Le soleil a laissé place à la lune. Le ciel est noir, parsemé de petites étoiles scintillantes. Main dans la main, nous marchons dans les rues de San Francisco, pas à pas, nous nous éloignons du petit restaurant italien, dans lequel nous avons mangé. Un léger vent frais vient s'échouer sur nos visages, pas assez frais pour avoir froid, mais assez pour nous faire frissonner. Mon pouce vint caresser la paume de la main de ma petite amie, pendant que nous marchons. Passer la soirée avec elle me faisait un bien fou. J'ai l'impression qu'en ce moment, tout nous réussi. Pourtant, nous avons traversé tellement d'épreuves qu'à chaque fois je me demande quand est-ce que la roue va enfin tourner pour nous. Peut-être la vie nous mettait-elle à l'épreuve ? Afin de voir si nous sommes fait pour être ensembles. Pourtant, j'en ai la certitude. Katsya est tellement différente e ces autres filles, et je crois que c'est cette particularité d'elle que j'aime le plus. Qu'elle se défait des autres. Récemment, nous avons eu une grosse dispute au sujet de la drogue. Tandis que je passais mes soirées seul à l'appartement, cette dernière sortait et se droguait par la même occasion. J'aurais pourtant juré qu'elle s'amusait, car je ne voyais rien. Qu'elle sorte avec ses amis, je ne lui reprochais pas, mais qu'elle se drogue, ça, c'était autre chose. Peut-être étais-je trop naïf ? Cependant, elle s'était armée de courage pour me l'avouer. Comme si elle ne pouvait rien me cacher. Je l'admirais pour ça. Beaucoup de personne n'aurait pas eu ce courage. Sur le coup, je lui en avais voulu, car je savais que c'était un problème qu'elle avait déjà rencontré quelques années auparavant, et je ne voulais en aucun cas assisté à son auto-destruction. C'est pourquoi, je lui avais imposé en quelques sortes un dilemme. Soit elle arrêtait et tout se passait bien, soit elle continuai,t mais dans ce cas, je stoppais mon traitement pour ma maladie. C'était cruel de ma part, je le savais, c'était tout simplement du chantage. Je n'aimais pas ça, mais là, je n'avais pas eu d'autre choix que de lui imposer ça, car je savais que seule mes paroles ne suffiraient surement pas, face à son addiction. Tout en marchant dans je ne sais qu'elle direction, nous atterrissons finalement dans le Golden Gates Park, un parc qui se situe non loin de chez nous. N'ayant pas forcément envie de rentrer dans l'immédiat, nous nous baladions sur les chemins gravillonnés du parc. J'ignorais si nous allions nous poser ou non, mais rien que le fait de marcher main dans la main avec Katsya me suffisait à me sentir bien. Ce n'était pas forcément quelque chose que nous avions pour habitude de faire, mais de temps en temps, ça ne nous faisait pas de mal de se retrouver rien que tous les deux, à se balader dans l'un des plus grands parcs de San Francisco, sous un clair de lune.
Lorenzo « Tu sais je ne veux pas forcément revenir dessus, mais je voulais juste que tu saches que je suis fier de toi, parce que tu as réussi, tu ne pensais pas y parvenir et pourtant regardes toi, tu peux très bien t'en passer »
Evidemment, je parlais de la drogue, je ne voulais pas forcément revenir sur ce sujet qui était un peu un terrain de dispute, mais d'un autre côté, je voulais lui prouver qu'elle était forte, qu'elle pouvait très bien vivre sans prendre cette merde qui n'avait que pour but de la détruire. Certes au premier abord, on se sent bien, libre, on oublie tout, mais au final, on en devient accroc et on risque l'overdose, et je ne voulais en aucun cas qu'elle en arrive là, je ne voulais pas la perdre. Je l'aimais bien trop pour la laisser s'auto-détruire sans ne rien faire.
Nous venions tous les deux de passer un beau dîner en tête à tête, et nous étions donc entrain de marcher ou plutôt d'errer dans les belles ruelles de San Francisco. Oui, à mes yeux elles étaient belle et cela n'avait bien entendu aucun rapport avec le fait que je sois amoureuse ou que je commence à voir un peu tout en rose depuis que notre couple s'est stabilisé. Il fallait juste que j'arrête de me droguer pour que tout rentre en ordre, enfin ce n'était pas du tout facile de ne pas en prendre durant plusieurs jours déjà, c'était même très difficile, avec plusieurs crises nocturnes, des moments de faiblesses où je ressentais ce manque de façon aiguë, tellement aiguë que je préférais mourir au lieu de devoir subir ça. J'avais bien entendu Lorenzo à mes côtés, comme toujours, il était présent, à me soutenir dans les éternelles guerres que je mène contre moi-même. Sa présence devenait une nécessité, et elle l'a au fond un peu toujours été. L'aimer était une évidence, et le perdre serait encore pire à mes yeux que de devoir arrêter de consommer ces substances et dieu seul sait à quel point j'y suis accro, mais grâce à lui, je trouve la force et surtout cette précieuse volonté qui me permettra d'arriver un jour à être clean et surtout à le rester. Je n'aurais jamais pris une telle décision s'il ne m'avait pas fais du chantage. Je trouvais ça cruel de me faire chanter, mais quelque part avec un peu de recul, je suis arrivée à comprendre sa décision. Alors j'ai décidé depuis ce jour, de limiter un peu mes sorties et d'éviter de prendre n'importe quel genre de drogue, même la plus douce. Je voulais lui prouver que je l'aimais suffisamment pour arrêter.
Nous étions désormais au Golden Gate Park, je ne sentais pas du tout le temps passer avec lui, et puis je trouvais que le paysage qui nous était offert ce soir était particulièrement romantique. Je ne pouvais d'ailleurs ôter ce léger sourire -très niais- de mes lèvres. Sentir ses mains tenir fermement les miennes, cet air frais, et puis nous n'étions surtout que tous les deux. Tout semblait parfait, tellement parfait, que je ressentais une certaine crainte que tout se gâche du jour au lendemain. « Tu sais je ne veux pas forcément revenir dessus, mais je voulais juste que tu saches que je suis fier de toi, parce que tu as réussi, tu ne pensais pas y parvenir et pourtant regardes toi, tu peux très bien t'en passer » Mon sourire s'élargit. Je savais bien de quoi il parlait, ce sujet était devenu un peu tabou entre nous depuis quelques jours. Alors j'étais un peu surprise qu'il l'aborde comme ça. « ça a été difficile et.. merci d'avoir pu supporter ces quelques crises que j'ai pu faire. Je continuerai de lutter quand même, et grâce à toi j'y arriverai, j'en suis sûre. » Mes doigts entremêlés avec les siens, je posais ensuite ma tête sur son épaule, je continuais de marcher tout en contemplant cette vue nocturne du parc à laquelle on avait droit. « Je suis aussi fière de toi, de tenir le coup malgré l'absence un peu soudaine de Landon. Je suis sûre qu'ils vont bientôt revenir. » Je parlais là bien entendu de Will, la maman et de Landon.
L'idée d'aller manger au restaurant en amoureux m'étais venue spontanément, comme presque à chaque fois que j'avais une idée. Disons que je ne prenais pas le temps de réfléchir et que les choses me venaient spontanément. Assis sur le canapé, l'un dans les bras de l'autre, je lui avais proposé ça sur un coup de tête. Par chance, ma petite amie avait accepté, ce qui ne m'étonnais pas d'elle, puisqu'elle était un peu comme moi. Nous étions vraiment sur la même longueur d'onde, et ce depuis le début. Cependant, après avoir prit longuement notre temps pour manger, lorsque nous sortions du restaurant, je prenais quelques secondes pour regarder l'heure. En toute honnêtetée, je n'avais aucune envie de rentrer à la maison, je voulais me balader un peu dans les rues de San Francisco, avec ma petite amie. Main dans la main, à parler de tout et de rien. Même les plaisirs les plus banaux demeuraient parfois les meilleurs. Comme quoi, nous ne nous contentions pas de beaucoup, juste se balader main dans la main nous suffisait. Être avec elle me suffisait. En ce moment, entre nous tout allait à merveille, j'avais tout de même du mal à croire que cela dur, quand on sait tout ce qu'on a pu vivre ces derniers mois. Depuis que nous nous étions retrouvés, nous avions traversé tellement de mauvais moment, tel que son accident à Londres, qui nous avait fait nous retrouvé, son poing qui avait accidentellement -ou pas- rencontré un miroir, sa tentative de suicide, la naissance de Landon, mes problèmes cardiaques, ses troubles bipolaires, Lera qui l'avait envoyé dans un centre pour qu'elle se fasse soigner, et dernièrement, sa consommation de substances illicites. A chaque fois que tout semblait aller bien entre nous, il y avait un truc pour tout gâcher. Seulement là, j'osais espérer que tout rentre dans l'ordre pour un sacré bon moment, afin que nous puissions vivre dans le calme. Ce ne serait pas de trop. Alors que nous marchions tranquillement dans le Golden Gates Park, nous pouvions remarquer que du côté où nous étions, il n'y avait pas un chat, ainsi nous avions le park pour nous tout seul, n'est-ce pas romantique ? Un park avec une belle pelouse entretenue, une nuit au clair de lune, et Katsya. Je ne pouvais pas rêver mieux. En réalité, seule la présence de Katsya m'importais. Tant que je me trouvais à ses côtés, je ne pouvais que me sentir bien. Même si je n'avais pas tellement envie de revenir sur ce sujet, je voulais tout de même dire à ma petite amie que j'étais réellement fier de tous les efforts qu'elle avait pu fournir pour cesser de prendre toutes substances illicites. Je lui avais par la même occasion prouvé que je ne la laisserais jamais tombé, quoi qu'il arrive, et que je serai toujours là, prêt d'elle pour l'aider à s'en sortir, qu'importe les problèmes auxquels elle fera face, je serai toujours là pour la soutenir et l'aider à s'en sortir.
Katsya « Ca a été difficile et.. merci d'avoir pu supporter ces quelques crises que j'ai pu faire. Je continuerai de lutter quand même, et grâce à toi j'y arriverai, j'en suis sûre »
Un sourire se hissait sur mes lèvres face à ses mots, car je pouvais lire dans son regard qu'elle était sincère, et qu'elle voulait vraiment s'en sortir. C'est tout ce que j'avais espéré, qu'elle fasse preuve de bonne volonté pour s'en sortir. Je l'aimais tellement que je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour elle. De plus, quand je savais ce que la drogue apportait de mal, je ne pouvais que m'inquiéter, et faire tout ce que je pouvais pour l'empêcher de continuer. Cela n'avait pas été facile, car elle avait passé de drôle de période, le manque par exemple. A plusieurs reprise elle avait fait des crises pour ne prendre ne serait-ce qu'une petite dose, mais par chance, j'étais toujours là dans ces moments de crises, pour l'apaiser, et la calmer, afin que cela passe. Et désormais, elle parvenait à gérer ces crises. Ayant sa tête contre mon épaule, je vins lui déposer un doux baiser sur le front.
Lorenzo « Je suis sûr que tu y arriveras Katsya, pour la simple et bonne raison que même si tu ne me crois pas, tu es très forte, tu as un mental de fer. Certes dans le passé tu as traversé des épreuves qui te feront dire que tu n'étais pas si forte que ça. Mais regardes toi, elles t'ont toutes permit d'avancer, de mûrir, de changer, et surtout de devenir plus forte »
Je voulais lui faire comprendre combien je croyais en elle. Mais surtout, je voulais lui prouver par a + b combien elle était bien plus forte que ce qu'elle ne pouvait penser. Je suis sûr que ceux qui auraient été à sa place auraient tenté à plusieurs reprises de mettre fin à leur jour, et même si Katsya n'a pas la vie dont elle aurait rêvé d'avoir. Celle que toutes les petites filles veulent : une famille soudée, avoir ses parents auprès d'elle, n'avoir aucun problème de santé. Et bien, elle était forte, car malgré tout, elle a toujours réussi à passer au dessus de tout ça, ce n'était pas facile, mais j'étais là, et en tant que petit ami, je me devais de l'épauler. Ne dit-on pas : ensembles pour le meilleur et pour le pire. C'est surtout dans les pires moments que l'on se rend compte que l'autre nous aime et ne nous laissera jamais.
Katsya « Je suis aussi fière de toi, de tenir le coup malgré l'absence un peu soudaine de Landon. Je suis sûre qu'ils vont bientôt revenir » Lorenzo « J'aurais aimé être au courant ce qui me semble normal, l'apprendre par facebook m'a moyennement plu. Sachant que j'ai autant de droit qu'elle sur Landon. Elle m'aurait passé un sacré savon si nous étions partis, toi, Landon et moi sans la prévenir. Mais bon, espérons qu'ils rentrent vite »
J'haussais les épaules. Il était vrai que je n'avais pas vraiment apprécié comment c'était passé les choses. Will était partie 'faire le tour du monde' avec mon fils, sans même prendre la peine de m'envoyer un message ou de m'appeler. Il me semble logique que je n'ai pas apprécié un tel acte. D'autant plus que de mon côté, j'aurais aimé dire au revoir à mon fils. De plus, j'étais également en droit de lui donner mon accord ou mon désaccord. Sachant qu'il n'a même pas encore un an. Mais malheureusement, les choses avaient été mal faites, et je ne pouvais malheureusement pas revenir en arrière. Tandis que je regardais en face de moi, je voyais une aire de jeu pour enfant. Je regardais de part et d'autre, et ne voyais pas un chat. Je posais alors mon regard sur ma petite amie.
Lorenzo « Et si on allait se poser... Là bas »
Je pointais ainsi l'air de jeu du doigt, afin de montrer l'endroit en question à ma petite amie. A coup sûr, dans un premier temps, elle me prendrait pour un dingue. Surtout que dans ces aires de jeux, il était bien précisé, que c'était de 0 à 6 ans, et de 10 à 20 kg, hors nous avions plus que l'âge indiqué, et nous étions en surpoids. Toutefois, du moment que nous n'abîmions pas le matériel, il n'y avait aucun risque.
Encore aujourd'hui j'avais du mal à croire que j'avais enfin trouvé la personne qu'il me fallait. La personne avec qui j'étais prête à passer le reste de mon existence. Cette seule et unique être qui m'était destiné. J'étais tellement heureuse de l'avoir retrouvé, rien n'a jamais vraiment été facile entre nous mais peu importe les obstacles, on arrivait je ne sais comment à les surmonter. J'ai bien longtemps senti que je ne le méritais pas, mais au fond je savais aussi que je ne pouvais pas me passer de lui. C'était égoïste, mais j'avais besoin de sa présence. Nous nous étions retrouvés devant un parc, ma tête s'était confortablement posée sur son épaule. Je sentis ensuite un doux baiser se poser sur mon front. Je pouvais sentir son odeur et j'y étais complètement accro, un peu comme une drogue à mes yeux. J'aimais tout chez lui, et je ne pouvais que sourire lorsque je réalisais que nous n'étions vraiment que tous les deux dans ce bel endroit. « Je suis sûr que tu y arriveras Katsya, pour la simple et bonne raison que même si tu ne me crois pas, tu es très forte, tu as un mental de fer. Certes dans le passé tu as traversé des épreuves qui te feront dire que tu n'étais pas si forte que ça. Mais regardes toi, elles t'ont toutes permit d'avancer, de mûrir, de changer, et surtout de devenir plus forte » Ces paroles ne faisaient qu'élargir mon sourire. Il était vrai que j'avais beaucoup changé, et c'était surtout grâce à lui. Il arrivait à me rendre forte, à me faire sentir presque invincible. Toujours là pour me soutenir, m'encourager. Dès que j'avais pris la décision de ne plus fuir la vérité et cette dépendance, dès que j'ai décidé de passer plus de moment avec Enzo, tout a complètement changé. Il s'est très bien occupé de moi, et je ne voulais pas le décevoir, tellement pas, que j'ai décidé d'endurer toutes les souffrances qu'engendraient le fait de ne plus prendre de drogues. Seulement lorsque je repensais aux nuits que je passais à crier et à pleurer pour en avoir, j'ai.. j'ai honte. Il a passé plusieurs nuits blanches par ma faute, et je m'en voulais. Je ne comprenais pas comment est ce que j'avais fais pour qu'il veuille toujours être avec moi, malgré toutes les erreurs que j'ai commise. J'étais si imparfaite et lui si .. parfait.
« J'aurais aimé être au courant ce qui me semble normal, l'apprendre par facebook m'a moyennement plu. Sachant que j'ai autant de droit qu'elle sur Landon. Elle m'aurait passé un sacré savon si nous étions partis, toi, Landon et moi sans la prévenir. Mais bon, espérons qu'ils rentrent vite » Le sujet du bébé me préoccupait énormément. Je savais combien il comptait pour Enzo, et le savoir aussi loin me faisait tout aussi mal, mais je voulais être là pour mon petit ami et le soutenir. Comme je le tenais déjà par la main, je mis l'autre sur son bras un peu comme un signe de soutien. Nous étions heureux désormais, nous avions même un chat avec nous, mais la présence de Landon manquait. Je sentais d'ailleurs bien qu'Enzo n'étais pas totalement heureux par rapport à ça. Je fus interrompu dans mes pensées lorsque je remarquai cet aire de jeux qui se trouvait désormais juste en face de nous et que mon petit ami pointait du doigt. « Et si on allait se poser... Là bas » Je me tournais alors vers lui et puis me mis à rire avant de lâcher sa main pour me précipiter vers la balançoire. « On essaie ça? » Je souriais ensuite avant de me diriger vers le toboggan. « Ou plutôt ça? » J'étais assez loin de lui, je ne pouvais m'empêcher de me rapprocher à nouveau pour lui tenir la main, mon visage face au sien.Je collais ensuite mes lèvres avec les siennes laissant échapper un rire avant de les décoller délicatement et de m'adresser à lui. « Quand Landon sera un peu plus vieux que maintenant, je veux qu'on l'emmène ici. Je pourrai même jouer avec lui ! » J'éloignais ensuite mon visage du sien pour mieux le contempler, je lui caressais la nuque, je devais sûrement avoir l'air niaise, mais je ne pouvais pas vraiment m'en empêcher. « Tout semble.. irréel maintenant. Landon reviendra .. et on sera heureux. Je veux y croire. »
Même si je savais que le sujet que je mettais sur le tapis était un sujet délicat, je ne voulais en aucun cas qu'il tourne en dispute, bien au contraire, je voulais seulement prouver à ma petite amie qu'elle était capable de passer outre son envie de prendre de la drogue. Ces dernières semaines n'avaient pas été facile pour elle, mais heureusement j'étais toujours là quand elle ressentait le besoin de prendre de la drogue, quand elle était en manque pour canaliser son envie. De mon côté ce n'était pas facile, elle se mettait dans des états pas possibles, mais par je ne sais quel moyen, je réussissais toujours à la calmer. J'essayais de lui changer les idées en l'occupant, ou alors en la sortant. Dans ces moments de crises c'était la meilleure chose à faire, lui occuper l'esprit pour qu'elle en oublie ce manque. A mes yeux, et même si elle ne voulait pas le concevoir, Katsya était vraiment très forte. Elle avait traversé tellement d'épreuves ces derniers mois, et pourtant, elle parvenait toujours à remonter la pente. De mon côté, je ne la laisserai jamais sombrer. Comme on dit si bien 'ensembles pour le meilleur comme pour le pire' et c'est surtout dans les pires moments que je me dois d'être là pour elle, lui prouver que je ne la laisserais jamais, que je serai toujours là pour elle. C'est de cette manière que je lui prouve que je tiens vraiment à elle et que je l'aime vraiment. Ce sont ces moments difficiles qui lui prouvent que je serai toujours là pour l'aider à remonter la pente, pour la relever quand elle tombera. Toutes ces épreuves l'avait fait grandir, mûrir, mais l'avait surtout rendu plus forte. A l'époque où je l'ai connu, elle se serait laisser aller dans la drogue, elle n'aurait jamais voulu s'en sortir, prétextant qu'elle n'en était pas capable, mais là, elle avait essayé et elle y était parvenue. Même si je me doute qu'elle doit parfois encore ressentir un certain manque, je lui fais confiance quant au fait qu'elle n'en prend plus du tout. Une fois que le sujet fut clo, elle en vint à me parler de Landon. Mon fils. On a beau critiquer facebook, il nous apprend pleins de choses. C'est sur ce réseau social que j'ai d'ailleurs récemment apprit que Will, la mère de mon fils avait décidé de quitter les terres de San Francisco pour séjourner en Australie, avec mon fils, sans même m'avoir prévenu. Je peux vous avouer que je l'avais amer. Même si j'essayais de ne rien laisser paraître, Katsya voyait bien que cela me travaillait beaucoup. Je n'avais pas pris la peine d'en parler à Will, car pour elle sa serait normal puisqu'elle est la mère de mon fils, mais il n'empêche que j'aurais tout de même aimer pouvoir donner mon avis. Dans le cas contraire, je suis sûr qu'elle ne se serait surement pas gêner pour me dire sa façon de penser. Toujours est-il que malheureusement, je n'avais plus qu'à attendre le retour de mon fils. Je dois avouer que ce genre de situation est vraiment difficile. Avoir un enfant avec une personne avec qui vous n'avez aucun lien, ce n'est pas tous les jours faciles. De plus, cela ne doit pas l'être non plus pour Landon qui se fait trimbaler entre chez sa mère et chez moi. Tout en marchant, je sentis la main libre de ma petite amie venir se poser sur mon bras, j'avais de la chance de l'avoir à mes côtés, elle m'avait soutenu durant toute la grossesse de Will, je me souviens encore le jour où je lui ai avoué que j'allais surement être papa. Elle ne m'avait pas jugé, bien au contraire, elle me valorisait en me disant que selon elle je ferais un bon père. Etant donné que tout allait pour le mieux entre nous, et que nous passions une agréable soirée, je n'avais aucunement envie de plomber cette ambiance avec ça, c'est pourquoi, lorsque je vis une petite aire de jeux, droit devant nous, je la pointais du doigt afin de la montrer à ma petite amie, lui proposant d'aller se poser à cette endroit. Aussitôt le regard de Katsya posé sur l'aire de jeu, aussitôt cette dernière se détachait de moi, pour s'aventurer dans l'aire de jeu, elle commençait par s'asseoir sur l'une des balançoires, avant de descendre de celle-ci pour regagner le toboggan. Je ne pouvais me retenir de rire face à cette situation, on aurait dit une gamine, elle était tellement mignonne. Elle avait le sourire jusqu'aux oreilles, elle semblait heureuse, et c'est tout ce qui m'importais. D'ailleurs un sourire vint également se dessiner sur mes lèvres. Son bonheur faisait le mien tout simplement. Je marchais quant à moi tranquillement, quand je la voyais revenir vers moi. J'attrapais ses deux mains afin de les lier aux miennes, puis je la rapprochais de moi, à son tour, elle vint déposer ses lèvres contre les miennes. Je répondais avec tendresse à son baiser, avant de lui déposer une succession de petits baisers sur les lèvres. Baiser rompu, je lâchais ses mains pour poser chacune d'elle sur ses fines hanches. Je plongeais alors mon regard dans le sien. A ses côtés je me sentais tellement bien, tellement vivant, tellement fort, tellement moi tout simplement. Elle ne savait même pas à quel point elle me rendait heureux. Elle n'avait qu'à simplement me regarder pour me faire sourire.
Katsya « Quand Landon sera un peu plus vieux que maintenant, je veux qu'on l'emmène ici. Je pourrai même jouer avec lui ! » Lorenzo « Tu régresses, tu régresses , pire qu'un gosse » lâchais-je en rigolant.
Cette prise d'initiative me faisait intérieurement sourire. Je sais qu'au début cela n'a pas été facile pour Katsya. Nous étions ensembles, mais j'étais papa d'un enfant qui ne venait pas d'elle. Nous avions également traversé des passes difficiles. D'une part, Katsya a toujours eu peur qu'un jour ou l'autre je ne la laisse pour Will, la mère de mon enfant. J'avais beau lui prouver par a+b que c'était elle que j'aimais, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Puis il y a eu cette passades où elle avait peur de blesser mon fils, à cause de ses troubles, là aussi ça n'avait pas été tout rose, mais désormais, elle avait enfin compris que je ne la quitterais jamais pour Will, et ses craintes envers Landon avaient complètement disparu. Maintenant, c'était limite si elle ne voulait pas que Landon vive avec vous, tant elle adorait mon fils. Disons que lorsque nous nous retrouvions ensembles, tous les trois, nous ressemblions à une véritable petite famille.
Katsya « Tout semble.. irréel maintenant. Landon reviendra .. et on sera heureux. Je veux y croire » Lorenzo « C'est vrai qu'après tout ce que l'on a traversé, on a du mal à croire que tout aille véritablement mieux, mais ne dit-on pas que la roue tourne ? »
Je souriais et vins embrasser ma petite amie comme j'en avais envie, passant par la suite mes bras autour d'elle pour la serrer fort dans mes bras. Il est vrai que moi-même, j'avais du mal à croire qu'enfin tout soit rentré dans l'ordre, comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.
Lorenzo « Je crois que je ne pourrais pas être plus heureux qu'à cet instant présent » soufflais-je au creux de l'oreille de ma petite amie.
J'avais tout pour moi désormais, une merveilleuse petiet amie, et un adorable petit garçon. J'avais également une bonne situation sur le plan professionnel. Par la suite, je l'entraînais avec moi sur l'aire de jeu, je devais bien avouer que la balançoire me faisait de l'oeil, et puisque nous étions seuls de ce côté là du parc, autant en profiter pour s'amuser. Je voulais tout simplement passer un bon moment aux côtés de ma petite amie, m'amuser, rigoler avec elle. Les choses les plus simples sont souvent les meilleures.
Lorenzo « Le dernier arrivé a un gage »
Je pouvais parler de Katsya toute à l'heure, mais là moi aussi j'étais pire qu'un gosse. Je lâchais alors ma petite amie, et me mis à courir pour regagner les balançoires tandis que cette dernière me suivait de près.
A ce moment précis, face à cet aire de jeux, je me surprenais à repenser à London. Ce petit bout, cette sorte de version miniature d'Enzo. J'avais eu beaucoup de mal à me faire à l'idée de passer plusieurs heures en compagnie d'un bébé, de l'aimer comme si c'était le mien et surtout d'arriver à dépasser mes troubles psychiques que je ne comprenais pas toujours. Grâce à mes traitements que j'arrive à prendre très régulièrement, j'arrivais à ne pas exécuter tout ce qui me passait par la tête. A mettre un peu mes idées au clair, à contrôler cette folie. Surtout que j'étais la plupart du temps en compagnie d'Enzo, jamais quelqu'un n'avait autant pris soin de moi en si peu de temps. Je lui en étais tellement reconnaissante, d'ailleurs je ne cesserais de le répéter mais il a toujours été ma seule motivation pour rester en vie. Je me suis longtemps sentie extrêmement seule, mais depuis qu'on forme un couple, ce n'est plus du tout le cas. Je n'ai jamais eu une relation aussi saine, qui fasse de moi une meilleure personne. Je savais qu'il était et sera toujours l'homme de ma vie. Nos doigts étaient entremêlés, nous étions entrain de roucouler comme les autres couples. Je lui avais donc fais part de mon envie de revenir dans cet endroit avec Landon, je nous imaginais tous les trois entrain de jouer, mine de rien, j'avais bien hâte qu'il grandisse un peu pour pouvoir l'emmener dans des endroits pour enfants et prendre soin de lui, ça changeait énormément de l'état dans lequel j'étais avant. Où le simple fait de voir ce bébé me donnait des idées follement obscures et surtout effrayantes. Ces démons qui habitaient en moi m'avaient apparemment laissés tranquille, et j’espérais que ça dure le plus longtemps possible. Je ne supportait tout simplement pas le fait d'être prise pour une folle, d'avoir encore ces hallucinations, d'entendre ces voix. Je ne voudrais pas qu'Enzo souffre encore par ma faute. Il devait être bien trop fatigué pour s'occuper constamment de moi, avec son travail et puis sa maladie et tout le stresse que ça pouvait engendrer.
A cet instant précis, rien de tout ça n'avait traversé mon esprit. Je me sentais bien. « Tu régresses, tu régresses , pire qu'un gosse » Il riait suite à ses paroles, je ne pouvais m'empêcher de rire avec lui. « C'est vrai qu'après tout ce que l'on a traversé, on a du mal à croire que tout aille véritablement mieux, mais ne dit-on pas que la roue tourne ? » Je souriais à ces propos, en hochant la tête. Je le trouvais tellement.. beau à cet instant précis. Il m'embrassait ensuite, me serrant dans ses bras, je fermais tout simplement mes yeux pour en profiter. J'essayais de profiter de chaque instant, chaque contact, avec lui. Ils était précieux à mes yeux. « Je crois que je ne pourrais pas être plus heureux qu'à cet instant présent » mes lèvres posés sur son épaule. Un sourire bête, et niais vint se dessiner sur mon visage. Tout ce qu'il me disait me touchait profondément, me comblait de joie. J'en venais même à me demander si je méritais bien tout ce bonheur. A me dire que peut-être quelque chose de mal allait nous arriver par la suite, mais au fond, je voulais rester positive. Ce serait bête de penser à des choses négatives face à tout ce que j'étais entrain de vivre. Il fallait que je me contente d'en profiter. Profiter du moment présent sans me poser trop de questions.
« Le dernier arrivé a un gage » Il venait de me lâcher ensuite pour se diriger vers la balançoire. Un peu surprise, j'avais pris du retard avant d'arriver. D'un air faussement boudeur, je soufflais un peu avant de m'adresser à lui. « Si je n'avais pas été prise par surprise, je serais arrivée en premier ! » Je riais suite à ces paroles m'approchant ensuite de lui et saisissant légèrement son cou, je ne pouvais décidément rester loin de lui très longtemps, cette proximité physique m'était indispensable, vitale même. On pourrait penser que j'exagérais dans mes propos ou dans mes sentiments, mais peu importe. Ils étaient bien là, réels. Ces battements de cœur toujours aussi rapide en sa présence, lorsqu'il m'embrasse, me sourit ou me dit simplement des mots que ceux qui ne comprennent rien à l'amour jugeront de 'niais'. Oui on l'était, mais ça nous rendait heureux car nous étions un peu comme deux aimants, jamais vraiment l'un sans l'autre, lorsqu'il allait mal, je me sentais tout aussi mal, lorsqu'il souriait, j'avais envie de sourire et ce peu importe les soucis que je pouvais avoir en tête. Nous étions désormais intimement liés, non pas par une bague de mariage ou un bébé, nous n'avions pas vraiment besoin de ça pour l'être, mais je sentais que nos âmes l'étaient. Peu importe les épreuves que nous traverserons, nous le resterons à jamais. Je détestais donc par dessus tout les moments où on se disputaient, et on a eu assez souvent droit à ça. Maintenant que tout était tranquille, je comptais bien en profiter. « Alors? que sera mon gage? »
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