son lieu de vie. Je n'ai rien à dire et mon silence pèse de plus en plus lourd. Surtout pour moi mais qu'est-ce que je pourrais faire d'autre, sérieusement ? Le son de ses mouvements percutent ma boîte osseuse et l'impassibilité devient paralytique. Je l'entends parler et je mets quelques minutes avant de lui répondre. Sa mousse au chocolat ; il y avait des choses partagées que je tentais férocement de refouler et aussi con que ça puisse paraître la mousse en chocolat en fait partie. Je soupire un instant, réfléchissant sans vraiment savoir pourquoi puis mes muscles finissent par relâcher la pression et je m'adoucis à l'appel de ce que nous étions avant, elle et moi. Je me tourne et j'avance pour prendre place à ses côtés en attrapant l'une des cuillères qu'elle a prise avec elle. Rome a la tête baissée alors que je la fixe gravement. T'as intérêt à ce qu'elle soit aussi bonne qu'avant. Je lui dis en enfonçant ma cuillère dans le saladier pour la ramener à l'intérieur de ma bouche. Et elle était aussi bonne qu'avant, voir meilleure.
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Mer 23 Avr - 8:48



Une armée défile dans mon pandémonium crânien, la contagion coule lentement, la perdition continu à travers les songes qui grognes dans les reflets. Les arracher, c’est me déchirer avec a ce qu’il parait c’est ce qu’il faut faire. Je prend une respiration profonde qui murmure un appel contre mes racines. Le coeur battant comme un tambour, il faut sembler calme et dissiper le nuage d’angoisse qu’il arrive a créer sans s’en rendre compte. Personne ne rentre chez toi. Personne entre dans tes sanctuaires. J’y ai pas plus réfléchis que ça. Petite impulsive. Sans doute parce qu’il est ce qu’il est et que c’était stupide de faire semblant de pas le connaitre dans la rue même s’il est parti il y a un an et demi sans donner de nouvelle.

Au début, je n’avais pas compris qu’il était partie. Bêtement, je l’ai appelé en lui laissant un message trois jours après, beaucoup d’inquiétude. On avait plus ou moins l’habitude d’être séparer de temps à autre mais pas de cette façon. Pas comme ça. On restait toujours en contact. Pas là. Puis un seconds deux semaines plus tard et un troisième avant de me transformer de n’être plus qu’un souvenir dans son existence. C’est comme ça que ça c’est passé. Il sait que j’ai trop de pudeur intérieur pour laisser les personnes violer du regard les parcelles des endroits ou je m’assoupie même si ceux si on rien du tout d’extraordinaire mon univers et semé un peu partout.  Je joue un peu avec mes bagues les fessants claquer contre ma cuillère et je mélange le tout. Il vient se mettre à coté. J’aimerai que lui aussi se calme mais ça que je le veuille ou non, c’est pas de mon ressors. Je l’écoute parler sans savoir si ça lui plaira. Le avant, s’enfonce un peu en moi. Oui car avant, c’est plus maintenant et avant j’arriver a calmer certain de ses maux. Il calmait les miens de façon tellement simple que s’en est perturbant encore aujourd’hui. Je sais plus comment je fessais, c’était simplement le feeling en réalité, de A à Z.  Il prend la cuillère que j’ai laissé pour lui et il se sert.  « J’ai ajouter de la noisette. »  ça sort naïvement, qu’est-ce qu’on en a faire que j’ai ajouter de noisette depuis qu’il en a pas manger avec moi. Je suis chiante et il était toujours aussi emmerdant que moi voir largement plus alors forcément on se bataillait un peu.

Des fragrances qui se dégagent dans l’air, les siennes, j’essaie de faire abstraction de celle-ci. De ses parfums là qui ont épuisée des nuits tout entière. Faut pas vivre dans le passée, j’en ai conscience pourtant rien de ce qui n’est là est d’avant. C’est maintenant. La nostalgie s’évapore peu à peu. Je mange un peu, c’est pas mauvais. Ca descend le long de mon oesophage et adoucie l’acidité qui c’est collematé tout le long. Je lui fais un grand sourire plein de mousse au chocolat. Mon potentiel glamour à chuter à moins dix milles, je ris un peu. « C’est pour attirer les écureuils, faire un élevage pour qu’il fasse mon ménage. » j’imagine une armé de petits écureuils faire mon ménage, je divague souvent comme ça. Faut pas faire attention, c’est ma façon de décompresser. Elle est certainement futile, inutile mais l’électricité qui passe dans mon corps a coup de haut volt, sans arrêt fini par m’épuiser.    Je continu de manger la mixture et puis je le fixe un peu en train de lui aussi lécher sa cuillère sans un mot pour imprimer dans mon esprit ses trais présent. Juste ça.

 

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Mar 29 Avr - 12:41

La meilleure solution aurait été de m'effacer la mémoire, de balayer d'un simple revers tout ce que j'avais vécu à ses côtés. Car elle restera toujours Rome et que je serais toujours Saul. On connait par coeur le corps de l'autre jusqu'au moindre recoin de son esprit parce que les années ne disparaissent pas d'un simple coup de vent et l'attachement non plus. Le malaise ressenti auparavant se dissipait lentement et les choses reprenaient leur cours aisément. Je continuais à manger sa mousse chocolat en la fixant du regard et plus je la regardais, plus je prenais conscience qu'elle n'avait pas vraiment changé. Les traits fondateurs de son être restaient toujours là, un peu dissimulés par le temps et la maturité mais mes repères n'avaient pas bougé. C'était bien elle qui avait partagé mon lit, dont je connaissais les courbes et l'intonation spécifique de sa voix sur le bout des doigts. C'était elle qui m'avait fait rire, hurler, parfois pleurer et c'était aussi pour elle que je m'étais évadé. Je détournais le regard brusquement pour m'affaler contre le dossier du canapé en continuant à savourer le chocolat perdu entre ma langue et mon palais. Je me sentais mieux, plus détendu et donc plus ouvert à la discussion.

Elle me dit qu'elle a ajouté des noisettes dans sa préparation, je me remets à la regarder. Les yeux un peu plissés par la fatigue et je lui souris légèrement parce que je sens une phrase idiote immerger dans sa tête. Puis elle me sourit quelques secondes après, les dents recouvertes de chocolat et je laisse un rire sincère m'échapper en reprenant une cuillerée à mon tour. Genre, Blanche-Neige ? Je crois que les écureuils te feraient flipper, en fait. Je reprends ma manie de lécher la cuillère toute entière au lieu de simplement la mettre dans ma bouche. Elle devait sûrement s'en rappeler. Les gens qui me sont les plus proches le savent que j'ai tendance à manger comme un chaton infernal. Et j'assume complètement. Envoies-les chez moi après qu'ils aient fait ton ménage. Je dis, en fixant mes prunelles dans les siennes.

Ça me faisait étrange de l'observer de si près à nouveau. J'avais passé l'année dernière à cacher son visage au plus profond de mon inconscient et il me revenait en pleine figure sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. J'étais pourtant pas du genre à me fier au destin. Et sinon, tu deviens quoi ? Je demande en laissant la mousse au chocolat exciter mes papilles. Je n'avais jamais cherché à savoir. Même lorsque l'envie me démangeait de prendre de ses nouvelles. Je me suis tenu éloigné autant que j'ai pu mais à quoi bon maintenant ?
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Mar 29 Avr - 21:30

L’acropole parisienne m’avait fait tournée la tête, sous le vacarme, Dorian et moi, on a visité les vices décadent du début d’une vie adulte. Cette inépuisable énergie s’enflamme dans mon cortex encore aujourd’hui. Totalement décalé, dans un espace temps perdu, un amalgame d’imperfection mystifié par une ambroisie sinueuse. Tout ça est incompréhensible à l’oeil nu. Le cimetière de mon  passé n’est pas tout rose mais il n’est pas tout noire non plus, il y a des sortes de lumière qui scintille au plus profond de celui-ci et Saul en fait partie. On a tellement déconné. On est tellement tombé. On s’est tellement relevé. Dans les insomnies j’ai contemplé l’immensité de chacun de ses traits. Je les ai détesté, je les ai adoré, je les ai caressé sous mes phalanges cassées. La vérité c’était qu’il avait la facilité déconcertante et désinvolte de créer une fascination pour moi. Pas seulement bien sur. Il avait le don de me toucher par son humanité et ses perditions.  Oui un certain don, c’était dotant plus ironique que Dorian signifie le don en grecque et que Saul désigne désiré en hébreux. Je le regarde, je le détail dans le moindre de ses parcelles, même si c’est de loin. Je lui ai tout donner ce que je possédais, les moindres de mes recoins, des plus marécageux au plus solaire. Des crampes dans le ventre apparaisse lorsque je repensais a ses lèvres contre mes lèvres. Je résistais pas une seule secondes à nos jeux de langues qui cessaient de s’enchainé sans pouvoir s’arrêter tellement sa flagrance me poussait à l’addiction illusoire. L’écorce de la lune était tomber sur nous, quand on était trop malade des chimères. Je me suis arrêté mais pas lui, j’essayais de le stopper, on s’engueulait et il venait se mettre sur moi comme un spectre en perdition. Pendant des heures, je caressais ses cheveux pour le calmer. Je lui chuchotais des histoires fragiles pour lui faire oublier ses maux. Le voir en face de toi manger sa mousse au chocolat lécher sa cuillère me fait prendre conscience que certaine chose changeront jamais.  «  Je pense que je finirais par empailler … ou plutôt nourrir toute sa famille » je ris un peu en pensant a blanche neige, la vérité c’est que je lui donnerai des noisettes tous les jours pour qu’il aille en donner a sa tribu. Il me fixe. Je me plonge dans ses rétines comme si je me verserais une bouteille de kérosène sur moi, les vertiges en plus dans une altitude impalpable.


Sa question m’a rogné les artères un peu, l’ambiguité aux bout de mes reins amplis les pistes évidentes. Sa me trouble car je savais pas vraiment ce que je devenais, j’étais accroché a mes rêves car je ne savais faire que ça. Plus je le regardais plus j’essayais de deviner. Plus je me perdais. C’était plutôt lui qu’est-ce qu’il devenait même si j'ai des brides  de ce qu’il a pu devenir mais avec lui on sait jamais.  Je vis. Je vis d’une façon étrange. Depuis la mort de mes parents et ça n’a pas changé avec les années. Le spleen m’a envahi lorsqu’il est partie, je me suis relevé à l’aide de personne incroyable et pour qui j’éprouve une admiration tout particulière. «  Devine? » Je m’approche en regardant la physionomie de espiègle de son visage. De façon naturel, je viens toucher sa mâchoire en lui souriant légèrement. Le glaive planté dans mon estomac se retire lentement, car la peur n’a cessé de battre en saltimbanque depuis que je l’ai croisé dans la rue. Il était la raison. Une raison de cascade scabreuse dans laquelle je m’étais plongé, noyé et nager.  Il y avait rien de déplacé dans mon geste, rien de violant. Mes phalanges l’effleurent là ou j’ai frapper  en me disant que j’aurai peu être pas du le frapper. Enfin j'étais en colère et je suis sanguine.  Je savais pas ce qui se passait dans sa vie et s’il avait des problème encore ? Je m’enfonce dans le canapé en voulant disparaitre un peu en fixant ses pupilles. «  et toi ? qu'est-ce qui ce passe dans ta vie ? »  


Les traits de son visage son abimé, j’aurai pu faire de lui d’un pays qui n’existe pas rien que pour les voir et les revoir. Il est beau d’une façon étrange, détraqué sous l’impudeur. C’est peut-être qu’il te touche naturellement. Mon regard descend sur ses mains, il la manie de parler aussi avec les mains, ça m’a toujours fait rire les expressions qu’il prend pour s’exprimer.
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Jeu 1 Mai - 20:31

Dans mon ventre, je sentais mes entrailles se tordre. Le venin de mes contradictions flirtaient avec mes neurones donnant naissance à une migraine et laissant filer le malaise jusqu'à l'intérieur de mes poumons. C'était l'héroïne qui m'appelait. Le manque indicible qui secouait mes cellules pour les faire exploser l'une après l'autre. Je remettais la cuillère dans le bol par automatisme. Les secondes qui défilaient ensuite me donnaient l'impression d'être sur un carrousel hors de contrôle et les nausées grimpèrent vite jusqu'à ma gorge. Je respirais plus lentement et décidais de prendre une profonde inspiration en espérant que ça suffise à calmer mes vertiges. Dans ma tête, la douleur bourdonne de façon lancinante et mes battements de cœur s'affolent un peu trop rapidement. J'entends sa voix s'échouer à l'intérieur de mon crâne et court-circuiter le mécanisme de défense. La fatigue ressentie me semble plus claire maintenant que je sais d'où elle vient. Pourtant, je reste là face à elle. Complètement immobilisé par les sueurs froides qui me gèlent la colonne vertébrale. Je ne sais pas. Comment je pourrais deviner ? La confusion grince. J'ai l'impression que mes viscères se retournent et le silence cogne contre les parois de mon œsophage. Je suis en tournée. Je me suis installé à San Francisco il y a un mois et c'est a peu près tout. La froideur que je diffuse dans ma voix n'est là que pour retenir mon malaise soudain. Fallait vraiment que ça se passe maintenant ? Je riais jaune quelques secondes avant de sentir les tremblements prendre possession de mes phalanges avec une lenteur écoeurante. J'avais envie de me claquer la tête contre un mur. Ses doigts se perdaient sur ma mâchoire, je fermais un peu les yeux pour assassiner les angoisses insensées qui étaient en train de m'ensevelir dans leur bordel. Le pire, c'est sûrement que j'avais rien sur moi. Je finis par me lever pour fuir ses questions, ouvre ses placards à la recherche d'un quelconque truc qui pourrait m'occuper l'esprit, me calmer, absorber cette connerie de dépendance. J'aurais dû rentrer chez moi. Je soupire. Je me sens pas super, là. Je peux emprunter ta salle de bain ? Je ne la regarde toujours pas. Absolument pas. J'espèrais qu'elle avait des cachetons assez forts pour me tenir tranquille, même si ce n'est qu'une heure. Je me rendais même pas compte que je ressemblais à un dingue sorti de l'asile.
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Jeu 1 Mai - 23:47

Vexée moi ? le fait qu’il ait oublié que je le bassinais pour aller à coté de la comédie française ou pour aller a des castings, morte de stresse qu’il finissait par accepter, m’attendre à un café avec son carnet ou il écrivait, je revenais et qu’on se cassé sans payer. Pas du tout vexé non. Je répond pas. Je m’en doutais un peu que ça l’intéressait pas réellement de toute façon. D’une minute à l’autre il avait le don inexplicable de m’exaspérer aussi. C’était plus un glaive qui s’enfoncé dans mon estomac c’était carrément un sabre lazer. Jedi médiocre j’aurai fait, assassinée tel Obi wan kenobi par Dark Vador. Mon regard en devient tout aussi tranchant. Sous l’abîme, s’anime mes brûlures. Je sens son ton changer d’une seconds à l’autre alors qu’il avait l’air détendu. Je comprend pas, il me paume totalement. Mes pensées viennent se cogner comme des balles. Mes envies assassines se poursuivent dans l’effrois incalculable et mes pupilles se sont attachées sur ses phalanges encore, elle tremblent. Il se lève, ouvre mes placards. Fait comme chez toi Saul. Vas-y tu peux aussi regarder sous le lit si tu veux. Je suis pas stupide, ses tremblements, son désir de visualiser ce qui a dans les placards tel un vieux fou, son besoin inexorable de fuir mon regard. Il a repris. Ca me tranches les artères qu’il ait repris. J’en suis pas sûre mais quasi-certaine. Je reste totalement muette. Ses mouvements sont sec. Je reste totalement plastique car je dois pas pleurer, engouffré sous la violante claque que je viens de me prendre. Encore, une. Je pensais qu’il avait arrêté comme il était épanoui dans la musique. Pas à la dépendance. Pas a l’addiction. « c’est là ». Tu montres du doigt la porte dans le petit couloir. Il y va. Mon coeur est violenté sous des tambours qui m’enfonce. J’avais rien ici pour le calmer. Je venais d’emménager il y a quelques temps. Tout ce que j’avais c’était des cachetons pour mes règles et des anti-douleurs pour les migraines. Je reste quelques instants dans le canapé paralysé avec les larmes aux yeux qui remontent mais je les laisses pas passé. J’ai le poids d’un camion dans les poumons. Je peux pas le laisser comme ça. Faut je bouge, faut que je le calme même si je sais plus comment on fait, même si je m’en reprend une. Je me lève en me précipitant, je prend un verre d'eau et mon sac, j’entre dans la salle de bain. Il est face au lavabo.  « respire, prend ça, c'est tout ce que j'ai» je lui donne un anti douleur oui putain Saul respire s’il te plait, calme toi. Je me met contre lui, mes mains vont sur ses bras et mes phalanges finissent dans les siennes. Je les serre pour tenir ses tremblements. « ferme les yeux » ma voix passe mal dans ma gorge, j’essaie de dissimuler mon angoisse, mes pieds s’enfoncent dans le carrelage, je peux pas imaginer ce qu’il subit, son mal je lui aurai pris. Ca me fessait mal de le voir comme ça.  « pense pas à ce qui est en train de se passer dans ton corps » c’était tout ce que je trouvais a dire, je voulais le rassurer, je passe ma main sous l’eau et je viens humidifié son visage et puis tu reprend ses mains en le sentant pas bien. Je respire aussi fort puis j’ai l’idée débile de lui chanter un truc pour qu’il oublie la douleur, tout ce qui me vient a l’esprit c’est gainsbourg, je vais m’en prendre une. « alors voilà, clyde a une petit amie, elle est belle et son prénom c’est bonnie, a eux deux ils forment le gang barrow..» je continu la chanson et je serre ses mains prés de son ventre en étant toujours derrière lui. je me sens totalement débile, je sais pas si ce que je fais sa change quelques choses. Je suis totalement impuissante face à ça. J’ai pas envie qu’il se tire, se drogue et s’abime. Putain de bordel, je le serre a moi.
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Dim 4 Mai - 19:39

Nos souvenirs sont accrochés comme des polaroids sur le mur de mon esprit. Mes rétines s'y perdent de temps à autre et c'est toujours la nostalgie qui m'étreint lorsque je fixe cet immense surface recouverte par nos fêlures, nos plaisirs et nos échappées belles. On a longtemps vécu à l'image des clandestins, totalement en dehors des conventions. Perdus dans les méandres d'une dépravation certaine. Intoxiqués jusqu'à la moelle par l'aura indescriptible de l'autre. Chimiques, c'est ce qu'on a toujours été. L'explosion de nos endorphines sous mes coups de reins lancinants. Mes prunelles se noient dans un néant trop connu, ma vision se trouble et la douleur anéantit les échos de ma mémoire abîmée. Elle m'indique le chemin de sa salle de bain. Ma démarche mal assurée m'emmène jusqu'à l'endroit, j'ouvre la porte et l’armoire à pharmacie pour n'y trouver que des creux innombrables. Je soupire à nouveau, mes mains s'aggripent aux rebords du lavabo en porcelaine ; sa blancheur agressive me fait fermer les paupières un instant. Cette fois les tremblements s'injectent dans les muscles de mes jambes. Ma mâchoire se crispe sous la pression grandissante qui étouffe mes poumons. Mon cerveau bouillonne et les sueurs froides continuent leur chemin le long de mon échine, jusqu'au creux de mon dos. Mes phalanges se resserrent autour de leur prise éphémère. Qu'est-ce que je foutais là déjà ? Je l'entends entrer dans la pièce. Sur le moment, je réagis pas, parce que les actes dont je suis capable m'effraient, surtout dans ces circonstances. Sa proposition tourne mon regard vers elle, elle me tend un antidouleur. Je souris, emporté par l'ironie et l'attendrissement. Passe-moi la plaquette. C'est pratiquement un ordre mais c'est la seule idée qui m'est venue à l'esprit pour que le pire n'arrive pas. Je n'attends même pas qu'elle me les donne. Je prends son sac et sors la boîte de gellules au fond de son sac. Je l'imagine déjà en train de froncer les sourcils. Je sors les cachets de leur prison, les enfourne dans ma bouche et les fait passer avec le verre d'eau qu'elle a apporté. Je pose le verre sur le rebord de son miroir puis je la regarde après avoir avalé la médicamenteuse. T'affole pas, ça n'agit plus depuis un bail. Ça va juste m'étourdir. Je la sens se mettre contre mon corps. Je ne bouge pas, je ne fais rien ; complètement paralysé par ce qu'il se passe dans ma tête et dans mes entrailles. Ma respiration se saccade toujours et la chaleur m'étreint aussi fortement que la froideur. La sensation qu'on me déchire la cervelle me fait un peu grimacer et mon muscle moteur suffoque toujours autant. Elle mêle ses phalanges aux miennes et ça diminue mes tremblements, les bloque sous l'emprise. Mes paupières se ferment à nouveau mais j'ai toujours l'impression de m'enfoncer dans un brouillard toxique. Elle humidifie mon visage, me chante du Gainsbourg qui est un homme qu'on a toujours apprécié ensemble. Je me concentre sur les mots qui sortent de sa bouche et doucement, avec une lenteur infinie, les confusions se dissipent et ma respiration se calme. Je ne sais pas si ce sont les cachets qui font effet ou si c'est elle qui arrive à me faire sortir de ma tête. J'attends la fatigue, l'épuisement et l'inconscience. Je peux dormir chez toi ? Je suis pas certain de pouvoir arriver jusqu'à chez moi. Je lui dis, d'une voix un peu éloignée.  
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Lun 5 Mai - 0:45

Son absence physique s’est noyés dans le cyanure de mes neurones, je le serrais contre mon corps. Je le regarde dans le miroir reprendre de l’air comme s’il était en sursis. Ses phalanges se calment doucement. Je reprend un peu d’oxygène moi aussi. « calme toi » je lui chuchote encore fébrilement au creux de son tympan. La cadence de son activité revient à la normal mais je le sens fragile, même s’il ne dira rien. On s’est déjà vu tellement de fois dans les pires états possible se perdre dans des méandres inconnus comme dans les meilleurs instants. Le vacarme dans ma tête me laisse avec des pupilles abstraites, sans fond réelle. Il s’est jamais réellement rendu compte de l’impacts de sa vie avait pu avoir sur la mienne.  Oui, même s’il m’avait déchirée la chair, moi j’avais mis de l’essence sur chacun de ses feux mais en outre de nos souvenirs fantômes, nos blessures invisible à l’oeil nue il y avait des pépites livrés sous l’ivresse des phéromones maladroitement endoctrinées sous l’oxytocine en manque dans un berceau de dopamine. C’est encore tellement réducteur, on ne peut pas le savoir temps qu’on ne l’a pas vécus. On avait vécus cela cette imperfection qui gravitera toujours. Il arrivait a me faire cogner la tête contre un mur, à violer des parties d’un regard comme si l’enfer et le vent du paradis soufflait en même temps. Mon étreinte s’est faite de moins en moins forte et elle s’est éteinte. J’ai écouté les rythmes de sa voix si particulière, certain la trouveront incompréhensible mais ça fait partie des choses que tu apprécies. « oui » je lui dis simplement, j’essayais de cacher au plus profond de moi même l’inquiétude car j’avais pas envie de la lui transmettre. Ca l’aurait tout simplement énervé.  Je me détaches de lui et je l’emmène dans le coin ou il y a mon lit. Je prends les traits de son visage entres mes mains, je fixes ses rétines pour avoir son attention et essayer de comprendre les tumultes qui le fait tourbillonné. Le fait qu’il ait pris la plaquette m’a pas rassurer non plus même s’il dit que ça lui fait rien, il est pas en béton armé. «  installe toi, je reviens » j’allume la petite lampe,  je vais dans la cuisine lui préparer un thé avec du miel, comme il m’avait fait découvrir en outre le cliché à la con de l’anglais qui aime son thé. Je sais que c’est quelques choses qui lui fait du bien quand il est malade, je me souviens encore de sa voix qui me disait que sa mère lui en fessait quand il était pas bien et qu’il avait pris l’habitude de s’en faire, même si les habitudes, il déteste ça. Je mélange et je reviens dans la pièce en lui donnant la tasse sans un mot. Je vais m’allonger de l’autre coté du lit, contre le mur en espérant que les choses en lui se soit calmé qu’il puisse s’endormir reprendre des forces. Je le laisse tout en étant prés de lui en le regardant.
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Jeu 8 Mai - 0:11

Les éléments qui m'entourent perdent de leur consistance. Ma vision se trouble en vagues difformes, s'épaissit par le brouillard flouté peignant l'intérieur de mes iris. Le sol n'agissait plus en prise solide et la sensation qu'il m'engloutissait rendait chacun de mes mouvements fébriles et cassés par les toxines nouvelles circulant à l'intérieur de mes veines. J'étais frémissant sous le poids d'une perdition trop connue, trop vécue et la fatigue effaçait ma lucidité. Alors les circonstances chaotiques m'échappaient. Tout ce qui restait de vivant était ces ressentiments anarchiques et fracturés. Je n'étais plus que chimères et illusions maladives, ma peau devenait translucide. Tout en moi disparaissait dans le coton d'une vie plastifiée. Elle m'emmène jusqu'à son lit, dans lequel je me laisse complètement tomber. Elle disparaît ensuite, j'observe sa silhouette quelques secondes en de virer mes chaussures en m'allongeant à nouveau. Mes paupières se ferment et je profite du confort matelassé sur lequel mon squelette s'est échoué. Mes muscles se détendent à mesure que les minutes s'écoulent. La cacophonie qui grondait dans ma tête se change en murmures désagréables jusqu'à finalement se taire complètement. Elle finit par revenir en me tendant une tasse de thé. Ça m'a fait sourire sur le coup car ça me rappelait ma mère. La brûlure dans ma gorge me faisait du bien malgré sa violence, je laissais la saveur du miel engouffrée celle de l'acidité. Je restais allongé tout en la regardant à l'autre bout du lit. Je me sentais partir avec lenteur alors que les gorgées de la boisson chaude s'enchaînaient. La pièce avait cessé de tourner et les bruits nuisibles avaient disparu. Merci. Pour le thé... T'as pas oublié mes habitudes de british. Ma voix s'endort elle aussi, lassée de parler. De débattre, d'exister tout simplement. Je termine mon thé en posant la tasse sur sa table de chevet. Je vire ensuite mon t-shirt et mon slim difficilement puis je m'allonge à nouveau en me glissant sous ses couettes. Tu sais.... Je suis désolé. Pour tout ça. Et je m'endors, sans comprendre avec conscience les mots que je viens de lui sortir.
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myth (dorian)

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