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Edward & Lilas → Je veux... mourir... i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Mer 14 Déc - 1:29 | |
| Journées sans incidents : 41
Désir. Besoin de l'autre. Regret. Souvenirs. Mémoire. Besoin constant... d'autodestruction. Je suis là plantée entre mes deux frères, le regard vide. Je ne regarde pas fixement le plafond, je ne les regarde même pas eux. Mes poignets cachés dans les manches de mon pull, je pouvais encore les sentir. Les chaînes. Je veux mourir. Je ne supporte plus cette vie si monotone, ce besoin continuel de me battre. Cette envie de suicide est plus proche que tout et des fois, je me surprends à vouloir... sauter. Les ténèbres s'emparent un peu plus de mon âme, la happe doucement et je sais à qui est la faute. Elle. On a chacun une part d'ombre et une part lumineuse, la mienne, celle du mauvais côté continue de me grignoter petit à petit. Je luttais contre l'envie de replonger petit à petit dans les ténèbres. Je savais que c'était une mauvaise idée. Je voulais repartir, je voulais mourir. Je veux mourir. Une larme coule le long de ma joue. Doucement. Silencieusement. Furtivement. Je les sentais encore. Comment fait-on pour se remettre d'un tel traumatisme ? Comment fait-on pour avancer ? Je ne savais pas. Je me relevai alors au-dessus d'Ashton pour caresser tendrement sa joue avant de déposer un baiser dessus. « Je suis tellement désolée, murmurai-je à son oreille. » J'avais tout oublié. Je ne pensais plus qu'à cette envie morbide qui me titillait de plus en plus à l'approche de Noël. Je voulais... partir. Laissez-moi me retirer doucement. Laissez-moi partir, je vous en prie. S'il y a un Dieu là-bas. Qu'il m'accueille. Qu'il me dise quoi faire. Je me sens si mal, je ne suis pas à ma place ici. Je ne suis pas faite pour vivre. Je ne suis pas faite pour être parmi les vivants.
Je ressors alors de l'appartement. Je n'ai pas de gilet, je n'ai pas de sac, juste le trousseau de clés dans ma poche. J'avais oublié mon téléphone portable quelque part mais où ? Je ne me souvenais plus. Je m'en fichai. Plus rien n'importait. Je me foutais de tout. Tu as gagné. Vous avez gagné. Je veux mourir. Ce besoin constant de me pourrir la vie me donne envie d'abandonner. Sans être réellement consciente, j'entre dans l'immeuble pour ne pas saluer le gardien comme je le faisais habituellement. Je ne me recoiffai pas dans le miroir comme je le faisais auparavant. J'agissais comme un zombie. Je sentais encore les chaînes. Je sentais encore ses mains sur mon corps. Je le sentais encore en moi. Les larmes se mirent à couler plus abondamment. Je ne contrôlai plus rien.
Souffrir.
Le viol d'Elliott m'a fait prendre conscience de quelque chose. Je n'apporte que du malheur à mes proches. Comme enfermée dans ma bulle, je grimpai les marches avant de m'appuyer contre la porte. Tête contre le bois, mains posées à plat, mes manches redescendirent brusquement et rendirent les marques visibles. Alors, je les regardai en haletant. Je ne pouvais détacher mon regard. Prenez... ma vie. Je veux mourir. Sans trop contrôler mes mouvements, j'insère la clé dans sa serrure pour la tourner et entrer dans l'appartement qui était plongé dans la pénombre. Ce n'est qu'en marchant un peu que je le vois. Mon regard croise le sien et un bruit se fait entendre. Celui des clés qui se fracassent contre le sol. Je reste stoïque. Le regard toujours dans le vide, ne fixant rien de concret.
Je veux mourir.
Journées sans incidents : 0
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| | | | Mar 20 Déc - 0:43 | |
| Lilas & Edward.Death is a promise and your life is a fucking lie. Je suis quelqu’un d’égoïste. En fait, la vérité c’est que j’ai été tellement peu entouré enfant que je ne me suis jamais soucié de savoir si les gens autour de moi se portaient bien ou non. J’ai déjà eu peur pour ma cousine, quand j’étais jeune. Elle était comme ma sœur, elle était tout ce que j’avais. J’avais peur pour Enora. J’avais peur pour son frère, j’avais peur de nous, de notre relation en elle-même, d‘ailleurs. J’avais peur que mon père se foute en l’air, j’avais peur qu’il arrive quelque chose à ma tante. Après la mort de Silver, quelque chose s’est brisé en moi. Depuis, je ne pense qu'à sauver ma peau et uniquement la mienne. C’est horrible de penser de cette manière, n’est-ce pas?
Sa disparition m’a fait un choc. Il est parti pendant des jours. Des semaines. Des mois. Sans prévenir. Sans jamais appeler, sans passer, sans écrire, sans montrer le bout de son nez, avant qu’on ne comprenne la raison de son silence, en retrouvant son corps inerte. Il est parti un jour et puis il n’est jamais revenu. Jamais. C’était une déchirure. Le mois qui a suivis son enterrement, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. J’avais passé des mois à m’inquiéter pour lui à cause de son absence, j’avais passé des mois à attendre qu’il revienne, en vain. Et quand j’ai finalement réussis à faire mon deuil de lui, je me suis promis de ne plus jamais m’inquiéter pour personne. Ca plombe ce genre de truc.
Personne ne s’inquiète de savoir ou je suis, si je vais bien, si je ne manque de rien. Alors j’estime que m’occuper de mon cul et me débrouiller seul est la moindre des choses. J’agis comme une personne qui n’existe pour personne. Parce que j’ai toujours été sans attache. Je ne dépendais de personne et personne ne dépendait de moi. J’ai toujours été une âme solitaire et je n’ai jamais eu de soucis avec ça. Enfin, ça s’était avant.
Je m’étais promis, bordel. Je m’étais levé ce matin là. Et avec détermination je m’étais promis de ne plus me soucier des autres. C’était la condition pour devenir plus fort, pour être moins sensible, pour ne plus avoir peur. Quand on aime quelqu’un, on est pas libre. On est désespérément attaché à elle et ça ne fait que nous couler. Définitivement, ça plombe. Malgré tout, j’ai rompu ma promesse.
Étrangement, le scénario s’est répété. C’est totalement le même genre de truc, c‘est hallucinant. Lilas n’est pas rentrée. Elle n’a pas dit où elle allait, elle ne répondait pas au téléphone. Charlotte n’avait pas de nouvelles non plus, quand je suis allée frapper à sa porte. Elle a tenté de la joindre, sous mes yeux. Et une fois encore, elle n’a pas décroché. Pour ne pas l’alarmer, j’ai inventé un mensonge et je suis parti.
Pour essayer de ne pas perdre la face et pour rester fidèle à ma promesse -même si c‘était mort depuis l‘instant où j‘avais commencé à regarder l‘heure toutes les minutes en attendant son retour, j’ai feins de ne pas m’inquiéter quand je suis retourné dans mon appartement. J'ai fermé la porte à clé derrière moi et je me suis assis sur une chaise et me suis accoudé au comptoir de la cuisine. Le regard vitreux, j’ai tenté de chasser les images terribles qui me revenaient en mémoire. Le cercueil de Silver, la dernière fois que je l’ai vu sourire. Cette image est floue. La silhouette de son tueur, son regard de pervers et ses habitudes routinière de connard de merde qui l‘avaient éloigné de tout soupçons pendant tout ce temps. Le regard abattu d’Enora, me revint aussi et une boule se forma dans ma gorge. Et puis j’ai aussi essayé de ne pas penser à ce que Lilas m’avait raconté à propos de son passé. J’ai essayé de ne pas me faire des films et j’ai essayé de ne pas penser que quelqu’un aurait pu l’enlever, de nouveau.
Mais j’ai pas réussis. Tout était là, derrière mes yeux et ma tête étaient sur le point d’exploser. Les mains tremblantes, sur le point de perdre mon sang froid, sur le moment, aucun autre moyen pour me calmer me paru plus évident que la drogue. J’ai alors commencé à fouiller dans mes affaires et dans la poche d’un vieux jeans, j’ai retrouvé quelques pilules d’ecstasy, un sachet de cocaïne et deux Lexomil. Pas une minute ne s’est écoulée avant que je n’ingurgite tout ce que je tenais au creux de mes mains.
Rapidement mon corps s’est engourdit. Ne supportant pas le surplus de drogues, je me suis allongé au sol avant de réellement tomber. Bouffées de chaleur, chaud, froid, chaud, froid. Papillons devant les yeux. Tout de suite, ma gorge qui se serra et tout sembla aller trop vite. A bout de force, les yeux clos, le cauchemar, en stand-by, reprit. Moi qui pensait que les questions et les images qui me hantaient allaient me quitter, je me trompais.
Au contraire, la drogue venait d’empirer les choses. J’étais clairement en train de faire un bad trip. Cette sensation et ces substances infâmes qui s’écoulaient dans mes veines, le ressentiment était a la fois exquis et désagréable, c’était comme si mon corps brulait sous ses effets. En général c’est idéal pour s’oublier quelques heures, quelques jours ; un moment. Mais j’ai fais fausse route. Il faisait atrocement chaud dans l’appartement et mes yeux ne daignaient plus de s’ouvrir. C’était pénible et difficile, alors j’ai voulu faire une pause, j’ai voulu cesser de lutter contre cette puissance qui enfonçait mon corps dans le parquet. Je me suis endormi.
Il était trop tard, dans le monde dans lequel je m‘abandonnais. La Terre devenait une sphère infirme, plus rien n‘avait de sens, les objets n‘avaient plus de qualificatif, les gens n‘avaient plus de prénoms, le monde s‘arrêta de tourner. Un, deux, trois, des lèvres s’ouvrent pour rendre. J’étais là, avachi au dessus de la baignoire en train de me demander où est-ce que j’avais puisé la force pour courir du salon jusqu’ici et si ce mal être allait s’arrêter.
Les monstres s’échappaient, ils désertaient finalement mon corps, le laissant à l’abandon, jugeant avoir demeuré à l’intérieur trop longtemps. Tremblant, j’attrapai tant bien que mal le pommeau de douche en tournant à fond de bouton d’eau froide avant de passer le jet d’eau glacée sur ma tête. Gémissant et mal comme jamais, je restais là, à me rincer le visage chassant le vomi du fond de la baignoire vers le trou qui mène aux égouts.
Que reste-t-il de moi à présent? Une coquille vide. Une carapace meurtrie. Un endroit désert, délaissé. Le spectre d’une triste existence, l’ombre d’une cruelle personne.
Une heure plus tard, les cheveux encore humides et les dents lavées, j’attendais patiemment, le regard dans le vide qu’elle veuille bien passer la porte. Je voulais un grand et beau sourire et je voulais qu’elle m’assure que tout irait bien. Encore vaseux à cause des somnifères, fiévreux et en pleine descente, j’étais méconnaissable. Pâle et les yeux à demi clos, je me demandais comment elle régirait, si elle me voyait dans cet état. Elle finirait par remarquer. J’étais misérable.
Quand le bruit familier de la clé dans la serrure parvint à mes oreilles, mon cœur s’emballât ce qui eu pour effet de me donner des nausées. Ma tête tournait encore, j’étais dans un piteux état. Quand elle se retrouva là, au milieu de la pièce, nos regards se croisèrent un instant. Puis elle ne sembla plus me voir, tout à coup. Les jambes tremblantes, un peu vacillant, je me mis sur pieds. Les clés tombèrent de sa main et s'écrasèrent au sol et le bruit résonna longuement dans mes oreilles.
Ne sentant pas ma force, mes mains agrippèrent ses épaules fermement. Le soleil se levait sur San Francisco et passait entre les stores. J’avais passé une nuit blanche atroce et la lumière m’abrutissait complètement. J’aurais voulu mourir, plutôt qu’elle ne me voit complètement stone. J’avais honte de moi et je commençais à être en colère. « J’ai eu peur pour toi. » Ma voix était forte. Grave. Froide. Puis elle se brisa. J’étais sur le point de pleurer. J’étais tellement faible et tellement vulnérable que la voir là, provoqua en moi un sentiment confus. « T’étais où, bordel? Où est ton téléphone? Pourquoi t’es pas rentrée? Me refais jamais ça, putain, t‘es complètement dingue de partir comme ça, sans prévenir! » Ma respiration était vive et j’avais l’impression de me tenir debout sur du coton. C’était désagréable et je savais que mes doigts se crispaient rudement autour de ses frêles épaules. J’étais totalement hors de contrôle.
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| | | | Ven 30 Déc - 0:24 | |
| Il y a des jours où tu te sens flotter. Où tu as juste envie d'appuyer sur le bouton off et de croire que ta simple existence n'est qu'un mensonge. Peut être avaient-ils raison ? Quand je suis sortie de cette cave, quand j'ai revu la lumière du jour pour tomber ensanglantée par terre... on a dit que j'étais foutue. Et si c'était ça ? Et si j'étais réellement foutue ? Et si je n'avais plus rien à espérer de la vie si ce n'est qu'une souffrance éternelle. Brulerais-je en Enfer ? J'avais pris la vie d'un homme tout de même et cela commençait à me peser. Cela commençait réellement à se faire ressentir et je sentais les chaînes s’emmitoufler autour de moi comme si on voulait que je reste au sol ou que je sombre. Sombrer, voilà ce qu'il y avait à faire. J'avais tout pour être heureuse. Une vie de famille. Des amis. Un petit ami. Alors pourquoi est-ce que je me sentais aussi mal ces temps-ci ? J'avais l'impression que partout où je me rendais... Il me suivait. Il était encore auprès de moi. Que je m'endorme auprès d'Edward ou auprès de Sonny n'y changerait rien. Je suis hantée. J'ai l'impression qu'on me suit constamment. « Lilaaaaas... » Je pouvais l'entendre par moment, je pouvais encore sentir sa main se balader sur ma peau. Alors, j'avais beau accélérer, j'avais beau me mettre à courir, j'avais la constante impression qu'on me suivait, qu'on voulait m'arracher à la vie. Tout le monde avait raison. Tous les gens de mon entourage. Je suis folle. A liée et il faut m'enfermer.
La veille au soir, même quelques jours auparavant, j'avais commencé à me sentir mal. Je l'ai vu en rêve. J'ai vécu les Noël passés. Peut être étais-je tout simplement dans le conte de Dickens et que j'allais me réveiller en sueur après avoir vu les Noël futurs ? Mais je savais où était mon futur Noël. Je le savais, je le sentais que cette année 2012 serait ma dernière année sur Terre. J'ai comme cette impression que la mort m'appelle constamment. Que sa main squelettique essayait de me prendre et de m'emporter au loin mais quelque chose me retenait encore ici. Le plus ironique était que j'avais sans doute repoussée la seule personne qui aurait pu m'aider. Et que je l'avais poussé dans les bras de mon bourreau. En somme, en lui disant de partir, je me suis condamnée à une existence de souffrances et de malheur. « Lilaaaaaas... » J'entendais encore cette voix mais je savais que tout ce passait dans ma tête. Je savais qu'il n'était pas réel. Il était mort bon sang. Il était parti. Je l'ai tué. Putain mais je l'ai tué mon Dieu.
Je me prenais la tête entre les mains, je ne sais où. Je sentais la crise monter. Je sentais tous ses remords qui m'affluaient et me donnaient envie de me jeter par la fenêtre. Plus rien ne comptait à ce moment précis si ce n'est mon propre dessein. Je voulais mourir. Je voulais en finir. Je ne voulais plus l'entendre. Le voir, le sentir sur ma peau. Sentir la lame pénétrer ma chair à chaque fois que je me douchais. Sentir ses doigts caresser ma peau alors que j'allais m'envoyer en l'air. Sentir son souffle dans ma nuque à chaque fois que je me baissais. Entendre ses mots, ses dires, tout ce que je ressentais en ce moment-même, me le rappelait. « Lilas, tu es ma petite rousse, tu es tout pour moi. » Ses mots qui me donnaient toujours autant la nausée m'accompagnaient comme une douce mélodie. Je sentis encore la bile me monter mais je devais me retenir. La tête me tournait et je savais que j'avais besoin de mes cachets. Je ne me droguais pas. Je ne pouvais pas. Seulement quand j'allais mal comme maintenant. Et je ne sais pas pourquoi mais mes pas m'ont conduite jusque chez Edward.
Edward, Edward. Tout en lui me rappelait mon agresseur à l'approche des fêtes et c'était pour ça que je le fuyais comme la peste. Edward. Ce nom qui sonne à la Twilight. J'allais lui rendre sa liberté. Enora avait raison. Je foirais tout. « Lilaaaas.... » Je pris ma tête entre mes mains à nouveau pour me la coller contre le bois de la porte en pleurant. « Laisse moi tranquille je t'en supplie. Trouve la paix par pitié. » Puis, je pris mon trousseau de clés tremblante avant d'insérer le truc métallique dans la serrure et ouvrir la porte. L'appartement était sinistre et je tremblais de plus belle. Je n'entendais plus sa voix mais l'aube naissante illumina les lieux et je croisai un instant le regard de mon petit ami qui s'avança vers moi. Quand ses mains se posèrent sur mes épaules, je poussais un cri étouffé. Ses paroles vinrent s'abattre sur moi comme un coup de fouet et je reculai sous le choc mais il me garda prêt de lui. Je ne parvins rien à répondre si ce n'est que j'avais déjà vécue ça. Alors sans comprendre, ma main se contracta d'elle-même pour venir frapper mon petit ami au visage. J'avais perdu la raison. « Je fais ce que je veux. Je ne suis pas ta chose. Tu peux essayer de m'enfermer dans ta cage dorée. Tu peux essayer à nouveau mais je ne suis pas ta chose. Je ne suis pas ta chose... » et je répétai ceci avant de partir en courant m'enfermer dans la salle de bains à double tour. Puis sans réfléchir, je me mis à genoux, les doigts au fond de la gorge et commencer à me faire vomir. Je tremblais de tous mes membres et je relevai ma tête avant de prendre place ailleurs pour me coller contre le mur, renversant mon vanity à terre pour y trouver les comprimés. J'avais besoin de planer là, tout de suite. Je pris une petite pilule avant de l'avaler et d'attendre. Attendre que tout fasse effet et quand je sortis de la pièce, je m'attendais à me heurter à Edward et j'avais préparé mon coup.
Ce soir, j'allais me jeter par la fenêtre et le premier qui m'en empêche, je lui plante ma lime à ongles dans la main, est-ce clair ? Je regardai un moment mon mec, prête à m'engager dans ce dur combat. Cette fois-ci la mort, tu gagneras. « Lilaaaas... » Oh ta gueule toi, c'est pas le moment, j'suis occupée à me suicider là. Repasses plus tard Wokay ? Je jette un coup d'oeil à l'homme qui partage mes nuits avant de voir celui qui les partageait avant, juste derrière lui. Je suis bel et bien hantée. Tout ceci allait prendre fin. Je murmurai mon 'notre père' en français avant de prendre mon élan pour me diriger vers la fenêtre ayant pour seul but de sauter. |
| | | | Jeu 19 Jan - 20:39 | |
| Lilas & Edward.Death is a promise and your life is a fucking lie. Soudainement, son poing s’écrasa contre mon visage. Mes mains lâchèrent ses bras pour reposer sur mon visage. En frappant contre mes canines pointues, ma lèvre se fendit et un peu de sang s’écoula de celle-ci. Je ne sentais absolument rien, cependant. Le coup m’avait choqué et sonné, mais je n’avais pas mal, totalement anesthésié par les drogues que j’avais précédemment ingurgité. D’un revers de main, j’effaçai le sang qui s‘écoulait de ma lèvre inférieure avant de la pincer pour stopper l’écoulement.
« Je fais ce que je veux. Je ne suis pas ta chose. Tu peux essayer de m'enfermer dans ta cage dorée. Tu peux essayer à nouveau mais je ne suis pas ta chose. Je ne suis pas ta chose... » Des larmes de rage s’échappèrent de mes yeux à ses mots. J’étais vraiment triste maintenant et en colère contre moi. Est-ce que je l’étouffais trop? Elle ne disait pas ça inconsciemment, même si par le mot « encore » j’avais compris qu’elle faisait allusion à quelqu’un d’autre qui avait été dans sa vie avant moi. Ma tête commençait à me faire mal, je ne comprenais absolument rien de ce qui arrivait. « Ma… Ma chose? » Je fronçai les sourcils.
Elle me tourna le dos et se rua dans la salle de bain. Étant moins vif à cause de la drogue qui me submergeait, j’avais été incapable de la rattraper avant qu’elle ne s’enferme. OK, désormais, je sanglotais. Je n’étais pas vraiment en train de pleurer, du moins, je n’en avais pas vraiment l’impression. J’étais en train de craquer sous la pression. J’étais soulagé qu’elle rentre, j’étais mal à cause de ce que j’avais pris et j’étais blessé par ses paroles. J’étais à présent totalement collé contre la porte. « Lilas, ouvre moi… Pardonne moi, je t’en supplie, ouvre moi… » Désespérément, je frappais à la porte, en l’entendant rendre de l’autre coté de cette barrière qui nous séparait. J’étais impuissant et ça me rendait dingue.
Malgré tout, je me faisais violence pour ne pas défoncer la porte : Je ne voulais pas l’effrayer. Quelque chose se renversa dans un bruit fracassant. Ne rien voir me frustrait énormément. Ma tête me tournait, j’avais des nausées, j’étais incroyablement fatigué et secoué de spasmes. En essuyant mes joues, je me rendis finalement à l’évidence. J’étais en train de pleurer, d’évacuer toute cette pression qui pesait sur mes épaules, j’étais en train de rendre tout ce que j’avais gardé, tout ce qui pourrissait à l’intérieur. « Mon amour, mon tout petit ange… Qu’est-ce que tu fais? Ouvre moi, je te promets que… Que tout va bien se passer. Fais moi confiance… Je voulais pas te faire de mal, je voulais pas te faire peur… Je t’aime, Lilas… Je t’aime. Je t’aime comme j’ai jamais aimé personne, j’ai besoin de toi, tu sais. J’ai cru que tu m’avais laissé, comme tout les autres. Comme tout les autres me laissent. T’es là? Parle moi… »
Elle ouvrit la porte et me dévisagea, sans un mot. Rapidement, j’essuyai mon visage et soufflais fortement pour reprendre mon souffle. Je n’avais pas pleuré comme ça depuis mon adolescence et c’était pour la mort de Silver. Mon corps frissonna à cette pensée. Elle ne parla pas et je n’osais pas l’approcher, de peur qu’elle ne s’échappe encore ou qu’elle me repousse. Je ne savais pas comment agir et soudainement, elle se mit à murmurer en français. « Qu’est-ce que tu dis? » disais-je en même temps qu’elle, criant presque, effrayé par son air passif et totalement déconnecté. Elle fixait ce point derrière moi, comme si j’étais transparent. Mes yeux me piquèrent de nouveau, ça revenait. Ca revenait.
Brusquement, elle dériva sur ma gauche et se mit à courir en direction de la fenêtre. Mon sang ne fit qu’un tour et son action eu pour effet d’annuler toutes les drogues qui lentement glissaient encore dans mes veines. J’étais maintenant parfaitement lucide et avant même qu’elle n’atteigne la poignet de la fenêtre de manière à l’ouvrir, mes bras s’enveloppèrent autour de sa taille et en voulant l’attirer en arrière, tout contre moi dans un ultime effort, mon corps bascula, perdant l’équilibre.
Je l’entrainai dans ma chute. Mon dos heurta le sol alors qu’elle retombait sur moi. Avant qu’elle ne fasse le moindre mouvement, je la plaquai contre le sol et bloquai ses membres de mon mieux pour l’empêcher de se débattre. Assis sur ses jambes maigres et tenant ses bras au dessus de sa tête la respiration vive, j’étais de nouveau en train de pleurer. « Pourquoi est-ce que tu fais ça? Je veux juste te rendre heureuse. Je veux que tu t’en sorte… P-pourquoi tu fais ça? Pourquoi? On… On est heureux toi et moi, n’est-ce pas? » Ma voix se brisa et mon front retomba sur sa poitrine. J’étais à bout de force, à bout de nerfs. Les effets retombèrent lourdement sur mes épaules et j’étais en train de faire un gros bad trip. Bouleversé, je pleurais bruyamment contre son buste. « Ne me laisse pas, Lilas. Me laisse pas… » gémis-je contre son pull, imbibé de mes larmes.
Mon cœur était sur le point d’imploser. |
| | | | Mar 24 Jan - 15:03 | |
| J'aspirai au bonheur avant. Quand j'étais plus jeune, je voulais croire aux contes de fées. Au fait qu'un jour, le prince charmant viendrait me chercher sur son blanc destrier pour m'emmener loin de cette vie. Loin de ma famille qui n'avait jamais voulu de moi que cela soit ma mère, mes frères, tout le monde. Mais Dieu avait décidé de me maudire jusqu'à mon dernier soupir. Il s'était dit qu'il fallait bien que quelqu'un en bave parmi cette bande de crétins trop heureux. Les gens ne se souciaient pas des autres. On navigue dans une sphère privée, on nage en eaux troubles sans avoir peur de se faire attraper pour se faire entrainer au fond. Mais j'étais en train de me noyer depuis mes quinze ans. Je me noyais et je mourrais à petit feu en restant parmi eux. Charlotte, Elliott, personne n'avait besoin de moi, personne même pas mon chien. Je pouvais disparaître demain. Je voulais être égoïste. Je voulais qu'on se dise « tiens, elle vit pour elle et pas pour les autres. » Ma maladie. Ma paranoïa. Le fait que je me suis trompée de personne. Je me suis trompée dans mes choix toute ma vie. La mauvaise ruelle, le mauvais petit copain, la mauvaise grossesse, la mauvaise ville. J'étais sur le point d'imploser complètement et ma rage avait besoin de sortir. Je ne voulais pas le blesser, je vous jure mais j'ai perdu le sens des réalités, j'ai perdu l'envie de me battre contre ce sentiment qui m'accaparait.
Inconsciente, je crachai mon venin à son visage comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Pourquoi quand je touche le bonheur du bout des doigts, je dois le serrer au point de l'étouffer, l'écraser et le faire disparaître. Poussière tu as et poussière tu retourneras. Je le regardai sans avoir conscience que c'était lui. « Ma... Ma...chose ? » Comme s'il n'avait pas compris ce que je voulais dire. Il passait pour un idiot alors qu'il n'en était pas un. Je savais qu'il n'en était pas un. Je me contentai de le fusiller du regard, restant à bonne distance de lui. Puis comme si je ne supportais pas de lui faire face, je me ruais dans la salle de bains pour fermer la porte à double tour, collant mon front contre la porte. Je ne pouvais pas en supporter plus. Je n'y arrivais plus. Laisse moi Edward, je t'en prie. Nous deux étaient une énorme erreur. Je le savais au fond de moi. Il n'était pas à moi, il ne l'avait jamais été. Il était à elle. Il était à elle et je devais le laisser partir. Mais pourquoi m'y refusais-je ? Peut être était-ce à moi de partir et de le laisser ? Oui. Je pense que oui.
Le cachet commença un peu à faire effet mais à la place de me faire planer, je me retrouvais tirée vers le bas, en Enfer. Sauf que je vivais déjà en Enfer. Depuis des années. D'un geste brusque, j'ouvre la porte pour le voir juste derrière Edward. Il m'attendait. Il voulait que je vienne le rejoindre et j'en avais assez de me battre contre la mort. Il était temps que je tire ma révérence pour passer dans le monde des morts. Sans réfléchir, je courus jusqu'à la fenêtre mais Edward fut plus rapide et enserra ma taille pour me faire tomber au sol. Je voulus me débattre et il me bloquait complètement. Une image s'imposa à mon esprit, celle de Laurant au-dessus de moi pendant nos ébats. Pendant qu'il me torturait physiquement et mentalement. Je laissais échapper un hurlement strident, confondant à nouveau réalité et passé. Mon petit ami se plaça sur mes jambes, bloquant mes bras. Les larmes ruisselaient le long de ses joues, tombant sur mon haut et je fermais les yeux en serrant les dents. « Pourquoi est-ce que tu fais ça? Je veux juste te rendre heureuse. Je veux que tu t’en sorte… P-pourquoi tu fais ça? Pourquoi? On… On est heureux toi et moi, n’est-ce pas? » Heureux ? Heureux ? Mon pauvre ami, à peine suis-je rentrée que je te trouve défoncée et c'est ça ta conception du bonheur ? C'est ça ton envie de rester avec moi ? « Tu... Tu... ne peux même pas rester clean auprès de moi ? Je te donne même pas envie de vivre dans la réalité. Je n'en peux plus Ed. Tu ne sais pas contre quoi je me bats tous les jours. Je ne la supporte plus. Je n'en peux plus. » Je tremblais comme une feuille, me débattant toujours pour échapper à son emprise. Mais il se laissa retomber sur moi doucement pour sangloter comme un enfant. Alors, je ne sus pas si c'était l'effet de la drogue, ou si c'était parce que... enfin. « Ne me laisse pas, Lilas. Me laisse pas… » Il relâcha son étreinte et ma main se perdit dans ses cheveux. Je prenais désormais conscience de ce que j'étais en train de faire. Ma machoire se contracta et je ne pus réprimer un gémissement. « Aides moi alors. Sauves moi. » |
| | | | | | | | Edward & Lilas → Je veux... mourir... | |
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