| Sam 13 Juil - 14:08 | |
| Oh oui Tu recherches quelque choses en particulier ? Tu peux me faire un ptit descriptif de la demoiselle, ou me renvoyer a ta fiche (de présa ou de liens) si tu as fais un ptit résumé ? je te mets la partie caractère de Kylian de sa présa (bien que ce ne soit pas très abrégé xD) - Spoiler:
Souvenir, septembre 2006 Brouhaha. C’est sans conteste le mot parfait pour qualifier mon premier jour à la fac. Perdu entre des dizaines de bribes de conversations je tente tant bien que mal de me frayer un chemin parmi les étudiants. Le soleil caresse mes épaules me fait regretter l’été, il fait encore très chaud pour un mois de septembre et c’est presque à contre cœur que j’entre dans l’amphithéâtre où m’attend mon premier cours d’écriture, les rayons de l’astre tentent de me corrompre, en vain. Je suis à dire vraie trop impatient de débuter cette matière. Je m’installe tout comme les trois cent autres élèves assistants à ce cours, et attend patiemment l’arrivée du professeur. Il n’est pas difficile de la repérer (car oui, c’est une femme) lorsqu’elle pénètre dans l’amphithéâtre. A peine a-t-elle fait trois malheureux pas sur l’estrade qu’un silence quasi-total règne dans la pièce. Elle balaie l’espace du regard, donnant l’illusion d’analyser chacun d’entre nous un par un et avec la plus grande minutie. Avec une aisance la plus totale, elle s’empare du micro et nous souhaite la bienvenue, tous retiennent leur respiration. Et pour cause, cette femme est d’une élégance à couper le souffle, parfaitement mise en valeur dans un tailleur prune impeccablement coupé, les cheveux tirés en arrière en un chignon savamment réalisé, s’exprimant avec une telle assurance… Chacun de ses gestes empreints d’une indéfectible confiance force l’attention, l’auditoire est captivé. « Merci à tous pour votre attention. Pour ce premier cours je veux m’assurer d’emblée que vous ne vous êtes pas trompés d’option. Vous allez donc écrire, je ramasserais à la fin de l’heure. ». Le silence se brise alors, et une vague d’interrogation imprégnée de panique s’élève dans l’immense salle. Je ne pipe mot attendant patiemment plus de plus amples explications, lesquelles me sont fournissent directement après l’avoir formulé mentalement. « Pas de panique, pour tous ceux qui s’inquiètent déjà du sujet, je tiens à préciser que vous disserterez sur le sujet que vous connaissez peut-être le mieux au monde… Vous. ». Sur… Nous ? Je me moque de ma perspicacité malgré le fait que je sois abasourdie : n’y a-t-il pas sujet plus compliqué ? Déjà mes voisins noircissent avec avidité leur copie comme si leur vie en dépendait. Face à la mienne je reste interdit. Les paupières closes je tente de rassembler quelques neurones sur le sujet, l’inspiration n’accoure pourtant pas. C’est la grève des synapses ce matin ou quoi ? Je fronce les sourcils en rogne contre moi-même et décide de rouvrir les yeux. Qu’elle n’est pas ma surprise lorsqu’à la pénombre succède le visage de mon professeur face à moi. Je suis troublée. « Oh mon dieu vous avez oublié de réviser c’est ça ? ». Elle se moque de moi ou je rêve ? Je lui lance un regard noir, piqué à vif. « A moins que ce ne soit le talent qui vous fasse défaut, dans ce cas… Je ne peux rien pour vous si ce n’est vous aider à changer d’option ! ». . Elle ponctue sa phrase par un sourire ultra-bright à en faire pâlir les acteurs de la pub Signal. Garce. « Syndrome de la page blanche » Kylian Aaron Maslof (définition) : Individu éminemment complexe nécessitant plus d’une heure pour en dresser un portrait même bref. Comment ? C’est trop peu ? C’est pourtant la seule chose que je peux affirmer sur moi sans compromettre mon objectivité. Car n’est-ce pas ce que vous souhaitez ? Informer sans influence, dans l’objectivité la plus totale. Si dresser la description d’un quelconque individu est loin d’être une tâche aisée, cette dernière n’est-elle pas impossible lorsque c’est à l’individu lui-même de s’atteler à cette tâche ? Cependant, je n’ai pas envie de vous donner raison en ce qui concerne mon absence de talent, je n’ai pas non plus envie de passer les quarante prochaines minutes a compter le nombre de dalles dont le plafond est composé, c’est pourquoi je vais continuer cette dissertation en veillant néanmoins à vous préciser que le reste de ma production sera très largement soumis à ma subjectivité.
Alors… Qui est Kylian ? Si seulement je le savais moi-même ? Je dirais que, d’un point de vue purement extérieur, c’est un brun à l’humour à deux balles (« panpan »…) particulièrement développé. Mais ce n’est qu’apparence et en toute honnêteté, dans la vie, je suis un vrai connard ! Depuis vingt ans déjà, je passe mon temps à me foutre de tout et de tous. J’en ai rien à faire des gens, la seule chose dont je suis capable, c’est leur faire du mal, et à ce jeu-là, sans me vanter, je suis vraiment doué. Mais n’allons pas trop vite en besogne. Toute présentation qui vaille la peine se doit d’être structurée, et vu que j’en ai pour deux heures à plancher sur ce devoir, autant organiser tout ça ! En apparence, je renvoie l’image d’un mec mystérieux, vous savez, le genre de type, tu ne sais pas d’où il vient, ce qu’il fait, où il va, mais put*** tu ne peux pas t’empêcher d’être attiré par lui. C’est ce que j’appelle « l’aura ». C’est magnétique, quand quelqu’un t’intrigue, tu te dois de percer son mystère. Simple reflexe psychomoteur. Ben, dans le genre énigme à résoudre, je me débrouille ! C’est bien simple, j’intériorise tout (d’ailleurs je me demande bien ce qui me prend d’écrire ça !). Ma vie ne regarde que moi. Je suis comme ça, secret. Je n’aime pas parler de ma vie, de mes problèmes, encore moins admettre que j’en ai. Oui parce qu’en plus de pas être bavard, je n’aime pas avoir tort, ni reconnaître mes tords (sacré tableau je sais !). Quand on me démontre par a+b que j’ai merdé, ça m’énerve ! Il faut dire aussi que ça ne m’arrive pas souvent de me tromper. Je ne l’ouvre pas beaucoup, mais quand je l’ouvre, j’évite de dire des conneries. Je ne suis pas susceptible pour autant, certes, ça m’agace, mais après tout, pour ce que j’en ai à faire. Encore quelque chose qui a le don de rendre les gens dingues : mon « jenfoutisme » naturel. En quoi ça consiste ? Quoique que tu dises, quoi que tu fasses, ça ne m’atteins pas (ou alors je le cache très bien). Je suis réputée pour mon calme olympien, pour que je sorte de mes gonds faut vraiment mettre le paquet. Mais, je ne vais pas mentir en disant que ça n’arrive jamais ! Je donne l’impression de ne pas m’intéresser à grand-chose. D’être un peu un « sans cœur », ça me fait ni chaud ni froid. Je dois ma sérénité (face à la connerie humaine) à ma confiance en moi (légendaire !). Je ne le cache pas, je crois en moi. Je ne nierai pas non plus que j’ai une certaine fierté, cependant, je n’en suis pas fier (ahahah, quel jeu de mot !). Ouais, mon égo c’est ma bataille, je n’aime pas avoir tort, je n’aime pas quand les autres ont raison et moi non, et par-dessus tout, j’ai horreur qu’on me fasse remarquer que j’ai tort. Ma fierté me pose parfois problème, elle m’empêche de faire ce dont, parfois, je meurs d’envie. Saloperie de fierté. La mienne elle m’oblige à être con quand je voudrais être bon. Elle m’oblige à être un salaud quand je voudrais être un type bien. Elle m’oblige à faire des trucs stupides que je regretterai au lieu d’écouter mon cœur et de faire ce que je veux réellement. Ma fierté, je le sais, elle me tuera un jour, mais en attendant, sans elle, je me sens nu comme un ver. Alors je conserve cette carapace, mélange de chevilles gonflées et d’actes stupides, qui au final parvient à me rassurer. Avec toute cette confiance, j’ai pu développer une certaine ambition. Je mène tous mes projets à bien, je crois en ce que je fais, je suis passionné par mes projets. J’aime entreprendre des choses, diriger, prendre en main. J’aime commencer en bas de l’échelle pour finir au sommet. Et pour cela, tous les moyens sont bons. Je suis fourbe, manipulateur, séducteur (quand il le faut), en bref, complètement impliqué, habité, et je ne lâche jamais l’affaire, oh que non ! Ça serait comme avouer sa défaite. Je me bats toujours jusqu’au bout, je ne m’avoue jamais vaincu. A cause de cette ténacité dans tout ce que j’entreprends, j’ai écopé d’un caractère de merde ! Côté subtilité, je passe mon tour. Brut de décoffrage, je dis les choses comme elles sont, j’oublie souvent de mettre des gants (je le fais parfois avec ceux que j’aime, et encore, c’est dire). Je créer des disputes pour un rien, je m’imagine toujours le pire, je deviens jaloux en un claquement de doigts, je me tâte constamment, change d’avis, reviens encore dessus, en bref, je dois vraiment être impossible à vivre ! C’est surement pour ça que j’aime être tout seul. Je veux me prouver que je peux y arriver seul. C’est comme si j’essayais de me prouver quelque chose à moi-même, quelque chose dont j’ignore tout, mais que malgré tout, je continu à chercher. Je suis un chouilla torturé. Mais je le vis bien. Enfin… Je crois. On arrive au terme de ces deux heures. Je ne sais même pas si j’ai eu le temps de faire le tour de mon (sale) caractère. J’espère que cette présentation vous aura convaincu de me mettre une bonne note, si ça n’est pas le cas, j’espère que cette girafe corrigera le tir : »C’est avec la peur au ventre que je pénétrais dans la salle de littérature une semaine plus tard.. Oui, un nœud dans l’estomac me rendait nerveux, pourtant, j’attendais ce cours avec impatience, je voulais savoir ce qu’avait donné ce fichu devoir ! J’observe avec impatience la marée d’élèves entrer. J’ai envie de les houspiller, de leur crier d’accélérer le pas. Je conserve néanmoins mon calme. La prof nous observe d’un œil sévère. La porte se ferme, enfin. Un paquet de copies dans les mains, notre professeur déambule désormais dans toute la classe, distribuant sans aucun commentaire chaque copie. Les minutes défilent, le tas de copie diminue, mais mon tour ne vient pas. Dernière copie. Fallait que ça tombe sur moi… Remarque, il faut bien un dernier ! Elle dépose la copie sur le coin de ma table, et je m’en empare avidement sans plus prêter attention à elle. Ma note ? 19.5/20 ! Le commentaire : « Je suis enchantée de faire votre connaissance Kylian. Vous perdez un demi-point pour ne pas avoir relevé explicitement sur le papier votre plus grande qualité : votre sincérité à toute épreuve ! Joli dessin, ma fille fait les mêmes ! »
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