Une dure nuit s'achevait aujourd'hui. J'avais fini à 7 heures du matin et j'avais préféré rester à la caserne pour faire une petite sieste. Une petite sieste d'un peu plus de trois heures au final, donc pas si petite que ça. Malgré que je sois encore fatiguée, je décidai que j'irai boire un café en ville, qui sans doute me réveillerait. Avant de partir de la caserne des pompiers, je passai par la case douche pour être propose comme un sou neuf. Je me vêtis à nouveau de mes habits de civil et quittai mon lieu de travail.
Sur le chemin de Starbuck Coffee où je devais rejoindre une amie, je passais au marchand de journeaux pour acheter le journal du jour. Je regardais l'heure sur ma montre. Quinn devait être en cours aujourd'hui jusque dans l'après-midi, j'en conclus que ça ne le dérangerait pas si je ne rentrais pas tout de suite. L'été pointait le bout de son nez et ça faisait plaisir de rencontrer le soleil. En parlant de l'astre d'Apollon, il n'allait pas tarder à atteindre le mercure, lorsque je pénétrai dans le coffee shop. Il y avait pas mal de monde pour l'heure, néanmoins après avoir acheté un café et un muffin à la myrtille je partis m'asseoir à une petite table pour deux personnes. Mon café était bouillant, je dus attendre avant d'en prendre une gorgée. J'en profitai pour croquer un bout dans mon gâteau avant de me frotter péniblement mes yeux fatigués et par la suite mon petit bouc. J'ouvris le journal et commençai à lire.
J'étais un peu en avance, mais désormais Charlie ne devrait plus tarder... J'avais hâte de la revoir, cela faisait quelques temps que nous n'avions pas passé du temps ensemble.
J'ouvris péniblement les yeux ce matin-là alors que mon réveil émettait son affreux bipbip destiné à nous sortir du lit. J'appuyai distraitement sur le bouton du petit appareil posé sur la table de chevet et je me retournai pour enfouir mon visage dans l'oreiller. Je n'avais nullement envie de me lever. C'était la misère, autant le dire. J'étais fatiguée, le rythme que je m'imposais commençait à devenir difficile à tenir. Entre les cours, mon boulot, mes révisions, mes devoirs, mes sorties,... et mes réflexions, je commençais sérieusement à ne plus en pouvoir. Mon chat sauta sur le lit pour venir lécher doucement ma joue de sa langue rapeuse. L'heure du repas, bien sûr. Je soupirai doucement, marmonnant: "Bonjour Luciole..." Je pris ensuite mon courage à deux mains pour trouver la force de me lever.
Une fois dans la cuisine, je me fis un café, mis à manger et de l'eau fraîche à mon chat, avant d'aller à la douche pendant que la café passait. Laissant l'eau chaude couler le long de mon corps, ma tête se mit déjà à penser à Gabriel. J'avais beau me dire qu'il était trop tôt pour penser à lui, pas moyen de m'arrêter. Je sortis finalement de la cabine de douche, me séchai et m'habillai. J'avais opté pour un jean et un t-shirt. Je me coiffai et retournai dans la cuisine pour boire mon café. Voyant l'heure qu'il était, je me mis à me dépêcher. Si je continuais à traîner, je finirais par être en retard. Je pris ma petite veste que j'enfilai, et je mit rapidement mes bottes à talons avant d'attraper mon sac, de donner plusieurs caresses à Luciole et de quitter mon appartement. Je montai en voiture et allai assister à quelques cours. Plus ou moins attentivement, je devais bien l'avouer.
Quelques heures passèrent avant que le temps soit venu pour moi d'aller rejoindre Nathanael. J'allais être en retard, je pouvais déjà le pressentir. Je finis par enfin pénétrer dans le petit bâtiment. Au comptoir, je commandai un café bien fort et un cookie puis je repérai mon ami du regard. Avec un sourire, je vins le rejoindre. Je lui fis la bise en le saluant. "Salut. Désolée du retard." Je m'installai en face de lui et j'indiquai le journal d'un signe de tête tout en reprenant la parole: "Il y a de bonnes nouvelles?" Je souriais. Mais la vérité était que j'avais besoin de parler de mon histoire avec Gabriel à quelqu'un et je ne voyais personne de mieux placer que lui. Si, Julie peut-être. Mais je n'avais pas envie de l'ennuyer avec ça et ça me donnait une bonne excuse pour voir Nathanael. Cela faisait déjà un petit moment que nous ne nous étions pas vu après tout.