Il devait être 10 heures et demi du matin, peut être même 11heures ou enfin dans ses environs là. Le soleil brillait, comme souvent à San Fransisco. Le monde se réveillait, les oiseaux chantaient et le bruit dans les rues réapparaissait. Une nouvelle journée commençait, enfin pour ceux qui dormaient la nuit et non pour ceux qui avaient dût travailler la veille ou qui avaient profiter de tout les bonus de cette ville. En parlant de sommeil, est-ce que cette ville aura un jour droit à une heure de repos, enfin même quelques minutes ? Ce serait inimaginable, car cette ville fonctionne très bien la nuit comme le jour. Les boîtes de nuit, les casinos, les bars ... tout cela restait éveillé, qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige. Lorsque le soleil réapparaissait, les gens insomniaques rentraient chez eux pour dormir ou encore dé-saoulé de la veille. Les gens "normaux" pensaient à ce qu'ils allaient mettre, comment ils allaient accorder leurs vêtements pour cette nouvelle journée ou ce qu'ils allaient manger, d'autres encore, profitaient de chaque minutes avant le réveil fatal.

C'était le cas de la jeune femme, son lit était l'un de ses meilleurs amis. Pour la nuit, elle avait revêtu un t-shirt "Bob l'éponge", cadeau de son père qu'elle ne voyait jamais. Cet homme pensait qu'en offrant des cadeaux, il ne perdrait pas sa fille. C'était une sorte de jeu ridicule, il pensait que son fric faisait le bonheur de tous mais comme le dit le dicton : l'argent en fait pas le bonheur, il contribue seulement à de l'amour donné sans compter et une présence journalière. Cela n'avait pas été le cas du père de Cecylia et elle n'en avait plus rien à faire pour l'instant. Elle espérait se trouver un petit job et devenir indépendante, le plus vite possible. Voilà, ce dont elle avait rêvé cette nuit avant que ...

Avant que le réveil ne sonne et ne brise tous ses rêves ! Cet objet est immonde, il ne sert qu'a faire lever les gens qui n'ont pas forcément envie de se réveiller. Enfin, la jeune femme fût bien obligé d'ouvrir les yeux. Elle s'étira dans son lit en se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir faire aujourd'hui. Une idée lui vint à l'esprit, elle avait envie de prendre l'air et de se promener et elle décida donc d'aller se balader sur Golden Gate Park. Tout d'abord parce qu'elle adorait cet endroit et secondo parce qu'elle avait envie de croiser des gens et de ne pas resté enfermée chez elle.

Cecy se leva et se dirigea immédiatement sous sa douche, elle y resta une vingtaine de minute puis sortit et attacha ses cheveux dans une sorte de chignon très mignon. Elle se maquilla et se vêtit d'un haut ligné blanc et noir et d'un petit slim blanc. Elle enfila des ballerines noires et attrapa un petit sac en cuir noire, elle en sortit son Iphone et brancha ses écouteurs. La jeune femme marchait lentement en direction de ce park, la musique qui retentissait au fond de ses oreilles n'était nul autre que sa chanteuse préférée : Rihanna. Elle marmonnait les paroles du bout des lèvres tout en continuant à marcher.

Une matinée comme les autres. A la différence que cette fois, Lera était bien décidée à profiter de son fils. Elle avait été très occupée ces derniers temps entre ses déplacements à l’étranger dans le cadre de son travail, ses nombreuses sorties avec ses amies qu’elle avait perdu de vue à cause de sa grossesses et ses nouvelles responsabilités qui commençaient peu à peu à la peser. Détrompez-vous, elle ne regrettait pas Elijah, il représentait la plus belle chose qu’elle n’ait jamais faite mais elle se sentait triste pour lui. Triste qu’il doive avoir une mère comme elle, immature et irresponsable. Sombrer à nouveau dans la dope après tous les efforts qu’elle avait fait pour éviter ça. Elle s’en voulait énormément, mais ne faisait rien pour modifier la tendance, si, elle tentait de résister de son mieux à la tentation, sans grand succès, il fallait bien l’avouer. Elle ne voulait pas qu’Elijah ait une mère complètement junkie qui le délaisserait au profit d’une ligne de coke, elle ne voulait pas d’un tel avenir pour lui, pourtant ils s’y dirigeaient inexorablement. Il faudrait qu’elle retourne voir Louis. Voilà un mois qu’elle repoussait cette rencontre à plus tard. Qu’aurait-elle pu lui dire ? Elle s’était cassée comme une voleuse la dernière fois, comme les autres fois en fait ! Elle ne pouvait pas de nouveau débarquer comme une fleur, un grand sourire aux lèvres. Il l’enverrait sûrement sur les roses et à juste titre. Il y avait des gens qui méritaient son aide plus qu’elle. Il n’allait pas inlassablement perdre de temps avec elle et puis, dans un mois elle baissera les bras, effrayée par la tâche herculéenne qu’elle devra accomplir. Elle était comme ça Lera, incapable de persévérer sur le chemin de la guérison, pourtant lorsqu’elle regardait son fils, elle avait envie raccrocher, pour lui, pour son avenir. Certes, gérait-elle encore un peu ses consommations, mais il y aura bien un moment où elle n’y parviendra plus et il sera trop tard pour faire quoique ce soit. Nul doute que les services sociaux lui enlèveront et le confieront à son père. Elle fit courir quelques secondes ses doigts sur la joue de son fils avant d’enfiler sa veste et de faire sortir la poussette. Un peu d’air frais ne pourra pas leur faire de mal. Se retrouver uniquement tout les deux dans le parc, un moment privilégié qui s’était fait rare ces dernières semaines. Avisant un endroit éloigné de toute agitation humaine habituelle, Lera sortit sa nappe qu’elle installa sur l’herbe avant d’y prendre place, avant de prendre un Elijah bel et bien réveillé dans ses bras. Ses yeux étaient grands ouverts et ses petites mains semblaient rechercher les siennes. Pour lui, elle pourrait bien faire cet effort non ? Ne le méritait-il pas ? Levant la tête dans un soupir, elle repéra un visage familier. Cecylia ! Un sourire éclaira le visage de Lera ! « Cecylia ! » Cria-t-elle, sans que son amie ne daigne se retourner, quoi de plus normal puisqu’elle avait ses écouteurs dans les oreilles. Miss Vilte sortit alors son téléphone pour l’appeler. « Tourne-toi » dit-elle simplement après que Cecylia eut répondu. Elle observa un instant son homologue capillaire tourner la tête dans plusieurs directions pour la localiser. « Regarde bien à côté de l’arbre sur ta gauche » ajouta-t-elle en faisant un grand signe de la main. Quand elle fut certaine d’avoir été repérée, elle raccrocha et attendit sourire aux lèvres qu’elle la rejoigne. « Ca fait plaisir de te voir ! »