e venais d'ouvrir la porte de la maison avec mes clés, j'étais extrêmement stressée. Je ne savais plus vraiment ce qui allait m'arriver. Il fallait que je dise tout à mon petit ami, que je lui dévoile ce lourd secret, que tous mes amis proches connaissent déjà mais qu'Enzo ne connaît pas. C'est peut-être bizarre, mais je ne tenais pas à le décevoir encore une fois.. La drogue a toujours été mon plus grand cauchemar. Après le centre de désintoxication, je pensais en avoir finis, mais non, un séjour à Londres suffisait pour détruire tout ce que j'avais eu tant de mal à construire. Même après mon séjour dans un centre pour bipolaires, j'ai finis par replonger dans le monde des substances illicites en tout genre. Je supporte mieux la drogue qu'avant, c'est à dire, lorsque j'étais adolescente, mais je n'étais pas assez robuste pour survivre à la grande quantité très diversifiée que j'ai consommé hier, je me suis surestimée j'imagine. D'ailleurs on se demande bien comment j'ai fais pour cacher cette addiction à mon petit ami.
Eh bien, je n'étais pas vraiment douée, alors je m'absentais beaucoup, n'étant pas là presque chaque soir, et le laissant souvent seul. J'étais une esclave de ces sensations, qui me procuraient un bien fou mais qui me faisait oublier mes priorités.. dont Enzo. Je m'en voulais beaucoup de ne pas être plus présente à la maison, mais il n'allait jamais accepter ça. Il allait penser comme mon meilleur ami en bien pire encore. J'appréhendais donc grandement ce moment. En entrant, je n'aperçu personne au salon. Dakota se baladait dans l'appartement, elle vint marcher autour de moi, je lui caressait légèrement et assez rapidement son pelage pour la saluer, mais j'étais un peu trop perturbée, pensant à ce qui allait arriver. Enzo devait sûrement être dans notre chambre, ne se doutant encore de rien. J'entrais, et d'un ton assez calme je répliquais « Enzo, je crois que.. qu'il faut que tu saches quelque chose. » Je m'assis ensuite sur le lit, attendant d'avoir toute son attention.
La fatigue commençait à se faire ressentir, allongé sur le lit, j'essayais de lutter, Katsya m'avait dit qu'elle avait quelque chose à me dire, je ne pouvais donc pas attendre demain pour savoir. Je voulais savoir ce soir. J'ignorais ce qu'elle avait à me dire, mais une part de moi me poussait à me faire tout un tas de film. M'avait-elle trompé ? Doutait-elle de son amour pour moi ? Souhaitait-elle prendre ses distances ? Je me posais beaucoup de questions. Ces derniers temps, je ne la voyais presque plus, même si je ne disais rien, je le vivais mal. J'avais moi aussi mes amis de mon côté, je comprenais qu'elle veuille sortir avec les siens, mais elle ne pouvait plus mener une vie de célibataire, il fallait qu'elle pense aussi à moi, à nous. Parfois elle me disait qu'elle rentrait, je luttais pour l'attendre, et finissais par m'endormir, et le lendemain matin, quand je me réveillais, elle était déjà partie. Au début, je me disais que ce n'était rien, mais plus les jours passaient, et plus je me posais des questions. Tandis que mes paupières étaient lourdes, prêtent à se fermer j'entendis le cliquetis de la porte d'entrée, m'annonçant l'arrivée de ma petite amie. Je me redressais alors, sur le lit, et me passais rapidement la main sur le visage, pour éviter que ma petite amie ne se rende compte de ma petite mine fatiguée, se serait surement un prétexte pour me dire ce qu'elle avait à me dire plus tard, hors je ne comptais pas la laisser fuir plus longtemps. Elle entrait désormais dans la chambre, je la suivais alors du regard, ni bonjour, ni rien, elle en venait au vif du sujet, ce qui n'était finalement pas plus mal. Je me redressais d'avantage et la regardais.
Katsya « Enzo, je crois que.. qu'il faut que tu saches quelque chose » Lorenzo « Je t'écoute »
On pouvait sentir une certaine réticence quant au son de ma voix. D'ici quelques minutes, je saurais ce que Katsya avait de visiblement si important à me dire. J'essayais d'examiner chacun des traits de son visage, à la recherche du moindre indice qui me mettrais sur la piste de ce qu'elle avait à me dire, mais je devais avouer que là... Je n'y arrivais pas, je ne parvenais pas à lire sur son visage si ce qu'elle avait à me dire était vraiment grave ou autre. Je ne pouvais pas nier le fait que toute cette histoire m'inquiétais, et qu'il me tardait qu'on en finisse.
'étais assise maladroitement sur le lit, je ne saurais comment vous expliquer ce trop plein d'émotions qui venaient de m'envahir. C'était horrible, j'avais peur, énormément peur. De le perdre oui, de le décevoir, de voir l'expression de son visage changer, et de ne plus pouvoir voir son sourire durant toute la soirée au moins. « Je t'écoute. » Ma main venait de se crisper. Mon stresse est monté d'un coup. Ce genre de confession pourrait paraître assez banal, mais la drogue a toujours eu des effets bien plus que néfastes sur moi, et Enzo le savait, il connaît mon histoire avec, et je lui avais bien dis que je n'y touchais plus du tout, que j'étais parfaitement clean, et c'était le cas lorsque nous nous sommes rencontrés. Seulement, depuis des mois maintenant, je suis devenue de plus en plus vulnérable, et plus les jours passaient, plus je me perdais, ne sachant pas vraiment ce que j'étais censée faire dans cette vie ni même qui j'étais. Un peu comme si le fait d'être paumée était devenue une habitude chez moi, alors j'essayais de trouver des solutions à ce problème. La plupart de mes amis se droguent, et vivent normalement, enfin plus ou moins, alors je me suis dis que cela pourrait être pareil pour moi, malgré l'overdose que j'ai eu des années plus tôt. Je suis donc tombée dans cette addiction, et je ne sais plus maintenant comment est ce que je vais faire pour m'en sortir.
Je le regardais un instant droit dans les yeux, avant de détourner mon regard et de grimacer légèrement de douleur, parce que mon être avait mal. Je ne voulais pas le décevoir, mais il fallait qu'il sache. « je.. j'ai.. j'ai replongé. » Je ne savais pas vraiment comment le lui annoncer autrement, je n'avais pas la force de m'expliquer d'avantage.
Heureusement, le cliquetis de la porte me sortait de ma phase d'endormissement, un peu de plus, et je me serai bel et bien endormi, chose que je ne pouvais pas me permettre de faire, pas maintenant du moins. Katsya avait quelque chose à m'annoncer, et malgré ma fatigue, je ne voulais en aucun cas reporter cette discussion à demain, qui me prendrais surement la tête toute la nuit, alors autant être fixé maintenant. Elle entrait dans la chambre, calme, c'était rare. C'est au bord du lit qu'elle prit place. Pour l'une des rares fois, elle ne vint pas m'embrasser comme elle avait pourtant l'habitude de faire. Etait-ce un signe ? J'avalais difficilement ma salive, mais tentais de paraître le plus naturellement possible, même si intérieurement, j'avais l'impression que tous mes organes s'étaient amusés à se déplacer dans mon corps. Une sensation des plus étranges qui soit. Je crois que c'est ce que l'on appelle le stress. La porte s'ouvrit d'avantage, laissant dépasser la petite tête de Dakota, je tapotais instinctivement sur le lit, pour la faire monter avec nous, pour ainsi la caresser, cela me permettrais peut être de dissimuler ma nervosité. Je l'espérais du moins. Qu'avait-elle de si important à m'annoncer pour qu'elle soit tout aussi nerveuse que moi. Je la connaissais par coeur, et là, je savais qu'elle ne savait pas comment s'y prendre, ni par quoi commencer. Peut être ne trouvait-elle pas les mots... Toujours est-il que moi. J'étais planté là, à attendre qu'elle ne daigne m'expliquer le fond du problème.
Katsya « Je.. J'ai.. J'ai replongé... »
Au fond de moi, je me sentais libéré d'un poids lourd, elle ne m'avait pas trompé, ni ne voulait prendre ses distances, je devais avouer que je me sentais mieux. Toutefois, tandis que je me remémorais ses mots dans ma tête, je compris rapidement où elle voulait en venir. Replongé. Elle avait replongé dans la drogue. Elle m'avait pourtant dit il y a quelques mois de ça, qu'elle avait tout arrêté, que c'était fini. Je connaissais ses antécédents quant aux substances illicites qu'elle pouvait ingurgité. Je secouais négativement la tête. Ce n'était pas possible, pourquoi fallait-il qu'il y ait toujours un problème quand tout semblait aller aussi bien entre nous ? C'est vrai, depuis sa sortie du centre, tout semblait aller mieux pour nous, quoi que.. depuis un mois, je devais avouer qu'elle sortait souvent. Je fis alors tout de suite le rapprochement et comprit pourquoi elle sortait autant.
Lorenzo « Je comprends mieux pourquoi sa fait un peu plus d'un mois que tu n'es plus aussi présente qu'avant ... »
De la déception, voici ce que je ressentais à cet instant même. Elle m'avait délaissé pour aller se droguer, je devais avouer que quelque part, cela me faisait mal. De plus, la drogue, ce n'était pas rien, ça attaquait les neurones, sa rendait dépendant, et surtout... sa tuait des gens. J'avais l'impression que c'est ce qu'elle cherchait à se détruire. Elle se détruisait à petit feu. Seulement elle ne pouvait pas penser qu'à elle, il fallait qu'elle fasse quelque chose, qu'elle s'arrête. Brusquement, je me levais du lit, faisant fuir Dakota à vive allure. Les chats... Un rien les apeuraient et les les faisaient courir à une vitesse folle.
Lorenzo « Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu ne cesses de te détruire comme ça ? Il faut que tu arrêtes Katsya »
Rare sont les fois où je prononçais l'intégralité de son prénom, les trois quart du temps, je l'appelais toujours par son diminutif "Kat", mais là, c'était une façon pour moi de lui montrer mon désaccord, mon mécontentement quant à sa prise de substances illicites. Il fallait qu'elle arrête immédiatement.
près lui avoir en quelque sorte avoué pour mon problème d'addiction, j'attendais une réaction de sa part. Enfin, je n'avais fait que prononcer deux mots bien distincts, " j'ai replongé." cela pouvait dire plein de choses, mais il me connaissait si bien qu'il allait facilement deviner de quoi je parlais. Je n'avais donc pas besoin de m'expliquer d'avantage. Il secouais sa tête négativement, j'avais le souffle coupé. Il semblait désemparé, et je savais à quel point ce sujet était sérieux pour lui. Je lui avais promis que j'allais faire de mon mieux, que j'allais prendre soin de moi, mais la drogue est et restera ma seule obsession, peu importe le mal qu'elle pouvait me faire, je m'en fichais, ces quelques moments de pur bonheur qu'elle me procurait était tout simplement exquis, je ne m'en lassais pas, j'en avais pris aujourd'hui, et j'en prenais chaque jour, sans qu'Enzo ne le sache. Il me faisait entièrement confiance et j'en avais profité pour dégringoler une énième fois. « Je comprends mieux pourquoi sa fait un peu plus d'un mois que tu n'es plus aussi présente qu'avant ... » Je raclai ma gorge, je ne savais pas quoi dire d'autres. J'étais désormais certaine qu'il avait compris à quoi je voulais en venir. Sa réaction n'était pas aussi dramatique que je pensais.
Juste au moment où je commençais à me dire qu'il allait peut-être bien le prendre, il se leva brusquement du lit, faisant fuir Dakota. De la colère s'exprimait sur son visage. Je ne voulais pas l'énerver, sachant qu'il avait des problèmes de coeur, mais il fallait qu'il connaisse la vérité, je n'aurais pas pu lui mentir encore plus longtemps. « Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu ne cesses de te détruire comme ça ? Il faut que tu arrêtes Katsya » Katsya donc. Il avait pour habitude de m'appeler Kat, cela me faisait bizarre tout d'un coup. Je finis par me lever aussi, j'étais confuse, je ne savais pas quoi dire mais il fallait que je dise quelque chose. « Je ne pourrai pas arrêter, c'est au dessus de mes forces Enzo.. c'est impossible. » Je m'approchais ensuite de lui, pour tenir sa main, la sentir, me rassurer et aussi tenter de le rassurer. « Se détruire.. ça veut dire quoi? Je ne vais pas disparaître, j'ai juste besoin d'en prendre et puis ce n'est qu'à petite dose, rien de grave.. crois moi. » Je tentais par n'importe quel moyen de le convaincre, je ne voulais pas qu'il m'empêche de consommer ces substances, elles étaient mon seul calmant face à toutes ces idées noires qui traversaient mon esprit. Mes régulateurs d'humeur ne suffisaient pas.
Finalement, j'aurais mieux fait de m'endormir. Apprendre que ma petite amie avait replongé... Dans la drogue était une chose que je n'aurais peut être pas voulu apprendre. Elle savait comment j'étais quant à ce genre de chose. J'avais moi aussi plus jeune eu des problèmes avec la drogue. Je m'étais foutu dans une sacré merde pour ça, et au final, je m'étais fais prendre et j'avais manqué de prendre quelques années de prison. De plus, je savais combien elle avait eu de grave problème d'accoutumance à ce genre de choses. Elle avait même fait un stage dans un centre de désintoxication, mais cela ne lui avait pas suffit puisqu'aujourd'hui, elle avait retouché à ça. Je fis très vite le rapprochement entre la drogue, et l'absence de ma petite amie. L'un n'allait pas sans l'autre. Ce que je me reprochais à moi-même, c'est de ne m'en être jamais rendu compte, d'avoir été naïf, d'avoir cru qu'elle pouvait sortir avec ses amis sans faire quoi que ce soit. A la limite, boire était tolérable, car même moi, quand je me retrouvais en compagnie d'Alex, il m'arrivait de boire, non pas à en finir épave, mais je ne crachais pas dans la soupe quand il s'agissait de boire de la vodka, ou autre. Désemparé, je me levais brusquement du lit, faisant fuir notre animal de compagnie à l'autre bout de la maison, faisant par la même occasion un sale boucan. Je ne comprenais pas pourquoi elle en était venue à retoucher à la drogue. Je pensais qu'elle allait mieux, que depuis sa sortie du centre, elle se sentait mieux, que cela lui avait quelque part fait du bien. Je ne comprenais pas une telle réaction. Comment elle pouvait retoucher à ça, alors que sa la détruisait plus qu'autre chose. Je lui demandais d'arrêter ça, mais d'après elle, c'était au dessus de ses forces, elle ne pouvait pas. Elle tentait alors de se justifier, essayant par la même occasion de me dissuader du mal que cela pouvait lui causer.
Lorenzo « Je ne te donne pas le choix Katsya. Et arrêtes de dire que c'est impossible veux-tu, avec de la bonne volonté, on peut arriver à tout ! »
Je secouais négativement la tête, me dirigeant vers la baie vitrée qui donnait vue sur l'extérieur. Il faisait nuit, je contemplais le quartier, le regard vide, me posant tout un tas de question quant au pourquoi du comment elle faisait ça.
Lorenzo « A petite dose ? Jusqu'au jour où tu feras une overdose et que tu y laisseras la vie ! Je croyais que tout allait si bien. Tu semblais revivre, tu semblais aller mieux. Voilà que tu reprends de la drogue. Ca me déçois.. »
Je soupirais, je ne voulais pas qu'elle continue de se droguer, ce n'était ni bon pour elle, ni bon pour moi finalement. Qu'est-ce que je ferais s'il lui arrivait un jour quelque chose ? Je ne me le pardonnerais jamais de ne pas avoir été assez efficace pour l'aider à s'arrêter. J'ignorais comment m'y prendre pour l'aider à stopper mais il le fallait.
e n'avais aucune idée de comment tout ceci allait se dérouler. Je n'aimais pas me retrouver dans ce genre de situation qui me mettrait en froid avec mon petit ami. A chaque dispute qu'on a eu, c'était toujours moi la fautive. Toujours. J'en avais marre d'être constamment celle qui faisait des conneries, de ne pas pouvoir être "normale". De ne pas pouvoir mener une vie paisible auprès de l'homme que j'aimais. De le faire souffrir autant. De le décevoir surtout. « Je ne te donne pas le choix Katsya. Et arrêtes de dire que c'est impossible veux-tu, avec de la bonne volonté, on peut arriver à tout ! » Il ne comprenait décidément rien. La drogue n'est pas une chose que je pourrais arrêter rien qu'avec de la "bonne volonté". Je n'y parviendrai pas. J'avais déjà tenté à plusieurs reprises. J'ai même passé plusieurs mois sans y toucher après mon séjour dans le centre de désintoxication de San Francisco. Seulement, j'ai fini par en prendre, pour tenter d'arrêter et par rechuter une troisième fois. S'il y'avait bien une chose à laquelle j'étais extrêmement dépendante et dont je ne pourrais sûrement jamais me passer, c'était la drogue. Ces substances illicites qui me font tout oublier. Cela ne me posait pas de problème lorsque j'étais célibataire, même en couple ce serait possible si Enzo se droguait aussi. Sauf que ça le nuirait, surtout avec sa maladie. Je n'aimerais donc pas que quelque chose de mal lui arrive. Me concernant, je m'en fichais un peu de ces overdoses. Elles étaient dures oui, surtout au réveil, à l'hôpital, mais elles restaient moins pires que lorsque j'essayais d'arrêter de consommer mes sachets de cocaïne.
Enzo s'éloigna soudainement de moi, lâchant ainsi ma main. J'eus à ce moment même, un sacré pincement au coeur. Je venais de réaliser à quel point je l'avais déçu. Il regardait l'extérieur, il évitait donc mon regard. Avait-il honte à ce point de moi? « A petite dose ? Jusqu'au jour où tu feras une overdose et que tu y laisseras la vie ! Je croyais que tout allait si bien. Tu semblais revivre, tu semblais aller mieux. Voilà que tu reprends de la drogue. Ça me déçois.. » Voilà, c'était devenu une certitude. Je l'avais déçu. Bravo Katsya. Je me contentais de rester là debout, faisant de mon mieux pour m'expliquer. Pour le garder avec moi. « Je ne peux pas arrêter, j'ai déjà essayé plusieurs fois et ça n'a pas marché. Cette fois-ci ne sera pas une exception. Je ne vais pas mourir voyons! Je ne vais pas te laisser. » Je me rapprochais de lui une seconde fois, pour me mettre juste à côté, tournant ma tête vers lui et le fixant du regard pour le convaincre.
edit June: si Sierra a arrêté tu peux le faire, sinon tes ovaires vont mourir ->
Je ne comprenais pas comment cela avait pu m'échapper. J'avais tellement eu confiance en elle, qu'au final elle m'avait en quelques sortes trahi. Je m'attendais aux pires scénarios, mais en aucun cas à celui-ci. Peut être que j'avais fais quelque chose de mal, que je n'avais pas été assez là pour elle pour qu'elle retouche à ce qui a été auparavant son pire cauchemar. Elle ne semblait pas vouloir s'arrêter. Elle avait en plus de ça le culot de me dire qu'elle ne voulait pas arrêter. La drogue, c'est finalement comme la cigarette, avec de la bonne volonté, on peut réussir à arrêter. C'est dur au début, surtout quand on est accroc, mais l'envie finit par s'estomper au fil du temps. Cependant, je ne savais pas comment la faire arrêter. Elle semblait tellement accroc, selon elle, elle ne pouvait pas arrêter. Elle essayait de me persuader du contraire, en m'expliquant qu'à petite dose elle ne risquait rien. Foutaise, que ce soit petite ou grande dose, l'effet reste le même. Il suffit d'une fois de trop pour y laisser la vie. C'est d'ailleurs ce que je me tuais à lui faire comprendre, mais mademoiselle était bien trop bornée et n'avait visiblement la volonté de s'arrêter. Ne sachant que faire, je me levais du lit, m'éloignant ainsi d'elle, pour regagner la fenêtre qui donnait sur le quartier. Le regard vide, j'étais pensif. Comment convaincre sa petite amie qu'il faut qu'elle arrête ça ? Sachant pertinemment qu'elle n'en démordrait pas.
Katsya « Je ne peux pas arrêter, j'ai déjà essayé plusieurs fois et ça n'a pas marché. Cette fois-ci ne sera pas une exception. Je ne vais pas mourir voyons! Je ne vais pas te laisser »
Bon sang, qu'est-ce qu'elle pouvait m'énerver quand elle essayait de me contredire alors qu'elle savait pertinemment que j'avais raison. Et elle était bien placée pour connaitre les dangers de la drogue. Ce n'est pas comme si on ne nous avait pas bourré le crâne lorsque nous étions au lycée avec ça. La drogue c'est mal. La drogue sa nous monte au cerveau. La drogue sa nous fait disjoncter. La drogue sa réduit nos neurones en cendre. La drogue, sa nous tue à petit feu. Elle le savait pourtant, mais cela ne l'empêchait pas de continuer.
Lorenzo « Très bien. Je vois, tu es bien trop bornée et têtue. Pas de souci. Tu veux continuer ? Fais ce que tu veux. En revanche moi aussi je vais faire ce que je veux. Et ce putain de traitement je vais l'arrêter. Contrairement à toi, j'en ai marre de ces putains de cachets que je dois prendre tous les jours à la même heure. Une véritable contrainte »
Depuis mon incident qui remontait à quelques mois maintenant, Katsya m'avait défendu d'arrêter mon traitement. Elle veillait au grain. Enfin, un peu moins ces derniers temps, surement trop préoccupé à aller renifler une lignée de poudre blanche. La connaissant, ma réponse ne la laisserait pas de marbre, mais je voulais qu'elle ressente ce que je pouvais ressentir à l'instant même. De l'inquiétude, la peur de la perdre à cause de la drogue. Puisqu'elle avait le droit de se détruire, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de faire la même chose de mon côté. Peut être que se serait un déclic pour elle. Peut être qu'elle se rendrait compte qu'il faut qu'elle arrête. Elle me connaissait, elle savait que ce que je venais de dire, je serai capable de le faire pour la faire réagir.
'étais parfaitement consciente de chaque bêtise que je faisais. Seulement, je n'avais aucun contrôle dessus. Je me contentais juste de suivre mes désirs, un peu comme un enfant. Même si cela impliquait une évidente autodestruction. Je m'en fichais, j'étais désormais plongée dans ce cauchemar, noyée même. Etre à côté de lui sans pouvoir me blottir dans ses bras était un réel supplice. Il semblait en colère contre moi, et ce n'était pas la première fois que je voyais cette expression sur son visage. Je ressentais une légère nostalgie d'ailleurs. Nos disputes étaient tellement rares, qu'elles étaient comptées. « Très bien. Je vois, tu es bien trop bornée et têtue. Pas de souci. Tu veux continuer ? Fais ce que tu veux. En revanche moi aussi je vais faire ce que je veux. Et ce putain de traitement je vais l'arrêter. Contrairement à toi, j'en ai marre de ces putains de cachets que je dois prendre tous les jours à la même heure. Une véritable contrainte » J'hallucinais complètement. Je buguais un bon petit instant, les yeux écarquillés. Je n'arrivais pas à y croire. Du chantage? La drogue et ses traitements. Ce n'était pas du tout pareil. Il semblait tellement sérieux, j'en était effrayée. Cela équivalait à du suicide. S'il en venait à arrêter son traitement, il ferait sûrement une crise et serait à l'hôpital. Rien que le fait d'imaginer ça, me rendait malade. Je commençais à trembler légèrement, j'étais confuse. Des tas d'idées sombres, de flashs venaient de traverser mon esprit. Je ne pouvais le concevoir. Une vie sans Enzo? Pourquoi? Parce que je me droguais.. Non, je refusais d'imaginer ça.
Je le pris par le bras, le faisant ainsi tourner vers moi. J'avais besoin du contact de ses yeux, pour être sûre qu'il me regardait, qu'il m'écoutait. « Non, non ! Tu ne fais pas ça Enzo. C'est incomparable. Il suffit juste que tu oublies ton traitement une journée pour avoir une crise et je refuse que ça arrive. Ne me fais pas ce chantage.. tu n'as pas le droit. C'est vraiment dur pour moi. Très dur. » Je m'éloignais, j'étais désormais égarée, je ne savais plus quoi faire. Arrêter la drogue? Je ne le pouvais pas. Comment lui faire une promesse que je n’allais pas tenir ? Je m’en fichais. Il fallait qu’il chasse cette idée de sa tête. « Je .. j’arrêterai d’accord ? Je vais tout arrêter, mais tu dois me promettre de toujours prendre ton traitement. Tu ne peux pas jouer avec ça Enzo. Ne le fais pas. » Je me rapprochais de lui encore, le regard insistant. J’avais besoin d’un signe de sa part. J’étais désormais prête à tout pour qu’il ne fasse pas de bêtise. A tout.
Le chantage, c'est tout ce que j'avais trouvé, quelle pitoyable invention, et pourtant, c'était sorti sans que je n'ai le temps de réfléchir. Je n'aimais pourtant pas ça, mais là, je m'y voyais contraint, je crois que c'était belle et bien la seule façon de convaincre Katsya d'arrêter de toucher à la drogue. De son côté, elle savait ce que j'encourrais si je stoppais mon traitement, alors c'était à ses risques et périls. J'en étais capable, et ça, elle le savait mieux que personne. Pour qu'elle arrête, je serai prêt à tout, quitte à mettre ma vie en danger. Vive une vie dans laquelle Katsya n'y serait plus serait comme vivre dans les profondeurs de l'enfer. Ce n'était pas possible, ni même concevable. Je voulais alors qu'elle comprenne ce que je pouvais ressentir. Avec la drogue elle risquait sa vie, avec l'arrêt de mon traitement, je risquais la mienne. Nous étions quittes, elle pouvait désormais ressentir ce que moi je ressentais depuis l'annonce de sa rechute. L'inquiétude. A mon avis, à l'annonce de ma 'menace', son sang n'avait du faire qu'un tour, elle s'était alors rapprochée d'avantage de moi, posant sa main sur mon bras, dont la manche était relevée. Le contact de sa peau contre la mienne, fit éveiller en moi une multitude de frissons. Elle me poussait à la regarder, je me tournais légèrement sur la droite afin de lui faire face. Mes yeux se posaient dans son magnifique regard. Je ne supportais pas cette situation, je me devais d'être froid et distant envers elle afin qu'elle comprenne que je n'approuvais pas sa prise de substances illicites. C'était dur, car je n'avais qu'une seule envie, celle de la serrer dans mes bras, la supplier d'arrêter, mais connaissant son caractère, j'avais tout faux, je savais qu'elle n'arrêterait pas comme ça, d'où mon chantage.
Katsya « Non, non ! Tu ne fais pas ça Enzo. C'est incomparable. Il suffit juste que tu oublies ton traitement une journée pour avoir une crise et je refuse que ça arrive. Ne me fais pas ce chantage.. tu n'as pas le droit. C'est vraiment dur pour moi. Très dur » Lorenzo « Bien sûr que si c'est comparable, toi tu cours à ta perte en prenant ses substances, moi je cours à ma perte en stoppant mon traitement, on est quitte »
A l'écouter, elle avait le droit de se détruire et me faire subir sa destruction, tandis que moi, je n'avais pas le droit de lui faire subir cela, ce n'était pas normal. Ne dit-on pas 'ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse', pourtant, c'est justement ce qu'était entrain de faire Katsya, ce qui n'était pas légitime.
Lorenzo « Tu es égoïste Katsya, et tu veux savoir pourquoi ? Parce que toi, tu as le droit de me faire subir ta destruction, tu es entrain de te détruire sous mes yeux, et je me sens impuissant, mais en revanche, moi, je n'aurais pas le droit sous prétexte que se serait trop dur pour toi ? Mais arrêtes un peu ! Arrêtes de penser à toi, parce que là, c'est ce que tu fais, tu penses à toi, tu ne penses ni à moi, ni à nous, mais à ta petite personne »
Et là, c'est le drame. Je m'étais littéralement emporté, je n'en pouvais tout simplement. J'étais à bout. J'aimais Katsya de tout mon coeur, et ça quoi qu'elle dise, j'avais l'impression qu'elle avait du mal à croire que je puisse l'aimer autant. Je serais prêt à tout pour elle. Aussitôt mes mots sortis, aussitôt je m'en voulais. Ce n'était pas moi ça, je n'étais pas du genre à m'emporter comme ça, et encore moins envers Katsya. Toutefois, la peur de la perdre avait prit le dessus sur moi, et m'avais fait réagir ainsi. Je savais qu'à ses mots elle aurait envie de fuir, mais je ne la laisserais pas s'en aller si facilement, c'est pourquoi, j'attrapais ses deux mains avec les miennes, la rapprochant de moi. Je savais combien elle était fragile.
Lorenzo « Quand est-ce que tu vas comprendre que je t'aime.. Quand est-ce que tu vas comprendre que je ne supporterais pas de vivre sans toi, que ta présence m'est devenue tellement indispensable. J'ai besoin de toi pour avancer, arrêtes moi ça s'il te plaît.. » murmurais-je d'une voix à peine audible.
Je me sentais tellement impuissant, j'étais à bout, j'avais beau cherché au plus profond de ma tête, je n'arrivais pas à savoir comment je pouvais l'aider à arrêter, j'en perd mon latin. Je serrais fort Katsya dans mes bras. J'avais été con de m'emporter autant, mais c'était trop tard. Je restais désormais silencieux, posant ma tête contre celle de Katsya. Elle était si fragile, j'avais peur qu'elle ne m'échappe une nouvelle fois, c'est pour cette raison que je la serrais fort das mes bras, pour ne pas qu'elle m'échappe.
'avais en tout deux grandes, très grandes dépendances dans ma vie. L'une concernait Enzo, et l'autre c'était tout simplement la drogue. Ce jour là, je devais y faire face. Faire un choix. Seulement, je n'en n'étais pas capable. Si j'en faisais un, je ne ferais que me mentir à moi-même. Il était bien sûr évident qu'Enzo comptait beaucoup plus pour moi que ces choses que j'avais pris l'habitude de consommer. Seulement, cette dépendance était physique, mon métabolisme demandait de la drogue, je ne pouvais rien y faire, même si je le voulais. Peut-être étais-je juste bien trop faible? Mais j'aimerais tellement être forte, comme ces femmes indépendantes qui arrivent à contrôler leur vie. Sauf que je ne suis pas elles, et je n'arriverai jamais à l'être. Mine de rien, chaque jour était une lutte intérieur pour moi, chaque jour. Je faisais de mon mieux pour ne pas avoir des idées sombres, pour ne pas commettre des erreurs que je regretterais amèrement plus tard. C'est ainsi que j'ai rechuté, la drogue m'aidait à faire ça, surtout lorsqu'elle était associée à ces régulateurs d'humeur. « Bien sûr que si c'est comparable, toi tu cours à ta perte en prenant ses substances, moi je cours à ma perte en stoppant mon traitement, on est quitte » J'étais bloquée, ma main aussi sur son bras. Je le trouvais tellement injuste à cet instant. L'arrêt de son traitement était beaucoup plus dur que ma consommation de drogue. « Tu es égoïste Katsya, et tu veux savoir pourquoi ? Parce que toi, tu as le droit de me faire subir ta destruction, tu es entrain de te détruire sous mes yeux, et je me sens impuissant, mais en revanche, moi, je n'aurais pas le droit sous prétexte que se serait trop dur pour toi ? Mais arrêtes un peu ! Arrêtes de penser à toi, parce que là, c'est ce que tu fais, tu penses à toi, tu ne penses ni à moi, ni à nous, mais à ta petite personne » Chaque mot qu'il venait de prononcer m'avait détruite de l'intérieur, anéantie. Je n'avais plus de force, plus d'énergie, à tel point que j'avais finis par lâcher son bras, me contentant de le fixer. Je sentais mes larmes monter. Il avait raison. Complètement raison. Ça me tuait. Je m'éloignais d'un pas. Je venais de réaliser à quel point j'étais injuste envers Enzo et surtout égoïste. Comment est ce que je pouvais lui faire subir tout ceci sans même m'en rendre compte? Je me suis sentie tellement coupable à cet instant, que j'avais une envie violente de me tabasser. De me tuer. Ma propre existence m'insupportait. Je m'apprêtais à fuir, pour errer quelque part mais c'était un peu comme s'il me connaissait tellement, qu'il savait déjà que j'allais partir. Je fus donc retenue, il venait de me rapprocher de lui, je ne comprenais pas. Je le laissais faire. Il me murmura ensuite « Quand est-ce que tu vas comprendre que je t'aime.. Quand est-ce que tu vas comprendre que je ne supporterais pas de vivre sans toi, que ta présence m'est devenue tellement indispensable. J'ai besoin de toi pour avancer, arrêtes moi ça s'il te plaît.. » Mon coeur s'affolait déjà, tout me dépassait désormais. Il me serra fort dans ses bras, je fermais mes yeux pour le sentir contre moi. J'étais bien.. tellement bien. Je me souvenais ensuite de ce qu'il avait dis un peu avant, il avait raison. « Je t'aime aussi.. mais tu as raison. Je suis égoiste et je l'ai toujours été. Égoïste et faible. Je ne pense qu'à ma petite personne et c'est.. injuste pour toi ! J'aimerais changer ça, j'aimerais être forte, arriver à bout de toutes ces choses dans ma tête, mais je ne le peux pas. Ils prennent le dessus à chaque fois que j'essaie. La drogue m'aide à les combattre, me fait me sentir invincible.. sauf que oui je ne suis qu'une putain d'égoïste! Je ne pense qu'à moi et je te fais souffrir avec moi. Tu ne mérites pas ça. » Je finis par m'éloigner doucement de lui. Je n'avais plus le courage de le fixer. Je regardais donc ailleurs faisant de mon mieux pour retenir mes larmes.. je ne savais plus du tout quoi faire désormais
Je ne pouvais pas dire que mes mots avaient dépassé ma pensée, puisque je les pensais. De nature, Katsya était tout sauf égoïste, mais dans la situation dans laquelle nous nous retrouvions, il ne fallait pas se mentir, elle l'était. Si elle pensait que j'allais la laisser s'auto-détruire sans rien faire, elle pouvait se mettre le doigt dans l'oeil. Je m'en voulais cependant de ne pas m'être montré aussi doux envers elle. Elle était si fragile qu'elle ne méritait pas une réaction telle que la mienne, je le savais et pourtant, la peur ayant prit le dessus, je m'étais emporté. Je ne me reconnaissais pas moi-même, cela ne me ressemblait pas. Si je n'avais pas retenu Katsya par les poignets elle se serait surement enfuie je ne sais où, et j'aurais surement passé le reste de la nuit à la chercher. Comme je l'avais déjà fait au tout début de notre relation. Ce qui prouvait que même là, j'étais prêt à tout pour elle. Dans son regard, je voyais pertinemment que je l'avais blessé, et ça, je ne me le pardonnais pas. J'avais tout, sauf le droit de la blesser, malgré ce qu'elle m'infligeait, je n'avais en aucun cas le droit de me montrer ainsi avec elle. Enormément, voilà comment je m'en voulais. Doucement, j'entourais mes bras autour de ma petite amie, la serrant fort dans mes bras. Des murmures s'échappèrent de mes lèvres, pour la supplier d'arrêter ça, et de lui rappeler ô combien je l'aimais. Je ne pensais pas qu'il était possible d'être aussi accroc, aussi dépendant à une personne, et pourtant Katsya en était la preuve vivante. J'avais besoin d'elle pour avancer, elle était devenue mon oxygène, j'avais besoin d'elle pour vivre. Sa pouvait semblait tellement niais, tellement stupide, mais je le pensais réellement. Même si elle était parfois difficile à comprendre, je l'aimais. Et rien ne pourra m'en empêcher, pas même son problème d'addiction à la drogue. Au contraire, je ferais tout pour l'aider, je ferais tout ce qui est en mon possible pour qu'elle arrête.
Katsya « Je t'aime aussi.. mais tu as raison. Je suis égoiste et je l'ai toujours été. Égoïste et faible. Je ne pense qu'à ma petite personne et c'est.. injuste pour toi ! J'aimerais changer ça, j'aimerais être forte, arriver à bout de toutes ces choses dans ma tête, mais je ne le peux pas. Ils prennent le dessus à chaque fois que j'essaie. La drogue m'aide à les combattre, me fait me sentir invincible.. sauf que oui je ne suis qu'une putain d'égoïste! Je ne pense qu'à moi et je te fais souffrir avec moi. Tu ne mérites pas ça »
Elle s'échappait de mon étreinte pour s'éloigner de moi. Je ressentis une vive douleur à l'intérieur de ma poitrine, comme si le fait qu'elle s'éloigne de moi, me brisait de l'intérieur. Je la regardais, et même si elle déviait le regard, je voyais bien qu'elle avait les yeux larmoyant, comme si elle n'avait qu'à cligner des yeux pour que ses larmes ne roulent le long de ses joues. Toutefois, elle s'en empêchait. Comment avais-je pu être aussi stupide. Si j'avais pu, je me serai mis une belle claque en plein visage, histoire de me faire réaliser combien j'avais été con de lui parler de la sorte. S'éloigner comme elle l'avait fait après m'avoir dit qu'elle ne me méritait pas, me faisais peur. Souvent elle pensait ne pas être à la hauteur, ne pas me mériter, si je ne la retenais pas à chaque fois, j'étais sûr qu'elle me quitterait, surement pas de son plein gré, mais pour faire de moi un homme heureux. Hors elle ne fera jamais de moi un homme heureux si elle me laisse. Au contraire, elle laissera derrière elle, un homme malheureux. Je ne sais d'ailleurs pas ce que je ferais sans Katsya. Elle était mon pilier, la femme de ma vie, ça c'était une certitude. On dit que sur terre il existe notre âme soeur, pour moi Katsya était mon âme soeur, la fille qui m'était destiné. Certains ne trouve leur âme soeur qu'à la fin de leur vie, d'autre après avoir eu bon nombre de petit ami, et d'autre comme moi la trouve du premier coup. Bien qu'elle se soit éloignée de moi, je me rapprochais d'elle, me plaçant derrière elle, glissant timidement mes bras autour de sa taille. Je collais ainsi son dos contre mon torse, et posais ma tête sur son épaule.
Lorenzo « Je suis désolé, je n'aurais pas du agir ainsi... »
Je lui déposais un doux baiser sur la joue, puis me détachais d'elle pour ensuite, la faire tourner pour qu'elle se retrouve face à moi. Ses yeux brillaient toujours autant, elle était triste, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Je l'avais blessé, c'était de ma faute. Je posais ma main délicatement sur sa joue, lui caressant avec l'aide de mon pouce. Je déposais doucement mon front contre le sien, et fermais les yeux un instant, me remémorant uniquement les bons moments passaient à ses côtés. Le destin avait peut être décidé de nous mettre à l'épreuve afin de savoir si nous étions fait l'un pour l'autre, et si nous serions capable d'affronter ensembles les obstacles qui se trouveront sur notre chemin. Cette épreuve n'était pas la première que nous avions à passer, et surement pas la dernière. Mais je sais pertinemment qu'on parviendra à passer au dessus de chaque obstacles tant que nous sommes ensembles, nous sommes invincibles.
Lorenzo « Ne dis pas que tu ne me mérites pas, tu sais que je n'aime pas quand tu me dis ça. Et en ce qui concerne la drogue, je sais que tu peux y arriver, tu es passée outre tout ce qu'il t'ai arrivé depuis que nous sommes ensembles, et même avant, la preuve, tu as réussi à arrêter la drogue, et je sais que là tu peux encore y arriver. C'est dans ta tête tout ça, quand tu te dis que tu ne vas pas y arriver, que tu es invincible quand tu en prends, c'est n'importe quoi. Arrêtes.. pour moi, s'il te plaît.. tu es forte Katsya, bien plus que tu ne peux le penser... »
goïste, un mot, un terme tout simple qui avait pourtant énormément d'effet sur moi. Je faisais tout, pour être une personne altruiste, tout pour ne pas faire de mal aux autres, essayer d'être quelqu'un de bien, mais c'était voué à l'échec, et je le savais. Je me dénigrais bien souvent oui, mais c'était en connaissance de causes. Je savais bien qui j'étais, et ce que je valais. Si je pouvais me décrire en un mot, ce serait sûrement "pathétique" et "repoussante", vous comprendrez donc mon étonnement lorsque je vois un jeune homme aussi parfait qu'Enzo me protéger, m'aimer et s'inquiéter autant pour moi. S'il le voulait, il pourrait facilement me laisser, vivre plus sereinement et continuer de profiter en jouant avec les filles comme il le faisait avant. Seulement depuis que nous étions ensemble, il s'était investi à cent pour cent dans notre histoire. Ne faisant pas vraiment la fête comme avant, revenant à la maison dès qu'il terminait son travail. Alors que moi, je ne faisais que ce qui me passait pas la tête, sortant souvent avec mes amis, buvant de l'alcool et consommant autant de drogues que je pouvais. Pourquoi? Parce que je me sentais mal, j'avais besoin de cette confiance qui me manquait. Mon psychologue évoquait à chaque fois la mort de ma mère comme principale cause de tous ces troubles qui viraient même vers l'hystérie. Je n'en savais rien, je ne voulais pas y penser. Je me contentais juste d'ingurgiter ces régulateurs d'humeur que mon psychiatre m'avait prescrits, ils étaient bien sûr insuffisants, alors je prenais aussi ces substances dites illicites. Alors je ne pouvais pas vraiment me résoudre à penser que je méritais Enzo, que je méritais ce bonheur. Ce n’était pas logique. C’était peut-être pour cette raison que je ne pouvais m’empêcher de tout ruiner à chaque fois qu’on était heureux. Je me punissais en quelque sorte, mais c’était juste plus fort que moi, quelque chose que je n’arrivais tout simplement pas à contrôler. « Je suis désolé, je n'aurais pas du agir ainsi... » Il s’était rapproché de moi, malgré le fait que je me sois éloignée. Son torse collé à mon dos, je venais de frissonner au contact de ses mains entourant ma taille. Sa tête était posée sur mon épaule, je pouvais vaguement sentir son souffle lorsqu’il avait prononcé ces paroles. Il finit par m’embrasser sur la joue. Je me sentais mal, je ne voulais pas qu’il s’excuse, c’était à moi de le faire. Je ne voulais pas qu’il se sente coupable. Je me tournais ensuite vers lui, me plongeant dans ses yeux, mes larmes allaient couler d’une minute à une autre. Lorsqu’il vint déposer son front contre le mien, je ne pu m’empêcher de fermer mes yeux à mon tour, laissant ainsi une larme couler le long de ma joue droite. Dans ses yeux, dans sa façon de me regarder, je pouvais croire que j’étais la seule qui comptait, que quoiqu’il arrive il serait toujours là à mes côtés, je me sentais en sécurité mais j’étais rongée par la culpabilité et il y’avait cette douleur dans ma poitrine qui s’accentuait à chaque fois que je repensais à ces choses terribles que j’ai du lui faire subir. « Ne dis pas que tu ne me mérites pas, tu sais que je n'aime pas quand tu me dis ça. Et en ce qui concerne la drogue, je sais que tu peux y arriver, tu es passée outre tout ce qu'il t'ai arrivé depuis que nous sommes ensembles, et même avant, la preuve, tu as réussi à arrêter la drogue, et je sais que là tu peux encore y arriver. C'est dans ta tête tout ça, quand tu te dis que tu ne vas pas y arriver, que tu es invincible quand tu en prends, c'est n'importe quoi. Arrêtes.. pour moi, s'il te plaît.. tu es forte Katsya, bien plus que tu ne peux le penser... » La façon qu’il avait de me parler, ses mots, avaient un effet ensorceleur sur moi. Je ne pouvais que le croire, je buvais ses paroles. Même si je savais que je ne pouvais arrêter la drogue, je voulais y croire à ce moment précis. Croire en un meilleur futur pour nous deux. Parce que je l’aimais, que malgré toutes les erreurs que j’ai commise et ce déséquilibre psychologique dont j’étais victime, je restais totalement dépendante d’Enzo. Je le lui avais d’ailleurs prouvé grâce au tatouage que j’avais sur ma côte. Il faisait parti de moi et le sera à jamais. « Ne t’excuse pas.. je ne veux pas que tu t’excuses parce que tu n’as rien fais de mal au contraire.. Tout est de ma faute, et tout a toujours été de ma faute. Je ne veux pas que tu t’en veuilles, tu n’as fais que dire la vérité, je ne veux pas te blesser d’avantage, t’inquiéter d’avantage… Si tu veux que j’arrête et que ça te rassure, alors j’essaierai. Je ne sais pas du tout comment m’y prendre mais j’essaierai. Il faut que tu comprennes que je n’arrive pas à me contrôler, je referai peut-être une autre overdose, je n’en sais rien, mais je te promets que j’essaierai. » Je tenais délicatement ses deux mains qui étaient posées sur mes joues, les éloignant un peu. Je finis par me tenir sur la pointe des pieds, relevant légèrement ma tête, nos lèvres étaient désormais collées, je l’embrassais de la façon la plus tendre qui soit, je me sentais extrêmement bien à ses côtés, je profitais donc de ce baiser pendant un bon moment avant d’éloigner un peu ma tête. « Alors.. tu continueras à prendre ton traitement, d’accord ? »
Me disputer avec Katsya était pour moi un véritable supplice. C'était quelque chose que je ne supportais pas. Nous ne méritions pas de nous disputer. Mais là, ça avait été plus fort que moi. Je m'étais emporté, mais toute de suite après, je l'avais regretté. Avec Katsya, j'avais énormément du mal à lever le ton. Je parlais toujours plus ou moins calmement. Je ne pouvais pas m'énerver contre elle, sachant pertinemment qu'elle était fragile, et qu'elle prenait tout au mot. Même si je la pensais égoïste quant à cette situation, qui était dangereuse pour elle. Je voulais juste lui faire prendre conscience que puisque je n'avais pas le droit d'arrêter au risque d'avoir une nouvelle crise, elle en revanche n'avait pas le droit de s'auto-détruire devant moi. Arrêter mon traitement était comparable à sa prise de substances illicites, car dans n'importe quel cas nous risquions gros, tant l'un que l'autre. Ne supportant pas de m'être montré de la sorte avec elle, pour me faire pardonner, je m'approchais d'elle, la serrant fort contre moi. Je la connaissais assez bien pour comprendre ce que voulait dire son silence. Je l'avais sans doute blessé, chose que je ne pouvais pas concevoir, et ce pourquoi j'essayais de me faire pardonner. J'aimais bien trop Katsya pour me montrer de la sorte avec elle. Dans un premier temps, je m'excusais de m'être comporté ainsi. S'il avait bien une chose que je n'aimais pas qu'elle dise, c'était qu'elle ne me mérite pas. Elle n'avait pas le droit de me dire ça à moi. Je l'aimais tel qu'elle était, avec ses qualités et ses défauts, c'est grâce à eux qu'elle était elle. J'étais pleinement conscient de ce que j'en courais en me mettant avec elle. J'avais pu à plusieurs reprises prendre connaissance de ses troubles bipolaires, de ce dont elle était capable de faire. Elle avait été jusqu'à tenter de ce suicider, et même si parfois j'avais peur de la perdre, je ne pouvais pas la laisser. J'étais irrévocablement amoureux d'elle, et elle ne pourra jamais m'enlever l'amour que j'avais pour elle. Je l'aimais de tout mon coeur et de tout mon être. Quoi qu'elle puisse dire ou faire, je ne la laisserais jamais tomber, je serai toujours là, quoi qu'elle veuille. Je crois que même si elle décidait un jour de me quitter, certes je serai tellement mal, mais je ne pourrais pas la laisser, bien qu'officiellement sa serait fini, je ne pourrais m'empêcher de veiller sur elle. C'était de mon devoir de veiller sur elle. Toujours dans mes bras, j'en venais à prendre la parole, lui expliquant que j'étais persuadée qu'elle parviendrait à arrêter la drogue, elle avait été capable une fois, je ne vois pas pourquoi elle n'en serait pas capable une seconde fois. Je me doutais que cela était dur, j'avais moi même rencontré des problèmes avec la drogue, mais également la justice et c'est ce qui m'avait fait arrêter. De plus, prendre de la drogue avec mes problèmes de coeur, cela ne faisait pas bon ménage. Même s'il fallait que je prenne quelques jours de vacances pour m'occuper d'elle et de ses problèmes de drogues, alors j'étais prêt à le faire, tant qu'elle voyait mon soutient et que cela portait ses fruits, c'était pour moi l'essentiel. Mon front posé contre le sien, je vins doucement l'embrasser sur le bout du nez, tandis que mes mains posées sur ses joues, caressaient doucement ces dernières séchant au passage quelques larmes qui coulaient le long de ses joues.
Katsya « Ne t’excuse pas.. je ne veux pas que tu t’excuses parce que tu n’as rien fais de mal au contraire.. Tout est de ma faute, et tout a toujours été de ma faute. Je ne veux pas que tu t’en veuilles, tu n’as fais que dire la vérité, je ne veux pas te blesser d’avantage, t’inquiéter d’avantage… Si tu veux que j’arrête et que ça te rassure, alors j’essaierai. Je ne sais pas du tout comment m’y prendre mais j’essaierai. Il faut que tu comprennes que je n’arrive pas à me contrôler, je referai peut-être une autre overdose, je n’en sais rien, mais je te promets que j’essaierai »
Elle attrapait légèrement mes mains, je la regardais faire jusqu'à ce qu'elle ne vienne prendre possession de mes lèvres, m'offrant un baiser, que je prolongeais tout naturellement, tandis que j'entremêlais nos doigts ensembles. Nos lèvres scellées ne voulaient plus se séparer. Le baiser durant de bonnes minutes, jusqu'à ce Katsya le rompe. Je reposais mon front contre le sien, fermant doucement les yeux. Je rapportais par la même occasion nos mains entremêlaient entre nous.
Katsya « Alors.. tu continueras à prendre ton traitement, d’accord ? » Lorenzo « Je sais que tu y arriveras, bien entendu, il te faudra être patiente, et tu n'y parviendras pas en un claquement de doigts, mais je sais que tu en es capable Katsya. Puisque tu essais, sache que je serai derrière toi, pour veiller sur toi, et t'aider. Si tu en ressens l'envie quand tu es en soirée, alors, quitte l'endroit et appelles moi, j'essaierais de te parler, de calmer ton envie, qui sait peut être que ça t'apaiseras et que tu n'y penseras plus, et qu'après tout iras mieux. Mais saches que je ne vais pas te lâcher. En ce qui concerne mon traitement, je ne l'arrêterais pas, mais je veux que tu me promettes que tu vas vraiment essayer... »
J'avais foi en elle, mais je voulais toutefois qu'elle me le promette, pour en être serreinement sûr. Quand à moi, je n'aurais jamais arrêté mon traitement, ou alors devant elle, j'aurais jeté mon traitement, mais je ne l'aurais jamais arrêté car je savais pertinemment ce que je risquais, d'ailleurs ces derniers temps je me sentais essouflé, je ressentais une forte douleur dans ma poitrine, ce que je n'avais pas pour habitude de ressentir. Je ne jugeais pas utile de consulter mon médecin, puisqu'il me dirait sans doute que c'est nerveux ou alors il me ferait passer une multitude de test, scanner et compagnie et je n'avais aucunement envie de me prendre la tête avec tout ça, j'espérais juste que mon traitement poursuive son court, et fasse son effet.
orsqu'il m'a annoncé qu'il allait arrêter son traitement si je continuais de consommer ces substances, je n'ai pas voulu l'admettre mais j'ai pu réaliser à quel point cela pouvait être difficile pour lui de me voir me détruire ainsi. Il avait complètement raison, je me suis montrée égoïste, et je l'ai toujours été en quelque sorte, je suis bien loin d'être parfaite.. tellement loin. Je suis même devenue très faible et extrêmement vulnérable, pourtant je n'étais pas comme ça avant, enfin il y'a un peu plus d'un an. C'est un peu ironique d'ailleurs, le fait que je connaisse Enzo et que je le rencontre à ce moment de ma vie où j'ai été le plus fragile, et qu'il puisse autant m'épauler sans vraiment bien me connaître. Je croyais fermement que rien ne se faisait par hasard, que nous étions sûrement destinés l'un à l'autre, même si je crois aussi que je ne le mérite pas et que je ne le mériterai sûrement jamais. Cela me faisait mal de penser ainsi, mais ça ne pouvait pas vraiment changer, c'était une réalité que je ne pouvais nier. Seulement à ce moment là, je voulais lui éviter de se fatiguer autant avec moi, à me convaincre que j'étais beaucoup plus forte que je le pensais. Je connaissais parfaitement mes capacités, et elles étaient devenus si limités depuis que j'ai connu tous ces malheurs qui sont arrivés d'un coup il y'a un an et que je ne suis toujours pas arrivée à accepter. Pourtant Enzo a toujours été présent, plus je le rélise et plus j'ai du mal à croire qu'il existe vraiment. Il est tellement parfait, je n'ai jamais rien eu à lui reprocher.. rien. D'ailleurs même quand je me montre suffisamment idiote pour replonger, il continue de me soutenir et est même prêt à risquer sa santé pour que j'arrête. Je ne pouvais me permettre de continuer avec ce mode de vie, il fallait que j'essaie de changer, d'être plus présente à la maison avec lui. D'arrêter de fuir.. « Je sais que tu y arriveras, bien entendu, il te faudra être patiente, et tu n'y parviendras pas en un claquement de doigts, mais je sais que tu en es capable Katsya. Puisque tu essais, sache que je serai derrière toi, pour veiller sur toi, et t'aider. Si tu en ressens l'envie quand tu es en soirée, alors, quitte l'endroit et appelles moi, j'essaierais de te parler, de calmer ton envie, qui sait peut être que ça t'apaiseras et que tu n'y penseras plus, et qu'après tout iras mieux. Mais saches que je ne vais pas te lâcher. En ce qui concerne mon traitement, je ne l'arrêterais pas, mais je veux que tu me promettes que tu vas vraiment essayer... » Je décollais mon front du sien puis je finis par démêler mes mains des siennes pour les poser sur sa nuque et le fixer du regard. Pour qu'il puisse savoir que j'étais sincère dans les propos que j'allais avancer. « Je t'aime.. et je te le promet. » Un sourire s'était instinctivement dessiné sur mes lèvres, un sourire qui se voulait rassurant, je ne voulais plus qu'il s'inquiète.