C'était un vendredi soir. Comme chaque week-end, je me préparais à aller bosser au club. Ça faisait peu de temps que je travaillais en tant que gogo-danseuse et qui plus est dans une boîte gay. Contrairement à ce que l'on pourrait croire le métier de gogo payait assez bien pour seulement trois représentations par semaine. J'avais déjà pris mes petites habitudes au Cockblock puis, mon boss était assez cool et satisfait de mon travail, alors que demander de plus ? Aussi, depuis que je bossais, j'avais pu constaté que le patron de la boîte restait souvent enfermée dans son bureau, la porte fermée à verrous. Ce soir-là je quittais le club vers 2h40 du matin. Il faisait nuit noire lorsque je sortis par la porte arrière de la boîte. Je n'avais qu'une hâte : c'était de rentrer chez moi au plus vite. En attendant un taxi, je m'avançais dans la pénombre et étais sur le point de m'allumer une clope quand j'entendis parler non loin du point où je me trouvais.Intriguée, je m'approchai sur la pointe des pieds d'une fenêtres aux stores baissé, en tendant l'oreille pour tenter de discerner des mots et qui sait, peut être reconnaitrais-je des voix: « La marchandise est arrivée en fin d'après midi! Ramène-toi avec le fric. Fais-toi discret en arrivant et passe par la porte arrière comme d'habitude .» La voix provenait du bureau de mon boss et je conclus assez rapidement qu'il était au téléphonne avec un client. Mais de quoi donc parlait-il? De quelle "marchandise" s'agissait-il ? De la drogue , des armes , des contrefaçons? J'en avais strictement aucune idée et j'avais du mal à imaginer les trafics qu'il pouvait bien organiser dans les sous-sols du boite de nuit aussi branchée que celle-ci ? Ne gagnait-il pas suffisamment pour avoir à faire ce genre de business ? J'allais donc me cacher un peu plus loin, veillant à n'être vue par personne.