You said it would be okay

Il est vrai que depuis un certain temps je n’avais pas vu Lera. Bien que je l’eusse vue au mariage de la bear family, il me semble que nos visites mutuelles étaient devenues bien trop peu nombreuses. Et puis, je n’avais vu Elijah qu’une fois, lors de ce mariage justement, et il me semblait important d’aller le voir ainsi que sa jolie maman. Alors lorsque Lera m’offrit la possibilité de venir lui rendre visite, j’acceptais sans hésiter et roulais vers son lieu d’habitation. Évidemment, j’avais emmené la nourriture, comme promis, mais aussi un joli bouquet de fleurs et une mini chemise à carreaux que j’avais acheté et emballé pour ce petit bonhomme, même s’il ne savait sûrement pas encore déchirer ses propres papiers cadeaux par lui-même. J’adorais porter ces chemises, à ma taille bien sûr, et je trouvais cela super adorable sur les petits. Quoi qu’il en soit, j’arrivais enfin chez Lera, plein d’enthousiasme, et sonnais à sa porte. 

Lera savait qu’Eliott ne devait pas tard, ce fut pour cette raison qu’après avoir nourri Elijah et avoir placé celui-ci dans son berceau, elle commença à ranger un peu le bordel qui régnait en maître dans l’appartement. Jim, partit, il n’y avait plus personne pour passer derrière elle et puis elle n’avait aucune minute à elle. Elle avait passé ces derniers jours à s’occuper de son fils, bien sûr et régler les derniers détails du mariage de sa meilleure, notamment la robe dont elle voulait parfaite. Et puis, il y avait eu cette soirée d’enterrement de jeune fille qui avait laissé pas mal de séquelles dans son appartement, choses qu’elle avait rangé le lendemain même. En réalité, ce n’était pas si en désordre que cela, devenue mère, elle avait développé un certain côté maniaque. Elle voulait que tout soit parfaitement propre, chaque chose à sa place afin qu’Elijah évolue dans un environnement sain et sécurisé. En outre, elle ressentait le besoin de montrer qu’elle était une bonne mère, qu’elle n’était pas dépassée par les évènements comme tout le monde semblait le croire lors qu’elle avait annoncé sa grossesse. Elle voulait prouver qu’elle en était capable, que cet enfant sera heureux. Elle sursauta, la sonnerie venait de retentir. Ce fut torchon en main qu’elle alla ouvrir la porte, un grand sourire aux lèvres. « Bonsoir ! Vas-y, entre ! » Elle s’effaça pour le laisser passer avant de refermer derrière eux « Oh, ça sent bon, qu’est-ce que tu as pris ? »

A peine après avoir sonné que Lera m'ouvrait la porte, le sourire aussi large qu'elle aurait pu le faire naturellement, un torchon à la main. Je riais doucement et lui lançais : Oh madame la gouvernante, je venais voir Madame Vilte ! C'est vous ? Vous m'avez l'air bien changée. Savoir que Lera nettoyait son appartement était assez drôle, bien que normal en tant que mère. C'était si étrange de se dire qu'elle était mère désormais. Hm. Quoi qu'il en soit, je lui souriais et lui tendais son bouquet. Ça ? dis-je avant de montrer une énorme boîte de pizza. Ou peut-être ça ? Je posais la boîte sur la table basse et observais autour de moi. Waw, tu t'es franchement améliorée au niveau de l'organisation, enfin c'est pas trop dur tu me diras, dis-je en riant franchement. Assis sur le canapé, j'observais tout autour de moi avant de remarquer le berceau. Je me levais d'un bond et me dirigeais silencieusement vers celui-ci. Elijah était là, encore éveillé. Il devait être couché depuis peu. Je lui souriais et le chatouillais doucement. Gazou gazou marmonnais-je, jouant doucement avec le petit bout de chou.

Pour toute réponse, Lera poussa un soupir excédé en lui assénant une petite frappe « La ferme ! » lança-t-elle amicalement en posant le torchon sur la table, s’emparant du bouquet que lui tendait Eliott, un grand sourire aux lèvres. « Si je ne te connaissais pas si bien, j’aurais dit que tu voulais me séduire… » Déclara-t-elle avec malice, légèrement séductrice. Elle partit à la cuisine, à la recherche d’un vase, n’en trouvant pas, elle s’en improvisa un avec un ustensile de cuisine. Ce sera son prochain achat, un vase maintenant qu’elle lui avait trouvé une utilité. « Faut bien, si je ne veux pas être dépassée ! » cria-t-elle de la cuisine tandis qu’elle mettait les fleurs à baigner avant de les rapporter au salon et les poser sur la table de la salle à manger « Il est à croquer, hein ? » lança-t-elle en trouvant le brun jouer avec son Elijah, l’être le plus important dans son existence, les yeux plein de fierté « Un peu comme sa maman, tu en conviendras ! » ajouta-t-elle avec un grand sourire moqueur qui s’adoucit lorsqu’elle posa son regard sur le petit être qui reposait dans son berceau. La seule chose qu’elle ait fait de bien dans son existence. « Tu devrais manger avant que ça refroidisse ! »

Ce petit était vraiment adorable. Enfin, c’est un peu normal, car à mes yeux tout bébé est beau. Et particulièrement ceux de mes amis. Cela représente la douceur innée, la pureté, le renouveau. Quel adorable petit ange. Je ne savais pas s’il mangeait correctement, s’il dormait bien (bien que cela soit fort surprenant) et s’il n’embêtait pas sa maman, mais il semblait à cet instant être le plus adorable des petits garçons. En fait, bizarrement, je dirais qu’à ce moment j’aurais peut-être même eu envie d’avoir moi-même un enfant. Ouais, je deviens complètement taré. Quelle bonne blague. Déjà que je n’arrive pas à gérer ma propre vie, alors celle d’un enfant… Lera me fit sourire, tandis que je me relevais, lorsqu’elle évoquait la nécessité de la beauté de son fils si l’on en croit l’hérédité. « Ouais ouais. Quoi qu’il en soit je ne tente pas de te séduire. En plus maintenant que t’es maman... Booooh la vieille ! » Je m’installais sous ses ordres à la table et entamais mon repas. « Mange avec moi, non ? » Puis un petit sourire taquin glissa sur mes lèvres. « Oh, en fait j’ai compris… Tu t’es déguisée pour passer un bon moment avec ton copain ce soir, et moi je n’aurais pas dû être làààà » dis-je avec un sourire et un regard long en sous-entendu.