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No love allowed. i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Ven 7 Fév - 12:25 | |
| Lera partait pour New-York le lendemain. Certes n’était-ce pas encore la fashion week, mais elle avait décidé d’y aller en avance car il n’y avait plus rien pour elle dans cette vie. L’idée même d’aller vivre dans cette ville qu’elle aimait tant, où elle avait des gens pour qui elle comptait encore, du moins, l’espérait-elle, était plus que tentante. S’il n’y avait pas eu William et Elijah, à coup sûr y serait-elle allée vivre. Plus le temps passait, plus elle était convaincue qu’il n’y avait que dans la grosse pomme qu’elle se sentait bien et par-dessus aimée. Elle avait beau se la jouer cœur de pierre qui n’avait besoin de rien ni de personne, sentir qu’elle comptait pour au moins une seule personne sur cette terre ne lui aurait pas fait de mal. Enfin, bref, elle souffla la fumée de son joint, en levant les yeux vers le ciel. Le joint…ça aussi, c’était devenu une habitude. Elle craignait que celle-ci ne devienne une addiction. Encore une…elle n’était pas prête de s’en sortir. A vrai dire, elle ne le désirait plus. Elle n’avait plus la force de se battre, à quoi bon ? Se laisser glisser vers le fond était également une bonne solution. Une très bonne solution.
Devant l’hôpital, elle tira la dernière latte de sa cigarette du bonheur, il lui fallait au moins ça pour pénétrer dans cette immense bâtisse. Ecrasant le filtre et ses poumons emplis d’air frais, elle entra, demanda brièvement où Heathcliff se trouvait avant de s’y rendre. Elle savait que Georgia n’était pas là, ce qui motivait d’ailleurs qu’elle soit venue. Elle avait feint l’indifférence en discutant avec elle, comme avec les autres. La réalité était qu’elle mourrait d’inquiétude, et avait même maintes fois combattu son désir d’aller s’enquérir de l’état du photographe auprès de ceux qui allaient le voir.
Dans la pièce, elle passa un long moment à l’observer. Il semblait si paisible et étrangement plus beau que jamais. Il lui fallut beaucoup de courage pour s’approcher afin de l’inspecter un peu plus en détail. Posant sa main sur joue, doucement, de peur de lui faire mal bien que cela ne fut pas possible le supposait-elle. Habituellement dans ce type de situation, il fallait parler mais elle ne trouvait rien à dire. Ils n’étaient pas suffisamment proches pour cela, telle était son excuse mais en vérité les mots étaient si nombreux et virulents qu’elle ignorait par où débuter. Soudain, elle sentit la fatigue l’assaillir de toute part. Sans s’en rendre compte, Morphée coupa court à sa contemplation en envoyant le marchand de rêves à sa suite. La main du malade dans la sienne et tête sur le bord du lit, elle s’endormit avec pour seule pensée « m’abandonne pas ».
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| | | | Ven 7 Fév - 14:18 | |
| Tu sens une présence près de toi, pour la seconde fois de la journée. Tu arrives pas à distinguer de qui il s'agit, la personne reste muette. Pas un seul sons, juste des claquements de chaussures sur le sol, des bruits de respiration. Tu sais directement que c'est pas Georgia, elle parle beaucoup trop. Tu sais pas vraiment où t'es, à l'hôpital, il paraît. Toi, tu te souviens de rien. Tu te rappelles juste d'une voiture qui te fonce dessus, pourtant, t'avais pas la tête en l'air. Tu regardais bien la route, t'étais peut-être fatigué, mais ça t'arrive souvent, t'as jamais finit à l'hosto. Puis le choc.. et plus rien. Tu sens une main glisser dans la tienne, tu peux être sûr que c'est une fille maintenant. T'ouvres alors doucement les yeux, pour la première fois depuis tu ne sais combien de temps. La lumière de la chambre te fait refermer aussitôt les yeux. Après quelques secondes de préparation, tu les ouvres enfin, complètement. Tu veux te redresser, mais t'es prit d'une douleur aux côtes. Par curiosité, tu veux regarder sous la couette, mais t'es uniquement vêtu d'une robe de chambre. On va garder la curiosité pour plus tard. Puis tu te rappels que t'as un truc dans la main, une main. La main de Lera. Tu hausses légèrement les sourcils. C'est quoi cette connerie ? Tu la fixes pendant quelques minutes, essayant de décrypter le moindre de ses traits. Tu rêves pas, c'est bien elle. Ça te fait sourire, le temps d'un instant. Tu bouges plus, tu te contentes de la regarder dormir. T'as jamais eu l’occasion de le faire. De rester assis, à la regarder, sans rien dire. Parce que t'étais pas comme ça, encore moins avec Lera. Mais là, t'étais plutôt content de la revoir. La dernière fois, tu l'avais emmené à l'hôpital. Puis tu retires soudainement ta main de la sienne, t'es idées sont bien claire, tu l'avais envoyé à l'hôpital après t'être énervé sur elle. C'est gentiment dit ça. Tu continues de la regarder un moment, avant de te décider à la réveiller, tu la bouges doucement de droite à gauche. « Lera, réveille toi. », et puis c'est là que tu réalises. Tu t'es réveiller quand elle était là. T'aurais pu le faire à n'importe quel moment, mais il a fallut que ce soit quand Lera vienne te rendre visite. La poisse, t'as la poisse ouais. |
| | | | Ven 7 Fév - 14:43 | |
| Elle se sentit secouer de gauche à droite. Elle se redressa machinalement, la tête toujours dans les vapes. Elle fixa devant elle, l’esprit ailleurs. Sans doute toujours dans ses rêves. Elle avait assez dormi pour en avoir un et il concernait son Elijah, à l’âge adulte qui lui faisait clairement savoir qu’elle avait merdé en tant que mère. Ce qui n’était pas une surprise, le plus surprend pour elle avait été qu’elle soit toujours en vie à cet âge. Elle faisait partie de ces gens qui ne voyaient pas passer la trentaine tant leur vie était hétéroclite. Un mélange de destruction, d’autodestruction et de vive allure, de quoi vous mettre dès à présent un genou dans la tombe. Elle, avait les deux, il ne manquait plus que le corps suive le mouvement. Très bientôt se disait-elle.
Elle prit le temps de se frotter les yeux et de s’étirer. Puis. Soudain. Elle atterrit. Elle se souvint où elle était. Qui elle était venue voir. Et merde, elle s’était endormie. Elle porta donc son regard sur l’endormi qui était bel et bien éveillé désormais. Bon…elle ne s’était pas attendue à ça. N’était-il pas censé être dans le coma lui ? Bon certes, elle ignorait ce que les médecins avaient dit quant à son réveil, mis à part que ses jours n’étaient plus en danger mais delà à ce qui se réveille durant sa visite, elle ne s’y attendait en aucun cas. « T’es réveillé » constata-t-elle simplement, ne supportant plus le silence qui régnait dans la pièce, uniquement perturbé par les bips monotones du moniteur cardiaque. « T’as une sale mine » dit-elle par défaut, ne voyant pas ce qu’elle pouvait bien dire. Les effusions de sentiments n’étaient pas sa tasse de thé et puis, ce n’était pas comme ça entre Heath et elle. Cela ne l’a jamais été et sans doute ne le sera-t-il jamais. « Tu veux boire un truc peut-être ? » Cela ne pourrait pas lui faire de mal d’être…un peu gentille. Juste un peu. Polie et aimable, puis elle se casserait après tout elle n’avait rien à foutre ici.
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| | | | Ven 7 Fév - 15:20 | |
| Tu la vois se réveiller, doucement. Largement plus doucement que toi, quoi que.. Elle a pas l'air de réaliser ce qu'il se passait, tu te dis que tant mieux. Un long silence s'installe dans la chambre, tu te sens mal à l'aise. Tu sais pas pourquoi, puisque y a aucune raison que tu le sois. Elle brise le silence. « Depuis peu, comme tu peux le voir. », nouveau silence. T'as l'impression qu'elle est autant mal à l'aise que toi. C'est peut-être parce que t'avais sa main dans la tienne, que vous avez jamais été aussi proche. Sauf quand il s'agissait de s'envoyer en l'air, ça vous déranger pas dans ces moments. Mais c'était tout, c'est certain. « Ah ? C'est certainement parce que je suis fatigué. », ouais, t'étais encore fatigué. T'arrivais pas à croire qu'après tout ce temps, t'étais encore plus crevé qu'après une journée de travaille, à l'étranger, en comptant le décalage horaire. Tu passes ta main sur tes yeux, te redressant sur ton lit tout en essayant de cacher ta douleur du moins que tu le pouvais. Peu convaincant. « Non, ça va. J'ai étrangement pas soif. », nouveau silence. Tu peux pas t'empêcher de la regarder, t'arrive pas à décrocher ton regard. Elle était belle, tu ne pourras certainement jamais dire le contraire, et ça te torturer. Bon dieu. C'est dans ce genre de moment que tu te maudissais d'avoir croisé sa route. Quand elle devenait subitement gentille, presque attentionnée. « T'es arrivé y a longtemps ? », question plus ou moins idiote, étant donné qu'elle dormait. Peu de chance qu'elle ait vu le temps passer. « Je suis content que tu sois venue. », t'arrivais pas à te rendre compte de ce que tu venais de dire. Tu lui as involontairement dit que t'étais content de la voir. T'aurais pas du. Vraiment pas. « Je suis resté dans le coma longtemps ? », t'avais besoin de savoir quel jour on était. Retrouvé un peu de repère, sur quoi t'appuyer. Et puis, la panique monte subitement en toi. Ton travaille. C'est le seul truc qui compter vraiment à tes yeux. T'as du prendre un retard fou. Fallait que tu sortes d'ici, et vite. |
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