En pleine après-midi ensoleillée, Tyler avait eu le courage de se lever du lit. En temps normale, il serait resté dans son lit, à se défoncer. Mais non, pas aujourd'hui. Disons que son ami Dom devait s’entraîner, dur, pour aujourd'hui et Tyler ne voulait pas rater ça. Il n'avait jamais bien comprit les règles du football américain, mais il savait que c'était très physique et vu de l'extérieur c'était très sexy. Non, mais à force de regarder, il commençait un peu à comprendre. Le voilà assit dans les gradins le plus bas possible pour mieux voir le match. Il remarqua bien vite Dom, il avait surtout retenu son numéro. Une fois l'entrainement finit, Tyler descendit pour se rapprocher du terrain et aller voir Dom. "Si tu veux mon avis, si demain soir, vous ne les bâtez pas, c'est qu'ils sont vraiment mais vraiment très fort. Mais ils n'ont aucune chance contre vous." Le rassura-t-il. Il se mit à regarder Dom, sa tête surtout et, elle était toute en sueur. Comment ne pas craquer face à ce spectacle? Malheureusement pour Tyler, Dom était hétéro. Un pur en plus et ça énervait Tyler. Il se disait qu'il avait le plus beau corps devant lui mais qu'il ne pouvait même pas le tester. Non, il fallait que ce soit ces femmes qui ont le droit. Pourquoi la vie était si cruel pour Tyler ? Peut-être qu'en le manipulant, il arriverait à coucher avec lui. Il aurait pu le soûler, mais encore une fois, la vie était contre lui, Dom faisait en sorte de ne plus boire d'alcool. Impossible de le soûler.

Simplicity, that's what it is

Après-midi ensoleillé au stade miniature du campus de l'Université de San Francisco. Après notre défaire à Denver au Colorado, le coach voulait que nous mettions toute la gomme pour notre dernier match de la saison nous opposant à l'université de Californie. Cette saison n'avait pas été la meilleure. Certains vétérans avaient quitté l'équipe l'an dernier, des nouveaux, quant à eux, avaient encore de la difficulté à s'ajuster au niveau universitaire. De mon côté, j'admets ne pas toujours avoir donné mon 100% bien que j'ai l'habitude de vouloir me dépasser. L'université m'accaparait plus d'énergie que je ne l'aurais d'abord imaginé. Le programme accéléré dans lequel je m'étais inscrit se faisait sentir. En plus, c'était sans compter les milles préoccupations qui flottaient au-dessus de ma tête: Kahina en centre de désintoxication, Lera qui était enceinte, ma relation avec Denver, les bêtises de Tyler.... Bref, même si j'étais au sommet de ma forme, le mental n'était pas toujours au rendez-vous. Toutefois, pour le dernier match de la saison, je voulais donner toute la gomme. Je voulais qu'on finisse notre saison sur une bonne note. Les mecs avaient aussi le même sentiment que moi. L'orgueil s'était emparé de nous. L'esprit de compétition aussi, bien évidemment. Alors, durant la pratique, on avait écouté le coach comme s'il était un commandant de l'armé. Nous nous étions donné à fond et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on était fin prêt à accueillir notre adversaire.

Vers la fin de la pratique, je vis Tyler nous regarder. Il ne m'avait pas averti qu'il venait me voir. J'étais content. J'avais à lui parler. Je lui fis un signe de la main, promesse d'aller le voir à la fin de cet entraînement militaire. Les minutes restantes s'écoulèrent rapidement. Je discutais un peu avec d'autres membres de l'équipe pour tâter le pouls de la motivation de nos troupes. J'attrapai ensuite ma serviette pour éponger mon visage couvert de sueur. J'avais l'habitude de suer à grandes gouttes. Néanmoins, je me disais que j'étais entre homme et que ça ne devrait pas gêner Tyler. Je voyais qu'il avait déjà descendu les marches. Je le rejoins aisément. Il me faisait penser à moi plus jeune sur certains aspects - bien que notre différence d'âge n'était pas énorme. J'allais lui faire une accolade, mais je me retins vu mon état. Il me lança ensuite un compliment auquel je répondis par un sourire.

- Y a intérêt, rétorquai-je. Surtout après notre dernière défaite.

Je souris. Ah mon orgueil de mâle!

- C'est bien que tu sois là, car il faut justement que je te parle.

Tyler était plutôt ainsi, à faire des trucs à l'improviste. D'ailleurs, son premier spectacle en tant que Strip-teaseur avait commencé par de l’improvisation. Et il continuait encore pour créer d'autre chorégraphie. Tyler était bon danseur en plus cela. On lui avait déjà proposé de danser pour des chanteurs ou faire de vrai spectacle où il ne sera pas obliger de se déshabiller pour faire crier les filles. Mais Tyler refusait à chaque car justement il aimait faire crier les filles en déhanchant et exhibant son corps. Il voulait garder ces filles qui crier son prénom en tant que petit garçon avec un visage d'ange qu'on a envie de protégé et qui était mignon. Il avait beaucoup de couguars à ses pieds mine de rien et ça ne déranger pas Tyler, au contraire, il les préfère âgé, car trop jeune, elles faisaient gamines et crée souvent des problèmes. Les hommes étaient rare à venir le voir, même en priver. C'était à ce demander si les filles n'étaient pas plus perverse que les hommes mais le montrait moins. Tyler était bi et ne se cachait pas, il préférait quand même les femmes mais quand un homme lui plaisait, il ne le lui cachera pas. Comme par exemple Dom. Et bien que celui-ci était hétéro, Tyler ne lui cachait pas qu'il le trouvait magnifique. Après tout, pas mal de femme ont du lui dire. Mais rare des hommes le lui disait. Peut-être même que Tyler était le seul. Il sourit à la fierté de Dom. Ça aurait été plus drôle si Dom était fier d'être au moins bi avec une grand préférence pour les femme, Tyler aurait eu des chances. Par contre, il perdit vite le sourire lorsque Dom lui dit qu'il devait lui parler. "Je déteste cette phrase, ça n'a jamais rien de bon. Mais je crois que je n'ai pas le choix de t'écouter alors vas y."

Simplicity, that's what it is

J'appréciais bien Tyler. En fait, j'avais appris à l'apprécier dans mon cas. Je ne laissais pas aisément entrer les personnes dans ma vie. Ma méfiance naturelle m'empêchait de m'attacher facilement aux autres après l'incident qui s'était produit dans ma jeunesse. C'était une protection naturelle que je me mettais pour ne pas me rendre dingue. Effectivement, j'étais du type très protecteur et je m'arrangeais souvent pour m'occuper des autres comme un père. C'était ma façon de m'oublier un peu et de donner un sens à ma vie. J'étais beaucoup plus généreux qu'égoïste. Je n'étais pas du type à être heureux dans l'acte de recevoir ou de me faire complimenter. Mon humilité me l'empêchait. Heureusement, cela avait ses avantages. Pour Tyler, je l'avais vraiment pris sous mon aile comme si c'était mon petit frère. C'était, à mes yeux, en quelque sorte mon protégé. Au fil de nos rencontres souvent sur le terrain de football, j'avais appris à le connaître un peu plus. Ce gamin avait réussi à attirer mon intérêt principalement parce que je me reconnaissais en lui. Je voyais qu'il avait de la difficulté à ramasser de l'argent. Vivre à San Francisco coûtait cher. Les appartements n'étaient pas donnés. J'espérais voir en lui quelqu'un qui se cherchait, qui tentait de trouver sa voie et qui naviguait un peu dans les occasions qui se présentaient à lui. De fil en aiguille, j'ai fini par le laisser entrer dans ma vie, histoire de bonifier la sienne et de profiter d'un contact.

Étant mon protégé, Tyler devait s'attendre à ce que je lui fasse certaines remarques moralisatrices. Après tout, lui et moi savions que je n'étais pas chaud à l'idée qu'il fasse partie d'une boîte de strip-tease. Le fait qu'il ait quitté l'école assez tôt m'inquiétait aussi. Je savais que l'université coûtait cher, mais s'il essayait les prêts et bourses, je suis sûr qu'il pourrait vivre beaucoup plus décemment et l'empêcher de pratiquer un tel métier. C'est sûr: Tyler se plaisait dans ce qu'il faisait, mais j'étais d'avis qu'il pourrait trouver mieux. Le fait qu'il soit éloigné de sa famille qui vit en Australie n'aidait en rien à sa situation. Toutefois, je pouvais lui faire plusieurs recommandations, mais il n'en faisait toujours qu'à sa tête. Or, aujourd'hui, je n'étais pas là pour lui rabâcher le même discours - de toute manière, je savais que c'était inutile d'en rajouter. Récemment, j'avais eu écho des petites phrases enflammées et provocatrices que Tyler avait lancé sur la rubrique Spotted de Gossip Girl. Comme je m'en doutais, il était en train de se faire de nouveaux ennemis. Bien qu'il ne fallait pas avoir honte de ces opinions, il valait parfois mieux les garder pour soi. Comme je me l'imaginais, Tyler n'était pas très chaud à l'idée que je me lance dans une telle voie, mais il se résigna sagement. J'essuyai une goutte de sueur qui coulait de mon front avec mon avant-bras.

- Il va falloir que tu calmes le jeu sur Gossip Girl. Tu t'attires des ennuis.

Je le regardais de manière à ce qu'il comprenne que ce n'était pas quelque chose de bien.

Tyler pouvait être vraiment très gentil, adorable, protecteur, généreux et tout plein d'autre qualité, mais seulement avec les personnes qu'il aimait comme sa meilleure amie qui était encore en France. A vrai dire, c'était vraiment la seule personne qu'il avait aimé, qu'il aimait encore bien sur, bien qu'elle soit encore en France. En France, elle avait été sa meilleure amie et la seule et quand il était venu s'installé aux Etats-Unis, il était resté seul. Bon, ses collègues étaient des amis également mais ils n'étaient pas aussi important que sa meilleure amie. A San Francisco, il ne comptait que sur lui même. Pour Dom, cela faisait seulement quelque mois qu'il le connaissait, mais pour Tyler, se n'était pas assez suffisant pour qu'ils soient de bon amis. Peut-être que pour Dom, c'était déjà le cas, tant mieux, peut-être que ça aidera Tyler à mieux se confier ou voir, à moins "l'embêter". Mais avec ceux qu'ils ne connaissaient pas, ça pouvait lui arrivé d'être méchant, ou juste réaliste et franc. Dom se mit à lui parler de ce qu'il avait pu faire sur le blog de Gossip Girl. A sacré grâce celle-là mais trop perverse ! Tyler adorait ce qu'elle faisait. Certes c'était méchant, mais drôle. Car Gossip Girl ne pouvait être que pire que ceux sur qui elle écrivait car déjà, elle utilisait un pseudonyme, elle ne voulait pas qu'on sache qui elle était, si ce n'était pas une preuve de lâcheté. Et puis, elle les observait cette perverse ! Elle parlait sur les autres, mais elle était vraiment pire. Sur le blog, Tyler n'avait juste exprimé que ce qu'il en pensait comme le suicide était vraiment lâche mais il y avait une autre personne qui l'avait cherché, il avait oublié son nom, forcément Tyler réplique mais au fond ce que la personne lui avait dit, l'avait fait rire, et lui avait répondu en blaguant également. Quoique... si ce gars était pas mal... C'était vraiment du Tyler tout craché, toujours à aller à droite et à gauche. Tyler avait rit lorsque Dom le mit en garde à propos de Gossip Girl. "Désolé." Dit-il après s'être arrêter de rire. Oui, il s'était moqué de Dom. "Non je suis désolé mais j'aurai cru que tu me mettrais en garde sur autre chose, comme la drogue que je consomme ou l'alcool que je bois, ma vie de débauche. Non tu me met en garde sur une pauvre fille qui se fait chier de la journée qui est une vraie perverse à espionné les gens et à tout raconter à tout le monde ce qu'elle a vu de façon anonyme car elle sait ce qu'elle risque. Les seuls ennuis que je peux avoir Dom, c'est d'être à la rue. Et même ça je crois que je le vivrais bien." Lui avoua-t-il par la suite un peu plus gentil qu'au début, voir même sincèrement. "Mais merci de me mettre en garde. Je ne sais pas si j'arrêtais par contre. Enfin j'avoue que ce qui me fait pitié chez elle, c'est la façon dont on l'insulte et elle répond. Fin bref." Cela, il l'avait dit en ce moquant un peu.

Simplicity, that's what it is

J'avoue qu'en arrivant à San Francisco, ce buzz autour d'un site internet m'avait surpris. J'arrivais de grandes villes comme Los Angeles et c'était la première fois que j'entendais parler du phénomène Gossip Girl. Bien entendu, au secondaire, il y avait des personnes qui commençaient des rumeurs sur les autres par le biais de compte sur le net anonyme, mais on finissait toujours par savoir qui avait fait quoi. En plus, l'époque du secondaire est ingrate. Je pouvais m'attendre à ce genre de comportements ou de sites internet. Toutefois, j'arrivais à San Francisco en parfait inconnu et soudainement, mon nom apparaissait sur un site internet. Un étranger, un être humain sans histoire et importance pour le public, se faisait citer dans un article à pottin. Peut-être qu'avec ma nouvelle adhésion dans l'équipe de football universitaire chouchou de San Francisco, j'avais une nouvelle visibilité insoupçonnée. Toutefois, c'est de ma vie privée qu'il était souvent question. Étonnamment, plusieurs personnes de mon entourage faisaient également partie des articles. Parmi les millions d'habitants de San Francisco, c'était sur nous que cela tombait. En plus, je n'étais pas du type à me confier facilement. Soit quelqu'un de confiance trahissait mes secrets ou nous étions surveillés de manière démesurée. Bien que je n'avais pas la tête à me taper une enquête en solo, je me promettais de garder un oeil ouvert, revalider mes liens de confiance.

Immédiatement, sa réaction ne me surprit guère. Son éclat de rire un peu insouciant et arrogant ne me fit à peine sourciller. La moquerie de la jeunesse. Je le laissais débiter son discours sur le fait qu'il ne craignait pas une pauvre fille sans vie qui se cachait derrière un écran pour insulter les autres. Je ne pouvais être en accord avec lui: elle ne représentait pas une grande menace physique quand tu ne tombais pas dans sa mire. Je me souvenais encore du sms qu'elle m'avait envoyée et du défi que j'avais eu à faire. Bien sûr, j'avais un orgueil et je tenais à ce que tout reste secret. Je savais que j'aurais pu refusé, mais je ne l'avais pas fait. Toutefois, je comprenais le point de vue de Tyler: quand on a déjà tout perdu, on n'a plus rien d'autre à perdre. Néanmoins, j'étais assez gentil et conscient pour deux pour lui rappeler de ne pas s'enliser davantage. Lorsqu'il finit de me regarder ses petits yeux amusés, je permis de corriger le tir.

- Ce n'est pas exactement à Gossip Girl que je faisais référence, mais plutôt aux autres que tu frustres avec tes commentaires. C'est bien que tu aies des opinions, mais elles ne sont pas toutes bonnes à partager.

Je pris temps voyant naître en lui un signe de protestation.

- Écoute, moi je te dis ça pour ton mieux. Après, t'en fais ce que tu veux. Sache que je ne serai pas toujours là pour te sauver la mise lorsque tu seras dans le pétrin. Si tu veux commencer à t'intégrer ici, faudra la jouer plus tranquille.

Ici, à San Francisco, Tyler était vraiment seul. Et même si sa meilleure amie était là, cela ne lui permettrait pas vraiment à vivre correctement ici. Alors que si un adulte assez responsable venait à s'occuper de lui, en tant que père ou grand frère, cela lui permettrait surement de se sentir mieux. Malheureusement pour lui, à San Francisco, il n'avait ni son père, qui était resté en France, ni sa mère, qui était morte en le mettant au monde, d'ailleurs, il aura toujours cette impression de l'avoir tué; et il n'avait pas de grand frère. Pour ainsi dire, personne ne s'occupait de lui ici. Il ne s'en plaignait pas, ce n'était pas son genre, mais il ne dirait pas non si quelqu'un venait à le prendre sous son aile. D'ailleurs, Dom était un peu en train de le faire et il trouvait cela touchant et c'était pourquoi il allait suivre son conseil, éviter de s'attirer des ennuis. "Très bien. J'arrête d'être franc. Mais ... je ne vais pas non plus jouer les faux culs. S'ils sont bêtes, je ne vais pas leur dire qu'ils sont intelligent, ils n'apprendrons pas de leurs erreurs et ne deviendrons pas intelligent. Mais faut leur dire qu'ils sont bêtes non ? Sinon, ils le saurons jamais et ils ne ferrons rien pour être intelligent." Assez compliqué tout ça, mais fallait suivre la logique de Tyler. En gros, s'ils ne savaient pas qui ils étaient, ils ne le serons jamais. Si Tyler avait assez d'argent et de la volonté, à l'université, il aurait étudié la psychologie. "De toute façon, je ne peux pas aller pire que ce que je suis. Alors quoiqu'il arrive, je m'en fous. Mais le plus étonnant est que je vais t'écouter et je ne vais plus rien commenter sur le blog de Gossip Girl. Ou alors, si je commente, ça sera uniquement que sur un truc sur moi. Promis." Et les promesses chez lui étaient tellement rares, qu'il faisait toujours en sorte de les tenir.

Simplicity, that's what it is

Pour avoir discuté un peu avec Tyler de trucs personnels, je savais ce par quoi il était en train de passer. Il était encore coincé dans l'époque où il cherchait à forger sa personnalité et se trouver. L'absence de son père et la mère de sa mort devaient lui peser plus qu'il ne le soupçonnait. J'avais vécu une situation similaire. Ayant connu ma famille biologique, les souvenirs depuis leur mort ne cessaient de me hanter et ce, même encore aujourd'hui. J'avais bien sûr eu la chance d'être adopté par Grace et Georges, mais ils ne pourraient jamais complètement remplacer le lien privilégié que j'avais avec mes soeurs, ma mère ou mon père. C'était différent, c'était carrément une autre vie. Je sais que cela ne serait jamais pareil: j'en étais venu à cette simple évidence. Avec le temps, j'avais appris à commencer un deuil - que je n'étais même pas sûr de pouvoir terminer. Pour cela, il avait fallu que je retourne en Équateur, mettre les pieds dans mon bidonville toujours aussi miséreux pour commencer à accepter l'inacceptable. J'ai vite compris qu'accepter ne signifiait pas oublier, mais seulement lâcher prise. De toute façon, quoique je fasse, je ne pourrais jamais les ramener à la vie. Il n'y a personne qui a ce pouvoir. Il fallait que je continue d'aller de l'avant, car leurs souvenirs avaient souvent handicaper mon présent et même mon futur. Avec mes études en management, j'essayais un peu de les faire revivre dans mes projets. C'était le meilleur compromis que j'avais trouvé.

Pour Tyler, il avait à trouver sa voie à suivre. Il avait encore définitivement besoin d'un modèle pour le guider pour éviter qu'il fasse fausse route. Je me portais volontaire pour ce rôle. Je l'appréciais beaucoup. C'était un chouette type, un bon gamin. Il avait du potentiel: il suffirait qu'il y croit et il pourrait aller loin. Je lui ai déjà proposé de lâcher la prostitution pour aller étudier. J'étais convaincu que si il choisissait une noble profession: il arriverait par la suite à payer ses prêts sans problème. Je lui avais déjà fait miroiter cette option, mais il avait toujours refusé. Je semblais oublier un détail: Tyler n'était pas moi et il avait besoin de faire ce qui lui plairait et faire ses propres erreurs. J'étais du genre protecteur, mais il fallait que je fasse attention à ne pas lui proposer un choix de vie. C'était probablement pour cela qu'il avait quitté la France: son père devait lui imposer une autre voie. Enfin bref, je fus tout de même surpris de la réponse qu'il m'offrit à mon conseil: il arrêterait de faire du bruit sur le net. Je fus très content de constater qu'il avait de la volonté ce Tyler. Je souris lorsqu'il me promit de garder cet engagement. Je lui donnai une grande tape dans le dos pour le féliciter.

- Sage décision, commençai-je, mais si tu as vraiment envie de te plaindre au sujet des autres, on peut en parler entre mecs et commenter dans leur dos si tu veux. On n'exige pas de mentir, mais seulement de défendre ses points au bon moment.

Je m'essuyai le front dégoulinant de sueur dû à mon entraînement exigent et changea le sujet de conversation.

- Alors Tyler, quoi de neuf? Quelles sont les nouvelles?

Une chose était sûr avec Tyler, un jour il arrêtera le strip-tease parce qu'il aura mûri et saura que ce n'était pas comme ça que Tyler voulait finir sa vie. A vrai dire, il était déjà conscient de cela, qu'un jour, il voudra tout arrêter pour réussir sa vie. Mais la vie était vraiment contre lui. Imaginons qu'il arrive à avoir une bourse, voir deux, celle d'un sport qu'il ferrait et pour le faite qu'il soit intelligent (car même s'il aimait faire crier les filles, il était très intelligent) et son job de strip-tease, il manquerait forcément de l'argent, pour payer le reste et le loyer. Il pourrait demander de l'aide. Voir même que s'il le faisait, il vivrait mieux, mais Tyler détestait demander de l'aide, par fierté. Il s'était toujours débrouillé seul alors pourquoi seulement maintenant il demanderai de l'aide ? Il aurait eu un frère, celui-ci l'aurait hébergé, payerai le loyer à sa place le temps que Tyler fasse ses études, d'ailleurs, il aurait bien aimé avoir un grand frère, dans sa famille il se sent un peu seul pour tout ce qui est en rapport avec les garçons, il a apprit tout seul à draguer, mais il n'en avait pas, donc il ne pouvait vivre chez personne. Tyler n'avait jamais dit à personne que s'il devait faire un choix d'étude serait la psychologie, ce n'était pas un secret, c'est juste que personne ne lui avait demander. Mais si on viendrait à le lui demander, il répondrait et cette personne saura que finalement, Tyler ne veut pas que être strip-teaseur. Mais l'avouer ne lui permettra pas de faire ce genre d'étude. "Tu me propose de leur parler derrière leur dos ? Alors que je ne les connais même pas. Euh ... je préfère encore garder ça pour moi et s'il me demande ce que je pense d'eux, je leur dirais clairement. N'empêche que je me suis fais remarquer." C'était vraiment le genre de Tyler, se faire remarquer, la preuve avec son travaille. Il eu un sourire au changement de sujet de Dom mais ne dit rien sur la dessus. "Aucune nouvelle bonne nouvelle. Et toi avec ta meuf ?" Tyler n'était pas dans le genre de s'engager, surtout avec un personne qui pourrait lui plaire, il aurait trop peur de la faire fuir avec ses manies et puis il était jeune, pas vraiment mâture, pas responsable et n'a aucune étude, il n'est pas fait pour être en couple. Mais si son ami était heureux en couple, tant mieux pour lui, il avait de la chance surtout si la fille était sincère et amoureuse de lui.