Cela faisait plusieurs semaines que Khan et Lullaby se fréquentaient. Enfin, se fréquenter pas dans le sens charnel ou relationnel qui découlait sur du sortir ensemble, mais quelque chose de plus amical et de plus platonique, même si le chauffeur de taxi n’aurait pas dit non. Lullaby était une femme magnifique, il devait bien lui reconnaître ça et bordel, elle était totalement son style de femme. Brune, mystérieux au regard ensorcelant, il n’aurait de ce fait pas dit non à une partie de jeu physique sous la couette mais ils n’en étaient pas là. Sans doute ne le seront-ils probablement jamais. Il n’était pas le type à ne pouvoir entretenir une relation amicale avec une femme, donc saurait se contenir. Du moins, essayer. De toute façon, il n’avait pas le choix dans la situation actuelle. Une main dans la poche et le dîner dans l’autre, il pénétra dans l’immeuble de la jeune femme. S’il avait bonne mémoire, c’était la première fois qu’il allait chez elle, ayant jusqu’ici veillés à se voir à l’extérieur, comme pour éviter que les choses ne dérapent peut-être ? M’enfin toujours étant, cela n’avait aucune espèce d’importance pour l’instant. C’était bien aussi une amitié platonique avec une jolie demoiselle. Il frappa deux coups à la porte et quelques secondes plus tard, le visage de la brune apparut dans l’encadrement. « J’ai la bouffe ! » déclara-t-il tout sourire en montrant ses offrandes.

Finissant de te préparer devant ton miroir tout en réfléchissant à ce qu'il se passait actuellement dans ta vie, tu passes une dernière fois la brosse dans tes cheveux entendant alors la sonnette retentir. Nul doute que c'était Khan, tu n'attendais que lui de toute façon. Tu t'empresses alors de rejoindre la porte d'entrée, affichant un grand sourire lorsque, une fois la porte ouverte, tu le vois apparaître derrière celle-ci. Tu ris légèrement à ses mots, venant embrasser la joue du jeune homme alors que tu te pousses sur le côté pour le laisser entrer après avoir regarder ce qu'il avait amené à manger. Va donc t'installer dans le salon !, jusqu'à aujourd'hui, tu ne l'avais jamais invité chez toi et lui non plus d'ailleurs. Tu ne sais pourquoi pas vraiment pourquoi. Mais ce soir, étant seule chez toi vue que ta colocataire était de sortie, tu en avais profité pour lui proposer de venir. Il avait bien évidemment accepté. Tu savais que Caleb était ami avec lui, bien évidemment Khan lui l'ignorait, tu doutes qu'il serait venu te parler s'il était au courant de votre relation. Khan c'était présenté à toi comme la parfaite occasion de faire jalouser ton ex petit ami. Bien sûr qu'il te plaisait, mais tu es certainement bien trop préoccuper pour t'y attarder. Tu finis par le rejoindre dans le salon après avoir fermé la porte d'entrée, te posant sur le fauteuil avant de te tourner face à lui. Alors, comment se passe le pouponage ? dis-tu d'un air moqueur. Tu savais qu'il gardait l'enfant d'une amie, ce qui t'amuser puisque tu ne l'imaginais pas avec un enfant.  

Sourire aux lèvres, il s’exécuta docilement, direction le salon où il déposa la nourriture sur la table et se débarrassa de sa veste, histoire de se mettre à l’aise, la douceur des lèvres de Lullaby flottant toujours sur sa joue. Décidément, cette histoire prenait une tournure qu’il n’aurait pas soupçonné et pas sur que ce fut l’idée du siècle. Il n’avait qu’une chose à faire se calmer et se mettre en tête qu’il s’agissait simplement d’une amie, au même titre que Juliet bien qu’elle couchait régulièrement avec cette dernière. Le sexe pouvait donc être ajouté à l’équation de la relation qu’il entretenait avec Lulla non ? Parce que bon, il ne fallait pas se leurrer, c’était une femme hautement désirable qui avait le don de le foutre en émoi, enfin lui, ce qu’il y avait plus bas dans son anatomie. Pfiouuu, compliqué cette histoire, pas de doute, les mecs pensaient avec leur pénis, même si ça l’embêtait de le reconnaitre, il en était ainsi. « Oh, ca va, ca va » il haussa les épaules en signe de décontraction « y a des jours avec et les jours sans, en tout cas, j’ai maintenant un entraînement pour quand ce sera mon tour » il éclata de rire en s’emparant de sa part de nourriture. Il voulait des enfants bien sûr, il rêvait de fonder sa propre famille, cette famille qu’il n’avait pas eu et dont il avait rêvé « Enfin, c’est pas pour maintenant en tout cas » Trop de choses à mettre en place, une vie à réorganiser. « Sinon ta journée, ça été ? »

Tu écoutais les explications de Khan sans rien dire, un sourire moqueur sur le coin de lèvres, riant doucement alors que tu t'étais emparé de ta part de nourriture. Tu bois alors une gorgé de ta boisson, Tu en as du courage... Tu n'aurais jamais été capable de faire ce genre de chose, toi. Garder un enfant, qui de plus n'est pas le tiens. Tout ça, ce n'était pas pour toi. L'amour, les gosses, ça faisait pas partie de ton monde et tu t'étonnais même à voir que certain pouvais apprécier ce genre de situation. Et bien, elle c'est plutôt bien passé. Journée comme les autres, quoi., tu lui adresses un sourire, celui qui était scotché sur tes lèvres depuis qu'il était entré dans ton appartement puis tu restas silencieuse quelques instants, faisant mine de t'occuper de ta nourriture. Tu devais t'empresser de tout dire directement, sinon tu serais incapable de le faire plus tard. T'as fierté t'en empêcherait, t'as jamais été le genre de fille à demander à des gars de ce mettre en couple avec toi. Tout ça n'avait beau être qu'une pure masquerade, tu t'en sentais presque incapable. Tu pris une grande inspiration et tu reposas ton repas sur la table, essuyant tes mains ainsi que t'as bouche, posant ton regard à nouveau sur Khan. Tu fis mine de prendre une grande inspiration, Ecoute Khan, si je t'ai dis de venir me voir, c'est pour une raison précise.., tu ne dis rien de plus, attendant de voir sa réaction.  

Du courage…peut-être. Ce n’était pas tout le monde qui mettrait sa vie entre parenthèse pour un enfant qui n’était pas sien, après tout Khan n’était pas le père d’Eireen, mais il s’en sentait étrangement responsable, sans doute à cause de la relation qu’il avait entretenue avec la mère de celle-ci, au nom de tout ce qu’ils avaient vécu. Et puis, il aimait bien les enfants, ainsi que Juliet, donc ca va, ce n’était pas aussi pénible même s’il commençait à sérieusement s’inquiéter du départ précipité de la brune qui lui semblait atrocement bizarre. « Ah ? » demanda-t-il la bouche pleine, lui lançant un regard plus que curieux. Il avala d’un coup, difficilement par contre donc il dut s’en remettre à la canette de coca qu’il avait acheté pour lui. Sa gorge dégagée, il s’intéressa de nouveau à Lullaby. « Qu’y a-t-il ? » elle avait une expression qui ne le rassurait pas le moins du monde.

Tu voyais bien qu'il se questionnait sur ce que tu avais envie de lui dire. Tu es presque certaine qu'il est loin de se douter de ce que tu allais lui dire. ça fait un petit moment qu'on se fréquente et.., tu t'arrêtas directement, c'était plutôt minable et tu ne savais déjà plus quoi dire. Tu restas à nouveau silencieuse, cherchant tes mots. Des mots que tu ne trouves pas. Putain., murmuras-tu en plongeant ton regard dans celui de Khan. Tu t'avances alors rapidement vers lui, glissant ta main derrière sa nuque avant de venir, dans un geste d'adrénaline, embrasser rapidement ses lèvres. T'as toujours été vachement plus douée pour faire comprendre ce que tu voulais par des actes que par des mots, alors tu étais en train d'espérer que tout cela soit assez explicite pour lui.

Autant dire que le grand blond ne s’était mais alors pas du tout attendu à ça. Lui qui était entrain de se commander de garder ses pulsions où elles devaient être à savoir dans son froc, voilà que la jeune femme se jetait littéralement dans ses bras. Il lui fallut un petit moment pour s’y faire, à peine une demi-seconde, allez, disons, une seconde entière avant qu’il ne lui rende son baiser, il ne pouvait rien refuser aux jolies demoiselles, c’était un fait connu. Sa main libre alla se loger dans le bas du dos de la jeune femme, permettant ainsi de la rapprocher un peu plus de lui, adieu distance amicale basique qui existait entre eux deux. Elle embrassait encore mieux que ce qu’il avait pu imaginer…oui, il s’était un peu laissé à quelques fantasmes, mais ne le blâmez pas trop sévèrement, après tout, il n’est qu’un homme…un faible homme… « J’imagine donc que… » dit-il à quelques centimètres à peine du visage de la jeune femme, attendant qu’elle finisse sa phrase.

Tu ne pouvais pas le nier, Khan embrassait assez bien, très bien même. Tu t'étais donc laisser aller dans un baiser qui dura quelques longues secondes, finissant par séparer tes lèvres des siennes alors qu'il prit la parole. C'était pas assez explicite, ça ?, tu souris légèrement tout en le regardant. Tu te redresses alors, tant jusque là encore pencher face à lui, le visage à seulement quelques centimètres du sien. Tu reprends alors ton sérieux, te mettant droite face à lui avant de reprendre la parole. Tu me plais bien, alors je sais pas.., tu marques un silence replaçant une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, Peut-être qu'on devrait tenter un truc tout les deux. Enfin si tu veux, je te force à rien bien sûr. Tu jouais la carte de la fille pas sûr d'elle. T'étais pas explicite dans tes explicitations, tu lui faisais pas une déclaration d'amour, de toute façon, t'étais presque sûr et certaine qu'il était conscient que tu n'irais pas lui dire des mots d'amour. 

Khan lui offrit un sourire à la fois charmeur et charmé, plutôt content de la tournure des évènements. Bon, il ne pensait pas qu’elle lui dirait une telle chose, plutôt, un ou plusieurs passages sous la couette, comme avec les autres. Une mise en couple…il se voyait difficilement sous ce rôle, remarque, il se voyait également difficilement dans le costume du père pourtant, c’est ce qu’il faisait avec la petite depuis l’absence soudaine de sa mère. Donc, ouais, changer un peu ses habitudes pourrait pas lui faire de mal. « Ouais, pourquoi pas » son sourire s’était agrandi, quoique adouci par le comportement soudain timide de Lullaby qu’il ne connaissait pas mais ne la rendant que plus adorable et précieuse encore. « Après tout, on s’plait mutuellement » Il haussa les épaules en signe de décontraction, tout sourire puis, il s’empara à nouveau des lèvres de…sa petite-amie.