Alors que je pensais passer une journée banale à cracher une nouvelle fois sur mon anniversaire -je ne voulais pas vieillir voyez-vous- la fin de journée s'annonçait meilleure ! Julie n'ayant pas disponible de la journée, s'était tout de même éclatée à me faire vingt-trois cupcakes, et c'était désormais avec Madaleane que je passais la fin de la soirée et début de la nuit. C'était cool d'avoir son anniversaire un samedi mine de rien.

Il était pas loin de minuit, nous n'étions plus très fraîches mais néanmoins assez pour dire au copain de mon amie aux cheveux roses de ramener ses fesses. ET ENCORE assez fraîche pour nous appliquer plus ou moins à danser comme des allumeuses, sur la table en bois de la salle à manger. (Merci table d'être en bois tmtc). J'avais beau avoir dégagé mes collants sous mon short et de porter un tee-shirt lâche qui dévoilait un bout de mon ventre, j'avais encore chaud. Je descendis en trombe de la table -et sans tomber, bravo !- et partis à grandes enjambées pour ouvrir une fenêtre. J'avais prévenu les voisins que je risquais de faire du bruit ? Mmh pas sûre. J'avais l'impression de fêter mes quinze ans.

Aujourd'hui est un jour très important car aujourd'hui, Sierra fête ses vingt-trois ans et cela même si ensemble, on ressemblait beaucoup plus à des pré-adolescentes surexcitées de tout et de rien qu'à des adultes matures, responsables et sérieuses. Au fond, je crois que je n'en avais rien à faire de ces foutues apparences. Un anniversaire, ça mérite de se fêter comme il se doit et celui de Sierra encore plus particulièrement. J'ai donc débarqué en début de soirée avec les cadeaux que je m'étais appliqué à emballer de façon originale. Original veut dire stickers en tous genres, paillettes et couleurs à gogo. Autant vous dire que je m'étais éclatée. Les bougies soufflées et une part du traditionnel gâteau mangée, on s'est perdues quelque part entre Marie-Jeanne et Jack Daniels. Enfin Jack, c'était surtout moi, en fait (...)

Inutile de préciser qu'évidemment, je riais jusqu'aux larmes sans raisons apparentes et que danser telle une gogo danseuse de Las Vegas sur la table de la salle à manger me paraissait tout à fait normal et adéquat. Quoi ? Qui a dit que je ne tenais pas l'alcool ? Sierra est venue me rejoindre très vite à mon plus grand bonheur mais notre duo manquait clairement de spectateurs. C'est alors qu'on a eu l'idée merveilleuse de faire appel à mon cher et tendre, avec qui c'était un peu tendu. Au lieu de le laisser seul, on s'était dit que l'inviter lui changerait les idées. Habituellement, je ne l'aurais pas interpellé mais disons que l'alcool dans le sang me rendait clairement plus docile et c'était tant mieux ! Et il me manquait... Un peu...

Une fois nos messages envoyés, Sierra est allée ouvrir la fenêtre dans l'optique de nous rafraîchir alors que je décidais d'enlever mes talons – évitons les accidents, s'il vous plaît -  et descendais de la table à mon tour pour augmenter le volume de la musique, comme si elle n'était pas déjà assez forte... Danser, rire et faire n'importe quoi me donnait l'impression de mourir de chaud et l'air frais m'appelait inlassablement. J'ai donc couru en entraînant Sierra derrière moi pour finalement me pencher à la fenêtre en apercevant Luke qui était en train d'arriver un peu plus loin. Je me suis mise à hurler comme une demeurée sans me soucier le moins du monde des gens qui dormaient peut-être déjà.

Mes tympans  tremblent sous les sons, j’ai cette dose incommensurable de fragments consumés. Pour la premier fois,  je sais que je suis ridicule de ressentir se manque qui crame mes neurones dans la panique général. J’ai cette nouvelle peur et je n’arrive pas encore à la maitriser, elle est nouvelle. Tout simplement parce qu’avant ça je n’avais rien à perdre maintenant si et j’étais en train de graduellement péter des plombs comme jamais je ne l’avais fait tout simplement parce qu’il y avait cette putain d’hypersensibilité en moi. La part de réalité me disait que tout ça était des sentiments irrationnels. Sans logique, alors que j’avais passé ma vie  à vendre tout ce que je possédais à l’intérieur.  Sous les eaux troubles qui s’acharnent dans mon ventricule comme une sensation désagréable d’être dans une période d’excès incontrôlable.

Luke tu perds le contrôle. Reprend le contrôle. Tout ça vient d’être déstabiliser pour avoir céder dans mes abysses, si difficile à cacher et a re-cacher que je sens cette faiblesse à l’intérieur de cette pierre tenu autour d’un muscle en passoire. Il n’y a que le lion qui parle azimuté par les fantômes lointain. Et pour les faire taire, je défonçais mon cerveau lentement à l’aide de ce que j’avais trouvé. Pour les congeler et trouver ses fameuses mandalas dont ma sœur me parlait qu’elle voyait dans rêves. Ca semblait si apaisant à l’entendre parler, j’entendais presque ça voit se ramener dans mes oreilles.  Je me demande ou Madaleane est.  Elle est surement partie voir ses amies. D’ailleurs je sais pas vraiment ou je suis donc je me suis mis à marcher mécaniquement.

Et puis alors que j’avais vu dans les arbres les plus belles branches qui se battaient entre elle, dans des hallucinations continues. Je ne dois pas vraiment marcher correctement mais je m’en bas les couilles.  Ça continue, j’ai dû passer quelques temps sur ce banc avant de redescendre. La musique de mon iPhone ce coupe pour afficher un message Sierra et Madaleane en même temps qui m’invitait avec elles, c’était l’anniversaire de Sierra. Je redescends vraiment, c’est bon. Je ne savais pas. D’ailleurs j’ai un mal fou à retenir les anniversaires. On parle quelques instants,  je suis plutôt sec sans trop réellement le vouloir. J’ai  dit oui et je m’étais mis en route pour l’endroit où vivait Sierra et puis j’suis passé lui prendre de la manzana car je n’avais pas prévu de cadeau d’anniversaire.

J’arrive vers l’endroit dit, j’entends qu’on mon prénom. J’ai levé la tête pour apercevoir Madaleane ainsi que Sierra. Elle avait hurlé comme une cinglé alors j’avais gueulé encore plus fort qu’elle. «  BON ANNIVERSAIRE SIERRA »  en lui montrant la bouteille puis je me suis dirigé vers la porte de Sierra, elle m’a laissé entrer et je lui ai donné son magnifique et trop original présent ; j’espérais qu’elle aimerait quand même, Madaleane  et  Sierra était déjà bien ambiancer et pas très vêtue.  

Je faisais des petits moulinets avec mes bras pour me faire de l'air frais vers la fenêtre. Tandis que Mad avait l'air de monter le volume de mon pc connecté aux enceintes de chaîne HIFI, je me baissais sur la table basse pour attraper une poignet de dragibus ainsi que ma canette de Monster. Mad s'était sifflée la moitié de la Jack Daniels et moi je carburais à la grenadine et aux boissons énergisantes -comme si j'avais vraiment besoin de ça, pour être déjà allumée naturellement. Je vis d'un œil mon amie courir vers moi, je posai rapidement ma canette en continuant de mâcher les bonbons trop collants. Elle m'attrapai le bras et me tirai contre l'ouverture de la fenêtre. Nous vîmes alors son petit ami, et tandis que Mad cria, moi je lui faisais des grands signes. Avec joie, je remarquai qu'elle avait dégagé ses talons, je paraissais plus si naine que ça -bon si encore un peu en réalité. Luke se mit alors à hurler à mon adresse, et je me mis à rire. « MERCI. 4, 2, 8, 1.  DEUXIÈME ÉTAGE. » Oui, je lui avais vraiment crier le code de l'immeuble, pourquoi s'inquiéter personne était dehors à part lui, non ? Je me dégageai de la fenêtre, et après avoir gratté mes dents à l'aide de mon index pour virer les dragibus coincés -on peut pas être toute le temps sexy- je pris une taff de la Marie-Jeanne. Je reposai le joint dans le cendrier et partis en sautillant, jambes nues, jusqu'à la porte d'entrée.

Prenant une pose de pétasse -faut dire les choses comme elles sont- contre l'encadrement de la porte où j'attendais Luke, je me mis à sauter sur une place comme une adolescente émerveillée devant un mâle. Je le pris dans mes bras parce que moi j'étais du genre à faire des câlins à tout le monde, encore plus en étant défoncée. Sentant la bouteille froide de manzana entre mes seins, je me reculai. « Je suis contente que tu sois là, allez entre ! » Je souris et pris la bouteille, avant de refermer la porte derrière lui. Je suivais Luke du regard puis Mad. Oh j'espérais quand même que je n'allais pas tenir la chandelle ! Je posai la bouteille sur la table basse où tout s'y trouvait puisque la table de la salle à manger était la scène du dance floor... « Tu veux boire un truc Luke ? Tu veux quelque chose ? Il reste encore du gâteau. C'est tout là, fais comme chez toi, sers-toi ! » Je partis sur ce, vers mon pc parce que faut dire que le Pitbull commençait à me faire saigner les oreilles. Je cherchais alors qu'est-ce que je pourrais mettre de nul, de rigolo, de culte. Me remémorant du mariage de mon cousin à Montréal, il y avait quelques années, je trouvais LA chanson que je voulais. Les démons de minuit c'est parti !

Sous le parfum trop connus d’une herbe à qui je deviens au fil du temps de plus en plus hermétique, les filles étaient là.  Il faut que je me relaxe, que je décompresse, que je le laisse tomber le mur pour être totalement plat, lisse comme une page blanche et pour m’amuser. Ce n’est pas vraiment gagner vu les pensées qui cessent  de trainer sous cette rage. Après tout ne fallait juste pas y penser et profiter de l’instant présent. Je regardais Madaleane en rigolant un peu. Sierra était totalement défoncer. Le bouchon de la bouteille entre ses seins,  l’ambiance me semblait un peu chelou certainement parce que les doses étaient retombé. Les vapeurs  des mouvements des filles semblaient purement érotiques et autant dire que j’étais plutôt dans la merde pour essayer d’en faire abstraction.  J’ai avancé  de façon avec ses illusions libidineuses.  « Je suis contente que tu sois là, allez entre ! » C’était gentil de sa part de m’avoir invité. « Tu veux boire un truc Luke ? Tu veux quelque chose ? Il reste encore du gâteau. C'est tout là, fais comme chez toi, sers-toi ! » Si je bouffais c’était fini parce que l’embuscade de la weed, c’est qu’après je peux avaler un frigo sans m’arrêter alors j’ai simplement pris le rhum en pensant à l’effet que ça fait à mon père. «  Merci je prends ça »  J’ai enlevé ma veste pour la poser quelques part en buvant mon verre cul-sec avec l’œsophage amusé. Quand Sierra s’est un peu éloigné, j’ai pris Madaleane contre moi en la fixant et rigolant, puis je me suis installé sur une chaise pour chercher dans mes poches mon paquet de cigarette ainsi que mon briquet que je perdais toujours. Sierra a mis les démons de minuit, j’avais des bon souvenir la dessus alors je me suis mis à rire.

Finalement, Sierra s'est éloignée en se dirigeant vers la porte pour accueillir Luke alors que pour ma part, je suis  retournée à mes déhanchés digne d'une Shakira européenne. Tournant parfois sur moi-même et ondulant de façon un peu trop aguichante. J'étais tellement à fond dedans, coupée du reste du monde que j'avais complètement zappé le fait que ma chorégraphie ne correspondait absolument plus à la chanson que ma copine aux cheveux oranges avait choisi mais disons clairement que je m'en foutais éperdument puisque ça ne m'empêchait pas de continuer à chanter les paroles à tue-tête en continuant mes gesticulations confuses et vulgaires. Parler français me rendait euphorique puisque ici la plupart du temps, je m'exprimais en anglais sauf avec Luke, de temps à autre. Alors inutile de dire que cela n'a rien arrangé à mon comportement hyperactif. J'ai un peu sursauté lorsque je me suis retrouvée collée à lui. Il a plongé son regard dans le mien et je l'ai serré contre moi pour le câliner en espérant que ça lui fasse oublier ce qu'il s'était passé entre nous le temps de cette soirée. Et puis franchement, casser l'ambiance n'était clairement pas mon objectif. J'y mettais du mien, j'en attendais autant de lui. Puis je l'ai laissé s'échapper pour qu'il retrouve ses clopes. Je sautillais jusqu'à Sierra pour la récupérer. C'était son anniversaire et rien que pour ça, elle méritait la presque totalité de mon attention. Je veux continuer à danser avec toi ! Je rigolais encore, pour rien et pour tout ce qu'il se passait dans ma tête. Je me sentais effervescente ce soir, sûrement à cause de l'alcool mais peu importe. J'attrapais le joint que Sierra avait abandonné dans le cendrier pour en tirer une longue latte puis je le reposais ensuite en recommençant à danser sauf que cette fois-ci, c'était contre Sierra... En collé-serré.

Luke annonça qu'il allait choisir la bouteille de rhum. Fais mon garçon. C'est pas moi qui allait toucher ces bouteilles d'alcool de toute façon. Ça ne faisait pas partie de ma religion ou quoique ce soit, puisque je partais du principe que j'étais athé. Je préférais croire au hasard, plutôt que de croire qu'un seul mec régnait au-dessus de nos têtes. Mais dans un sens, si je croyais au hasard et tout le reste, je devais croire aux farfadets, goules, lycanthropes et autres créatures plus formidables les unes que les autres ! C'est pour ça que tout ce qui touchait au paranormal m'attirait comme me faisait flipper. Mais là, n'était pas la question. Je ne buvais pas d'alcool parce que je n'aimais pas ça. C'était pas bon dans ma gorge, ça brûlait, beurk. Je venais de mettre Emile & Images et EVIDEMMENT que je connaissais les paroles et que je les comprenais. La logique voulait que quand on naît au Québec, et que son père est du coin, on parle forcément le français. Alors que je commençais à chantonner les paroles tout en me baissant pour me servir un verre de manzana coupée de limonade. Fallait pas déconner ! Je pus à peine boire une gorgée, que déjà Mad avait laissé son mec pour venir jusqu'à moi. Je posai mon verre, et l’accueillis les deux bras grands ouverts. Sur le coup, je m'attendais pas à ce qu'elle se colle autant à moi, mais après tout c'était loin de me déranger ! Je riais et plaquai une de mes mains à la chute de ses reins pour dandiner mon bassin contre le sien. « J'ai besoin de trouver quelqu'un, j'veux pas dormir... Je cherche un peu de chaleur à mettre dans mon corps... » Cœur, ou corps ? J'avais jamais su puis là, j'avais naturellement sortie la deuxième hypothèse alors bon, on n'allait pas chipoter. Bien que ça sonnait hyper pervers. Ma main remonta le long du dos de Mad, sous son tee-shirt hihihihihi. Luke, je te vole ta copine.

Mes iris étaient volatiles, mourante sur les recoins des courbes  qui s’enlaçait sous la fumer.  Ma lucidité était encore quelques part présente,  Madaleane et moi avions décidé comme un accord que  nous étions jeune, que clairement nous devions trouver notre plaisir là où ils se trouvaient du moment que nous étions ensemble et que la fidélité de nos sentiments étaient de fer. Certain me diront «  c’est que tu l’aimes pas assez » mais c’est plutôt que je l’aime assez pour savoir que sa liberté est la fondation même de son sang et que du moment que son cœur est à moi, qu’elle n’est pas salit, ou traiter abusivement, c’était bon. Je pensais à ça en regardant le corps de Madaleane s’enlacer contre celui de Sierra. La volute de fumé qui se perd dans la nuit. Je les regarde, sans réellement comprendre tout ce qui ce passe. Les paroles continu de couler sans que j’y prête attention.  Je les regarde,  dans un absolu silence,  la cigarette entre les lèvres vagabondes.   Je sens la débauche, la perversion lubrique et anormale.  Je reprends un verre regardant ce que Sierra aller faire.  Dévoiler Madaleane, elle était tellement belle même  avec l’alcool qui lui traverser le sang.  Je buvais mon verre, muet en regardant ce qui se passait devant mes yeux.  C’était terriblement excitant de les voir s’enlacer mais j’essayais de garder ce contrôle pour ne pas m’en mêler car c’était aussi très beau de regarder deux femmes s’imprimer légèrement l’une dans l’autre. Peut-être que tout cela n’était que la divagation de mon esprit hypra érotique.

Les mains baladeuses de Sierra collent un sourire intéressé à mes lèvres et de légers frissons se mettent à courir le long de ma colonne vertébrale. J'ai toujours été réceptive au contact avec les autres et plus encore ces derniers temps car j'étais entrée dans une période d'expériences en tous genres, sans réellement l'avoir prévu. Quelque part je crois que j'en avais besoin. Profiter de ma jeunesse tant que cette dernière était présente, ne rien regretter, combler mes désirs même les plus insensés étaient des choses qui rythmaient pratiquement ma vie toute entière à l'heure actuelle. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Luke m'avait appris ça et m'encourageait à le faire, tant que l'on restait dans le respect de l'autre et que nos sentiments n'en étaient pas affectés. On s'amusait et pour l'instant, cela s'était bien passé. Alors que mes ondulations continuaient à se frotter contre celles de Sierra, mes pensées qui à la base étaient innocentes se concrétisaient en prenant leur temps. C'est vrai quoi, je n'allais pas nier le fait que cette proximité avec la jeune femme me plaisait bien plus qu'il n'y paraissait et comme je l'ai pensé un peu plus tôt, l'alcool me pousse à la docilité – pour ne pas dire perversité, mais ne pressons pas les choses. J'enlevais mon haut, qui entravait un peu les mains de mon amie et je lançais un regard à Luke en riant un peu puis je me suis remise à observer Sierra avec un regard enjoué en l'écoutant rire. Il fait vraiment chaud dans ton appart ! Et cette phrase n'était pas (entièrement) une excuse afin de me dévêtir, c'était aussi la vérité. Je ne sais pas pour quelles raisons mais la chaleur se collait à ma peau depuis que j'avais entamé la bouteille de Jack. Franchement, ne me laissez jamais avec ça entre les mains ! D'ailleurs en parlant de mains, les miennes étaient en train de voyager sur le corps de Sierra, peut-être même un peu sur sa poitrine, qui sait ! La musique était toujours aussi forte et moi, j'aimais bien me perdre dans l'ivresse. Sinon Luke, au lieu de ne rien faire, ça t'intéresserait pas de venir nous rejoindre un peu ? Je le regarde en sachant très bien que ce qu'il voyait lui plaisait bien plus que ce qu'il nous faisait croire derrière son impassibilité mais c'est ça qui est fun justement. J'ai toujours aimé dépasser ses apparences, voir ce qu'il y avait derrière aussi.

Sans bouger d'un seul centimètre, je suis resté à les regarder. D'habitude, la perversion est symptomatique quand je suis dans le coin. Je passe ma vie, inconsciemment, à pervertir la pureté sans vouloir salir quoique ce soit. Paradoxal en tous points. Mais pour une fois, je n'avais rien fait. Enfin je venais d'arriver. Le contrôle est essentiel pour que j'intéragisse avec les gens car les débordements avec une personnalité comme la mienne, c'est vite arrivé. On sait pas trop pourquoi, ça arrive. Je regardais les corps se dévoiler sans écouter leurs conversations, sans entrer dans la bulle d'intimité qu'elles se créaient. L'admirer dans toute sa beauté et la provocation de chacune de leurs courbes. J'ai fini de laisser mourir ma cigarette entre mes lippes pour me faire un joint. Madaleane semblait se révéler. Je regardais chaque parcelle de sa peau entrer en contact avec celle de Sierra qui se dévoilait de plus en plus. Madaleane avait retiré son t-shirt en me regardant et en rigolant, je l'ai fixé avec un rictus qui lui retournait son rire. Elle avait dit qu'il faisait chaud. J'ai repris un verre en me disant qu'il fallait que je lui apprenne à trouver des excuses plus subtiles. Je regardais la poitrine de Sierra réagir aux caresses délicieuses de Mad. " Sinon Luke, au lieu de ne rien faire, ça t'intéresserait pas de venir nous rejoindre un peu ? "; Je les ai fixé toutes les deux en me demandant si elle était totalement bourrée et claquée ou si ce n'était qu'elle avait réellement envie avant cela. Quoiqu'il en soit, c'était en train de se produire. Mes sourcils se sont légèrement levé deux fois. Madaleane encourageait volontairement ma sauvagerie car elle savait que je me retenais. Je me suis levé de la chaise, j'ai effleuré les fesses de Sierra en lui enlevant son t-shirt. Mes doigts sont passés sur l'accroche de son soutien-gorge pour lui faire sauter tout doucement en passant juste a coté d'elles qui continuaient leur relation. Sans doute que ça irait mieux pour Madaleane. Et j'ai été vers son ordinateur pour aller voir ce que ses playlists nous proposaient. J'ai changé la musique pour mettre Black Skinhead qui était tout de même beaucoup plus sexuelle que les démons de minuit qui venait tout juste de se terminer. J'ai allumé le joint gentiment en m'approchant derrière Madaleane pour me frotter légèrement contre elle - genre, comme si on était en boîte alors qui a toute la place possible ahaha - Sierra s'était collée à Madaleane, ce qui m'a permi d'aller mordre la nuque de la demoiselle rousse. Les respirations de la musique activaient les miennes en douceur. Mes phalanges venaient caresser leur ventre dans un même rythme pour remonter sur leurs poitrines.

Alors que je caressais le dos tout doux et tout chaud de mon amie, celle-ci décida de retirer son haut. Je passais une main dans ma nuque, en grimaçant, riant, un peu gênée, comme un puceau qui découvrait l'anatomie féminine. C'est juste que ça faisait un moment que je n'avais pas vu de près de fille à moitié nue devant moi. Et je me rendis compte que ça m'avait manqué, et que ça me plaisait toujours autant. Je passais une main derrière la tête de Mad pour lui détacher ses cheveux. Elle était plus jolie comme ça, plus désirable, tandis que moi je pleurais mes cheveux autrefois longs. Bougeant ma tête de droite à gauche, j'effectuai même un petit tour sur moi-même avant de me replacer face à la demoiselle. Cette dernière posa ses mains franco sur ma poitrine cachée par mon tee-shirt. Je regardai ses mains en souriant, et fis une sorte de danse des seins (bon j'bougeais le haut de mon corps quoi). C'est alors que Mad invita Luke à... J'ai pas entendu la fin de la phrase, mais en tout cas, ça promettait d'être chouette ! Chouette, chouette, c'est dans cet état esprit que je me retrouvais bien vite, ventre à l'air, presque les seins à l'air aussi, puisqu'on avait détaché mon soutien-gorge. Qui avait osé faire ça, nom d'une pipe en bois ! Au final, j'abaissai mes deux bras pour que mon soutien-gorge tombe de lui-même. A ce stade de la soirée, je n'étais plus trop pudique, non -puis l'étais-je vraiment en temps normal ?- C'était pas pratique de continuer à se dandiner avec un sous-vêtement qui tenait à peine de toute façon. Puis au moins, comme ça, j'avais un peu moins chaud. Je plaquais mon torse nue sans ménagement contre celui de Mad encore recouvert par son sous-vêtement. Je battais des cils, et vis Luke juste derrière elle. Je m'humidifiai les lèvres et les déposa contre la mâchoire de Mad. Le jeune homme en profita pour me croquer la peau, j'eus un petit sursaut suivit d'une faible plainte de plaisir. J'étais trèèèèss sensible du cou hihi. Je reculais mon visage de celui de la fille, et j'observais un instant ses lèvres. Elle était là, face à moi. J'en avais envie. « Tu m'excuseras Luke... » Dis-je avant de rigoler. Je savais qu'il n'y verrait aucun inconvénient de toute façon ! Je vins alors plaquer ma bouche contre celle de Mad. Alors qu'un de mes bras enlaça le fin corps de la belle, je sentais la main chaude de Luke venir s'incruster entre nos deux corps presque enlacés. Très vite, mon baiser partagé devint langoureux.

Vol de fin d'après-midi, temps passé à moitié endormie. New-York me crève plus que de raison, quatre kilo en moins, trois tonnes de cernes en plus, et pourtant ça fait longtemps que je m'étais pas sentit autant d'énergie. Pile électrique vingt quatre heure sur vingt quatre, je passe de rire aux coups de gueule, et ça fait du bien. Mais plus de New-York, plus de concert, plus de rien de cela pour ce soir. Non ce soir c'est arrivé à SF, taxi à chopé et besoin de me changer. Ok, espérons qu'il me reste des trucs à l'appartement. J'aurais voulu voir Harvard d'ailleurs, mais pas le temps de passer chez Magda, quand elle va l'apprendre, elle me tuera. Anyway, alors... réfléchissons réfléchissons. Une chemise blanche, un jean, des basket... Et j'trouve pas de gilet, mais je vais avoir froid moi. Je soupire chopant une veste de costume qui rend encore plus classe ma chemise, ba alors là si elle dit que je fais pas d'effort la sorcière. [...]
JE grimpe ses marches une à une, en sifflotant clope non allumée au bec, espérons qu'elle pionce pas. Quoi que si c'est le cas, je vais faire un scandale, on dort pas à cette heure le jour de son anniversaire. Mais... vu la musique à l'approche de son appartement, je me dis qu'elle est loin du sommeil, et sans doute loin d'être seul. Shit. Bon ba, tant pis, surprise quand même. Je finis par frapper à sa porte, à grand coup comme un voisin enragé, le sourire aux lèvres avant d'ouvrir sans même attendre son arrivé, me plantant dans on appartement.... face à une scène que j'aurais jamais, jamais, mais genre jamais imaginé. Mais qui me laisse surtout un sourire aux lèvres et une envie monstre de rire. Je savais que c'était une soirée à pas louper !

Ces suites de mouvements s'enchaînent toujours très vite. Lorsqu'ils se produisent, j'ai un peu l'esprit hors du temps, en suspend et j'ai presque la sensation d'avoir quitté le sol. L'alcool et l'herbe ne font qu'accentuer le phénomène. Luke s'est approché de nous et a transformé l'ambiance en la rendant un peu plus osée, toujours un peu plus osée. Pourtant ces gestes ne sont pas brutaux. Ils sont simplement francs, peut-être trop et délicats. On reste toujours dans le paradoxe avec Luke, c'est viscéral. Sierra continuait à m'amuser en faisant bouger ses seins en les remuant. Je continuais mes caresses en l'observant, la détaillant en me sentant de plus en plus à l'aise. Puis ses vêtements ont disparus, il était passé par là et laissait donc plus de champ libre à mes mains curieuses. La peau de Sierra était vraiment douce. Je me sentais complètement out, totalement déconnectée. Les mots et les gestes autour de moi et devant moi étaient totalement flous. Je me sentais comme dans un brouillard de chaleur et de tendresse. C'était plutôt plaisant, bien que ça me semblait totalement vicieux mais je n'en avais pas vraiment conscience et puis à cet instant précis, plus rien n'avait d'importance. Luke est venu se mettre derrière moi et son contact me donnait encore plus d'assurance, je crois. Comme toujours. Il se serrait et ça me faisait frissonner encore un peu plus. En dansant, j'avais un peu fermé les paupières car l'obscurité me faisait du bien dans ce genre de moment de trop plein sensitif, c'était un moyen de contrôle de soi comme tant d'autres puis j'entendais la voix de Sierra courir jusqu'à mes oreilles. Tu m'excuseras Luke... Son rapprochement m'avait beaucoup plu et le nouveau qu'elle venait d'établir encore plus. Ses lèvres s'étaient posées sur ma bouche et les miennes répondirent sans discussion. Je l'enlaçais à mon tour pour la ramener au plus près de moi et m'amusait à caresser sa langue grâce à la mienne en profitant de l'instant. Entre nous, Luke passait et touchait à son bon vouloir. On est resté peut-être quelques minutes de cette façon, à s'oublier étrangement et en aimant la chose jusqu'à ce que finalement, la porte de son appartement s'ouvre. Devant nous : Camil. Classe pour une fois. Je me dis que les chemises et les costumes, ça lui va pas si mal que ça. Pris par surprise, on se retourne forcément tous sur l'intéressé, qui lui sourit franchement à ce qu'il vient de découvrir. Je savais que c'était une soirée à pas louper ! Je regarde Sierra, un peu prise au dépourvu. Je regarde Luke qui sourit lui aussi légèrement puis je regarde à nouveau Camil et j'ai fini par partir dans un fou rire intense en me rendant compte de la situation.

Comment vous dire que, j'étais à fond dans mon baiser avec Mad. Tellement à fond, que je n'avais même pas tilté que les démons de minuit avait cessé depuis un petit moment déjà. Tellement à fond, que je n'entendis pas les coups à ma porte d'entrée. Que je n'entendis pas que quelqu'un venait de pénétrer ma demeure. Ça aurait pu être un psychopathe ! Non moi, j'étais occupée à jouer avec la langue de mon amie et a tripoté maladroitement Luke. Du moins, il me semblait que je le caressais vers le torse, dans ce coin-là. En même temps, il était derrière Mad ce n'était pas pratique, et mon bras n'était pas flexible dans tous les sens. PUIS EN PLUS, je n'avais jamais eu de relations sexuelles à trois. J'étais une fille assez ouverte (d'esprit, hein), et ça ne me dérangeait pas d'essayer. Au contraire, j'étais ouverte aux nouveautés ! Je partais du principe qu'avant de dire si j'aime ou pas, il fallait au moins que j'essaye. Sauf -il y a toujours des exceptions- pour la sodomie et l'héroïne. Pas de zizi dans les fesses chez moi, surtout pas, beurk ! Puis j'avais plus ou moins la phobie des aiguilles, alors aller m'enfoncer une aiguille dans le bras pour finir par devenir accro à ça... Non merci. Je suis sûre qu'il y d'autres trucs auxquels je dirais non.

J'arrêtai subitement ce que j'étais en train de faire pour regarder qui venait de parler. Cette voix, je la connaissais et quand je croisai enfin le regard de Camil, j’écarquillai les yeux, fis un pas en arrière. Madaleane explosa de rire, et moi pendant un court instant je me suis demandé quoi faire. Un bref instant, avant de courir –ou plutôt de marcher à grandes enjambées pas toujours très droites- jusqu’à Camil. « Camil, c’est toi, vraiment toi ? » Je lui touchais la joue pour m’assurer que ce n’était pas un mirage. Il était censé être à New York après tout et surtout pas à San Francisco. Après avoir bien vérifié qu’il était vraiment en chair et en os devant moi, je me mis à pousser un cri de joie avant de l’enlacer férocement. J’étais tellement heureuse de le voir ici ! Je me reculai un peu de lui en l’observant. Il était bien habillé, très classe en costume alors que moi… Je ne portais que mon short. Immédiatement et peut-être traversée par un sentiment de pudeur, je posai sur mes seins mes mains alors que bon, c’est pas comme si Camil ne les avait jamais vu, puis là c’était un peu trop tard. D’ailleurs, dans cette pièce tout le monde avait vu. Je me mis à rire un peu, avant de lui faire la remarque : « T’es trop beau comme ça ! »

Toujours posté sur le devant de l'entrée, la porte se referme lentement derrière moi alors que le silence se fait dans la pièce, enfin si on exclu la musique, qui elle ne s'est pas coupé tout court. Hum oui vous connaissez l'expression "tomber comme un cheveux sur la soupe" ? Ba je me sens un peu comme ça sur l'instant, bien que j'en sois nullement dérangé alors que je continue de regarder ce trio de joyeux lurons qui semblent plutôt... bien doué pour festoyer sur l'anniversaire de ma meilleure amie. A ba moi on m'préviens jamais pour les partie à trois, c'est abusé. Le rire de Mad finit par briser le reste alors que je la vois se plier en deux, mon regard croisant ensuite celui de Luke qui est un peu plus stoïque que sa dame. Alors si je m'attendais à voir ce couple là chez Sierra fétant son anniversaire ainsi ? Non pas du tout, mais alors pas du tout. Mais ça ne me dérange pas...

C'est finalement Sierra qui vient vers moi de manière réellement pas droite, se qui me fait constater de son degré d'alcool ingurgiter, surtout quand elle me tâte la joue et parle, son haleine superbe m'apprenant sa boisson. Camil, c’est toi, vraiment toi ? Je rie légèrement. En chair plus qu'en os... Je lance avec simplicité, pas du tout affecter par la scène que je viens d'interrompre. Son cris ensuite me détruit le tympan alors que je la sens se jeter sur moi et me serrer dans ses bras. Ca aussi comme scène, ça doit être fun à voir. Je passe une main dans son dos dénudé, avant de la laisser s'écarter... et se cacher à moitié se qui me fait rire à moitié... T’es trop beau comme ça ! Je me marre l'observant de haut en bas avec un sourire. un peu trop habillé me semble t-il ... Ahah quel jeu de mot mon brave. Je dépose un baiser sur sa joue, sortant mon paquet de clope et en allumant une en avançant dans la pièce venant taper la main de Luke et embrasser Mad. Ravis de vous voir les tourtereaux, j'adore vos activité conjugal. Je lance avec un sourire.