| Dim 25 Aoû - 20:57 | |
| Un chaleur étouffante. Il fait une chaleur étouffante. Le genre de chaleur qui paralyse. Le genre de chaleur qui semble vouloir vous tuer, vous asphyxier. Je veux rester chez moi aujourd'hui. Je ne veux point voir le monde, et flâner dans mon appartement, sans nul but, bien que l'enferment me contrarie au plus haut point. Toujours en pyjama, je regarde la télé, zappant sur des programmes qui ne savent trouver grâce à mes yeux. Soudain, je m'arrête. Je m'arrête de zapper devant Top Model USA. Toutes ces poufs à la recherchent de gloire me donnent réellement envie de vomir, mais hélas il n'y a que ça d'à peu prêt potable aujourd'hui. Cent quarante six chaînes sur cette putain de télé, et ils ne passent rien d’intéressants ; de la pure arnaque.
Somnolant sur mon canapé, ce fut à ce moment précis que mon portable se mit à vibrer. Rejoins-moi au centre commercial à quatorze heures, c'est important. Putain ! Mais ne se reposaient-il jamais ? C'est le cœur lourd et la mort dans l'âme que je me décide à bouger mes fesses du fauteuil ; pestant contre cette garce. Qu'avait-elle de si important à me dire ? Du moins, de plus important qu'une bonne journée de glande ? Rien de bien attrayant, j'en suis certaine. Mais pour une fois, je me dois de me conduire comme une amie, et d'aller voir ce qu'il se passe. Je pousse un juron, et me dirige vers la salle de bain, visiblement résignée.
À quatorze heures quinze, j'arrive enfin à destination, ayant conscience de mon retard ; tant pis, elle attendra. Je me dirige d'un pas nonchalant vers les ascenseurs, bien que cela ne soit réservé qu'aux personne à mobilité réduite. Je viens de courir de chez moi à ici, et je suis complètement morte, donc oui, je suis à mobilité réduite (il fallait bien se donner bonne conscience.). Une fois dans l'ascenseur, c'est avec une joie immense que je remarque qu'il n'y a personne. Je m'y engouffre, et appuie sur mon numéro d'étages, n'ayant qu'une seule hâte, que ce rendez-vous se termine le plus rapidement possible.
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| Dim 25 Aoû - 23:26 | |
| J'étais à la bourre pour une fois. Je dis pour une fois, parce que c'était très rare. J'avais toujours été quelqu'un de très organisé et rigoureux et comment dire ? Etre en retard, c'était vraiment quelque chose qui m'insupportait. Je commençais mon service à quinze heures et je venais juste de me réveiller. Mon portable affichait désormais treize heures trente-deux. Faut croire que la journée d'hier m'avait vraiment épuisé. Je sautai d'un bon de mon lit, en calbute, partant en courant sous la douche. L'appartement était silencieux, à croire que Quinn devait être à son job d'étudiant. Une douche rapide, et hop je sautais dans un jean et tee-shirt, pas besoin de se casser la tête pour le boulot. En passant devant le frigo, je me rappelai soudainement que je devais passer d'abord au pressing pour aller chercher un costume. J'attrapai une pomme en regardant ma montre: le pressing c'était jouable.
J'eus de la chance de pas trouver trop de circulation à cette heure-ci et c'était assez rare à San Francisco. J'avais pu un peu rattraper mon retard. La caserne des pompiers n'était pas très loin du centre commercial, c'est pourquoi je me garais au parking du grand bâtiment. Je sortis de mon auto et à grandes enjambées, j'atteignis l'intérieur du centre. Quand je vis le monde qu'il y avait dans les escalators, je me décidai de prendre l'ascenseur. Avec un peu de chance, j'y arriverais plus vite. Je courus vers ce dernier qui venait juste de se fermer. Mon doigt s'enfonça sur le bouton et les portes s'ouvrirent à nouveau. Je m'engouffrai dans la cage métallique et c'est avec surprise que j'y trouvai Delizia. « Tiens, Déli. Salut ! » Je m'approchai d'elle et lui claquai la bise. Je souris. Quelle coïncidence de la trouver ici. Je vis qu'elle voulait aller au même étage que moi donc je n'appuyai pas une deuxième fois. Les portes se refermèrent. « Comment vas-tu ? » Ça faisait un petit moment que je n'avais pas revu mon amie (ex-copine en passant). Toujours aussi jol... BOUM. Les sourcils froncés, je regardai les portes. Nous venions de sentir une légère secousse, non ? La petite lumière de l'ascenseur clignotait. Et merde. |
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