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 Freedom is a lonely road - Madga
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Anonymous
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Lun 28 Oct - 20:28

"Irritation" aurait pu être l'un des mots qui me définissaient le mieux dernièrement et il n'y avait pas besoin d'aller chercher très loin pour comprendre pourquoi je m'énervais pour rien, pourquoi je haussais le ton dès qu'on me contredisais un tout petit peu à l'université et pourquoi je passais tout mon temps enfermé dans ma chambre au lieu de voir des gens. Depuis l'incident avec Nate, au moins de Septembre, les choses avaient complètement changé, à commencer par notre relation fraternelle qui s'était transformée en une méfiance totale de l'un envers l'autre. Moi qui pensais ne pas pouvoir vivre pire chose que la période de deuil ayant suivi la mort de notre père, je m'étais trompé. Si supporter une trop grande possessivité de la part ma mère avait finit par me ronger de l'intérieur et à me pousser à demander à mon frangin de m'héberger chez lui, ce que ce dernier me faisait vivre dernièrement relevait de l'emprisonnement. C'est bon, j'avais bien compris que c'était mal de cuisiner de la drogue en cachette, que c'était dangereux et que je l'avais déçu, mais il ne pouvait pas me garder sous surveillance de la sorte, même si c'était pour me protéger de moi-même avant tout. La seule chose que Nath' gagnait, avec ça, c'était mon antipathie.

Tout en soupirant, je lâchais mon sac sur la banquette du café où j'avais rendez-vous avec Magda, puis m'affalais à moitié sur la table, avant de fixer le vide devant moi d'un air profondément gris. Dire qu'elle était à LA quelques jours plus tôt avec tous mes amis… et moi, je restais là, à ne rien faire si ce n'était me rappeler que j'avais plus de tristesse en moi que je le laissais voir. Il fallait que les choses changent… ça faisait plus d'un mois et demi que cette situation durait et personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit, surtout dans ma propre famille. Julie ne voyait rien, Maman ne voyait rien, Nate essayait de ne pas regarder en espérant que ça passerait. Quand à moi, à force d'être ignoré par mes proches, je me demandais ce que je fichais encore ici.
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Anonymous
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Invité
Mer 30 Oct - 15:49

freedom is a lonely road.
J'allais être en retard si je continuais de buller dans mon bain comme ça. Il fallait que je bouge mes fesses. Mais j'avais la flemme. La soirée d'hier avec Camil avait fini tard et j'avais clairement mal à la tête. Je regardais l'heure sur mon portable : bon, j'étais quand même dans les temps. À vouloir décorer notre appartement à Cliff et moi, j'avais fini avec de la peinture partout. Sur moi c'était un carnage mais finalement ma déco était réussie. Aucune idée de pourquoi j'avais tenu à décorer l'appartement pour halloween alors que je n'aimais pas particulièrement cette fête. Mais je n'avais pas eu envie de ne rien faire de ma journée. J'avais réussi à me débarrasser de presque toute la peinture. Seule mes mains gardaient une teinte un peu rouge. Mais d'ici demain, tout aurait disparu.
Je sortais de mon bain, séchais mes cheveux et attrapais dans mon placard de ma chambre une robe nacrée. J'aimais bien mettre des robes l'hiver, plus que l'été... allez comprendre. Une fois que j'étais prête je regardais une nouvelle fois l'heure : j'allais avoir seulement que quelques minutes de retard pour pour rendez-vous avec Quinn, si tout se passait bien. J'étais vraiment fière de moi.
J'enfilais une veste en jean et des Doc's, avant de laisser un mot à mon coloc : « j'espère que ma déco va te plaire. Fais au moins semblant, ça m'a pris des heures. À ce soir. »
pour un presque début de mois de novembre, il faisait vraiment doux à San Francisco, chaque année depuis trois ans ça me surprenait. Et puis ça me changeait des hivers hongrois. J'arrivais finalement jusqu'au café. J'entrais et cherchais des yeux Quinn. Je le repérais avachi sur la table. Je souriais et me dirigeais vers lui. « alors, c'est quoi ça ? Redresse toi un peu, souris, la vie est belle. » je m'exclamais en riant. Je savais que la vie de Quinn n'était pas des plus drôles depuis un mois, alors autant essayer de lui changer les idées comme je le pouvais.
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 30 Oct - 22:23

« alors, c'est quoi ça ? Redresse toi un peu, souris, la vie est belle. » La voix reconnaissable de Magda me fit immédiatement réagir, puis-ce que mon regard se dirigea automatiquement sur le sien lorsque je la vis près de moi et qu’un petit sourire étira mes lèvres. « Oups… ! » Par habitude, je me levais du haut de mon mètre quatre-vingt-et-quelques pour prendre la jeune femme dans mes bras durant une poignée de secondes. Étant très démonstratif de manière générale au niveau affectif, j’avais depuis longtemps fais comprendre à mes amis que je ne donnais pas de poignées de mains ou de bises à mes proches et qu’ils devaient « supporter » de se faire enlacer pendant une bonne dizaine de secondes à chaque fois que je venais dire bonjour ou au revoir. C’était important, je pense… je trouvais que les gens avaient tendance à devenir trop distants entre eux avec le temps et c’était un peu dommage. Après avoir relâché la brunette, je me rassis cependant sagement à ma place et pris une grande inspiration, puis fus réduis au silence un instant. Normalement, c’était à ce moment-là qu’on demandait à l’autre comment il allait, ce qu’il avait fait dernièrement, si sa journée s’était bien passée… mais comme j’étais pas réputé pour ma normalité, je finis par sortir un bout de journal découpé de ma poche avant de jeans pour la montrer à Madga. « J’y vais Dimanche… tu veux venir aussi ? » Évidemment, il ne s’agissait de rien d’autre que du grand canyon qui se trouvait à approximativement 15 heures de route de San Francisco… et évidemment, je ne comptais pas m’arrêter à l’Arizona, une fois que j’aurais quitté la ville. « Ca va être cool ! »
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Anonymous
Invité
Invité
Dim 3 Nov - 18:00

freedom is a lonely road.
Personne ne semblait avoir une vie paisible ces derniers temps. Quinn non plus visiblement. Il était vrai qu'à sa place, j'aurais également eu du mal à sourire. Je n'aurais pas supporté que quiconque m'empêcher de faire ce que je voulais ou de sortir comme je le voulais.
Quinn me serra dans ses bras et je l'enlaçais à mon tour. Il était un « bébé » autant que moi aux yeux des autres. Je me sentais moins seule quand il était là avec moi. C'était vrai que je n'avais que 21 ans, mais à bien y regarder, je me trouvais beaucoup plus mature que Camil ou même Dante. Surtout Dante, en fait.
Je m'asseyais en face de lui et du regard commandais un café au serveur un peu plus loin. J'étais contente de voir Quinn, il nous avait manqué pendant notre virée à Los Angeles. Avant même que nous commencions à discuter, je vis Quinn sortir un bout de journal de sa poche. Je haussais un sourcil, curieuse. « J’y vais Dimanche… tu veux venir aussi ? » me dit-il alors même que je ne savais pas de quoi il s'agissait. Je dépliais le papier et commençais à lire, rapidement. Ça parlait du Grand Canyon. « Ca va être cool ! » ajouta Quinn, comme pour me convaincre. Je fronçais les sourcils. Ça me plaisait bien. Et évidemment que j'avais envie de déguerpir d'ici ou tout échappait ) mon contrôle, et ou rien n'allait comme il l'aurait fallu. Ça me tentait bien de partir un peu. « ton frère sait que tu veux faire ça ? » je demandais en montrant le papier. Ça me paraissait évident que la réponse était non, mais valait mieux demander. Et est-ce que je ne risquais pas la prison en emmenant un mineur hors de l'état avec moi ? Bon, c'était pas ce qui me posait le plus de problème. Mon café se matérialisa alors sous mes yeux. « merci. »
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 4 Nov - 17:09

Je profitais du passage du serveur pour commander un second café à la volée, puis reposais mon attention sur Magda qui me semblait plutôt intéressée par la proposition que je lui avais faite un instant plus tôt. Tant mieux. Ce n’était pas pour rien que j’avais choisi de la voir elle, aujourd’hui, avant qui que ce soit d’autre. Même si j’avais mes propres soucis, ça ne m’empêchait pas de rester observateur et de me tenir au courant de ce que mes amis traversaient dans leurs vies respectives, or elle, cette demoiselle en face de moi, il me semblait que bien des choses lui pesaient sur les épaules et que je pouvais capter les signaux invisibles qu’elle envoyait depuis des semaines. D’accord, Bastien m’inquiétait régulièrement aussi, mais parce que je n’arrivais pas à comprendre son mode de fonctionnement-même, je ne savais pas ce que j’étais censé lui dire pour tenter de rendre les choses moins compliquées dans sa tête. Je crois que si la polygamie était acceptée socialement, ça lui aurait enlevé un gros poids sur la conscience… non ? En tout cas, je ne parvenais pas à le cerner ni à me mettre à sa place et c’est sans doute pour cette raison que nous n’avions jamais eu de discussion très sérieuse, lui et moi, sans compter qu’il était plus âgé et que se mettre sur un pied s’égalité ne coulait pas de source. De mes amis actuels, Magda était donc celle dont je me sentais le plus proche et aujourd’hui, je voulais vraiment faire quelque chose de bénéfique pour elle comme pour moi, même si ma décision semblait impulsive et irréfléchie au premier abord. « ton frère sait que tu veux faire ça ? » Je haussais un sourcil avec un sourire en coin pour seule réponse : bien sûr que non, il ne savait pas.

Une fois que les boissons arrivèrent à notre table, j’entamais la suite de la conversation avec moins d’empressement et en prenant le temps d’écouter mon interlocutrice autant qu’elle le faisait avec moi. J’étais bien décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce pour tout ce qu’elle avait fait au niveau de mon moral ces derniers temps, alors elle sortirait de cette ville en même temps que moi pour respirer un peu l’air du dehors, même si elle changeait d’avis au dernier moment.


to be continued...
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