Il devait être 1 heure du matin bien passée quand je claquais doucement la porte d’entrée de l’appartement. Doucement oui, parce que je ne voulais pas réveiller le petit qui dormait, et ne pas alerter Lera non plus. Je ne sortais pas en soirée là, oh ça non. J’allais remplir mes poches pardi ! Le temps des fêtes, j’avais besoin de nouvelles choses… Et j’avais une idée très précise de chez qui j’allais m’incruster. Bonnet, veste en cuir, débardeur, jegging et bottines… tout noir ! Histoire de bien me camoufler dans la nuit quoi. Mes mains dans les poches de la veste en cuir, je marchais d’un pas décidé dans la rue, l’appartement où j’allais m’introduire, bien dans ma tête. J’avais même calculé que l’occupant ne devait pas être là à cette heure-ci. Parce que oui, je le connaissais… plus ou moins. Mais ça ne me faisait pas peur. Loin de là. Au contraire, une certaine excitation me traversait, comme quand je faisais mes missions pour le gang quand j’étais encore à Kiev. L’adrénaline de l’interdit, presque une drogue. C’était une drogue en fait. Et puis, je ne m’étais encore jamais fait prendre. Alors pourquoi arrêter ? On a qu’une vie, autant en profiter à fond. Toutes ses pensées bien ancrées dans ma petite tête, j’étais enfin arrivée à destination. L’immeuble se dressait devant moi, dans la pénombre, mon ombre se dessinait sur le mur grâce à la lumière des lanternes. D’abord, il fallait passer la porte d’entrée. Aisé. Je sonnais au hasard, me raclant la gorge pour faire passer ma voix la plus douce. « Je suis la voisine d’en dessous, j’ai oublié mes clés, vous pouvez m’ouvrir s’il vous plait ? » Trop de chance, les gens sont si naïfs. Surtout à 1 heure du matin, à moitié endormis. Souriante, je poussais la porte alors que la sonnerie retentissait pour l’ouvrir. Je me hâtais, montant un étage, puis deux. Et j’étais enfin devant la porte. Sa porte. Caleb. Cherchant dans mon sac, je dénichais l’objet fétiche. Il avait fermé la porte à clé, normal, mais j’avais the truc pour la faire tourner en un cliquetis. Elles avaient toutes ce même défaut les portes. Et paf, elle s’ouvrait. Toute fière, je me glissais à l’intérieur. Tout était éteint. Je restais néanmoins silencieuse, refermant la porte derrière moi, avant d’aller m’aventurer dans le salon où j’allais pouvoir faire mon plein. C’était Noël !

Tout doucement, je m'extirpais de véhicule volé, pour faire le moins de bruit possible, afin qu'on ne me découvre pas dans la nuit noire. J'avais pour but de dérober une voiture, une belle Porsche pour le gang. C'était le genre de mission que j'affectionnais tout particulièrement, car je vouais une passion pour les voitures, j'adorais les bolides en tout genre, notamment les plus puissantes. Et je me faisais plaisir lorsque je devais les cnoduire, après les avoir volées, pour les déposer à un endroit désert pour que le chef du gang puisse la récupérer. Bien sûr, il était hors de question que je raye ne serait-ce qu'un tout petit peu la carrosserie. Et je ne devais rien casser d'autre non plus. Je devais faire preuve de beaucoup de prudence, néanmoins, ça ne m'empêchait pas de rouler vite, comme sur un circuit de compétition. Bref. J'étais toujours un peu triste lorsque je devais abandonner la voiture, mais bon, elle allait être revendue à un prix d'or, c'était donc tout bénéf pour nous. Je laissai la voiture, seule dans le noir et je vérifiais que personne ne se trouvait aux alentours. J'avais prévenu mon "supérieur" que j'étais arrivé, il ne devait donc plus tarder. Et en effet, 5 mn après, je l'aperçus au loin. Je lui remis les clefs et chacun monta dans une voiture : moi dans la sienne, et lui dans la "mienne".

J'étais un peu épuisé et je décidai que j'allais rentrer chez moi, pour pouvoir me reposer, devant un film ou en jouant à la Playstation. Ouais, j'étais encore ce genre de mec qui aimait bien jouer à GTA virtuellement alors que sa vie en réalité ressemblait déjà au jeu. J'entrais dans le bâtiment, calme à cette heure-ci. Seuls quelques sons provenant de la télé étaient perceptibles, autrement, tout était calme. Arrivé devant mon appartement, je sortis mes clefs pour déverrouiller la porte. La serrure était un peu plus compliquée que d'autre, j'avais fait en sorte de la rendre plus complexe histoire d'éviter toute intrusion, de la part de mes ennemis, ou autre. J'ouvris la porte et une fois à l'intérieur, je sentis quelque chose de bizarre. J'ai été habitué à ressentir qu'il y avait un hic, dans n'importe quelle situation. Je sentais une présence, j'avais entendu quelques bruits. J'étais peut-être un peu fou, mais il valait mieux pour moi de l'être, afin de me préparer toujours au pire. J'avançais lentement, me rendant dans le salon. J'avais pas d'arme sur moi. Je pris alors une batte de baseball que j'avais spécialement posé sur une commode, au cas où. Le salon semblait normal, rien n'avait l'air d'être changé/déplacé. Mais ce n'était peut-être qu'un leurre. Je brandis donc la batte et commençais à scruter la pièce pour y découvrir la moindre trace suspecte.

Bon, ça avait l'air d'être plutôt vide ici. Pas un chat. Rien à déclarer, la voie est libre, je pouvais remplir mon petit sac de différentes choses. En fait, ce que je cherchais, c'était plutôt les choses petites, j'allais pas emmener la télévision, j'aurai bien du mal à être discrète. Je recherchais plutôt des bijoux -même si je doutais que Caleb en avait toute une collection- ou de la technologie portable ou encore de l'argent. De quoi être bien payée en fait ! Et je ne voulais surtout pas repartir les mains vides. C'est pour ça que je scrutais, toujours dans le noir, les moindres recoins du salon. Passant par les commodes, et tous les meubles où il y avait des tiroirs. Et je prenais soin de tout replacer comme c'était avant, histoire de ne pas trop me faire remarquer quoi. J'étais en train de m'aventurer presque en dehors du salon lorsque j'entendis un cliquetis vers la porte d'entrée. Oreilles aux aguets, je fis volte face, me mordant subitement la lèvre inférieure. Merde, merde. Cherchant rapidement des yeux un endroit où je pourrais me cacher, j'entendis ensuite la porte s'ouvrir, puis se refermer aussitôt. Caleb était revenu. Et en fait, j'étais un peu piégée, parce que je ne voyais pas trop où je pouvais sortir d'ici sans me faire repérer. Et sauter de deux étages par la fenêtre, non merci mais je n'étais pas suicidaire non plus. Profitant de ma taille de guêpe pour me faufiler entre une porte et un mur (ouais, super cachette), je vis la lumière s'allumer sur le salon et entre le peu que je voyais... je vis Caleb avec une batte de baseball. Great. J'eus envie de rire sur le coup, mais je n'en fis rien, le regardant curieusement en train de faire son James Bond. Me mordillant la joue intérieure, j'essayais plutôt de réfléchir à un moyen de me casser vite fait d'ici. Mais c'était pas drôle, j'avais encore rien choppé en plus ! Puis il n'allait pas tarder à me découvrir, ma cachette n'était pas si impressionnante non plus... Et puis, je n'avais toujours pas réussi à trouver un flingue pour me défendre, mais j'avais mon couteau qui me démangeait... Le voyant s'approcher, je n'hésitais plus une seconde, je sortis mon couteau, poussant en même temps la porte avec mon pied, qui se ferma à la volée, me faisant ainsi découvrir par le jeune homme. « Baisse ta pseudo batte Caleb. » déclarai-je avec un petit sourire, tenant fermement mon couteau entre mes doigts.

J'étais plutôt persuadé de me retrouver nez-à-nez avec un homme, un bandit ou un ennemi. J'étais donc sur mes gardes, attentifs, l'oreille tendue. Je ne savais pas encore à quoi j'avais à faire, mais j'aimais pas ce genre de situation. On n'avait encore jamais me cambrioler jusqu'à présent. Pourtant, on aurait pu. Je n'avais pas forcément beaucoup d'amis qui me veulent du bien. Au contraire. J'étais plutôt accoutumé à être méfiant envers tout le monde, tout le temps. Je maudissais le fait que je n'avais pas d'arme sur moi, ce soir-là. Elle était restée dans la voiture et celle que je gardais soigneusement près de moi était planquée quelque part dans la chambre. Or, je savais qu'elle était déchargée et qu'elle ne me serait d'aucune utilité, malheureusement. J'avançais donc tout doucement dans le salon pour arriver vers la porte quand soudain, quelqu'un surgit de derrière cette porte pour la claquer, couteau en main, sourire aux lèvres. Je n'eus aucun mal à reconnaître la personne qui affichait un sourire malicieux, me demandant de lâcher ma batte. Bah quoi, elle a quoi ma batte ? Si on l'utilise correctement, elle pourrait tuer un homme. M'enfin, sur le coup, je l'écoutais, bien trop abasourdi par cette confrontation. Car il s'agissait d'une personne que je connaissais, qui était directement liée à ma meilleure amie : Elektra. Je baissai mon arme et fronçais les sourcils. J'étais perplexe. Que diable foutait-elle là ? Et pourquoi avait-elle un couteau sur elle, avec lequel elle me menaçait ? « C'est quoi ce délire ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu t'es perdu ou quoi ? Et baisse ton couteau, s'il te plait. Tu risquerais de te blesser. » Je restais planté, debout face à elle, sans afficher la moindre trace de peur sur mon visage. Je n'étais absolument pas apeuré, cette fille ne m'effrayait d'aucune sorte. Par contre, j'étais surpris et plutôt déstabilisé. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle était chez moi, assez tard. Et comment avait-elle fait pour entrer dans mon appartement ? « T'as fait comment pour entrer ? » Je la regardais avec attention, elle venait d'attiser ma curiosité. J'aurais du installer l'alarme pour mon appartement comme j'avais prévu de le faire, des années plus tôt. M'enfin, tant pis ! Il fallait bien une première fois à tout, et c'était Elektra qui inaugurait le cambriolage de ma maison. Enfin, quoique, elle n'avait rien volé, elle n'avait rien pris sur elle. Je passais en revue tous ses vêtements. Elle avait fait en sorte d'être la plus discrète possible. Elle avait la tenue d'une voleuse. L'était-elle réellement ? C'était possible. N'importe qui n'aurait pas pu pénétrer dans mon appartement sans connaître 2/3 astuces de cambrioleur. Putain, merde. Je me demandais si Lera était au courant du passe-temps de sa cousine.

De toute façon je n’étais pas bête, je n’allais pas m’en servir du couteau, sauf s’il allait vraiment m’attaquer. Fallait quand même que je sois sur mes gardes, même si c’était le meilleur ami de ma cousine ! En tout cas, il obéissait à mes ordres, comme un bon toutou. Bien. Batte par terre. « C'est quoi ce délire ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu t'es perdu ou quoi ? Et baisse ton couteau, s'il te plait. Tu risquerais de te blesser. » J’eus un rire, un bon rire même. Moi me blesser avec un couteau ? Ca se voyait bien qu’il ne me connaissait pas du tout. « Tu sais que t’es en train de m’offenser là. » répliquai-je en le fixant, d’un air plutôt fier alors que je jouais avec l’arme blanche entre mes doigts fins. C’était quand même le patron de mon ancien gang qui m’avait appris toutes les techniques de l’arme blanche alors c’était presque vexant de se voir dire qu’on ne savait pas s’en servir. Mais je ne pouvais que lui pardonner au pauvre Caleb, personne ne pourrait prévoir qu’une fille comme moi sache manier ce genre de trucs. « T'as fait comment pour entrer ? » Je ne pus m’empêcher de sourire un peu plus, alors que je terminai de jouer avec le couteau pour le ranger dans ma poche, là où je l’avais caché auparavant. « Ah ça… » soufflai-je en prenant un air mystérieux. Sans le quitter du regard, je m’approchais finalement de lui. « Ca t’intrigue hein… » continuai-je sur le même ton en passant légèrement ma main sur son visage, continuant de garder mon sourire sarcastique au coin de mes lèvres « Mais c’est secret professionnel, désolée. » terminai-je par dire, en retirant en même temps ma main. L’observant un petit moment, je finissais par faire volte face pour aller observer d’un peu plus près certains bibelots sur ses meubles, j’avais tout le loisir maintenant, avec la lumière en plus ! « Ca t’en bouche un coin pas vrai ? La petite Elektra, pas si innocente que ça ! » ajoutai-je dans un rire, prenant un objet dans ma main afin de l’étudier de plus près. Ca a de la valeur ce machin ?

Ne jamais se fier aux apparences. C'était la première chose qu'on nous "enseignait" une fois membre du gang. Et d'ordinaire, j'appliquais ce principe. Or, concernant Elektra, je ne m'étais jamais attendu à ce qu'elle soit une voleuse. Sérieusement, qui l'eut cru ? Je me doutais bien que même sa cousine ignorait cet aspect de sa vie de jeune femme. C'était quand même pas un hobby ordinaire. Je n'en revenais toujours pas. Décidément, nous étions constamment surpris. Et au final, je ne savais même pas si c'était plaisant ou non qu'elle soit le genre de fille à cambrioler des maisons. Moi-même je n'étais pas un saint donc je n'allais absolument pas la juger, mais le problème était qu'elle était la cousine de Lera. Et ça, ça me faisait bien chier. « Pourquoi t'offenser ? Tu fais régulièrement mumuse avec un couteau toi ? » Elle s'avança ensuite vers moi, après avoir rangé le couteau pour me narguer en quelque sorte en passant même une main sur mon visage. Etrange contact. Et elle n'avait pas répondu à ma question, elle avait essayer de la contourner. « Ca m'intrigue encore plus quand tu ne dis rien. Et puis, c'est normal que je m'interroge, puisque tu es chez moi quand même. J'ai droit à quelques explications, non ? » Déjà que j'étais plutôt cool avec elle, j'aurais pu l'attraper et l'attacher en attendant les flics. Or, je n'allais ni porter plainte ni la bâillonner. Qu'elle s'estime heureuse ! Au contraire, je n'allais rien faire. J'allais la laisser se débrouiller seule et se sortir toute seule de l'embarras car elle pouvait être certaine que je n'allais pas lui lâcher la grappe. « Bien sûr que ça m'en bouche un coin. Je ne m'y attendais pas. Tu caches bien ton jeu. Mais t'es donc quoi au final, une voleuse ? Tu bosses seule ? Pourquoi faire ça ? T'en as pas besoin. » Si c'était que pour l'argent, elle pouvait toujours se débrouiller autrement que de prendre de tels risques en piquant les affaires des autres. Mais si ça tenait à autre chose, ça devenait plus intéressant mais inquiétant également. Je la voyais, à un moment prendre un objet pour l'examiner. « Tu veux le voler ? Vas-y. » Je gardais une attitude neutre et me mis à m'asseoir sur mon canapé, toujours la batte en main. N'oublions pas qu'elle détenait un couteau. Cette fille était vraiment bizarre. Elle m'intriguait au plus au point. Elle était subitement devenue très intéressant. J'avais envie d'en savoir plus, plus sur elle.

« Ca m'intrigue encore plus quand tu ne dis rien. Et puis, c'est normal que je m'interroge, puisque tu es chez moi quand même. J'ai droit à quelques explications, non ? » J'avais fait un beau non de la tête quand il m'avait dit ça. Non, secret professionnel comme j'avais dit ! C'était pas drôle après. Est-ce que les magiciens dévoilent leurs trucs ? Non. Bah moi c'était pareil. « Bien sûr que ça m'en bouche un coin. Je ne m'y attendais pas. Tu caches bien ton jeu. Mais t'es donc quoi au final, une voleuse ? Tu bosses seule ? Pourquoi faire ça ? T'en as pas besoin. » J'eus un rire. Observant de plus près certains objets. « C'est quoi ça ? Un interrogatoire ? T'es ni mon père ni un flic que je sache. » De toute façon, ni à mon père ni au flic je n'aurais pu répondre. Enfin, je ne voulais pas, point. C'était ma vie, pas la sienne, de quoi je me mêle ? Je lui en posais des questions moi ? Non, alors chut. « Tu veux le voler ? Vas-y. » Tournant mes yeux azurs vers Caleb, je le vis s'asseoir, comme s'il s'en foutait. Reposant mes yeux sur l'objet, j'haussais les épaules avant de l'enfouir dans mon sac, sans aucun scrupule. C'était si gentiment autorisé en plus. Limite c'était plus un vol, mais un cadeau. Moins drôle quand même. Continuant d'observer silencieusement le reste, je terminai par me tourner vers le jeune homme, baissant mes yeux sur la batte qu'il tenait toujours dans sa main. J'eus encore un rire, il était sérieux ? « Trop d'honneur Caleb, je te fais peur ? » L'observant, souriante, un peu moqueuse sur les bords, je m'approchais une nouvelle fois de lui, terminant par m'asseoir à ses côtés : « T'oserai même pas me toucher. » ajoutai-je en haussant un sourcil, ne cillant pas son regard.

Je ne savais pas trop comment agir avec Elektra. Je ne connaissais pas très bien cette fille mais surtout, elle était de la famille de Lera. Donc même si j'avais voulu être chiant, je n'aurais pas pu. Je me devais donc de faire attention. Lera me tuerait si elle apprenait que j'avais maltraité sa cousine. Je restais donc calme et serein, faisant comme si de rien n'était alors que la brune avait tenté de me cambrioler. D'ailleurs, c'est bien ce qu'elle faisait. Je la vus dérober un des objets qu'elle contemplait, et je l'avais autorisée à le faire. Je me fichais pas mal qu'elle me vole cet objet, il ne rapporterait sans doute pas beaucoup, donc bon. Puis bon, je savais qu'en lui autorisant de voler l'objet, ça perdrait de tout son charme et qu'elle abandonnerait de le faire. Et c'est bien ce qu'elle fit. Elle vint me rejoindre sur le canapé en me faisant quelques remarques. « Je ne suis ni ton père ni un flic, mais je le répète : t'es chez moi là. Je suis en mesure de te poser des questions. Qu'est-ce que tu fous ici Litwinski ? » J'avais pris un ton très sérieux. Cette histoire ne me faisait pas très rire en fait. C'était pas cool qu'elle ait essayé de me voler, déjà à la base nous n'étions pas vraiment des amis mais alors là, c'était définitivement foutu pour qu'on en devienne. « Me faire peur ? Haha, absolument pas. Je te rassure, j'ai vu bien plus menaçant et effrayant que toi. » A nouveau, j'avais le ton grave. Et c'était vrai que ça n'allait pas être une fille comme elle qui allait m'intimider. Mais il est vrai que je ne la toucherai pas. On ne touche pas aux filles. Et encore moins lorsqu'elles sont apparentées à ma meilleure amie. Je souris alors très légèrement en lui rétorquant « Pourquoi ? Tu tiens tant à ce que je te touche ou quoi ? » Il y avait une petite connotation sexuelle derrière cette phrase, mais je m'enfoutais pas mal. Elek aimait bien me provoquer, alors j'allais en faire de même. Elle paraissait sûre d'elle, à me tenir tête. Cependant, c'était elle qui venait d'être prise la main dans le sac, pas moi. « Etrangement, tu ne sembles même pas coupable de ce que tu viens de faire. T'aurais pas peur que j'appelle les flics ? Ou ta cousine ? Elle serait sans doute très enchantée d'apprendre que sa Lektra chérie joue aux voleuses la nuit tombée, et ça, même chez son meilleur ami. Et c'est quand même elle qui t'héberge.» Je ne savais pas si ça allait faire pression ce que je disais mais en même temps, je n'avais pas tort. Lera serait probablement très furieuse. Et je pouvais toujours appeler les flics, je pouvais changer d'avis. Surtout si elle restait silencieuse sur ses activités nocturnes illicites.

Fallait peut être que je lui fasse un dessin pour lui expliquer ce que je foutais là. Habillée tout en noir ? Non je n'allais pas à un enterrement à cette heure-ci. Bon en fait la question la plus appropriée c'était : qu'est-ce que je foutais encore là, alors qu'il m'avait prise en flagrant délit ? Enfin, pas tellement, vu que c'était moi qui m'étais dénoncée et livrée tout seule sur le coup. Mais même. J'aurai pu partir, fuir. Mais pas du tout, j'avais envie de tenir tête à Caleb. Pourquoi ? Aucune idée, mais ça me divertissait en fait. Et au lieu de passer la porte d'entrée et de repartir d'où j'étais venue, j'étais assise à ses côtés, à presque rire de son air qui se voulait grave. « Pourquoi ? Tu tiens tant à ce que je te touche ou quoi ? » Un léger rire s'échappa de mes lèvres. Intéressant. J'haussais néanmoins les épaules, sans quitter son regard, et sans quitter mon sourire amusé que je lui lançais. « Etrangement, tu ne sembles même pas coupable de ce que tu viens de faire. T'aurais pas peur que j'appelle les flics ? Ou ta cousine ? Elle serait sans doute très enchantée d'apprendre que sa Lektra chérie joue aux voleuses la nuit tombée, et ça, même chez son meilleur ami. Et c'est quand même elle qui t'héberge. » « Wow. C'est que je serais presque morte de trouille. Mais... dis moi Caleb, je ne pense pas être l'unique voleuse... je me trompe ? » Lui lançant un regard appuyé, je savais très bien qu'il savait de quoi je voulais parler. En l'observant un peu ces derniers jours, j'avais vu qu'il avait une certaine voiture... puis je l'avais observé en prendre une autre aujourd'hui, pour en revenir avec une autre, mon regard s'était volatilisé vers la fenêtre pendant que je faisais genre je regardais les bibelots. Coïncidence ? Je ne pense pas. « Ne me sous-estime pas. » lui murmurai-je à son oreille en m'approchant de lui. Me détachant un peu, je fouillais dans mon sac pour sortir son objet, que je lui rendais, entre ses cuisses. « Tiens ton machin. » lui dis-je avant de me relever.

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La petite Lektra était plus maligne qu'elle en avait l'air. Maligne et débrouillarde comme sa cousine. Elles avaient bien le même sang ces deux-là. Mais j'aimais bien. Cette fille dégageait ce petit quelque chose de troublant. Cependant, son côté espiègle m'agaçait quelque peu. Elle faisait la gamine, qui s'enfoutait de tout, alors qu'elle n'était pas en position de s'enfoutre vraiment. Elle était une cambrioleuse. C'était illégal. Et même si moi-même je touchais à des merdes illégales, j'avais conscience de ce que je faisais et tout cela ne me faisait absolument pas rire. C'était sérieux et dangereux. Quand elle se moqua de ce que je lui avais dit, je la regardais, sans rire. « Mais t'es sérieuse ? Tout ça, ça te fait rire, c'est ça ? » En plus, elle venait de faire une remarque sur le fait que moi aussi, je volais des objets. Hmm, elle faisait sans doute référence aux voitures. C'était les seules choses que je volais et qu'on pouvait aisément remarquer. Je gardais une expression neutre, pas déconcentré par sa "découverte". J'aurais aimé que personne ne découvre ce vol de voiture, pour ne pas que quelqu'un fasse le lien avec le gang et que cette personne s'expose à des risques, toutefois, Elektra semblait en savoir plus que ce qu'elle ne laissait paraitre. « Ah ouais ? Et tu sais quoi exactement ? » Elle s'était rapprochée de moi pour me confier aux creux de l'oreille que je ne devais pas la sous-estimer. Peut-être qu'elle n'avait pas tort. Puis, elle recula pour sortir l'objet qu'elle avait volé il y a quelques minutes pour le poser sur mes jambes, avant de se lever. Tiens donc, n'en voulait-elle plus ? « Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne le veux plus ? Ce serait quand même con d'être venue jusqu'ici et repartir sans rien. » Je me levai à mon tour et me rapprochai d'elle pour me tenir à quelques centimètres de sa personne. Je la fixai avec attention, sourcils légèrement froncés. « Ne joue pas trop avec le feu Litwinski, tu risquerais de t'y brûler. Et ce serait déplorable de te perdre. » Je restais planté là à la regarder, constatant à quel point elle était jolie. Je n'y avais jamais prêté attention. Je la considérais avant tout comme la cousine de Lera, et je m'étais arrêté à cette dénomination. Or, en plus d'être une femme qui semblait avoir de la poigne, elle était plutôt attirante. Mais je chassai vite cette idée de mon esprit. Je me retournai, récupérai l'objet rendu pour le reposer là où il était avant et me reposai sur le canapé. « Tu pourrais rester. » J'avais envie qu'elle reste, je ne savais pas tellement bien pourquoi. Peut-être que j'avais besoin d'en savoir plus sur elle. Surtout que chacun connaissait une partie du secret de l'autre. « Après tout, nous sommes plus que des connaissances maintenant. Nous partageons un petit quelque chose. » Je souris et sortis mon téléphone portable de la poche. Il était vraiment tard. Avait-elle cours le lendemain ? J'espérais que non.

« Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne le veux plus ? Ce serait quand même con d'être venue jusqu'ici et repartir sans rien. » C'est vrai, c'était con. Mais bon, je n'allais pas m'emparer de quelque chose alors qu'il était là chez lui, et qu'il m'avait prise en flagrant délit. C'était pas drôle. Moi je voulais de l'adrénaline, du suspens... C'était mort là. Puis je le vis se lever à son tour, s'approchant un peu trop près de moi. Mais je ne fis aucun geste pour le repousser, au contraire. « Ne joue pas trop avec le feu Litwinski, tu risquerais de t'y brûler. Et ce serait déplorable de te perdre. » Je restais silencieuse, lui octroyant un léger sourire alors que je ne cillais pas son regard. S'il savait. S'il savait toutes les choses que j'avais pu faire lorsque j'étais en Ukraine. Que voler ce n'était rien du tout par rapport aux vies que j'avais pu arracher quand je faisais de mon gang. Restant plantée au même endroit, je l'observais aller et revenir, posant l'objet que j'avais pu détenir quelques minutes. De toute façon, il ne m'aurait rien rapporté. « Tu pourrais rester. Après tout, nous sommes plus que des connaissances maintenant. Nous partageons un petit quelque chose. » Et tout ça avec un sourire ! J'étais flattée. « J'imagine que tu fais le coup à toutes les filles. » murmurai-je avant de retourner m'asseoir à ses côtés, enlevant en même temps mon bonnet noir et mon sac, que je posais sur la table basse, puis ma veste en cuir, me retrouvant en petit débardeur noir. Passant une main dans mes cheveux pour leur remettre un peu de volume, je laissais mon regard aller et venir sur le visage de Caleb. J'étais en train de me demander comment Lera avait pu se retenir de faire autre chose avec lui. Comme elle le considérait comme son meilleur ami... Dur dur. « Mais à la différence des autres filles, moi je suis la cousine de ta meilleure amie. Et ça a l'air de te bloquer, pas vrai ? » dis-je sincèrement.

La demoiselle choisit finalement de rester. Tant mieux. Nous allions faire plus amples connaissances. D'ailleurs, elle fit plusieurs remarques, qui n'étaient pas agressives. Ca changeait un peu par rapport à avant, c'était agréable ahah. Ca me saoulait déjà de me prendre la tête avec une fille à cette heure-là. « Non, je ne fais pas ce coup à toutes les filles. Seulement à celles qui en valent la peine. » Je souris et la regardais droit dans les yeux. Comment savoir si elle en valait la peine alors que je ne la connaissais que très peu ? Justement. C'était parce que je le sentais. Et ça, ça ne m'arrivait pas toujours. Je sentais que la brune méritait qu'on prenne soin d'elle. Elle m'intriguait de plus en plus et j'avais hâte d'obtenir des réponses. Qui était-elle vraiment ? Lorsqu'elle évoqua le blocage sur le fait que Lera et elle étaient cousines, je pus m'empêcher d'échapper un petit rire. Elle avait tout bonnement raison. Elle avait bien deviné. Ce blocage compliquait un peu les choses ou au contraire, les simplifiait peut-être. Ainsi, je ne m'embarquais pas dans une relation bizarre et complexe. Au moins comme ça, j'étais pénard. Cependant, c'était con de bloquer alors qu'en face de moi, j'avais une fille super canon... Bref. Je me ressaisis et la regardais à nouveau dans les yeux. « Ta cousine me tuerait si elle apprenait qu'on était ensemble, chez moi, à cette heure-là. Elle est très protectrice, tu sais. » C'était un moyen de contourner le problème car je ne savais pas quoi répondre, ni quoi faire. Je détournais mon regard pour le poser ailleurs, sur le mur, le plafond, autre chose qu'elle. Elle allait me déstabiliser sinon. « Et toi, rien ne te bloque ? T'avais pas l'air de m'aimer jusqu'à présent. Je me trompe ? » J'avais effectivement ressenti que très peu d'affection de sa part à mon égard. Et je n'avais jamais vraiment compris pourquoi. Je m'enfoutais en fait. Mais là, c'était l'occasion de revenir là-dessus et d'en savoir un peu plus.

« Non, je ne fais pas ce coup à toutes les filles. Seulement à celles qui en valent la peine. » Flatteur, flatteur encore une fois ! Il y aurait déjà plus d'une fille qui serait tombée dans ses bras s'il avait sortit cette phrase. Mais moi non, il m'en fallait plus. Ce n'était pas que ça qui allait me faire craquer, même s'il avait de gros atouts de charme ce petit Caleb. Bah oui quoi, fallait être aveugle pour ne pas voir ce qu'il y avait à voir. Et comme souvent -voir toujours-, j'avais vu juste en ce qui concernait l'amitié entre ma cousine et Caleb. Ca le bloquait. C'était prévisible, et mon intuition féminine n'avait pas failli. « Ta cousine me tuerait si elle apprenait qu'on était ensemble, chez moi, à cette heure-là. Elle est très protectrice, tu sais. » J'eus un léger rire. Lera, Lera, Lera... « Comme si t'allais me violer. » murmurai-je doucement. Et puis, je savais me défendre, elle n'avait pas de soucis à avoir. Je lui en toucherai deux mots. Certes, elle pouvait être protectrice, mais je n'étais plus une petite fille. Ca faisait longtemps ça, voir très longtemps vu que j'avais commencé à l'âge de 14 ans dans le fameux gang. En même temps, j'avais remarqué que Caleb n'avait pas vraiment répondu à ma question et puis là, il détournait le regard. Ah tiens, le plafond était-il plus intéressant que moi ? J'en doutais. « Et toi, rien ne te bloque ? T'avais pas l'air de m'aimer jusqu'à présent. Je me trompe ? » J'eus un léger rire. Tout de suite les grands mots. « Tu m'étais indifférent on va dire. J'ai toujours été très méfiante tu sais, je suis comme ça avec tout le monde. C'est pas parce que je dis tout haut ce que d'autres peuvent penser tout bas que je déteste le monde entier. J'ai mon caractère, que ça plaise ou non. Et puis pour répondre à ta question... non, moi rien ne me bloque et ne m'a jamais bloquée. » déclarai-je, continuant de le fixer, même si je ne pouvais voir qu'un quart de son visage. « Je te fais autant d'effet que ça pour que tu puisses regarder le plafond au lieu de moi ? » terminai-je par dire d'un coup, quittant mes bottines pour rejoindre mes pieds ornés de jolies chaussettes sur le canapé.

Elektra ne paraissait pas très touchée par ce que je lui disais. Pensait-elle que j'étais en train de jouer mon séducteur comme souvent ? C'était plausible. Après tout, il n'était pas compliqué pour elle de cerner le personnage. Cependant, j'étais sincère. Elle en valait sûrement la peine la mini Litwinski. Pour une fois, je le pensais vraiment. Puis elle me balança une phrase qui me fit sourire. La violer ? Bien sûr que non. Pas mon genre. Les filles étaient d'ailleurs souvent consentantes. Bien plus consentantes que moi, même haha. « Si c'est ce qui t'inquiète, non, tu n'as pas à t'en faire. » Je souris à nouveau. Cependant, passer à l'acte avec elle, en soi, n'était pas une idée qui me déplaisait. Bah quoi ? J'étais bien un mec, non ? Il était donc normal que je pense à ça, notamment en si bonne présence. Puis elle répondit à ma question. Elle avoua qu'elle ne me détestait pas, que j'étais simplement indifférent pour elle. Ok ok. Elle admit que rien ne la bloquait elle, contrairement à moi. Bah c'était tant mieux. Il en fallait au moins un de nous deux qui se détache de ce lien familial entre les deux filles. Et elle avait constaté que je ne voulais plus poser mes yeux sur elle. Elle ne s'empêcha pas de me le faire remarquer. Je tournais alors ma tête en sa direction pour la contempler à nouveau. Elle n'avait ni bonnet, ni gilet, ni même bottines maintenant. Et on pouvait donc la voir davantage. Et était encore plus jolie, ainsi. C'était agaçant de regarder quelque chose qu'on ne pouvait pas avoir ! « Tu aimerais, toi, regarder un objet durant des heures, en sachant que tu ne pourrais pas le voler au final ? » Ouais, ma métaphore était un peu flippante si on la transpose à Elek et moi, m'enfin bon. Je trouvais ça drôle de rester dans la thématique du cambriolage. C'était un peu l'ambiance de la soirée quoi ! Je ne la quittais plus des yeux cette fois. Je ne souhaitais pas non plus qu'elle pense qu'elle m'intimide. Non, c'est juste que j'étais plutôt frustré de savoir qu'elle m'était inaccessible. Mais justement, c'est ce qui m'attirait encore plus.  

Je savais que ma réplique allait le faire réagir. N'importe qui réagirait sur ça. Et j'avais envie qu'il réagisse, qu'il arrête de faire genre "je regarde ailleurs". Il m'avait proposée de rester chez lui, il n'allait pas passer le reste de sa nuit à fixer un mur ou un plafond, ça deviendrait vexant. Alors autant briser la glace tout de suite, et comme je savais si bien le faire. Je passe pas par quatre chemins pour dire ce que je pense, ça non. On vit assez dans un monde d'hypocrite, et moi, ça m'énerve. Et ouais, il avait réagit, il s'était enfin retourné. C'était agréable de croiser son regard sombre et ténébreux, il y avait de quoi s'y perdre à l'intérieur. « Tu aimerais, toi, regarder un objet durant des heures, en sachant que tu ne pourrais pas le voler au final ? » Bien ouéj la comparaison. Non sérieux, je tirai mon chapeau, c'était bien trouvé. Et en même temps, encore une flatterie. Bon, j'étais comparée à un objet pour le coup, mais j'allais pas me vexer pour ça, vu que la comparaison avec le cambriolage était assez bien trouvée. Je souriais, doucement, légèrement. Et je ne cillais pas son regard, car lui non plus n'avait pas envie de quitter mes yeux azurs. Du moins, j'avais l'impression. « Ca rend la chose encore plus excitante non ? Moi je ferai tout pour avoir cet objet. » répondis-je à demi voix. C'est vrai quoi, c'est tellement mieux quand c'est interdit...

La maligne savait toujours comment répondre. Elle apportait les réponses qu'il fallait, qu'il me fallait pour être encore plus intéressé par sa personne. Décidément, elle savait s'y prendre. Evidemment, j'étais surpris, mais dans le bon sens. J'étais agréablement surpris. J'aimais bien discuter avec elle, il y avait matière à discuter au moins. « Certes. Mais c'est alors compliqué. Et les choses compliquées, c'est pas trop mon truc... » Je dis ça avec dédain, comme ayant déjà admis cette vérité. Et il était vrai que je détestais me prendre la tête, avoir à faire à des situations complexes. Bien sûr que c'était excitant mais il fallait vraiment que la chose en vaille alors la peine, pour que je puisse m'attarder dessus. J'ajoutai alors « Cependant, tout dépend de si l'objet est réellement attirant ou non. Si ça mérite d'y prendre du temps. » Je souris alors en sa direction puis reposai mes yeux sur la table. Tiens, je devrais peut-être proposer de quoi boire à mon invitée non ? Enfin, "invitée" qui s'est invitée elle-même chez moi, en mon absence haha. « Désires-tu boire quelque chose ? Le cambriolage t'a peut-être assoiffée. » J'eus un petit rire qui se voulait taquin. Je me levai donc pour me rendre dans la pièce d'à côté, la cuisine pour me servir dans le frigo et y sortir à boire. Merde, y avait plus grand chose en fait. Je passais la main dans mes cheveux pour réfléchir à ce que je pouvais proposer à boire à Lektra. Du lait ? Du jus multi-vitaminé entamé il y a des jours et des jours ? Une bière ? Lera me tuerait. Tant pis. « Tu veux une bière ? » Allez, prends une bière stp ! 

« Certes. Mais c'est alors compliqué. Et les choses compliquées, c'est pas trop mon truc... » Faible. pensai-je. J'aurai pu le dire tout haut tout fort, mais sur le coup... non. Des fois je me disais qu'il fallait mieux que je la ferme, ouais j'avais des moments de lucidité parfois. « Cependant, tout dépend de si l'objet est réellement attirant ou non. Si ça mérite d'y prendre du temps. » J'eus un léger sourire. J'avais l'impression qu'il me testait, c'était marrant comme conversation, ça faisait longtemps que j'en avais pas eu une du genre. Ouais, fallait l'avouer, ça m'intéressait tout ça. « Je suis sûre que ça mérite d'y prendre du temps. » soufflai-je. J'étais modeste avec ça. Je l'étais toujours d'ailleurs. Des fois avec ironie, des fois non. « Désires-tu boire quelque chose ? Le cambriolage t'a peut-être assoiffée. » J'eus un rire. Il était marrant celui là. « Ouais allez, surprend moi. » Le suivant du regard, je le vis disparaître dans la cuisine. Je tournais alors mes yeux sur le reste de la pièce, observant minutieusement tous les moindres détails, entre autres ceux que je n'avais pas pu voir dans le noir tout à l'heure. « Tu veux une bière ? » Retournant ma tête vers la cuisine, je soupirai. Une bière ? Terminant par me lever, je le rejoignais dans la petite pièce, le voyant penché sur le frigo. Sexy son arrière train vu comme ça. « Si t'as vraiment rien d'autre... je ferai avec. » dis-je en m'appuyant contre le frigo, l'observant curieusement. « Alors comme ça t'es un tombeur ? » ajoutai-je, tout naturellement.