HISTOIRE !

" M'man? Va m'prendre mes jouets le bébé? "
Mais non ma puce, elle aura ses jouets. Mais tu pourrais preter les tiens aussi peut etre. Quand elle sera plus grande
" Que si elle est gentille ! "

L'arrivée de la petite dernière chez les Arnault avait plutôt perturbé Gillian. Elle angoissait à l'idée qu'on lui pique la vedette a vrai dire. Elle aimait être au milieu de tout, se donner en spectacle, qu'on la remarque. Et elle avait une chance, c'est d'avoir un jumeau, Jordhan. Ce qui multipliait par deux les compliments. - Que vous avez de beaux enfants - - Comme ils sont mignons - - Ils sont adorables - ect ect. Gillian avait déjà tout compris. Elle avait a peine 2 ans et était déjà une grande séductrice auprès des adultes. Très peu lui résistait. De toute façon, qui aurait pu résister à ces petites têtes blondes?
Le jour de la naissance de Joyce, Gil' était à la fois toute excitée d'enfin avoir un soeur, jusque la, elle n'avait que des frères. En réalité, elle voulait tout de suite que sa soeur puisse jouer avec elle aux poupées, à la marchande et à la maman. Elle était très impatiente. C'est bien sur avec plaisir qu'elle lui aurait prêté ses jouets. Et elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas encore jouer avec. Sa maman lui expliquait bien qu'elle était encore trop petite et que d'ici quelques mois, ce serait bon. Pour elle, ces quelques mois semblaient être une éternité.

"Gigi "
" M'man? Elle a dit quelques chose ! "
"Gigi "
Je crois qu'elle vien de t'appeler Gil'
" Gigi? C'est moche ! "

Gillian a fait la tête a sa petite soeur pendant une semaine lorsqu'elle a prononcé son "prenom" pour la première fois. Mais elle était tout de même contente, parce qu'elle l'a appeler avant Jordhan et ses deux autres frères. Ça lui donnait un peu plus d'importance et elle adorait ca.



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Je vais rester à la maison pendant quelques jours, mais après je dois repartir pour New York, il y a une conférence assez importante, on va surement racheter des parts a Dior.
Tu sais que dans une semaine c'est Noël ?
Je sais, je suis desolé, je ne pourrais pas être présent. Mais tu vas chez ta mère non?

Le père de Gil est ce que l'on peut appeler un " courant d'air " il va, il vient, mais ne reste jamais très longtemps. Ils doivent le voir 100 jours sur 365. Les enfants ne le vivent pas si mal, ils ont toujours eut cette habitude. Pour eux, c'est une situation pas si extra-ordinaire. Bien sur, a chaque fois qu'ils voient leur père, ils sont content. De plus, il leur ramène souvent des cadeaux des pays dans lesquels il se rend. Peut être le fait il pour déculpabiliser. Car leur mère, elle, ne le vie pas si bien. Ils se sont mariés assez jeunes, et ne pensait jamais vivre une vie comme cela. Mère au foyer a plein temps, 5 enfants a charge, elle n'a pas beaucoup de répits. Mais elle n'a pas l'impression de vivre une vie de couple. Elle se voit plutôt comme mère d'une famille monoparentale.
La famille habite dans le XVI arrondissement de Paris, ville dans laquelle Gillian a grandit, elle adore Paris, elle adorait aller se promener a Mont-Matre avec sa maman et Joyce, des petits moments privilégier qu'elles avaient entre elle. Dans leur quartier, tout le monde savait qui ils étaient. On les voyait comme des gosses de riches, toujours bien habillés, bien élevés, qui se prenaient pour les rois du monde. En réalité il n'en était rien, leur mère a toujours appris la modestie à leurs enfants. Pas question de fréquenter les écoles les plus prestigieuses de Paris, les plus réputés et les plus chères. Non, les enfants Arnault étaient inscrits dans les écoles publiques du secteur. Que se soit a n'importe quel âge. Leur mère ne voulait pas qu'on les catalogues, qu'on les mettent dans des cases. Assez de gens le faisaient déjà. Elle voulait les préserver de ce monde où l'hypocrisie règne et où les personnes vraies n'ont pas leur place.

Les enfants, on déménage!
Comment ca, on déménage ?
Ouais, on va où?
San Francisco!
San quoi?
Pourquoi on va la haut? Et nos potes alors?
Vous aurez d'autres amis la haut...

Gillian en avait voulu à sa mère, tout comme Jordhan. Les deux jumeaux ne comprenaient pas pourquoi ils devaient déménagé dans un pays dont ils ne connaissaient rien. Ils ne parlaient pas un mot de leur langue, le peu de cours qu'ils avaient eut au collège n'étaient vraiment pas suffisent. Un sacré dépaysement. C'était un peu le cas pour tous, ils étaient perdu au milieux de tous ces américains. Ils ne pouvaient pas se plaindre de leur maison, ni du quartier dans lequel ils habitaient. Gillian se demandait si elle verrait toujours son père, puisque ses parents sont en instance de divorce au moment du départ. Mais ils leur a tant parlé de l'Amérique. Et il semblait avoir un domaine en Californie. Gillian voyait en son père comme un modèle. Il avait tout réussit dans sa vie, sauf peut être sa vie de couple, qu'il n'avait pas su gérer. Elle savait déjà a ce moment la, qu'elle voudrait faire comme lui. Elle n'avait que 12 ans...
Peut être que cette nouvelle vie était bénéfique pour les enfants. Ils s'en rendirent assez vite compte. Ici on ne les regardait pas bizarrement quand on leur demandaient comment ils s'appellent. Ce nom de famille ne les suivait pas partout. Même si Gillian voulait suivre les traces de son père, elle savait qu'elle ne pourrait pas claquer des doigts pour obtenir ce qu'elle avait, que même si ce nom l'aidait un peu, il ne lui donnerait pas tout. Tout comme ses frères et soeur, elle devait garder l'anonymat et ne pas révéler l'héritage qu'elle possèderait.

Il fallut quelques mois pour les enfants afin de maitriser un minimum la langue et s'en sortir pour discuter avec les autres jeunes de leur âge. Leur mère avait raison, ils se sont bien fait de nouveau amis. Presque a en oublier les petits français. On oublie vite à cet âge...


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Gil, tu dors?
Nan, et toi ?
T'es bête ! Dis, tu vois qui c'est Sanna?
L'autre brune avec sa mini jupe et qui porte pas de soutien gorge? Non, connais pas !

Gillian avait horreur qu'une fille approche son frère jumeaux. Elle était très possessive, et elle ne voulait surtout pas partager Jordhan. Il était l'homme de sa vie en quelques sorte. Peut être que leur relation peut paraitre bizarre, mais il n'y a rien d'autre que de l'amour entre une sœur et son frère. Gil est très claire sur ce sujet. N'allez pas croire qu'elle est amoureuse de son frère surtout. C'est juste qu'il y a un lien très fort qui les unis. Ils n'ont pas besoin de parler très longtemps pour se comprendre, un regard suffit. Des mimiques, comme s'il avaient installés un code qu'eux seuls pouvaient comprendre. Les réactions excessives que Gil' avaient tendance a agacer Jordhan, mais il ne lui en voulait pas.

Je suis plus grande que toi, tu me dois le respect !
Gillian... on est jumeaux !
Non non, deux minutes ptit frère, deux minutes !

Elle aimait se dire qu'elle était la plus grande, quand ca l'arrangeait. Ce petit sentiments de supériorité, elle adorait ca. Mais, elle sait que ce n'est pas trop valable avec Jordhan, car, le plus souvent, c'est lui qui prend le dessus. Il sait tout a fait comment s'y prendre avec sa soeur. Il est la personne qui la connait mieux que n'importe qui, il connait le moindre de ses points faible.

Gillian, tu viens me voir demain? J'ai une représentation avec le lycée. Jordhan a un match de foot et maman à un rendez vous chez le coiffeur... ce serait cool si au moins une personne venait me voir.
Euh, ba... demain je devais aller voir Jack...
Okay, c'est bon, laisse tomber...
Je peux venir avec lui?
Vraiment? Bien sur ! Merci !

Gillian ne pouvait rien refuser à sa soeur. Elle est comme sa petite protégée. Celle avec qui elle a beaucoup partagé durant leur enfance. Gillian a toujours voulu être présente pour les moments important de sa soeur. Elle était la a son premier gala de danse, elle était là pour sa première pièce de théâtre. Elle était là pour lui expliquer comment on utilise des capotes. Elle aurait bien voulu lui montrer comment fumer, mais ca, c'est pas le truc de Joyce. Gillian la voyait un peu comme la petite fille modèle, parfaite, que tout le monde voulait avoir. Elle l'enviait un peu. Elle avait beaucoup de talent, et elle était si belle. Mais, elle n'arrivait pas à en être jalouse. Même si elle adore l'embêter en faisait comme si c'était le cas.

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