Né a Sydney, a grandit a Sydney. Il ne s'en plaint pas, c'est plutôt sympa comme coin. Il aurait put naître en Antarctique ou au Zimbabwe, tout de suite c'est moins drôle comme endroit. Il a eu le genre de vie dont on ne se plaint pas, des parents gentils et compréhensifs. Le laissant faire pas mal de trucs qu'il voulait, la liberté presque totale quoi. Une petite sœur trop mignonne aussi, mais c'est pas très utile une sœur dans le fond. Dante c'est le genre de gars que tout le monde a déjà croisé dans sa vie. Jolie gueule, joli corps, joli discours. Belle gueule qui sait bien manipuler les autres pour faire tout ce qu'il veut. Ça l'amuse, jouer c'est ce qu'il préfère dans la vie. Enfant dans l’âme il ne veut pas grandir ni changer. Pourquoi faire ? Travailler dans un bureau et rentrer pour nourrir les mômes ? Beurk. La fidélité, le mariage, la vie de famille.. Ça ne l'intéresse pas. Il ne s'amuserait plus, il ne vivrait plus. Dante c'était l'adolescent turbulant de la bande, celui qui court partout et qui fait n'importe quoi. Grimper dans un arbre ? Bien sur. Se prendre pour Tarzan ? Oui oui. S'exploser la gueule par terre ? Personne n'est parfait il paraît. C'était aussi le genre a dormir en cours, a perturber la classe. Jamais travailler pour avoir plus de temps libre, pourquoi gâcher ces précieuses minutes le nez dans les livres ? L'école il a jamais aimé ça, depuis la primaire il a décidé que c'était pas son truc et que ça le serait jamais. Ce qu'il aime ? Plein de trucs du moment que c'est lui qui l'a décidé. L'autorité et la discipline très peu pour lui. Dès qu'il eut atteint l'age légal il quitta l'école, délivrance ultime ! Il allait enfin faire tout ce dont il avait envie. Mais pour ça faut un travail pour avoir de l'argent et du coup son père l'envoie travailler au garage de son frère. Il avait bien comprit qu'il n'arriverait jamais a faire quelque chose de son fils, on ne pouvait jamais le forcer à faire quelque chose. Ça lui a plut de s'occuper des voitures, c'est drôle une voiture, ça va vite. Puis il rencontre une bande de potes, des gars géniaux putain. Ils forment un groupe, Dante a la batterie. Normal pour la petite pile électrique qu'il est. Il quitte le cocon familial pour emmener avec sept de ses potes dans une immense villa. Le rêve de tout ado – qu'il était et est encore mentalement. Parmi tous y'en avait un plus proche de lui : Camil. Une ambiguïté qui se forme entre eux, ils jouent au chat et à la souris. Rien de bien sérieux, comme toujours avec ces deux-la, juste un jeu. Camil finit par se barrer aux States et Dante reste a Sydney avec les autres. Ce n'est que plusieurs années plus tard qu'il le croise dans un aéroport, le tatoué veut revenir vivre en Australie juste à cause d'une mauvaise rupture. Dante réfléchit même pas et lui sort : « Fais pas le con Camil, tsai quoi ? J'y retourne avec toi. ». Et voilà, un nouvel arrivant à San Francisco.
(excusez le copié collé mais j'avais VRAIMENT la flemme)

new york, new york.
Papa arrange la gueule des stars et maman l'aide, je manque de rien niveau fric. Un petit frère surdoué et la petite sœur tellement parfaite. Moi j'ai l'air d'un con au milieu de tout ça, le roi des cons. Je sais rien faire correctement, depuis toujours c'est la merde. L'école c'est pas pour moi, mais le travail non plus. Tout ce que je connais c'est l'alcool et les soirées, la drogue et le sexe. Oh pour ça je me débrouille bien. On construit pas une vie comme ça, je le sais. J'm'en fout de crever tout seul, j'aurais vécu au moins pas comme tous les autres autour de moi. Ils pourrissent dans un mariage pathétique où l'amour n'est qu'un mensonge. Ils se mentent les uns les autres les hypocrites, je suis pas comme ça, je serais jamais comme ça. Quand tu commence à prendre le mauvais chemin au collège, tu te doute que ça ira jamais bien. Je vends déjà à petites doses devant les lycées, j'économise pour me barrer loin d'ici. Les grands rient de voir un gamin leur vendre leur dope, en attendant je m'en sors bien mieux qu'eux. Je suis ce qu'elles appellent un « connard », juste parce que l'amour c'est pas fait pour moi. Parce que j'aime bien les filles et les mecs et que j'ai pas envie de choisir. Je veux juste vivre ma vie comme je l'entends et qu'on me laisse tranquille, alors j'me barre à SF.

version imparfaite du bonheur.
Je rencontre cette fille, la petite sœur de mon meilleur pote à l'époque, Levanah. Elle fait la fille inaccessible mais on me résiste pas, elle tombera comme toutes les autres. On m'a jamais vraiment résisté et j'crois que c'est ça qui m'a attiré vers elle, en plus de mon obsession pour les blondes. Au final c'est elle qui m'a fait tomber, mon cœur battait pour la première fois. J'me sentais tellement faible face à elle, pour la première fois de ma vie. Fallait que j'aime une fille au bord de la mort, crevant peu a peu d'une leucémie. Elle et moi c'était voué à l’échec, on s'aimait de trop mais c'était pas assez pour survivre à ça. Un jour elle se barre à l'autre bout du monde, l’Italie, sans me prévenir. Puis elle m'apprend qu'elle a fait une fausse couche, premier bébé perdu. J'aurais pu avoir un gosse avec elle. Ça me brise de l'intérieur, ça me broie les os et je sais que je ne pourrais plus jamais la regarder en face. Alors ça se termine et je retourne à me vices, je retourne dans la rue pour vendre mes petits pochons histoire de survivre. Je me mets la tête à l'envers, je dors plus, je redeviens ce connard.

la perfection qui fait mal.
Je pensais pas vivre ce genre de truc un jour, vraiment. Dans une ruelle de merde je rencontre une pute et je saurais pas expliqué ce qu'il se passe mais tout part en couille. Je sais à l'instant où je la vois que c'est elle que je veux et pas une autre. Y'a pas à réfléchir, c'est elle la bonne. Encore une fois, je pouvais pas aimer une fille sans problèmes, non bien sur. Une nuit, elle se pointe couverte de bleus. Deux types, que je tabasserais plus tard mais d'abord elle passe la nuit avec moi. Inévitable, notre première nuit ensemble et ça ne fait que confirmer ce que je pensais. Frankie, l'amour de ma vie. Elle et moi c'est compliqué, ça l'a toujours été, depuis la première seconde. Et puis un jour, on fini par être trois. J'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie, je voulais pas en perdre un deuxième. Encore une fois mon gosse est en danger, mais elle passe à coté de la mort et je peux enfin la serrer dans mes bras. J'suis papa. Je suis sur de moi et on fini quand même à la mairie. L'impossible, la prostituée et le dealeur, la pute et le connard. On s'en va, on retourne à New York tous les trois pour une plus belle vie ensemble.

mais fallait bien une fin dramatique.
Frankie tombe enceinte, encore et cette fois je suis plutôt confiant. Je voudrais un garçon parce que j'en ai marre d’être le seul mec de la famille. J'aurais pas du espérer, pas autant. Elle le perd, deuxième fois pour moi. Je repasse par la même souffrance, j'avais essayé de sortir de mon travail mais j'y replonge direct. J'y suis jusqu'au cou maintenant et je me fous beaucoup trop dans la merde. Je veux pas mettre ma famille en danger mais j'y peux plus rien, je peux plus me contrôler quand j'ai mal. Je peux plus rester chez nous, je peux pas les regarder toutes les deux sans voir tous mes échecs alors qu'elles sont ma plus belle réussite. J'en crève. Je suis toujours dehors, toujours trop défoncé pour comprendre ce qu'il se passe et un jour elle part. Elle se casse avec ma fille, elle retourne là où tout à commencé. Je me retrouve tout seul, elle se rend pas compte que c'était la dernière chose à faire et que je ne suis plus moi-même quand elle est loin. Je suis plus Khris, je redeviens le connard une fois de plus et ça je veux pas mais j'arrive plus à me battre. J'ai perdu toutes mes forces avec ce gosse. J'suis mort de l'intérieur pour de bon je crois.

retourner là où on a été heureux pour la première fois.
Je lui en veux à mort, pour m'avoir laissé, pour s’être barrée avec ma fille. Je fais mes bails et tant pis si ça plaît pas à ma femme, elle m'a choisi avec mes défauts et ensuite elle n'assume plus. J'lui ai jamais mentit, j'suis que le roi des cons qui sait rien faire de sa vie. Elle le savait. Tout ce que je veux moi c'est voir Katie, c'est elle qui me manque. Loin de moi, j'suis tout seul dans cette immense ville. Bien sur que Frankie c'est toujours la femme de ma vie et que je veux pas la perdre, c'est juste que je veux pas l'avouer. Je suis trop débile pour ça, je veux pas lui faire du mal mais surtout j'ai peur. De ce qu'elle peut me faire, du pouvoir qu'elle a sur moi, du bonheur en général. Je vais retourner à San Francisco, au moins pour ma fille. Si les choses s'arrangent tant mieux, sinon on vivra avec, comme on l'a toujours fait dans le passé. J'veux pas être ce connard mais j'ai pas choisi, je voulais devenir le papa ours parfait mais on dirait que je suis pas fait pour ça.
(j'avais re la flemme donc copié/collé aussi)