Coup de tête. Et bam. Ce fut comme une évidence, et Lorenzo, mon meilleur pote, confirma mes pensées. Le Brésil sera ma destination. Alors que je parlais à mon pote sur Facebook, je fis également quelques recherches sur les vols à venir, de San Francisco à Rio de Janeiro. Tiens, y’en avait un bon pour demain matin très tôt, j’arriverai dans la soirée, c’était parfait. De quoi faire une bonne surprise à Ambre, ma meilleure amie. Enfin meilleure amie, ça c’était l’appellation que je donnais aux personnes pour la présenter. Car oui certes, c’était ma meilleure amie, je la connaissais depuis que je portais des couches culottes, mais ce lien entre nous avait bien évolué depuis. Je m’étais attachée à elle de façon différente. Ce n’était plus que de l’amitié. Il y avait autre chose. Une chose plus puissante. Et c’était cette chose qui faisait qu’on se détestait autant qu’on s’aimait. On s’engueulait pour de la jalousie, pour des mots mal placés, alors que des meilleurs amis n’agissent pas comme ça en réalité. C’est dire, je lui avais fait la gueule alors qu’elle avait posté une photo d’elle en train d’enfoncer sa langue dans la bouche d’un autre type. Oui j’avais enragé. Parce que oui, je ne voulais pas qu’un autre type ne la touche. Je ne lui en voulais plus à présent, même si cette photo était encore présente dans mon esprit. Après tout ce qu’elle avait fait, ces mensonges, sa fausse grossesse… Je demeurais raide dingue de cette fille.

C’est le pourquoi du comment, j’avais pris cet avion, ce matin de bonne heure et j’étais arrivée à Rio, capitale du Brésil, à 19h10 heure locale. Je n’étais jamais venu ici et je me demandais déjà comment j’allais faire avec la barrière de la langue pour réussir à trouver ma dulcinée. Ah bah oui, elle ne savait pas que j’étais ici. Surprise, surprise. Heureusement, j’avais réussi à dénicher l’hôtel où elle logeait durant son séjour. J’avais juste à croiser les doigts pour que je la trouve seule et non en compagnie de son amie Lera. Un taxi m’y amena rapidement. L’hôtel avec l’air sympa, et l’hôtesse au comptoir l’était aussi. Un peu de charme rapide, et j’arrivai à mes fins : la chambre de ma jolie italienne. J’étais un peu stressé, je devais l’avouer, mais je ne le montrais absolument pas. Laissant l’ascenseur et mes pas me porter, j’arrivais enfin devant ladite chambre. Je remontais un peu plus mon sac sur mon épaule, puis levai mon poing pour taper trois coups distincts. Me recoiffant rapidement, j’entendis des pas s’approcher puis la porte s’ouvrit. Immédiatement, je reconnus la belle chevelure et les beaux yeux de ma Amby. Mes lèvres s’étirèrent en un petit sourire en coin et je lâchais quelques mots :

« Salut princesse. »

Ambre était au Brézil depuis quelques jours, elle avait passé de très bons moments avec Lera. Dans les bars, les boites, la plage, tout avait été parfait. Ce soir là son amie était partie devant et l'italienne était encore en train de se préparer dans la chambre d'hôtel. Être moche pour sortir n'était pas dans ses habitudes, vraiment pas. Une robe noire bustier et plutôt courte mettait ses jambes en valeur, elle avait reprit un peu de poids depuis quelques temps à cause de Sergej qui la harcelait pour qu'elle mange et Lera qui l'aidait en connaissance de cause. Même si elle ne voulait pas prendre de poids, elle l'avait fait pour eux, enfin surtout pour la blonde. Ambre aimait bien Sergej malgré le fait qu'une photo d'elle et lui en train de jouer avec leurs langues avait fait éclater une nouvelle dispute entre elle et Luca. Lui était autant attiré par les hommes qu'elle, cette photo n'avait été qu'une blague, un jeu. Elle n'aurait jamais pensé qu'il la posterait sur Facebook et que Luca la verrait.. Elle ne lui en voulait pourtant pas, il ne connaissait même pas l'existence de son meilleur ami avant ça. Meilleur ami.. est-ce qu'elle avait encore besoin de cacher ses sentiments derrière ce statut ? Après tout il savait qu'elle était amoureuse de lui depuis toujours et il avait laissé entendre que c'était réciproque, même si elle ne voulait pas le croire. Après tout ce qu'elle lui avait fait subir avec ses mensonges et tromperies à répétitions, il ne pouvait plus avoir confiance en elle.. Et comment peut-on aimer quelqu'un en qui n n'a pas confiance ? Elle ne savait pas, elle essayait de se faire à l'idée que Luca n'en avait plus rien à faire d'elle.
On frappa à la porte de la chambre, elle n'attendait pourtant personne. Ambre alla ouvrir, ne se doutant pas du tout de ce qui l'attendait : Luca, en chair et en os, au Brézil, derrière sa porte. Lorsqu'elle l'ouvrit son cœur sembla s'arrêter soudainement, comme à chaque fois qu'elle le voyait. Que faisait-il ici ? Il n'avait pas pu venir jusqu'à Rio seulement pour la voir, il devait avoir du travail u quelqu'un chose comme ça, rien de plus. Elle le fixa longuement, cherchant ses mots après son « Salut Princesse », qui la fit fondre comme d'habitude. Cela faisait des semaines qu'elle ne l'avait pas vu et elle ne lui avait presque pas parler. La dernière fis c'était sur FB d'ailleurs lorsqu'elle lui avait dit où elle se trouvait.. Elle ne voulait pas penser qu'il avait traversé des kilomètres pour la voir, les faux espoirs c'était pas son truc.

- Entre, je t'en prie.

Elle attrapa son téléphone et envoya un message à Lera disant « Jviens pas, Luca, j't'expliquerais. ».

- Qu'est-ce que tu fais là ?