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l'heure des explications a sonné - frankie. i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Dim 17 Fév - 17:11 | |
| San Francisco était une ville que j'avais toujours admiré, et plus jeune je m'étais toujours dis que plus tard c'est ici que je viendrais vivre. Toutefois à l'heure qu'il est, s'il on ne s'en était pas prit à mon salon de tatouages, je ne serai pas encore ici, comme quoi la vie peut nous cacher de bien belle surprises, même si lorsque j'avais retrouvé mon salon complètement retourné, j'étais dégoûté et je n'avais qu'une seule envie, retrouver l'enfoiré qui avait osé toucher à mon gagne pain, et lui démonter la tête. J'avais donc pris le premier avion pour San Francisco, afin de reconstruire ici mon salon, loin de tous ces autres gens qui me jalousaient. J'étais sûr qu'ici personne ne me trouverait, et personne ne viendrait me chercher des noises. La vie à San Francisco était belle et bien différente de celle de Suède. En l'espace de quatre mois, j'avais réussi à me faire une place dans cette ville, et à louer un studio afin d'en faire un salon de tatouages. J'étais seul à le gérer, et je devais avouer que ce n'était pas facile tous les jours. Heureusement pour moi, Ethan, un jeune tatoué de la tête aux pieds me portait parfois son aide, ce qui me reposais un peu. Il ne tatouait certes pas, mais il me faisait de nouveaux modèles, ou me calquer les futurs modèles que je devrais tatouer sur le corps des gens. Il m'était d'une grande aide. En réalité, je n'avais pas seulement choisi San Francisco parce que j'aimais cette ville, et pour pouvoir reprendre du service côté tatouages, j'étais également à la recherche de ma petite soeur, Frankie, dont j'avais toujours été très proche, et envers qui je me montrais très protecteur. Récemment, par le biais de Sierra que j'avais en amie sur facebook, j'avais découvert une certaine « Frankie Ainsworth ». Nul doute, c'était bel et bien ma soeur. Toutefois, cette dernière se montrait relativement froide envers moi. J'étais pourtant de nature froide, mais le fait que ma soeur se montre ainsi envers moi ne me plaisais absolument pas. Elle ne semblait pas décider à vouloir me revoir. Je me demandais bien pourquoi. J'avais surtout besoin de savoir pourquoi elle était partie sans rien à dire à personne, et encore moins à moi. Nous étions tellement proches pourtant. J'avais alors réussi, par le biais de Sierra, après lui avoir expliqué brièvement ce qu'il se passait, à obtenir l'adresse de Frankie. Elle vivait dans le quartier de Sunset District. Etant libre aujourd'hui, je décidais de me rendre chez Frankie. J'ignorais si elle était chez elle, mais qu'importe je m'y rendais malgré tout. J'avais besoin de voir ma soeur, même si je ne lui montrerais pas forcément, et que comme toujours je me montrerais froid. C'était ce que je savais faire de mieux. Arrivé devant sa porte, où était inscrit : Ainsworth-Jones, sans doute le nom de famille de son petit ami, je pointais le bout de mon index sur la sonnette, et appuyais une fois. J'attendais à présent qu'elle vienne m'ouvrir, si elle était là, bien entendu. Je me demandais aussi quelle serait sa réaction lorsqu'elle me verrait de l'autre côté de la porte. Elle serait tout d'abord surprise à mon avis, se demandant comment j'ai pu obtenir son adresse, puis je la voyais bien me refermer la porte au nez, la connaissant, sa lui ressemblait bien, fuir. |
| | | | Dim 17 Fév - 20:13 | |
| l'heure des explications a sonné stymest & frankie Peut-être que ma vie avait atteint la perfection. Oui, aujourd’hui c’était la seule chose que je pouvais constater. Ma vie était vraiment parfaite. Khris m’avait demandé en mariage, j’avais dit oui. Comment aurais-je pu répondre autrement de toute façon ? J’allais me marier (à une date que je n’avais pas encore fixée) et c’était la chose la plus étrange qui pouvait m’arriver. Après la naissance de ma fille, bien sur. Quelques jours plus tôt cependant, mon soleil avait été assombri. Mon frère m’avait retrouvé sur Facebook et je savais très bien ce que ça signifiait : il savait que j’étais quelque part et de toute évidence, il savait que j’étais à San Francisco. Pourtant, je n’avais aucune envie d’affronter mon frère. Je savais qu’un jour cela arriverait, j’espérais juste que ce serait le plus tard possible. Il était hors de question que j’ai à raconter ce que j’avais fait ces deux dernières années. Surtout que maintenant, il y avait Katie et cette bague à mon doigt. Je n’étais plus seule, il y avait eu des conséquences à mon départ, que j’avais mis trop de temps à expliquer, maintenant il était trop tard. Même si c’était dur pour moi qui avais toujours été très proche et complice avec mon grand frère… j’avais peu à peu essayer de l’effacer de ma vie, difficilement… J’étais avec Katie dans le salon, Khris étant parti « travailler » (aka, dealer jusqu’à la nuit tombée) nous étions toutes les deux pour la journée. Après lui avoir fait prendre un bain et l’habiller, je nous avais enroulées toutes les deux dans une couverture pour faire une sieste. Celle-ci avait duré un moment et c’est la sonnette qui me réveilla. Etant donné que Khris ne sonnait jamais avant de rentrer, que Lera non plus et que je n’attendais aucune visite, je m’interrogeais sur la personne qui était derrière la porte. Je posais Katie dans son cosy et me dirigeais vers la porte. J’ouvris la porte et mon sourire disparu. Je commençais à refermer la porte sans adresser un mot à l’homme en face de moi et puis finalement, je me ravisais. J’ouvris en grand la porte et me décalais pour le laisser rentrer. Je ne savais pas quoi lui dire. Stymest. Il était devant moi, en chair et en os. Je ne l’avais pas vu depuis tellement de temps… et pourtant à mes yeux, il était toujours le même. Mon grand frère. J’avais envie de le serrer dans mes bras, mais j’en étais incapable. « Salut… » lachais-je enfin. C’était la seule chose que j’arrivais à dire. Ma gorge était sèche et les mots s’emmêlaient dans mon cerveau. Je lui fis signe d’entrer. « Entre… » soufflais-je, en liant le geste à la parole. « Hm… j’attendais pas de visite, c’est pas ranger. » J’essayais d’avoir la conversation la plus futile possible, tout en nous dirigeant dans le salon. Là où Katie attendait sagement…
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| | | | Lun 18 Fév - 23:24 | |
| Je ne savais pas si me rendre chez Frankie sans la tenir au courant était la meilleure des façons afin de renouer contact avec elle, mais quoi qu'il en soit, il était bien assez tard pour y repenser. J'étais à quelques pas de chez elle. Il était à présent hors de question que je fasse demi-tour, cela faisait bien trop longtemps que j'attendais ça, de me retrouver enfin face à ma petite soeur. Ce n'était pas vraiment gentil pour Lucy, mais Frankie était et demeurait ma petite préférée. Lucy était elle plus discrète, plus sérieuse, tandis que le caractère de Frankie était similaire au mien. Elle me complétait finalement, elle était l'autre partie de moi. Je m'étais toujours montré très protecteur envers elle, et ne plus la voir du jour au lendemain avait eu l'effet d'un coup de poignard dans le dos. C'était tout comme. Parfois, il m'arrivait de penser que c'était de ma faute. Elle ne répondait plus à mes messages, elle filtrait mes appels, de quoi se poser un bon nombre de questions. Cependant, je m'étais toujours dis que je réussirais à la retrouver. Disons que la casse de mon salon, bien que cela me fit tellement chier, était finalement un "mal pour un bien" pour ainsi dire. Puisque cela m'avait permit à la fois de venir vivre dans la ville dont j'avais toujours rêvé de vivre, mais d'y retrouver, par le biais de Sierra, ma soeur. D'ailleurs, je remerciais la rouquine de m'avoir filé l'adresse de ma soeur, car sans elle, je ne pense pas que j'aurais pu trouver aussi rapidement. San Francisco était une grande ville, alors, comme savoir dans quel quartier demeurait Frankie. Arrivé devant la porte, je pouvais constater qu'elle ne vivait pas seule, mais aux côtés d'un monsieur dit Jones. Je me souvenais alors que sur facebook, cette dernière était en couple avec un certain Khris Jones. J'en déduisais qu'elle vivait alors avec son petit copain. Je me décidais finalement à frapper. Deux options s'offraient à moi, la première étant qu'elle ouvre la porte, et dès lors où elle me voit, la referme immédiatement, la seconde étant celle dans laquelle elle me ferait entrer à l'intérieur. En vue de notre brièvement conversation sur facebook, j'optais plutôt pour la première, mais... A ma plus grande stupéfaction, lorsqu'elle m'ouvrit, elle me saluait dans un premier temps, avant de me laisser entrer à l'intérieur. Pour être surpris, je l'étais vraiment. Toutefois, je n'allais pas me plaindre, c'était l'option que je préférais. Je la saluais d'un simple mot, tout comme elle, puis entrais à l'intérieur sans broncher. Je me retournais vers elle, une fois dans l'entrée, afin de l'attendre. Frankie « Hm… j’attendais pas de visite, c’est pas ranger » Stymest « Je ne suis pas venu pour voir l'état de ta maison, mais plutôt pour voir ma petite soeur » J'insistais bien sur le mot "petite soeur", j'étais loin d'être un grand sentimental, et encore moins du genre à dire ce que je ressentais. C'est pourquoi, je restais malgré tout froid envers elle. C'était une façon pour moi de me protéger, d'éviter que l'on puisse percevoir ce que je pouvais ressentir. Je la suivais quand dans le salon, mon regard se posait immédiatement sur un bébé, installé confortablement dans un cosy. Je me retournais vers Frankie. Stymest « C'est le tien ? » C'était plutôt une question rétorique, mais je voulais qu'elle me le dise elle-même. J'étais tonton de cet adorable petit bout de chou. Au vue de sa petite tenue, je pouvais en déduire facilement que c'était une petite fille. Frankie, maman. Cela me faisait bizarre, je ne m'attendais pas à la retrouver, quelques années plus tard, en couple, et maman. Elle restait pour moi toujours la petite fille qu'elle était auparavant. J'avais du mal à la voir grandir, et pourtant, il fallait bien que je m'y fasse. Elle était devenue un beau petit bout de femme. J'étais fier de ce qu'elle était devenue, malgré tout. J'avais toujours été fier d'elle, et quoi qu'il advienne, je le serai toujours. |
| | | | Mar 19 Fév - 11:59 | |
| l'heure des explications a sonné stymest & frankie Stymest avait toujours été l’autre moitié de moi. Mon double, un jumeau presque. Nous étions toujours fourrés ensemble. Stymest et Khris étaient les deux personnes qui me ressemblaient le plus. Mon frère avait toujours été très – trop – protecteur avec moi. Comme je l’avais été avec Lucy, notre petite sœur. C’était un truc qui se passait souvent entre les frères et sœurs. Stymest et moi n’avions pas échappé à la règle. Il avait été très protecteur, mais il n’avait rien vu. Rien vu quand Dan, son meilleur ami, avait commencé à me vendre pour quelques couronnes suédoises. Je ne pouvais pas le blâmer bien sur, et ça m’avait bien arrangé. Stymest n’avait rien vu quand son meilleur ami et moi avions commencé à sortir ensemble. J’étais encore une gamine et pourtant, j’étais très vite devenue adulte. Ne plus supporter de mentir à mon frère avait été une des raisons pour laquelle j’étais partie. Lui mentir m’éloignais de lui et j’avais préféré partir carrément plutôt que de rester et de devoir supporter ça. Depuis ma vie avait radicalement changé. J’avais arrête de me prostituer, j’avais eu un enfant et j’allais me marier. Plus les choses avançait moins j’avais le courage de reprendre contact avec ma famille. Plus j’attendais plus les choses empiraient, c’était impossible de faire face, alors que tout allait bien pour moi. À plusieurs reprises j’avais voulu reprendre contact avec eux. Quand j’étais enceinte, Jared avait essayé de me pousser à appeler ma mère. Mais appeler ma mère après deux ans de silence pour lui annoncer que j’avais une situation stable et que j’allais accoucher dans quelques mois ? Ca me paraissait inenvisageable. Alors j’avais continué de faire l’autruche. Le fait que Khris ne parlait pas de moi non plus à ses parents m’avait conforté dans mon idée que nous étions très bien tous seuls. « Je ne suis pas venu pour voir l'état de ta maison, mais plutôt pour voir ma petite soeur » La voix de Stymest me sortit de mes pensées. J’aurais voulu sourire en entendant sa voix. Elle m’avait tellement manqué et j’avais tellement souvent attendu de l’entendre à nouveau. Mais j’en étais incapable. J’étais paralysée. Stymest posa son regard sur Katie dans son cosy. Je fermais les yeux. Je n’étais pas prête pour ça, je n’étais pas prête pour les révélations… « C'est le tien ? » demanda-t-il. « La mienne, oui… » soufflais-je. Je pris Katie dans mes bras. « Elle s’appelle Katie, elle a huit mois. » Je saisissais la seule opportunité de dévier quelque peu le sujet. Katie pouvait être ma bouée de secours pour ne pas avoir d’explications à donner. Et qu’est-ce que j’aurais pu dire d’autre de toute façon ? J’étais en tord. Mon frère me retrouvais et découvrait que j’avais un enfant, je savais que je n’échapperai pas à des explications, mais je détestais ça et j’espérais pouvoir les fuir encore un peu grâce à Katie et sa bouille qui faisait craquer tout le monde.
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| | | | Dim 24 Fév - 23:05 | |
| Me retrouver face à ma soeur me paraissais tellement étrange. Cette image l'un face à l'autre, distant, donnait l'impression de deux inconnus qui ne savaient pas exactement quoi se dire. A vrai dire, ce n'était pas totalement faux. Je ne savais pas exactement quoi lui dire, j'étais venu la voir, mais sans vraiment réfléchir à ce que je lui dirais. Evidemment, j'avais tout un tas de questions à lui poser, celle qui me trottait le plus dans la tête était de savoir pourquoi elle était partie, ou plutôt, pourquoi ne m'avait-elle jamais donné de nouvelles. Je pensais compter un minimum pour elle. Je croyais notre relation forte indestructible. Je nous croyais inséparables. Nous avions le même caractère, elle était mon moi au féminin. Elle était l'autre partie de moi. Je me souvenais lorsque nous étions plus jeune, nous étions tout le temps fourré l'un avec l'autre. Elle avait beau être ma petite soeur, avec quelques années en moi, il n'empêche que je l'emmenais partout avec moi. Je veillais également sur elle, je devais avouer que j'étais très protecteur avec cette jeune fille. Je défiais d'ailleurs quiconque de poser un seul et unique doigt sur Frankie, sous peine de se faire refaire le portrait par mes soins. Oui, s'il on touchait à un seul cheveux de ma petite soeur, je pouvais me montrer très violent. Toutefois, me retrouver face à elle, ne trouvant pas les mots étaient assez perturbant. Je n'avais pas pour habitude de me montrer ainsi. J'avais l'impression que Frankie me rendais plus vulnérables que je ne le pensais. Quand il s'agissait des autres, je savais me montre dur, froid, distant. Et même si c'est tout ce que j'étais là, je devais avouer qu'intérieurement, je ressentais un sentiment étrange. J'avais l'impression d'avoir une boule dans le ventre, juste au creux, qui se trouve entre les côtes. Heureusement, Frankie brisait la glace en me proposant d'entrer. C'est donc tout silencieusement que j'entrais à l'intérieur. Je scrutais du regard l'intérieur de sa maison. J'avais bel et bien l'impression d'avoir laissé une enfant, et de retrouver une adulte. Visiblement responsable car si j'en croyais ce que j'avais devant les yeux, ma soeur était... Maman. Lentement, je me retournais vers Frankie, qui me passais alors devant. Je la suivais du regard, et ne pus m'empêcher curieusement de lui demander si cette petite fille était la sienne. Elle pourrait très bien être assistante maternelle, mais mon petit doigt me dit que c'était bel et bien sa fille. Frankie « La mienne, oui… [...] Elle s’appelle Katie, elle a huit mois » Pas manqué, c'était donc sa petite fille, ce qui signifiait que moi, Stymest Ainsworth était tonton, et ce depuis maintenant huit mois. J'avais l'impression quelque part, de me prendre une belle claque en plein visage. J'aurais tout de même aimé qu'elle me prévienne, qu'elle m'informe qu'elle avait eu une petite fille. Pourquoi m'avait-elle sorti de sa vie ? Avais-je fait quelque chose de mal ? J'ignorais encore comme cela était possible. Comment une relation comme la notre avait pu en arriver à une relation quasi-étrangère. Je m'approchais d'elle, afin de voir ma nièce de plus prêt. Ce petit bout de chou était tellement adorable, elle était belle et ressemblait à Frankie. Ses yeux ronds, avec de longs cils me fixaient, elle finit par m'adresser un petit sourire. Elle était tellement attendrissante. Le dos de mon index vint frôler sa petite joue toute ronde et toute douce. Ma nièce. Je devais me faire une raison. Elle était ma nièce. Quelque part, un peu de mon sang coulait dans ses veines. Stymest « Elle te ressemble.. Elle est magnifique » Des mots tels que ceux qui venaient de sortir de ma bouche me surprirent. Je n'avais plus pour habitude d'employer ce genre de mot. J'avais l'impression qu'au côtés de ces deux là, je me transformais en une toute autre personne. C'était assez étrange. Cela faisait fort longtemps que je ne m'étais pas comporté de la sorte. C'était inévitable, nous devions en arriver là tôt ou tard. Des explications. Elle m'en devait. Je n'étais pas venu ici pour rien. Et je ne partirais pas sans n'avoir eu une quelconques explications, quelle quelle soit. J'avais besoin d'en savoir plus. De savoir pourquoi elle m'avait abandonné. Pourquoi elle m'avait rayé de sa vie, de façon aussi subite. |
| | | | Jeu 28 Fév - 13:17 | |
| l'heure des explications a sonné stymest & frankie Je redoutais le moment où j’allais devoir dire qui j’étais vraiment à mon frère. Ce qui m’avait poussé à partir. Comment j’aurais pu lui dire ? Il allait me détester. J’avais honte. C’était la deuxième personne devant laquelle j’avais honte de ce que j’avais été : une pute. Avec Khris j’avais eu honte, mais je n’avais pas eu le choix d’assumer ; d’abord parce qu’il m’avait vu faire le trottoir et ensuite parce que je m’étais tournée vers lui quand je m’étais faite tabasser l’année dernière. Mais Stymest… je ne voyais pas comment j’allais pouvoir lui dire la vérité. Je n’avais plus envie de lui mentir. Il était mon frère, il avait toujours tout su de moi et lui mentir me torturait, me tuait. Le voir en face de moi me faisait prendre conscience de ça : je me consumais de mentir à ma famille… Mais je continuais d’utiliser Katie pour dévier la conversation. Il fallait que je trouve une parade. Ou une façon d’annoncer les choses. Pour que ça ait l’air le moins déprimant possible. Je me disais que mon frère réapparaissait à l’apogée de ma vie. J’étais comblée dans ma nouvelle vie et c’était peut-être mieux qu’il me retrouve comme ça que sur un trottoir… J’avais donc présenté Katie à Stymest. Je n’osais pas imaginer ce qu’il devait penser en ce moment… Katie dans mes bras il s’approcha et lui caressa la joue pendant que baby bear souriait. C’était Katie, elle souriait pratiquement tout le temps. J’esquissais moi-même un petit sourire. C’était une situation que je n’avais jamais imaginé : mon frère et ma fille dans la même pièce. J’avais arrêté de croire que ça arriverait… « Elle te ressemble.. Elle est magnifique » lança-t-il. Je pinçais mes lèvres, soulagée. Bien sur que c’était important pour moi que mon frère accepte ma fille. Elle était la chose la plus précieuse que j’avais. Elle était moi. J’avais besoin qu’il apprenne à l’aimer. Parce qu’elle aurait autant besoin de lui que moi… J’essayais de me détendre mais Stymest posa une nouvelle question. Celle là même que je cherchais à tout prix à éviter… « Pourquoi ? » Pourquoi. Soudain mes deux dernières années défilaient à toute vitesse. Tout ce que j’avais vécu depuis que j’étais ici. Toutes les personnes que j’avais rencontrées. Celles qui avaient changé ma vie. Celles qui étaient parties. Celles qui étaient toujours là. Celles qui comptaient le plus. Ma vie avait été particulièrement mouvementée depuis que j’étais arrivée à San Francisco. Si on considérait que devenir prostituée en Suède n’était pas quelque chose d’événementiel, s’entend (ce dont je n’étais pas certaine). « Assieds-toi… » soufflais-je, pendant que moi-même je me posais sur le canapé Katie sur mes genoux. J’attendis que mon frère soit assis à mes cotés pour commencer à chercher mes mots… Je me rendais compte que c’était une très bonne chose que Khris ne soit pas là aujourd’hui. La situation aurait été très compliquée… « Je suis partie… parce que… j’avais pas envie que tu me détestes… » arrivais-je enfin à articuler. Pour moi, je considérais que c’était un bon début, mais je savais que ce ne serait pas suffisant. Pourtant, j’avais moins peur d’annoncer mon ancienne vie à mon frère que de devoir le dire à ma sœur. Parce qu’il y avait plus de chance que lui me comprenne. Car nous étions semblable… « J’ai fait… des choses dont je suis pas fière. Et je voulais pas que tu m’en veuilles pour ça. Et je voulais pas te mentir. Alors plutôt que de mentir, je suis partie… » expliquais-je, peu à peu.
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| | | | Dim 3 Mar - 14:23 | |
| En mettant les pieds à San Francisco, j'étais loin de m'imaginer que je retrouverais ma soeur, ma chaire, mon sang, ma moitié, mon double. J'avais énormément de mal à croire que je me retrouvais là, face à elle. Cela faisait maintenant des années que je la recherchais, du moins, j'avais tout tenté, mais rien, je n'étais pas parvenu à la retrouver. Et il fallait que je vienne habiter à San Francisco, la ville où j'ai toujours rêvé de vivre, pour qu'elle y soit elle aussi. Etait-ce une simple coïncidence ? Je me souvenais que lorsque nous étions plus jeunes, j'avais dis à ma petite soeur que je rêvais de vivre à San Francisco, alors avait-elle fait exprès de se rendre ici ? Qu'importe, le plus important finalement était qu'elle était là, face à moi. Et je ne comptais en aucun cas partir de chez elle, tant que je n'avais pas eu les explications que j'attendais. La principale chose que je voulais savoir était la réponse à la question : pourquoi était-elle partie du jour au lendemain sans ne donner de quelconques nouvelles. Je nous pensais proches, inséparables. Je pensais qu'elle tenait autant à moi que je ne pouvais tenir à elle, mais visiblement pas assez puisque du jour au lendemain je n'avais plus eu aucunes nouvelles d'elle. La situation actuelle était assez étrange. J'avais du mal à imaginer ma soeur... Maman. Pour moi, elle était toujours mon petit bébé, ma petite soeur, mais il fallait que je l'admette, elle avait belle et bien grandit. Elle avait laissé derrière elle, la petite fille qu'elle était, pour laisser place à la femme adulte et responsable qu'elle était devenue. Je m'approchais toutefois de la jeune fille et de sa petite pour la regarder de plus prêt et prendre conscience que ce petit être était ma petite nièce. Katie s'appelait-elle. Un très joli prénom pour une magnifique petite fille. Je ne perdis pas de temps à lui faire remarquer qu'elle était tout aussi belle que sa maman. J'en profitais pour caresser la petite joue de ma nièce, avec simplement mon index. Elle était tellement petite que je faisais attention. J'avais l'impression que ma main toute entière faisait la taille de son visage. C'est pourquoi seul mon index suffisait à caresser délicatement sa joue rosée. Cependant, je ne pus me retenir de briser ce moment en lui demandant pourquoi. Pourquoi était-elle partie. Elle me demandait alors de m'asseoir. Etait-ce l'heure des explications ? Enfin. J'espérais tout de même qu'elle soit sincère avec moi. M'asseyant sur son canapé, je la regardais, droit dans les yeux. Frankie « Je suis partie… parce que… j’avais pas envie que tu me détestes… » A ce moment là, j'arquais un sourcil interrogateur. Qu'avait-elle pu faire pour qu'elle puisse penser que moi, son frère puisse un jour la détester. Je ne l'avais pourtant jamais jugé. Elle était ma soeur, elle savait que j'aurais toujours été là pour elle, quoi qu'il advienne, que je ne l'aurais jamais jugé sur quoi que ce soit. Je commençais à me poser de sérieuses questions. Frankie « J’ai fait… des choses dont je suis pas fière. Et je voulais pas que tu m’en veuilles pour ça. Et je voulais pas te mentir. Alors plutôt que de mentir, je suis partie… » Furent les premières explications qu'elle me donnait, toutefois, ses explications étaient loin d'être les plus explicites. Visiblement, elle avait fait des choses qui auraient pu faire que je lui en aurais voulu. J'avais beau cherché, creusé au plus profond de ma tête, je ne voyais pas ce qu'elle avait pu faire de si terrible pour penser de telles choses à mon égard. Elle me connaissait pourtant, et savait comment je fonctionnais. Je la regardais alors, soutenant son regard. Stymest « Qu'est-ce que tu as foutu ? Sois plus explicite, car je ne te suis plus» Maintenant qu'elle avait commencé, elle se devait de me donner toutes les explications. Je voulais savoir le pourquoi du comment. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour fuir notre pays natal et ne plus nous donner de nouvelles. Stymest « Sache que je ne me suis pas déplacé pour rien, et que je ne partirais pas d'ici tant que tu ne m'auras pas tout expliqué » Ajoutais-je de façon à lui faire comprendre que j'étais déterminé à savoir ce qu'il lui était arrivé. J'espérais toutefois que cela ne soit pas non plus trop grave. Si s'était juste avoir couché avec mon meilleur ami, il y avait bien plus grave dans la vie. Même si j'aurais juste envie d'éclater le visage de mon ex meilleur ami si j'apprenais ça, ce n'était rien de bien méchant, hors si c'était quelque chose de plus grave, j'ignore encore quelle serait ma réaction. |
| | | | Ven 8 Mar - 20:29 | |
| l'heure des explications a sonné stymest & frankie Je savais que cette fois je ne pouvais plus reculer. La vérité c’est que je n’avais jamais pensé inventer des bobards à mon frère. J’avais juste prévu de ne rien lui dire. Pas mentir, juste omettre. C’était une façon de me dire que je n’étais pas totalement un monstre sans cœur en abandonnant derrière moi, ma mère, mon frère et ma sœur. Et après tout, mon père l’avait fait avant moi, ils s’y feraient. On s’était bien habitué à vivre sans père. J’étais très forte pour fuir. J’avais fui Khris deux fois. Et je fuyais à chaque fois que j’avais un truc important à lui dire : que j’étais amoureuse de lui, que j’étais enceinte, que je n’avais plus de papiers… J’étais très forte pour ça, c’était ma marque de fabrique. Mais aujourd’hui j’étais au pied du mur, je le savais. Et Stymest que connaissait trop bien, il ne me laisserait jamais échapper à des explications. J’avais soudain l’impression d’être une toute petite fille qui avait fait une bêtise à l’école et qui rentrait à la maison pour affronter son père. Stymest soutenait mon regard et c’était insupportable. Toute cette pression me montait à la tête, je commençais à avoir des sueurs froides, envie de vomir… « Qu'est-ce que tu as foutu ? Sois plus explicite, car je ne te suis plus » Ca non tu ne me suivais plus. moi-même je ne savais pas comment j’allais m’en sortir. Et surtout si j’en sortirai vivante ou si mon grand frère allait me découper en morceau avant de les jeter au fond de l’océan. Franchement, vu ce que j’avais à lui annoncer, c’aurait été possible. « Sache que je ne me suis pas déplacé pour rien, et que je ne partirais pas d'ici tant que tu ne m'auras pas tout expliqué » Je baissais les yeux. Je redevenais la petite Frankie. Fascinée par son grand frère et pas prête à lui faire honte. Il avait toujours été là pour moi et c’était clair qu’aujourd’hui, il allait me détester. Pour longtemps. Peut-être même pour toujours, en fait… « Quand j’étais encore en Suède. J’ai… connu quelqu’un… » Ton meilleur ami, mais ça ce serait pour plus tard, ou pour jamais d’ailleurs… « On est… sorti ensemble. Et puis tu sais, nous on avait pas trop d’argent… » Bien sur qu'il le savait. Je fermais les yeux. Est-ce que j’étais vraiment prête à tout déballer, là maintenant ? « Pour rigoler, il m’a proposé une solution, pour que je gagne un peu d’argent facilement… » J’essayais de sourire mais j’en étais totalement incapable. « Tu t’es jamais demandé comment je gagnais tout cet argent, en étant juste serveuse… ? » soufflais-je. A partir de là, il n’était pas difficile de rassembler les pièces du puzzle et de comprendre ce qu’il s’était passé…
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| | | | Dim 10 Mar - 0:59 | |
| La situation était bien trop parfaite pour que cela dure. Même si ma petite nièce était des plus attendrissante qui soit, cela ne serait en aucun cas un échappatoire pour ma soeur. Ce qu'elle ignorait c'est que malgré tout ce temps séparé l'un de l'autre, je la connaissais toujours autant. Je savais qu'elle était plutôt du genre à fuir, et que tout était prétexte pour s'échapper, fuir la situation, sauf que elle devait se souvenir que j'étais plutôt quelqu'un de têtu, borné, mais surtout déterminé, et que si j'avais décidé de me rendre chez elle, afin d'obtenir quelques explications ce n'était pas innocent. Si je lui avais demandé de venir chez moi, soit elle aurait refusé, soit elle serait venue et au moment des explications, elle aurait trouvé une excuse pour s'en aller, hors là, elle n'avait aucun échappatoire, elle ne pouvait pas se tirer de chez elle. Elle était donc obligée de me faire face. Je ne lui demandais pas la lune, seulement quelques explications. Même si je tenais énormément à ma mère, et a ma seconde petite soeur, malgré notre relation plutôt froide, perdre mon père, et ensuite perdre ma soeur qui représentait tout pour moi avait été quelque chose qui m'avait énormément affecté. Personne n'en savait rien, car je n'étais pas du genre à montrer ce que je pouvais ressentir, mais intérieurement, il me manquait une partie de moi. Mon père et ma soeur représentaient toute mon enfance. C'est avec eux que j'ai passé le plus claire de mon temps, Frankie savait combien j'en avais chié du départ de mon père, et pourtant cela ne lui avais pas empêché de faire la même quelques années plus tard. C'est pourquoi, j'espérais ce soir apprendre l'origine de son départ. J'espérais juste ne pas en être la cause. Pourtant je ne voyais pas ce que j'avais pu faire de mal, si ce n'est me montrer très protecteur envers elle. Je ne pouvais me retenir de soutenir son regard, pour lui montrer que je ne la laisserais pas filer, d'ailleurs, je lui disais textuellement, que je n'étais pas venu la voir innocemment, et que tant que je n'aurais pas eu les explications que j'attendais, alors je ne partirais pas de chez elle. Elle avait donc le choix, si elle voulait se débarrasser de moi, il ne lui restait plus qu'à m'expliquer le pourquoi de son départ, ou plutôt de sa fuite. Elle finit par prendre son courage à deux mains, et prendre la parole, quant à moi, je la regardais, mon regard dans le sien bleuté, l'écoutant attentivement. Elle semblait tout de même vague, comme si elle n'osait pas me dire mot pour mot ce qu'elle avait bien pu faire. J'avais l'impression que son histoire ressemblait à un puzzle, et c'était donc à moi de rassembler les pièces ensembles afin de remettre son histoire en ordre. Toutefois, j'avais un peu de mal à cerner ce qu'elle essayait de me faire comprendre. Elle venait tout juste de me dire qu'elle avait eu une relation avec quelqu'un, et ce quelqu'un pour les aider à arrondir les fins de mois lui avait suggéré une idée. J'avais un peu de mal à cerner là où elle voulait en venir, lorsqu'une idée me traversa la tête, néanmoins, j'espérais que ce soit tout sauf ça. Stymest « Frankie, ne me dis pas que... Non c'est pas ce à quoi je pense ? » Je la regardais alors droit dans les yeux, et le regard qu'elle me lançait voulait tout dire. Elle avait vendu son corps à des mecs afin d'arrondir ses fins de mois. Rien que de penser à cela me mettait hors de moi, je ne pouvais pas concevoir qu'elle ai pu faire une chose pareille, c'est pourquoi, je voulais tout de même en être totalement sûr, c'est pourquoi j'attendais sa réponse. |
| | | | Ven 15 Mar - 15:07 | |
| l'heure des explications a sonné stymest & frankie Ma gorge était tellement nouée… J’avais l’impression que j’allais m’enfoncer au fond d’un trou. En fait, c’était ce que je voulais : faire apparaitre un trou dans le sol et y disparaitre jusqu’à ce que Stymest décide de quitter mon appartement. Je ne voulais pas l’affronter. Je me disais que ça allait être possible, mais en fait… j’en étais incapable. J’étais incapable d’affronter mon frère et son jugement sur ce que j’avais fait dans le passé. Devant évoquer tout ça faisait remonter ces pires souvenirs… Je les voyais défiler devant mes yeux. Tous ces hommes, en Suède et à San Francisco. Je revoyais leurs visages, leurs corps, ma lassitude, mon habitude… Je revoyais tous ces gestes qui m’étaient devenus trop communs. Les larmes me montaient aux yeux. Depuis que j’étais avec Khris, j’avais tout fait pour chasser ces souvenirs de ma mémoire et je m’en étais plutôt bien sortie. J’avais presque réussi à oublier que j’avais été une pute, tout ça grâce à Khris et Katie. Ma vie avait changé et j’avais voulu oublier celle que j’avais été. Si j’avais pu effacer ce passé… à n’importe quel prix je l’aurais fait. Aujourd’hui j’avais honte de celle que j’avais été ; alors qu’un an plutôt j’assumais presque bien mon métier de prostituée… Mais devant Stymest… devant mon frère, ce passé n’était plus du tout assumable pour moi. Mon grand frère soutenait mon regard pendant mes explications, me faisant comprendre un peu plus à chaque seconde qu’il ne lâcherait pas l’affaire tant qu’il ne saurait pas la vérité. Et je savais moi-même que ça ne servait à rien de mentir, puisque de toute façon Stymest me connaissait par cœur et qu’il devinerait le moindre mensonge de ma part. J’avais commencé à tout déballer. Mais j’étais restée vague. Je n’arrivais pas à dire clairement les choses, j’avais peur. Peur de dire le mon « prostituée » à mon frère. Je savais que ça ne lui plairait pas. « Frankie, ne me dis pas que... Non c'est pas ce à quoi je pense ? » demanda Stymest. Il n’était pas bête. Je baissais la tête, incapable de l’affronter une seconde de plus. J’avais maintenant les larmes aux yeux, pendant que Katie sur mes genoux ne prêtait même pas attention à ce qui se passait autour d’elle. Même si je m’étais toujours doutée que mon frère n’apprécierait pas cette nouvelle, j’avais maintenant l’impression qu’il allait être plus énervé que je l’avais cru… Je reniflais et relevais la tête, le regardant de mes yeux pleins de larmes. « Si.. » soufflais-je. Je n'avais jamais eu aussi honte de moi, de toute ma vie.
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| | | | Mer 20 Mar - 19:24 | |
| Frankie se décidait enfin à m'avouer la vérité. Ce qu'elle me racontait ressembler à un puzzle défait, je devais alors me servir de chacune des pièces, pour remonter le puzzle, et découvrir ce qui se cachait derrière toutes ces pièces. Au début, c'était le flou total, je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Elle me laissait découvrir tout seul ce qu'elle avait bien pu faire dans le passé. Je me remémorais chacune de ses phrases dans ma tête, ce qui expliquait mon silence. Je réfléchissais. Je ne voyais pas. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par « tu t’es jamais demandé comment je gagnais tout cet argent, en étant juste serveuse… ? ». En me rappellant de cette dernière phrase, j'eus comme une petite ampoule qui s'éclairait au dessus de la tête, similaire à la jonction de deux neurones, et hop, le courant passe et les idées fusent. Seulement, je ne pouvais pas croire que ma petite soeur ait pu se prostituer. N'osant pas lui dire clairement ce à quoi je pensais. Je lui demandais confirmation. Au plus profond de moi, j'espérais que sa réponse soit un non. Mais ses yeux larmoyant ne faisaient que confirmer ce à quoi je pensais. Un « si » à peine audible s'échappait d'entre ses lèvres. Le choc pour moi. Ma bouche s'entre-ouvrit tout naturellement. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi en était-elle arrivée jusque là ? Je n'en revenais tout simplement pas. Il y avait tellement d'autre moyens de gagner de l'argent. Si son simple job de serveuse ne lui suffisait plus, pourquoi n'avait-elle pas postulé pour un autre job, en parallèle avec celui de serveuse, ou pourquoi n'en n'avait-elle pas parlé à notre mère ou moi-même. Elle savait que j'aurais été prêt à tout pour elle. Pour subvenir à ses besoins, l'aider. J'étais son grand-frère, et quelque part, je ne comprenais pas qu'elle ne m'en ait pas parlé plus tôt, alors qu'elle savait qu'elle pouvait ouvertement me parler de tout. Je restais un instant silencieux, face à cet avoeux. Je me demandais qui pouvait être l'enfoiré qui avait accepté qu'elle se prostitue pour combler leur fin de mois. J'étais peut être mal placé pour parler de cela, mais il était clair d'une chose, si un jour je venais à avoir une petite amie, et que par le plus grand des hasards mon studio de tatouage coulait, et que nous étions dans le besoin, je ne la laisserais jamais se prostituer pour nous aider. J'avais beau être ce que j'étais, il était hors de question que cela n'arrive. Et je compris maintenant pourquoi elle ne m'en avait pas parlé, elle devait avoir surement peur de ma réaction. Mais il était sûr que si cette dernière m'en avait parlé, j'aurais tout fait pour l'en empêcher et j'aurais surement cassé la gueule à ce type.
Stymest « Putain mais tu aurais du m'en parler Frankie ! » Voilà tout ce que j'avais trouvé à lui dire tandis qu'une larme coulait le long de sa joue. S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas, et ce depuis toujours, c'était de voir ma petite soeur pleurait. Bien qu'elle soit partie laissant derrière elle, son grand-frère, celui qui aurait été capable de tout pour elle, je ne pouvais pas la laisser craquer devant moi. Reparler de ça devait lui remémorer tant de mauvais souvenirs. S'il y avait bien une personne devant laquelle je pouvais être totalement moi, c'était Frankie. Je n'hésitais pas plus longtemps, et attrapais ma petite soeur pour la serrer fort dans mes bras.
Stymest « Arrêtes, calmes toi... » Comme si sa fille avait présenti que sa mère n'était pas au top de sa forme, ma nièce se mit à pleurer, comme pour attirer notre attention. Je m'approchais vers ma petite nièce, et pris seul l'initiative de la prendre dans mes bras. A mes côtés, elle semblait si petite. Dans mes bras, j'avais peur de la casser, tant elle était petite et fragile. Je l'apportais à ma soeur.
Stymest « Ta fille et moi avons un point en commun : nous n'aimons pas que tu pleures » Je lui présentais sa fille, afin qu'elle la prenne dans ses bras pour la calmer, bien qu'elle s'était un peu calmée dans les miens, mais il n'y avait rien de mieux que de se retrouver dans les bras de sa mère, et aussitôt elle se retrouvait dans les bras de sa mère, aussitôt toutes deux se calmaient mutuellement. Leur relation était si fusionnelle. Elles étaient tellement mignonnes toutes les deux. |
| | | | Lun 25 Mar - 20:44 | |
| l'heure des explications a sonné stymest & frankie La bombe était lâchée. Elle avait explosée et elle m’avait répand aux quatre coins de la pièce dans la foulée. J’étais en mille morceaux. Effondrée. Je faisais face à la chose la plus difficile que j’avais eu à vivre ces derniers mois. Pire que ma rupture avec Khris, pire que d’apprendre que j’étais enceinte, pire que cette histoire de papiers. Je redevenais Frankie à 12 ans, qui avait fait une bêtise. Mais cette fois la bêtise était irréparable. Je m’étais détruite pendant toutes ces années, j’avais vendu mon âme au diable. Et surtout mon corps. J’avais fait de moi une marchandise… Si grâce à Khris et Katie, j’arrivais à oublier peu à peu celle que j’avais été, je savais pertinemment que jamais je ne l’effacerai totalement de ma mémoire, ça fait partie de moi et de ce que j’étais aujourd’hui. C’était tellement dur de tout dire à Stymest, le regard qu’il avait sur moi avait toujours était important pour moi. Il avait été le premier homme de ma vie, je n’avais jamais eu que lui et je ne supportais pas l’idée qu’il me déteste. C’était évidemment une des raisons qui m’avait poussé à fuir il y avait maintenant deux ans. « Putain mais tu aurais du m'en parler Frankie ! » cria mon frère. Je fermais les yeux, laissant les larmes couler à flots sur mes joues. Je détestais la façon dont il pouvait me voir désormais. Je passais une main sur ma joue pour essuyer mes larmes, mais c’était une peine perdue… Stymest me pris alors dans ses bras. C’était la première fois depuis tellement d’années qu’il me serrait contre lui. J’étais une petite fille dans ses bras. Soudain, je me laissais aller à un torrent de larmes, la tête cachée dans le cou de mon grand frère. « Arrêtes, calmes toi... » dit-il, pendant que je hoquetais. Je passais mes deux mains sur mon visage pour me ressaisir, alors que j’entendis Katie se mettre à pleurer. Stymest se leva, je le suivais du regard, les yeux rougis. Il pris Katie dans ses bras, qui se réfugia contre lui. Elle était tellement petite au milieu de ses grands bras. Comme lorsque Khris la tenait. Je me rendais compte à quel point il était important pour moi que ma fille connaisse son oncle. Ça m’avait paru tellement abstrait et pourtant soudain tout était clair. J’avais besoin de Stymest, et Katie aussi. « Ta fille et moi avons un point en commun : nous n'aimons pas que tu pleures » expliqua Stymest en s’approchant de moi, avec ma fille. Il me donna Katie que je serrais dans mes bras, en la berçant pour qu’elle se calme. Je fermais les yeux pour me recentrer. Katie à mes cotés, je me sentais comme une personne meilleure. Comme une fille bien. Je devenais une maman et la prostituée que j’avais été disparaissait totalement. Je me mis debout face à mon frère. « J’ai arrêté tout ça, je te jure. Quand j’ai rencontré Khris, j’ai tout arrêté. Je suis désolée d’être partie. Je suis désolée de vois avoir abandonné, surtout toi. Tu me manquais tout le temps. Mais j’arrivais pas à assumer qui j’étais devant toi. Je voulais que tu sois fier de moi. » lâchais-je d’un coup.
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| | | | Dim 19 Mai - 12:33 | |
| Je n'en revenais pas. Ma soeur venait de m'apprendre que pour gagner de l'argent lorsqu'elle était plus jeune, elle se prostituait. Imaginer que des mecs de tout âge aient pu poser leur sales pattes sur ma petite soeur me mettait hors de moi. Frankie avait toujours été ma petite préférée, ma petite protégée. Je ne pouvais pas concevoir que l'on puisse se servir d'elle dans l'unique but d'assouvir l'envie de vider leur couille. Si je pouvais retrouver tous ces enfoirés qui avaient osé faire ça, je ne perdrais pas de temps à leur refaire leur portrait. C'est bien ce qu'il méritait. Au final, cela voulait signifier qu'ils ne respectaient pas les femmes. De mon côté, j'avais beau être ce que j'étais, je ne me voyais pas me servir d'une femme. Dans le fond, je m'en voulais de ne pas m'en être rendu compte. Quel piètre frère faisais-je. Les larmes roulaient sur ses joues, je ne pus donc me retenir plus longtemps de la prendre dans mes bras. S'il y avait bien une chose que je n'aimais pas, c'était la voir pleurer. Ce qu'elle venait de me dire devait surement lui rappeler de mauvais souvenirs. J'essayais de calmer ma petite soeur en caressant son dos pour la réconforter. Quelques secondes s'écoulèrent, et ma petite nièce se mit à pleurer, c'était surement dû au fait que sa mère pleure, elle aussi. Je me détachais un instant de Frankie pour m'approcher de Katie, afin de la prendre dans mes bras. Je faisais attention car dans mes bras, elle était tellement petite que j'avais peur de la briser en mille morceaux. Elle était tellement fragile, mais tellement mignonne. Tandis que je la regardais dans les yeux, j'avais l'impression de revoir ma soeur lorsqu'elle était petite. Je me retournais et revenais auprès de Frankie, Katie dans les bras. Je lui fis alors la remarque comme quoi, ma nièce et moi avions un point commun, celui de ne pas aimer voir Frankie pleurer. Je donnais d'ailleurs sa fille à ma soeur, elle serait plus apte à calmer ma nièce que moi-même. Il faut dire que je ne savais pas trop comment m'y prendre avec les enfants. Mais une chose était sûre j'aimais déjà ce petit bout de chou. Frankie reprit doucement la parole pour m'expliquer qu'elle avait changé, qu'elle était devenue une personne meilleure, et qu'elle avait changé depuis qu'elle était avec Khris. Je ne connaissais pas vraiment son petit ami, mais j'espérais le connaître très rapidement. Elle semblait heureuse et épanouie à ses côtés, elle vivait avec lui et avait une petite fille, donc à priori il avait l'air d'être un bon garçon, mais je jugerais de cela lorsque je l'aurais vu. Elle m'expliquait toutefois que si elle m'avait fui en quelques sortes s'était parce que pour elle, si elle m'avait avoué se prostituer, mon point de vue sur elle aurait changé, alors qu'à mes yeux, Frankie est et restera la personne pour qui j'ai le plus de respect. Quoi qu'elle puisse faire, je ne lui en voudrais jamais. Disons que je mettais Frankie sur un pied d'Estale. Stymest « Tu ne me décevras jamais. J'aurais seulement aimé être là pour te dire de ne pas continuer à faire ça. Pour t'aider, tu savais que dans ce temps là je travaillais au bar, j'aurais pu te fournir de l'argent si tu en avais besoin. Tu sais pertinemment que je ne t'aurais jamais rien refusé » Je voulais qu'elle comprenne que je n'étais pas là seulement dans les bons moments mais que j'étais là tout le temps, quoi qu'il arrive. J'aurais préféré pouvoir l'aider, plutôt qu'elle subisse tout ça, car dans le fond, cette période de sa vie avait dû être très difficile pour elle, devoir coucher avec n'importe qui pour gagner de l'argent... Ca ne devait pas être facile tous les jours. Doucement, je passais mon bras autour de son cou, et lui déposais un baiser sur le front, lui faisant comprendre que j'étais là désormais, et que je ne la laisserais plus. Stymest « Maintenant que tu m'as avoué ça, on en parle plus, c'est fini, tu vas plutôt m'expliquer comme tu as rencontré ce fameux Khris, comment il est, et tu vas m'expliquer toutes les bonnes choses qui te sont arrivées pendant mon absence » Je lui adressais un petit sourire. Désormais, je voulais qu'elle oublie cette lourde épreuve qu'elle avait traversé auparavant. Maintenant, elle avait tout pour elle, elle avait changé, mûri, elle était maman d'une jolie petite fille, et visiblement bientôt mariée à l'homme qu'elle aimait le plus au monde. Quant à moi, j'étais fier de voir combien elle avait changé, notre père aurait lui aussi été fier de voir combien elle était devenue adulte, responsable, courageuse aussi. Car être maman aussi jeune, cela ne doit pas être tous les jours facile, et pourtant elle s'en sort à merveille.
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| | | | | | | | l'heure des explications a sonné - frankie. | |
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