« Cours parce que c’est ta seule chance. » Il nous avait fallut un certain temps avant de retrouver cet homme. On était allé en Angleterre, en France, en Allemagne puis aux Etats-Unis. Et c’est à New-York que ce lamentable se cachait avec ses gardes du corps et son trafique. Je voulais moi-même exterminer cet homme. Après deux heures de dialogue avec mon père, il m’avait laissé y aller seule me laissant trente minutes pour en finir avec lui. Il m’en avait fallut dix pour tuer ses larbins. Et voilà que je l’avais coincé dans le parking souterrain. Il courait mais ça ne servait à rien. il allait mourir aujourd’hui. Rien, ni personne, ne pourra empêcher ça. Alors qu’il tournait, il me percuta de pleins fouets, tombant par la même occasion au sol. « S’il vous plait. J’ai une femme et des enfants. » Il m’implorait comme un cochon qu’on amène à l’abattoir. Il croyait que j’allais croire à ça. Il n’avait aucun enfant, aucune femme. Il était seul et il allait mourir seul. « La femme que tu as fait tuée, elle avait une fille et un mari. Elle avait une vie heureuse. Et toi, tu es venue mettre le foutoir. T’as gâché ma vie. Tu m’as privée de ma mère. Tu n’avais pas le droit alors ne m’implore pas, parce que les ordures comme toi, ne mérite pas de vivre.» Je tirais un premier coup dans sa jambe droite. Il se mit à crier. Il devait souffrir un minimum pour comprendre ma douleur. Puis se fut un coup dans son bras gauche. Son sang coulait sur le goudron et ses cris raisonnaient dans le parking. Il pouvait crier, personne n’était dans les parages, papa surveillait l’entrée. Avant de lui loger une balle dans la tête, je me plaçais au-dessus de lui. Je voulais qu’il voie mon visage, que ça soit la dernière image qu’il voit de ce monde. J’avais pris la vie de cet homme. J’avais vengé ma mère. Je descendis les étages pour retrouver mon père. Il était accoudé contre le mur attendant mon retour. « Vingt-cinq minutes et trente trois secondes. » Je rangeais mon arme dans mon jeans et plaçait ma veste par-dessus. J’époussetais mon jeans et marchait à côté de mon père.

S’en était fini pour moi. Je rangeais mon arme dans un casier. J’avais eu ce que je voulais. Je voulais reprendre une vie normale. Pouvoir enfin vivre comme j’aurais dû le faire, il y a bien longtemps. Le problème, c’est que la police recherche le meurtrier des hommes. Ils ont que faire que c’était un criminel. Papa est rentré à Nashville tandis que moi j’ai décidé de changer et de venir m'installer à San Francisco. Personne ne me connait. Personne ne viendrait me chercher ici. J’ai réfléchi à ce que je voulais pendant un certain temps jusqu’au jour où j’ai décidé de me lancer dans une passion que j'avais depuis petite. J'aimais passer des heures dans les magazines, et surtout les magazines de mode. J'avais mis tout ça de côté à la mort de maman. mais maintenant, il était peut-être temps de le faire. et la chance fut de mon côté, quand on me proposa un poste d'assistante dans un magazine de la ville.

première soirée auquel je participe pour le magazine. une soirée de gala en l'honneur d'une association afin de récolter des dons. je me sens un peu perdu au milieu de cette foule dans cette magnifique robe. la première depuis de nombreuses années. et puis j'ai l'habitude de la solitude et là, d'un seul coup je dois au mêler à un univers différent. je sais que je peux y arriver. je sais que j'en suis capable, il me faut juste quelques minutes pour souffler et me donner du courage. si je veux évoluer, si je veux devenir rédactrice et plus une assistante qui amène des cafés et qui fait des courses en ville, je dois me montrer à la hauteur. je me redresse, fais mon sourire le plus radieux et je me dirige vers le bar. je demande au barman de me préparer un cocktail doux et agréable. il tend un verre aux couleurs enivrantes, je trempe les lèvres. c'est délicieux. je me retourne. je dois retrouver ma patronne. seulement au moment où je le fais, je rentre dans un charmant jeune homme et le cocktail tombe sur ma robe. heureusement, elle est noire et les dégâts sont pratiquement invisibles. « Quelle nouille ! » dis-je à voix haute. chose que j'aurais dû dire pour moi. je porte ma main à la bouche me rendant compte que je viens de le dire tout haut. je pose mon verre sur le bar et regarde ma robe quand même pour être sûre que je ne ressemble pas à une clocharde alcoolique. « Excusez-moi, c'est de ma faute. Tenez. » Il me tend un mouchoir blanc que je prends. j'essuie un peu le cocktail en lui faisant un sourire. un sourire qui montre que ce n'est pas grave. je suis assez maladroite, j'aurais pû le renverser sur moi sans l'aide de personne. j'ai enlevé ce que je pouvais. le reste séchera. je lui retends son mouchoir, il me fait un signe de la tête pour me dire de le garder. j'arrive à le faufiler sous ma robe dans un endroit qu'on ne voit pas. « ne vous inquiétez pas. c'est juste une tâche et elle ne se voit même pas. » « je peux vous offrir un autre verre ? » « Bien sûr. » il commande un autre verre au barman et me le tend. ça fait du bien d'avoir de la compagnie. surtout de la compagnie comme ce charmant jeune homme. il me fait un peu penser à Gareth. ce même charisme qu'on peut voir d'un seul regard. cette grandeur. « qu'est-ce que vous faites dans un coin toute seule ? » « Je suis la nouvelle assistante de Madame Weels. » cette femme, tout le monde la connait. tout le monde sait sa manière de faire. sa volonté d'être stricte et minutieuse, son travail acharné et cette férocité. je suis sa nouvelle assistante, peut-être pas la dernière et encore moins la première. une chose est sûre, c'est que je ferais tout pour y arriver, pour monter les échelons du magazine car je sais que c'est ma place, que c'est ici que je veux être. « bonne chance car vous en aurez bien besoin. »première rencontre. premier gala. deux premières fois dans ma nouvelle vie. je ne sais pas où vont mener ses choses. je ne sais pas si je prendrais le bon chemin, si je serais de celles qui sont fières de leurs carrières et leurs vies personnelles. je ne sais pas.

A DROP IN THE OCEAN