| Lun 24 Jan - 19:06 | |
| Le premier amour est éternel, le temps ne passe pas, c'est le principe amoureux. enzo julian gabrieli & calypso joyce andersonJournée pourrie. Pourquoi ? C'est simple : voiture, panne, garage, dépense. Vous comprenez mieux maintenant ? Il avait fallu que ma voiture me lâche ce matin ! Heureusement que ce soir je ne travaillais pas sinon ça aurait été quelque peu la galère. Nous n'avions qu'une seule voiture pour deux, ce qui était largement suffisant. Après tout quand l'un avait la voiture, c'était pas tellement difficile pour l'autre de se déplacer. San Francisco était très bien équipé niveau des transports en commun, ce qui facilitait énormément les déplacements des habitants. Seulement comme si une malédiction avait été jeté sur moi aujourd'hui il y avait grève des bus. C'était une blague ? Sincèrement j'aurai préféré ! On avait décidé que c'était la Saint Calypso ou quoi ? Il ne me restait qu'une solution pour rentrer chez moi, enfin plutôt deux : soit je marchais, soit je payais un taxi. Je ne mis pas longtemps à faire un choix, vu la distance qui me séparer de mon chez-moi, il était clair qu'un taxi ferait parfaitement l'affaire ! Heureusement j'avais des sous sur moi, imaginez la galère sinon... J'avais eu ma dose de problème aujourd'hui je pense.
D'un geste de la main, je héla un taxi, mais vous savez comment sont les chauffeurs, la moitié vous passe devant sans s'arrêter ni même vous regarder. C'était d'ailleurs plus énervant qu'autre chose mais bon, on prenait l'habitude. Je me souvins alors d'une chose, que Julian et moi avions vu dans une série. Mettre un billet entre ses doigts, et héler le taxi comme ça, à tout les coups ça marche ! Contente de me souvenir de cette petite stratégie, je saisis rapidement un billet et testa pour voir si la combine marchait toujours. En plein dans le mille, à peine avais-je mis le billet entre mes doigts qu'un taxi s'arrêta face à moi. Je pénétra à l'intérieur, un sourire un lèvre en repensant à ce souvenir. J'indiquai l'adresse au chauffeur avant de partir dans mes pensées. Encore aujourd'hui je pensais à lui... Enzo Julian Gabrieli. Mon premier véritable amour. Nous nous étions connu au lycée, et dès le premier jour où nous nous sommes parlés j'ai su qu'il serait différent des autres. Pas parce qu'il était Italien, non...c'était autre chose. Lui et moi étions inséparables, vraiment je ne pouvais pas passer une journée sans le voir ou lui parler, c'était tout bonnement impossible, et pourtant... Les choses ont bien changé le jour où j'ai rencontré Aaron. Naïve et pensant être amoureuse j'ai délaissé Julian pour rester avec le jeune Williams. J'ai laissé le seul qui me comprenait et m'aimait vraiment, pour aller avec celui qui m'entrainait vers le mauvais chemin. Le jour où j'ai appris qu'Aaron m'avait trompé, c'était fini. Je tirais avec mal un trait dessus et essayais d'aller de l'avant. Pour ça il ne me fallait qu'une personne – en dehors de mon frère – et cette personne c'était Julian. J'aurai jamais pensé qu'il accepte aussi vite que je revienne, à l'époque je pensais qu'il m'en voulait, qu'il ne me pardonnerait pas etc. Faux, totalement faux, il m'avait pardonné à la seconde où j'étais revenu vers lui. Et nous voilà reparti.
C'était peu de temps après ceci que nous sommes sortis ensemble. Notre complicité retrouvée, je me sentais de nouveau apaisée et surtout heureuse. Julian était l'antithèse d'Aaron, son exact opposé, et j'avais pourtant aimé les deux. Mais mon amour pour le bel italien avait toujours été bien plus fort. Il avait été celui qu'il me fallait et peut-être l'était-il toujours ? Jamais auparavant je n'avais autant aimé quelqu'un. Julian était un garçon unique, d'une gentillesse et d'une tendresse incroyable. Je savais que jamais il ne me ferait souffrir, c'était contre son caractère. Il était mon exception, mon unique, et notre séparation avait été dure, surtout qu'elle n'avait pas été voulue. A la fin du lycée, le jeune Gabrieli dû retourner en Italie. Un membre de sa famille était gravement malade, et il ne pouvait pas rester ici sans rien faire. Il ne savait pas quand il reviendrait ni même si il reviendrait un jour, alors le choix s'était vite imposé. Nous nous étions quitté à contre cœur, et durant toutes ces années, malgré moi je n'avais jamais pu l'oublier. Il restait toujours un peu de Julian dans mon cœur. C'était peut-être aussi une des raisons pour lesquelles je n'arrivais pas à m'engager sérieusement dans une relation. J'avais bien trop souffert de son départ pour revivre une telle déception à nouveau. Je n'avais plus eu de nouvelles depuis qu'il était en Italie. Peut-être était-il marié ? Était-il toujours en Italie ? Tant de questions qui restaient sans réponses. J'aurai pu essayer de le retrouver, mais nous nous étions promis de laisser le destin faire les choses. C'était stupide, mais nous étions jeunes et naïfs. Aujourd'hui je regrettais cette promesse car il me manquait, tout les jours. Il y avait même des jours où j'étais prête à tout quitter pour le retrouver. Enzo Julian Gabrieli avait marqué ma vie à jamais !
Je revins à mes pensées quand je vis le taxi se garer au bord de la route. Seulement nous n'étions pas arrivés chez moi, alors pourquoi se garer-t-il ? « Excusez moi pourquoi vous vous arrêtez ? » Le chauffeur se retourna vers moi. « Je suis désolée mademoiselle mais à cause de la grève des bus je suis obligé de prendre quelqu'un d'autre. » Quoi ? C'était une blague ? Je pouvais pas avoir un taxi pour moi. Bon ça faisais un peu petite fille gâtée, je vous l'accorde, en fait j'étais juste exténuée et je n'avais pas forcément envie de partager le taxi avec quelqu'un qui risquait de parler tout le long du trajet mais bon j'avais pas le choix apparemment. « Mais... Stupide grève ! » sifflais-je entre mes dents afin que le chauffeur n'entende rien. Un jeune homme de mon âge environ, rentra dans le taxi et s'assit à mes côtés. Sur le coup son visage me disait juste vaguement quelque chose. Ces yeux...je les connaissais, oui j'étais certaine de les connaître. Une seule personne avait les mêmes... Non ! Ce n'était tout simplement pas possible. Il était impossible que ce soit Julian assit à côté de moi à cet instant, c'était trop surprenant, même inattendu pour y croire. Seulement lorsque j'entendis sa voix, je compris, je compris que le destin nous frappait aujourd'hui. Je compris que j'avais à mes côtés celui qui m'avait tant manqué, celui que j'avais tant aimé et que j'aimais toujours d'une certaine manière. Son regard m'avait mit le doute mais en entendant son accent italien tout mes doutes se sont envolés. Le son de sa voix avait ravivé en moi des souvenirs inoubliables « Mon dieu...Julian ? » Peut-être que c'était mon esprit qui me jouait des tours, alors par prudence valait mieux demander, bien que je n'avais plus aucun doute sur son identité. J'avais encore du mal à y croire... Je suis bien éveillée... n'est-ce pas ?
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